R.A : L'éternelle et sa mortelle
Une longue nuit s'écoulait paisiblement sur la ville de concert avec la pluie qui battait sur le sol carrelé de pierre , une ville somme toute classique avec ses enfants, ses adultes et ses anciens. Ses marchés et ses habitations, sa rivière et son claire de lune. Cette ville a la particularité de n'avoir aucun seigneur, du moins pas officieusement. Il y a cependant bien un manoir à l'ouest de la ville avec des jardins et des vitres entretenues, donc par déduction de la vie à l'intérieur, mais jamais personne n'en a eu la preuve direct, personne ne connait le nom du manoir et personne ne connait la famille détentrice du dit manoir. Tout ce que l'on sait sur cette bâtisse n'est rien d'autre que ce que l'on peut apercevoir en la regardant : Un édifice aux pierres sombres, aux fondations de bois blanches et constamment entouré d'une brume parfois blanche, parfois noire, mais la plupart du temps grise dans laquelle se promènerait des youkais néfastes et agressifs envers quiconque s'approche des barrières de la demeure. Des rumeurs courent à chaque génération de mortel dans les rues pavées de cette ville, certaines disent que le manoir est hanté par l'esprit d'une enfant, d'autre qu'un démon aurait tué les seigneurs du manoir ou que les seigneurs sont justement des monstres qui ne sortent que lorsque les mortels dorment, que d'amusantes rumeurs. Certaines ont peut-être une part de réalité, les rumeurs ne proviennent-elles pas de vrais récits à l'origine ? Le premier homme à avoir abordé le sujet était un horloger situé à proximité de la place marchande il y a des générations de cela. Il avait proclamé être ressorti vivant de la brume vorace entourant la demeure sans nom et pénétré dans les jardins du manoir situés tout autour de la bâtisse. Il aurait alors crié à qui bon veut l'entendre et à qui bon passés près de son horlogerie la description d'une enfant à la peau ébène qui - toujours selon ses dires - lui faisait à moitié dos, à moitié face dans un brouillard moins épais que la brume qu'à l'entré des jardins. Il n'aurait malheureusement pas pu voir les habits ou le visage de l'enfant, ni même l'appelé à cause de la surprise de se faire saisir à la jambe par une mâchoire généreuse en dent. Le second cas fut très espacé du premier, une mère quadragénaire qui habité à l'extrême limite ouest de la ville, de la fenêtre de sa cuisine elle avait une fut complète sur la brume, elle disait même lors de son procès que des ombres passaient près de sa fenêtre lorsqu'elle ne voyait cette dernière uniquement du coin de l'œil et que ces mêmes ombres pillaient ses réserves en sucre de betteraves. Procès qui a fait le tour du village et des villages voisins en quelques heures, "La mère cannibale tue sa fille unique pour une histoire de sucre" on ne peux pas dire que cela n'intéresse pas les gens et qui les blâmeraient pour ça ? Cette petite avaient été retrouvé la nuque mordue et les bras rongés le tout en étant carbonisée au quatrième degré. Depuis les rumeurs se sont accumulés sans être prouvées ou inquiéter les possesseurs du manoir.
La maitresse de ce lieu reprit ses esprits en sentant la pluie se déverser sur sa tête, elle leva les yeux au ciel en grognant, cela n'allait pas être une nuit étoilé aujourd'hui. Elle reste un petit moment sous la pluie, l'eau s'immisçant entre les plumes de ses ailes grises et rouges, son seul oeil valide analysant chaque mouvement de l'eau et sa main gauche l'empêchant de tomber du toit de l'horloger en la suspendant par la gouttière. Après ce moment d'absence elle lâcha prise et atterrie sur le sol, son corps trop léger lui permettant de marcher sur la fine couche d'eau que laissait la pluie sur le sol et ne produisant aucune éclaboussure. Elle s'avance vers le commissariat d'un pas calme, ce dernier situé au coeur de la ville et donc à l'est de la place marchande, commissariat ayant clamé haut et fort avoir arrêté et enfermé un youkai aux yeux rouges. Même si cela n'est qu'une rumeur probablement fausse, il faut que les humains comprennent une bonne fois pour toutes qu'on n'entache pas la réputation des youkai ainsi. Les cris provenants de ce commissariat montrent le retard de l'ailée par rapport à son amie rat de bibliothèque qui semble avoir commencé les festivités sans elle, l'ailée a la peau d'ébène ne presse pas le pas cependant, si bien que lorsqu'elle passe la porte du commissariat il ne restait plus rien d'humain à l'intérieur. Au millieu d'une flaque rouge s'hérige une diablesse aux cheveux rouges et roses avec un livre à la mains et une enfant sous le bras, cette dernière ne lève pas les yeux de son livre et pointe avec le bout de la botte le cadavre d'un homme que l'ailée suppose être le commissaire, bien que cette marée sanguine était somme toute alléchante, ce qui attire le plus l'attention de l'ébène est l'enfant que porte la rose actuellement. Elle a cette étrange odeur que porte les youkais vivant auprès des humains, ou des humains vivant auprès des youkais, impossible de dire si elle dort ou si elle est morte, sa peau était d'un blanc très pâle sauf ses pommettes qui était légérement rosée.
- C'est la supposée monstre. Explique la démone à l'ébène qui, en entendant cela, passa sa langue sur ses crocs et la fixa avant de regarder la diablesse qui compris la nature de sa question sans qu'elle n'ouvre la bouche et y répondit par un hochement négatif de la tête. L'enfant ailée réfléchit à ce qu'elle pouvait faire de ce faux monstre, elle envisage de la tuer, son aile la démangeant elle pourrait très bien la découper avec, mais d'un autre coté elle manque de servante et avoir une réserve de sang au manoir serait plaisant pour elle et sa partenaire démone. Finalement elle hausse les épaules et laisse l'humaine en vie avant de faire signe à la démone l'accompagnant de la suivre avec l'autre enfant jusqu'au manoir, par la voie des airs. Même si cela fatiguait l'ébène de porter deux personnes au lieux d'une seule, mais comme la diablesse aux cheveux rosées n'a pas l'attirail nécessaire pour s'envoler, cette tache incombait à la maîtresse du manoir. Cette dernière saisie la main de sa partenaire aux yeux brillants et s'envola grâce à ses deux paires d'ailes après avoir saisi l'enfant dans son autre bras. Action plus compliquée que de simplement tenir la main de quelqu'un lors d'un vol, l'enfant faisant la taille de l'ébène et donc la tenir contre elle avec une seule main n'est pas affaire aisée. Cependant elle réussit cet exploit et atterrit dans le jardin de sa demeure avant de resserrer sa prise sur la petite humaine. Prise plus protectrice que possessif, les youkais de la brume étant plus qu'affamés lors des nuits pluvieuses comme celle-ci. La rosée propose de prendre la gamine, mais l'ébène lui interdit cette action et part en direction de sa chambre. Cette interdiction n'était pas brutale, juste un des nombreux caprices de l'enfant auquel s'est habitué la diablesse au fil des années. Finalement la diablesse hausse les épaules et se dirige vers sa bibliothèque où se trouve la lecture qu'elle avait interrompu pour confirmer ou non cette rumeur.
Une fois arrivée dans sa chambre, l'ébène défit les draps de son lit avec une de ses ailes et mit l'humaine dedans, couverte de sang, ce qui ne la dérange nullement. D'une certaine manière elle apprécie cette odeur de sang la faisant saliver et montrer les crocs, même si cette douce odeur lui donnait faim. Maintenant qu'elle le remarque, elle n'a pas mangé de la journée, la faute à ses obligations de maîtresse de maison et à l'incompétence de ses servantes et servants sans personne pour les diriger dans leurs tâches. Toujours en usant de ses ailes inférieures, l'ébène se mit rapidement à nue avant d'utiliser ses membres plumés pour cacher ce qu'elle juge bon de cacher avant de chercher le nécessaire à l'entretien de ses cheveux grisâtres ayant la facheuse habitude de s'hérisser à leurs pointes lorsqu'ils sont trempés. Pendant que ses mains sont occupées à arranger les pointes rebelles de sa tignasse, ses ailes partent à la recherche de sa nuisette sans doutes planquée dans sa penderie. Ailes ressemblant plus à des tentacules avec toutes ses articulations, mais qu'on pouvait distinguer d'une tentacule tout de même. Cependant, lors de cette routine, l'ébène ne remarque pas que la fausse démone s'est réveillé suite aux bruissements des plumes noires, mais au lieu de se carapater vers la sortit ou de vouloir tuer l'ébène elle reste assise sur le lit, tremblante. Il faut dire que la présence de l'ébène est particulière. On ne peut pas la quitter des yeux et lorsque quelqu'un le fait sentira un grand manque. Cependant ça la rousse ne le sait pas, ce qui retiens son regard alimente aussi son rougissement, le corps de l'ébène couvert de plaies diverses. Elle est tellement absorbée qu'elle en oublie de respirer, et lorsqu'elle le fit l'ébène ressentit la présence éveillée de son invitée et tourne légèrement la tête vers elle.
- Tu pourrais attendre que je sois habillée avant de me regarder. Dit-elle avant de se retourner et de se vêtir. L'humaine a beau être rouge de honte, elle n'e détourne pas les yeux. Ce n'est que lorsque l'ébène s'allonge à coté d'elle qu'elle détourne la tête, s'étant endormie de nouveau. Et bien, dors car demain tu seras bien occupée ~
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