Chapitre 7 - Un allié inattendu

Bonne lecture! 😊

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Les lumières artificielles reflètent sur mon visage. Un homme en blouse blanche et aux cheveux grisonnants m'agrippe le bras et me conduit dans une petite salle isolée. Je suis à leur merci, mon corps est sûr le point d'exploser et leurs sourires terrifiants me font frissonner de la tête jusqu'aux orteils.

-Installez-vous, me dis une première personne.

Je reconnais immédiatement sa voix. C'est lui qui a divulgué le message qui résonne encore dans chaque parcelle de mon crâne : « Ne vous en faites pas, si vous n'avez rien à cacher, tout ira pour le mieux ! ».

Je m'assois et observe la pièce qui sera le révélateur de mon identité au monde entier. Elle reste plutôt banale, les murs sont blancs et tapissés d'affiches préventives, bien que des objets personnels appartenant à l'infirmière du lycée trônent sur son bureau. Une photo de famille, un collier de perle de mauvais goût -affreux- et une miniature de la fameuse Tour Angélique qui a été construite pour symboliser le pacte sur l'esclavagisme des mages. Je la fixe un court instant. C'est la première chose que je détruirais quand la paix régnera.

-Ne bougez pas, nous en avons seulement pour quelques secondes...

Le docteur s'occupant de mon cas -le pauvre- sort une aiguille d'un tiroir et je grimace, je déteste les seringues. Il la nettoie rapidement pour s'assurer que rien ne puisse infecter ma peau et se place près de moi. La personne qui le seconde place un garrot autour de mon bras, coupant légèrement la circulation de mon sang et m'oblige à détourner la tête. La fine aiguille pénètre mon bras et je pousse un petit cri tandis que le fluide rouge se déverse à l'intérieur de l'objet. Mon secret vient d'être décelé par un simple liquide. Si j'avais su que mon ADN me détruirait...

Heureux, l'infirmier enlève l'intrus qui me perce ma peau et fait couler mon sang dans une coupelle. L'assistant, pendant ce temps, retire le tissu qui entoure mon bras et je lâche un soupir de soulagement. Quelques secondes de détente. Juste avant la tempête.

La machine qui soutient mon fluide se met soudain à tourbillonner et le liquide poursuit le même mouvement. Mes yeux s'agrandissent lorsque l'appareil annonce ma vraie nature, sous le choc des autres occupants de la pièce.

Un bol que possède une infirmière se brise, l'assistant échappe un hoquet de surprise et le docteur retourne fouiller quelque part dans un meuble. Il en ressort une seconde seringue et n'attends pas plus longtemps pour relancer l'opération. Je sens de nouveau l'effet de la piqûre et serre les dents. Il balance la précédente coupelle dans une poubelle et analyse encore une fois le sang qui parcourt mon corps.

Une nouvelle fois, le scénario est à prévoir. Mon sang est évalué être celui d'une mage et le docteur se prend la tête dans ses mains en réalisant les cent pas sous les regards ahuris de ses collègues.

Je préfère demeurer silencieuse et j'attends une quelconque réaction qui me pousserait à agir. Aucune raison d'utiliser mes pouvoirs, je ne ferai que me trahir à moi seule. M'enfuir ? Vous rigolez ! Un des occupants a verrouillée la pièce juste après mon entrée ! Je suis définitivement bloquée.

-Quoi ?! C'est pas possible, pas elle !

Je le regarde noir. C'est une insulte ?

-Si, patron. C'est elle. Ça peut-être n'importe qui, vous savez.

Ses yeux lancent des éclairs.

-Tu ne sais rien.

La tension est électrique. Personne ne semble y croire vraiment. Une infirmière, une jeune femme blonde ose à son tour de braver les tourments de son collègue.

-Son sang ne trompe pas. C'est effectivement une mage.

Après un bref coup d'œil à celle qui vient de prendre la parole, c'est à mon tour d'être fusillée par ses prunelles enflammées. Je me sens soudain bien petite...

-Prouve le.

Je secoue la tête. Il n'est pas question de me vendre toute seule. Mécontent de mon refus, il s'approche de moi et me menace.

-On fera tous les tests qu'il faut, on peut même aller jusqu'à la torture.

J'avale difficilement ma salive. Ses yeux sont dorés sous l'effet de la colère. Un vampire.

-Patron, ça fait dix minutes qu'elle est là, on fait quoi ?

L'interloqué ne l'écoute même pas et me secoue par les épaules.

-Je dois savoir, p*tain !

Il est devenu fou. Il m'empoigne la peau avec une hargne immense et ses collègues se ruent sur lui pour l'arrêter. Ils l'attrapent par les bras et les calent contre son dos, m'empêchant ainsi de me frapper. Je n'esquisse aucun geste. J'attends, méfiante.

Une nouvelle infirmière m'ordonne de me relever. J'exécute sans manifester aucune contradiction. Elle se retourne pour murmurer quelques mots inaudibles à son second et il hoche la tête avec conviction. Ses yeux se posent sur moi une seconde et il fronce les sourcils, comme si il cherche à imprimer mon visage. Je cligne des yeux plusieurs fois mais ne baisse pas le regard. Je ne serais pas rabaissée à ces rats de laboratoire.

-On l'emmène, marmonne une autre personne.

Je soupire. Ils me poussent vers l'extérieur et j'aperçois du coin de l'œil le chef du service s'arracher les cheveux. Il me jette un dernier regard haineux puis retourne à ses affaires pendant que je reporte mon attention sur l'infirmière située devant moi.

La porte s'ouvre sur une centaine de pupilles de toutes les couleurs qui me dévisagent en silence. Ma peur reprend sa course fulgurante pour s'emparer de ma sérénité. Ma poitrine se gonfle bien trop vite sous ma respiration. Je suis à deux doigts de suffoquer.

Je n'arrive pas à savoir qui sont ces gens. Je ne distingue pas Eric à travers la foule, mes yeux se perdent sur des vampires, des loups et des humains. Je peux perçoir leurs chocs, leurs surprises, leurs incompréhensions... Je n'ose pas les affronter.

Le temps s'écoule dans une lenteur inexplicable, si bien que leurs yeux semblent fixés sur moi pendant une éternité. Mes larmes perlent au coin de mes yeux en apercevant malgré tout mes amis.

Léo, Jeremy et Siméon arborent un visage neutre mais leur froideur me fait l'effet d'un coup de couteau en plein cœur. Camille, Fiona, Opale, Lisa et Lukas, les loups, me regardent perplexes mais lorsqu'ils se rendent compte que je m'attarde sur eux, ils se détournent pour se diriger vers la sortie. Je baisse les yeux, me sentant aussi trahie que jamais. Je n'avais pas prévu que leur jugement me ferait aussi mal. Encore une fois, j'ai tord. Je ne connais rien à ce monde.

-Grouille, on a pas toute la journée, me souffle un docteur dans mon dos.

Je hoche la tête et accélère pour éviter de continuer à me faire souffrir. Ces adieux resteront gravés dans ma mémoire à jamais.

A la suite de son ordre, nous pressons le pas pour atteindre une bifurcation. Nous traversons la prochaine issue qui débouche dans un long couloir terne et vide. Mon cœur déjà meurtri rate un battement à la vision de l'insigne située sur la prochaine entrée. Le directeur. Le grand méchant de l'histoire.

-Rentre, m'ordonne à nouveau une jeune femme.

Je m'introduis dans le bureau du chef de l'établissement. La salle est aussi rouge que mon sang, un ordinateur est posé sur le pupitre tandis que l'homme confortablement installé dans son fauteuil en cuir, nous tourne le dos. Gêné, l'infirmier qui me précède se racle la gorge.

-Oui ?, demande le dirigeant de mon lycée en se restituant devant nous.

Contre toute attente, ses prunelles ne sont pas aussi sombres que l'étaient les surnaturels avant lui. Il a l'air plutôt jeune, je lui donne à peine la trentaine et son costume cravate lui saille à merveille.

-Laissez nous, déclare t-il simplement en s'adressant au jeune médecin.

Ne se faisant pas prier, il disparaît de la pièce sans un mot. Me voilà seule pour affronter l'homme qui décidera lui-même de ma sentence.

Il se lève et vient se placer devant moi. Ses traits ciselés restent neutres, je ne sais absolument quelles sont ses intentions mais je m'imagine le pire. Je devine rapidement que j'ai à faire à un loup. Sa musculature entretenue et ses yeux émeraudes sont les vérités de sa nature.

-Je suis Julien. Mais, tout d'abord, que fait une mage dans mon lycée ?

Question directe. Je n'ose pas répondre. Malgré son physique admirable, il reste tout de même très intimidant.

Voyant que je n'ouvrirai pas ma bouche de si tôt, il soupire avant de se poser sur son bureau.

-J'ai deux solutions. Soit j'appelle le gouvernement pour leur divulguer l'information, soit tu collabores.

Je fronce les sourcils. Il veut faire un marché ? C'est quoi ce délire ?

-Tu as bien entendu. Alors ?, il s'impatiente.

Je suis soudain intéressée par son idée. Malgré cela, je ne sais pas si je peux lui faire confiance bien que je sache qu'il est ma dernière chance.

-Il est temps de faire un choix, Alyssa.

Je sursaute à l'entente de mon prénom. Il sourit. J'inspire profondément en croisant les doigts.

-Je n'avais nulle part où aller, j'essaye d'expliquer.

Il réalise un petit hochement de tête. Il n'a pas l'air convaincu...

-Taylor, mon prédécesseur est mort il y a deux mois. Il souhaitait que je fasse mes études ici.

A son tour d'être surpris.

-C'est lui qui t'a gardé tout ce temps ?

J'acquiesce. Il m'incite à continuer.

-En réalité, il m'a presque recueillie à ma naissance. Je le considère comme mon père. Il m'a dit que j'arriverai à prendre une vie normale en venant ici.

Mon auditeur semble perplexe.

-C'est tout ce qu'il t'a évoqué ?

-Oui, je murmure.

Il siffle et retourne s'installer dans son beau fauteuil. Il pose ses coudes sur son comptoir et m'inspecte de haut en bas.

-En réalité, il savait que tout cela allait arriver. Le test. Les médecins. Notre rencontre. Tout ça, il l'avait prévu.

J'écarquille les yeux de stupeur devant sa révélation. Je n'y crois pas deux secondes.

-Ça peut te paraître fou, mais je connais Taylor depuis quelques années déjà.

Son regard appuyé me fait signe de me taire. Je me stoppe avant même d'avoir protesté.

-Laisse moi finir, Alyssa. Il y a environ cinq ans, Taylor est venu me rendre visite dans ma meute. Comme tu dois le savoir, il appartenait à une horde de loups.

Il se racle la gorge.

-C'était la mienne.

Je n'essaye même plus de l'arrêter. Je me pose sur une petite chaise située en face de lui.

-Il m'a raconté pour toi. A l'époque, je croyais que tu étais sa fille. Mais en fin de compte, il t'a adopté. Fin bref, là n'est pas la question. Il y a 50 ans, mon père dirigeait la meute que je possède aujourd'hui. Il détenait déjà le mage céleste. Taylor. Quand j'ai repris le flambeau, il y a dix ans, j'ai décidé de le libérer. Je n'étais pas d'accord avec les pratiques de l'esclavagisme. Quand il est venu, il m'a exposé ta fameuse « vision » que tu avais eu quelques temps plus tôt et j'ai tout de suite compris. Il voulait que je t'aide dans ta quête.

Je suis bouche bée. J'ai l'impression d'en apprendre chaque jour un peu plus sur lui.

-Depuis le début, il sait que les gouvernements te cherchent. Il t'a caché pendant toutes ses années pour te protéger d'eux, il soupire et me fixe droit dans les yeux. Je n'ai pas le choix non plus, je dois les appeler dans les plus brefs délais au risque de me faire emprisonner.

Il se lève pour reprendre sa marche au travers de la pièce. Il arbore un air songeur. Il doit sûrement hésiter. Me laisser partir ou me livrer aux autorités ? Il pourrait même me vendre pour amasser les 100 000 $ tant convoités...

-Les médecins sont au courant désormais. Je me trahis si tu t'enfuis sans un mot...

Il s'arrête et pose ses yeux émeraudes sur moi. Il réalise une série de moues qui m'informent sur son hésitation. Je prie pour qu'il accélère car cette attente me tue.

-Je vais te laisser sortir. J'ai une idée.

Il va de nouveau s'asseoir et sort son téléphone de sa poche. Il compose un numéro qui m'est inconnu. Après deux sonneries, une voix féminine répond.

-Oui, ma chérie, c'est moi. Tu peux venir avec la voiture noire ?

Je fronce les sourcils. Il raccroche. Un directeur qui a besoin de sa femme pour se faire conduire ? Il me surprend de plus en plus.

-Donne moi ton portable.

Je m'exécute en lui tendant mon précieux appareil. Il tapote quelques secondes avant de me le délivrer de nouveau.

-Je t'ai attribué mon numéro. Un jour, tu auras besoin de moi.

Il ne manque pas de culot, ça c'est sûr ! Il me fait un clin d'œil et j'aperçois un sourire se former sur son visage de glace. Il me semble bien moins effrayant qu'au début de la conversation.

-Elle vient nous chercher, c'est la seule au courant pour Taylor. Le reste de la meute croit toujours qu'il est enfermé au fin fond de la cave. Et la voiture spéciale, c'est pour les vitres teintées.

Soudain, dans une alarme stridente, la sonnerie retentit. Un troupeau d'élèves qui fait autant de bruit que celui d'un éléphant s'élance dans les couloirs du bâtiment. Le sol tremble, les portes claquent et bientôt je peux observer les lycéens franchir l'imposant portail. Je cherche des visages familiers, en vain, mais je ne reconnais personne. Julian soupire.

-On va devoir attendre la fin de toute cette mascarade avant de sortir.

Au bout de quelques minutes, je vois Eric qui peine à trouver un passage pour retrouver ses amis.

Ils vont me manquer, c'est certain. Je suis consciente que je ne les reverrai sans doute plus jamais et cette pensée me déchire le cœur. J'avais des amis, des personnes de confiance, des personnes à qui parler, des personnes avec qui jouer, des personnes de mon âge. Mais aujourd'hui, je n'en ai plus.

Je me retiens pour ne pas me laisser déborder par l'émotion mais la lame qui ronge mon organe vital est plus puissante que prévu. Un vide profond s'installe en moi tandis que je les vois s'éloigner, sourire aux lèvres, comme si de rien n'était, comme si je n'étais pas captive dans le bureau du chef de l'établissement.

Une pression sur ma main me fait tourner la tête et j'étudie le visage compatissant de celui qui me fait face.

-Je sais ce que c'est. De tout perdre.

J'essuie du revers de ma manche les dernières larmes qui perlent aux coins de mes yeux et lui offre un sourire. Rester positive. J'aurais pu me retrouver dans une situation bien plus difficile.

-On y va, murmure t-il.

Il contourne son pupitre et m'agrippe le bras sans forcer.

-Joue le jeu, souffle au creux de mon oreille.

Je hoche la tête. Je pourrais être actrice depuis le temps que je passe pour quelqu'un que je ne suis pas.

Son visage se durcit, ses muscles se tendent et il prend un air à la fois enchanté et haineux. Nous sortons et il me pousse un peu trop fort à mon goût. Il se rattrape en me bafouillant un rapide « pardon » et nous passons devant une horde de médecins postés devant la porte. Leurs yeux clignotent et infaillibles, ils s'appuient contre le mur, les bras croisés .

Après quelques secondes, nous atteignons enfin le préau. Ma respiration ralentit légèrement. Malgré tout, le directeur me maintient toujours et salue les dernières personnes présentes qui s'occupent d'une dose importante de paperasse en retard.

Nous traversons le grand espace et arrivons dans la cour vide. Le portail n'est plus qu'à quelques mètres de nous et je peux apercevoir la fameuse voiture noire garée, non loin de là. Adieux, le lycée, les cours, les amis !

Nous cheminons vers celle-ci dans un pas précipité. Julien jette des regards un peu partout pour vérifier que nous ne sommes pas suivis. Aucune chance. Je suis encore inconnue au bataillon !

Je monte dans l'automobile sans protester et repère la fameuse femme du téléphone. Elle a des cheveux blonds courts, des lèvres rouges pétantes et une peau laiteuse qui fait ressortir le reste de son maquillage. Son mari, elle porte une bague au doigt, l'embrasse en rentrant. Je ne peux m'empêcher de les envier.

-Allez fonce, mon cœur.

Elle sourit et appuie sur le champignon en un rien de temps. Je suis plaquée contre le siège pendant qu'elle enchaîne les virages et me demande par la même occasion si la conductrice n'est pas un peu troublée par la situation. Après tout, je suis raccompagnée sans une seule explication !

-Excusez-moi, où est-ce que vous m'emmenez ?

La jeune femme m'observe dans le rétroviseur tandis que son compagnon se retourne.

-Chez toi, j'ai eu le temps de lire ton dossier avant de partir.

Je hoche la tête et lui offre un charmant sourire qui, je l'espère, exprime toute ma gratitude.

A mesure que nous roulons, je perçois mon quartier familier et je me sens enfin dans mon élément. Lorsque nous nous garons, je suis à deux doigts de sauter de l'autocar. Nous sortons en silence sans sa femme et il m'attrape par les épaules pour que je puisse avoir toute son attention.

-Rentre chez toi, prends quelques affaires et va t'en. J'appelle le gouvernement dans une heure, j'espère que ça va te laisser du temps pour t'enfuir loin. Dans quelques jours, tu seras poursuivie par tous les clans potentiellement intéressés et ils s'acharneront pour te posséder. N'oublie pas, tu as mon numéro et tu risques un jour de t'en servir...

Je n'attends pas qu'il termine et le prend dans mes bras. Il m'a sauvé la vie et certainement la possibilité de vivre en harmonie avec tout surnaturel confondu.

-Merci infiniment, dis-je presque en pleurant. Vous êtes formidables.

Il sourit.

-Taylor était fantastique et un de mes amis les plus précieux. En t'aidant aujourd'hui, je paie mes dettes. C'était un plaisir. Maintenant, caches toi, je vais faire de mon mieux pour te couvrir et de faire gagner du temps. Ton identité ne sera révélée que dans quelques jours et tu feras la une des journaux. Ne panique pas, tu trouveras une solution.

Il m'embrasse sur le crâne et je fais de même mais sur sa joue. Il enroule ses bras autour de moi et me serre quelques secondes avant de me lâcher. Nos accolades ne sonnent pas comme des adieux mais comme une promesse de futures retrouvailles. Julien n'est pas mon ennemi, c'est un nouvel allié bien précieux.

Le jeune directeur remonte aux côtés de sa femme qui me salue par un petit hochement de tête. Je lui gratifie un geste de la main en guise de salutation et ils s'éloignent, me laissant seule face au tsunami qui risque de me tomber sur la tête dans les prochains jours.

Un vent frais soulève mes cheveux et je frissonne. Je déteste ce sentiment. Se sentir perdue et bercée par une solitude qui vous détruit à petit feu. Encore une fois, c'est seulement moi qui ai les cartes en main et je ne sais pas si c'est une bonne chose. Les questions déboulent dans mon crâne en percutant mes chances d'avoir un avenir presque normal. J'aurais tellement voulu faire de longues études, être une humaine, innocente et naïve face au monde qui l'entoure.

Je me réchauffe à l'aide de mes bras et me tourne vers l'imposant bâtiment qui comporte de nombreux appartements dont le mien.

Il est temps d'abandonner mon rêve de vouloir être semblable aux autres. Je suis unique. Je suis Alyssa Clinton et je vais libérer les 7 autres mages. Tel est le devoir que m'a transféré mon maître et père. Mon destin est désormais en marche.

C'est l'heure de se mettre en route, souffle ma conscience. Et oui, il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir...

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Léa 👀

02/05/16 ⛅🌻

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