Chapitre 7 Pan

Hermès m’a indiqué qu’une heure de marche était nécessaire pour rejoindre le Champ aux Biches. J’ai préféré traverser les paysages bucoliques qui nous entourent à pied plutôt que de les survoler. J’ai besoin de me familiariser avec l’endroit, de connaître ceux qui y vivent. Le hasard des rencontres permet souvent de récolter des infos surprenantes, inattendues et bien utiles à une enquête. Ce ne fut pas le cas cette fois-ci. À part quelques centaures, impressionnants de puissance qui se battaient en duel, leur occupation favorite selon les dires d’Hermès et deux naïades qui nous ont chanté une balade si envoûtante, qu’elles ont failli me faire oublier le temps qui passe et ma mission, nous n’avons   rencontré personne. Je me serais sûrement jeté dans le ruisseau duquel elles avaient émergé, pour les rejoindre et goûter à leur charme mystique de plus près, si Hermès ne m’en avait pas empêché, dangereuses créatures, je dois m’en souvenir.

–  Après le Champ aux Biches, que dirais-tu que l’on se remplisse la panse ? J’ai une faim de glouton, me propose mon compagnon en se frottant le ventre.

C’est bizarre, je me souviens que l’odeur de viandes braisées, sentie quand je suis arrivé ici m’avait ouvert l’appétit, mais depuis plus rien.

Hermès anticipe la question que j’allais lui poser.

–  Tu n’as pas besoin de boire ou manger, ni même de dormir. Tu vois ton corps est juste une enveloppe, un simple vêtement pour ton esprit et ton âme. Cependant, si tu penses très fort à un sanglier rôti par exemple, oui là sans doute que tu auras faim. Pour faire court, ton esprit peut créer des envies qui sont normalement inexistantes pour une âme comme toi.

Il lève ses sourcils et ouvre grand les yeux attendant que je réagisse.

–  N’est-ce pas merveilleux, d’avoir encore accès à tous ces plaisirs ? surenchérit-il, attendant que je commente.

Je me demande si…

–  Oui même ce type de plaisir, me glisse-t-il d’un ton malicieux, mimant avec son sceptre un va-et-vient.

Il regarde, étonné mon visage à la mine circonspecte et rajoute :

–  Ne fais pas l’innocent, je sais que tu pensais à ça. Petit conseil, chasse cette idée pendant les trois jours de l’enquête. Ici ? l’appel aux chairs finit souvent par brûler la peau.

Hermès m’intrigue de plus en plus. Il n’agit et ne parle pas comme un dieu, enfin de ce que je m’en imagine et de ce que j’ai vu d’apollon et de Déméter. D’ailleurs mon niveau était proche du niveau zéro de l’enquêteur avec la déesse des saisons. Elle est partie bien trop vite et je ne l’ai pas interrogé comme il se devait. Ça ne se reproduira plus. Une chose m’interpelle, Hermès ne m’a pas une seule fois parlé d’Artémis, de ce qu’il savait d’elle, de ce qu’il pensait de sa disparition, s’il avait des soupçons. Bizarre. Je laisse ces interrogations en suspens pour l’instant.

–  Ah oui ! j’allais oublier, s’exclame mon guide en tourbillonnant sur lui-même.

Il se retrouve face à moi après cette petite pirouette et me donne un coup de son sceptre sur la tête.

– Aie, mais ça va pas ! crié-je, tout en frottant mon cuir chevelu.

– Quel comédien ! du niveau de Thalie au moins. Apollon apprécierait, tes talents d’acteurs, déclame-t-il à la façon dont on le ferait dans une pièce de théâtre.

Qu’est-ce qu’il raconte ?

–  Tiens, regarde là-haut ! me lance-t-il.

Je regarde le ciel et son spectre s’abat sur ma tête une deuxième fois.

–  Mais qu’est-ce que tu fais ? C’est vraiment pas marrant, tu sais, m’emporté-je.

– Tu as eu mal vraiment cette fois-ci ? me demande Hermès l’air inquiet.

En fait, pour être honnête je n’ai pas senti grand-chose.

–  Non pas vraiment, je l’admets.

– Tu me rassures, car tu vois la douleur physique n’existe pas pour toi, logique. Tout comme la faim, la soif, c’est ton esprit qui créera cette sensation. Ce mirage en somme.

Je vois ce qu'il a voulu me démontrer et me sens un peu ridicule.

–  D’accord, j’ai compris. Allez, remettons-nous en route.

La partie d’Olympia dans laquelle nous nous trouvons maintenant abrite le temple de Dionysos et d’Artémis, non loin du Champ aux Biches, m’informe Hermès. Parfait, je connais mes deux prochaines destinations.

Ici, le paysage est bien plus forestier. Au loin, des collines jouent à se chevaucher, dissimulant leurs courbes d’une épaisse et dense couverture verte. Derrière elles, j’aperçois des reliefs rocheux qui surplombent le tout. Olympia est bien plus grand que je ne le pensais.
Nous arrivons à l’orée d’un bois, accueillis par une lointaine et joyeuse mélodie qui prend le pas sur le concert sophistiqué que nous offrait le chant des oiseaux jusqu’à présent. Je ne suis pas très fort en musique, mais il me semble que cela provient d’une flûte.

Hermès s’arrête, il tend l’oreille puis s’exclame :

–  Allez viens, tu vas rencontrer mon fils.

Ce serait donc son fils qui joue de la flûte. Je m’attends vraiment à tout. Nous nous enfonçons dans le petit bois. Des champignons aux formes et tailles variées émergent de terre un peu partout, quelques rochers recouverts de mousse et d’immenses gerbes de fougères rendent la progression difficile. La guillerette musique se fait de plus en plus intense, des rires et des claquements de mains l’accompagnent.
À la sortie d’un amas d’arbustes, nous tombons nez à nez sur le joueur de flûte, perché sur un rocher plus haut que les autres. Il y a tout un groupe d’hommes et de femmes dénudés qui dansent avec allégresse et légèreté. Leurs rondes sont un véritable appel à la joie, un foyer de rires insouciants. Le joueur de flûte a un physique atypique, c’est le moins que l’on puisse dire. Il cogne en rythme de ses sabots la roche et se dandine allégrement, sa tête est dotée de cornes, il a la peau mate, une épaisse barbiche, un gros nez et des petits yeux.
Je pense connaître celui-là ; Pan. C’est donc le fils d’Hermès ? Soit, il s’est amouraché avec une étrange créature, soit son fils a été frappé d’une malédiction.
Hermès regarde cette scène de liesse sûrement bien alcoolisée, au vu des tonneaux de vin renversés par terre, avec un air réprobateur. Les rires et la musique cessent d’un coup, et tout le monde s’accroupit, le visage empourpré de honte, pour saluer le dieu.

–  Père, quel bon vent vous amène, bafouille Pan, manquant de tomber du haut rocher et se rattrapant de justesse.

–  Pas un vent heureux, en tout cas, lui répond sèchement mon guide.

–  Tu pervertis, les nymphes des forêts maintenant de mieux en mieux, le réprimande-t-il, tout en faisant signe au petit groupe encore agenouillé de dégager, ce qu’ils firent à toute vitesse.

–  Père ? nous ne faisons que nous amuser, réussit à articuler difficilement Pan.

–  Je t’ai déjà dit de ne pas traîner avec les satyres, tu n’as rien à voir avec eux. Et arrête de te prendre pour Dionysos.

Hermès s’avance vers son fils et donne un coup de pied dans un panier rempli de champignons mouchetés, il les regarde, tout en soufflant d’exaspération.

– Que vais-je faire de toi, mon fils ?

Il volette sur quelques mètres et attrape Pan par la taille, le soulève et le ramène au sol. Pan hilare, s’allonge par terre regarde le ciel et commence à chantonner

« Berger porté par le vent, vient te réchauffer avec nous, écoute les notes joyeuses de pan, tout le monde en est jaloux… “

– C’est une de ces nymphes Méliades, la belle Mélissa qui l’a écrite pour moi, joli non ?

— Je suis sûr qu’elle s’est bien jouée de toi. Mais vu que tu n’as pas de fierté. Que seul attirer l’attention compte à tes yeux, tu t’en satisfais. Pathétique.

Les mots d’Hermès sont durs, d’ailleurs Pan ne sourit plus, son regard malicieux s’éteint pour laisser place à un éclat de tristesse.

De ce que j’ai vu d’Hermès, depuis notre rencontre, j’aurais plutôt pensé qu’il se serait joint à la fête avec entrain. Les rapports père et fils sont complexes, je ne le juge pas. Je note que les dieux n’échappent pas aux problèmes que les humains rencontrent dans leur vie. C’est troublant, je m’attendais à une certaine hauteur de leur part, un détachement aux choses superficielles, de la sagesse. Bon, après tout je n’ai pas affaire à Bouddha.

Hermès n'a pu dissimuler la tendresse qu'il porte pour son fils quand il est allé le chercher, l'a porté puis déposé au sol. Malgré l'air dur qu'il aborde maintenant, il aime Pan et se fait du souci pour lui. Moi je n'ai pas eu d'enfant, rien ne m’y renvoie, pourtant je me rappelle et suis certain que j'ai toujours désiré être père. Être parti sans laisser de descendance, sans avoir connu cet amour si profond, si naturel, si pur ; cette pensée me déprime, pire, elle me glace, d'un froid insidieux. Je me ressaisis avec difficulté.

– Hermès, je peux te parler deux secondes ?

Le messager des dieux me regarde, son visage sévère se détend.

– Oui bien sûr.

Il s'approche de moi et jette un dernier coup d'œil réprobateur à son fils, maintenant en boule et tout proche de s'endormir, si ce n'est pas déjà le cas.

– Ton fils se trouve tout près de l'endroit où Artémis a disparu, il était peut-être dans les environs, quand cela s'est produit. Il faut l'interroger.

Hermès réfléchit, puis acquiesce. Il tapote les côtes de Pan avec le bout de son pied.

– Allez, lève-toi, on doit te poser des questions.

Pan change de position dans un râle mi-humain, mi-animal et chasse de sa grosse main le pied de son père. Hermès marmonne dans sa barbe sans doute des noms d'oiseaux et il saisit un tonneau de vin. Sans aucune hésitation il déverse son contenu sur son fils.

– Allez ! Vieux bougre, un peu de nerf, lève-toi, tout de suite.

Pan, sursaute et se relève d'un coup, son visage couvert du liquide rouge lui donne un air effrayant.

– D'accord, d'accord, pas la peine de m'arroser ainsi, gémit-il.

Hermès jette le tonneau de vin sur le côté, qui s'en va se fendre sur un arbre.

– Tu es désespérant. Réponds donc aux questions de Nathan. Tu es au courant de la disparition d'Artémis au moins ?

Pan me fixe alors comme s'il venait seulement de me remarquer.

– C'est qui lui ? Je ne l'ai jamais vu.

– Contente-toi de répondre à ses questions, lui répond sèchement Hermès.

Il me fait signe de commencer de la tête. Pan qui a l'air d'avoir retrouvé toute sa lucidité, ses oreilles pointues dressées au maximum, se relève. Je n'avais pas remarqué qu'il était si grand. Malgré ses poils qui ont plutôt l'allure d'un pelage lui recouvrant tout le corps, je devine des muscles bien développés et bombés. À vrai dire il est assez impressionnant.

– J'en ai vaguement entendu parler, mais vous allez perdre votre temps avec moi. Je ne peux absolument rien vous dire à ce sujet, nous lance l'homme bouc, boudeur.

Il est clair que Pan ne dit pas la vérité. Son corps s'est raidi, ses pupilles s'agitent dans tous les sens et son affirmation est surjouée. Bref une attitude qui n'a rien de naturel. La suite me le confirme. Il ramasse sa flûte dans la foulée en faisant mine que l'histoire est réglée. Son envie hâtive de clore le sujet, montre qu'il ne tient vraiment pas à dire ce qu'il sait.

On ne peut pas me tromper, même ici ma capacité d'analyse est toujours au top. Je regarde Hermès d'un air dubitatif. Il me comprend et dévisage son fils, l'air furibond. Il fait tournoyer son sceptre au-dessus de sa tête puis le pointe vers Pan. Celui-ci se retrouve à deux mètres du sol la tête à l'envers. Le pagne qui lui recouvrait ses parties ne les cache plus à présent. Je détourne le regard. Je ne saurais jamais si Pan a hérité là aussi des attributs d'un bouc et c'est tant mieux.
Hermès le fait tourner sur lui-même quatre, cinq fois, puis le repose sur la terre ferme.

– Tu vas nous dire tout ce que tu sais où je te confisque ta flûte.

Cette dernière phrase fait naître une expression de terreur dans les yeux de Pan. Il souffle, me regarde et finit par capituler.

– D'accord, d'accord. Mais je ne veux pas de problème. Ça doit rester entre nous.

Ses yeux plissés scrutent les alentours pour bien s'assurer que nous sommes seuls.

– Allez, mon fils arrête de nous faire languir, qu'as-tu vu ?

Pan hésite un instant, puis s'assoie en tailleur, tête baissée, sa flûte serrée contre lui, tel un précieux trésor.
Voilà les inattendues ! L'enquête va enfin avancer.

– Il y a trois couchers de soleil, je euh..

Il bégaye, et ne finit pas sa phrase. Gêné, pour ne pas dire honteux., il baisse la tête.

– Allez, vas-y, je ne t'en tiendrais pas rigueur, je te le promets. Assume, par les six Titans, s'énerve Hermès.

Pan inspire une grande bouffée d'air et se lance.

– Je... euh... m'étais dissimulés dans d'épais feuillages non loin de là, il y a quelques bouleaux qui surplombe un petit cours d'eau juste avant le Champs aux Biches et je... comment dire...

Hermès lève son spectre de façon menaçante.

– Et je regardais, deux Dryades, faire leurs toilettes et s'amuser dans l'eau. Puis j'ai commencé à jouer de ma flûte pour les envoûter. Voilà c'est dit !
Pan à l'air d'un enfant qui avouerait une grosse bêtise.

– Continue, l'exhorte Hermès, restreignant son envie de faire tournoyer encore une fois son fils dans les airs.

– L'envoûtement a marché et je suis sorti des feuillages, les deux magnifiques nymphes aux cheveux rouges étaient ébahies par ma beauté, je me présentais à leurs yeux tel Adonis.

– Je t'ai pourtant bien interdit de courtiser les nymphes, mais alors les tromper avec ce pathétique stratagème, c'est plus que décevant, s'emporte Hermès, qui lévite de rage sans même s’en rendre compte. J’interviens avant qu'il ne coupe l'envie à Pan de continuer.

–  Rappelle- toi, ce que tu as promis. Et puis, les nymphes, elles ont rendu fous plus d'un homme et une large poignée de divinités aussi ! m'exclamé-je, jouant la carte de la compréhension.

Hermès se calme et repose pieds à terre, il me regarde l'air désolé de s'être laissé aller à la colère, mais ne peut s'empêcher de lancer un regard noir à son fils.

– Et alors que s’est-il passé ? Invité-je Pan à continuer.

–  Artémis est passée par là et m'a vu, elle était métamorphosée en cerf, ce qui fait que je ne l'avais pas remarquée.

Hermès écarquille les yeux comme s'il avait vu Dieu, enfin, il l'a déjà vu, mauvais exemple. En tout cas, les yeux exagérément ouverts et la bouche grand ouverte, il s'exclame :

–  Quoi ? Et qu'est-ce qu'elle a dit ? Où allait-elle ? Parle vaurien.

– Hermès laisse Pan finir, c'est difficile pour lui, tu sais.

L'approche psychologique des choses ne semble pas être une force première des dieux. Pan me sourit légèrement et continue son récit.

– De cerf, elle reprend son apparence de déesse et obstrue le son de ma flûte. Alors les Dryades me voient tel que je suis et l'une d'elles se met à pleurer.

Il fait une petite pause, nous regarde et voyant que nous ne rebondissons pas sur sa dernière phrase il continue.

– Artémis a demandé aux nymphes de s'en aller, puis elle m'a fait un sermon qui a duré une éternité. Elle a fini par me dire que je n'étais pas digne d'Olympia et qu'elle en toucherait un mot à mon père.

Pan se met en boule et éclate en sanglots. Drôle de vison que cet impressionnant demi-dieu, pleurant comme un petit enfant.

– Pourquoi suis-je si laid père ?

Hermès a l'air exaspéré, il hésite et ne sait pas trop quoi faire. Il s'approche finalement de son fils et l'enlace timidement.

Pan est probablement la dernière personne à avoir vu Artémis. Vas-y réconforte le, que je puisse, lui poser plus de questions. Je sens que l'on va être surpris. Le fils d’Hermès finit par se calmer et il cesse de pleurnicher.

–- C'est bon père, je peux y aller, demande-t-il avec timidité.

J'assume de plus en plus mon statut d'enquêteur de l'Olympe, ce vilain bougre, ne va pas bouger tant que je ne l'aurais pas dit.

– Tu n'as pas fini ton histoire, il me semble. Que s'est-il passé ensuite, après le sermon ?

Hermès fait signe à son fils de répondre. Il me regarde d'un air dédaigneux et tout sauf amical. J'espère ne jamais le croiser seul, au risque d'être transformé en cochon sauvage.

– Il ne s'est rien passé. Elle est partie et c'est tout.

– Sous sa forme de déesse ou métamorphosée ?

– En tant qu'Artémis.

– Comment était-elle habillée ?

Pan me foudroie du regard. Dieux, demi-dieux, divinités ; répondre aux questions n'est pas vraiment leur passion, c'est sûr.

– Elle était habillée comme, je l'ai toujours vu habillée, me répond-il avec une pointe mais acérée d'agacement dans la voix.

– Portait-elle ses flèches d’argent ?

Le questionnaire cascade, une technique efficace, forçant la personne à répondre sans réfléchir.

– Oui, il me semble bien.

– T'a -t-elle dit où elle se rendait ?

– Elle devait rencontrer son frère. C'est bon je peux y aller ? Priape m'attend, les dionysies et un sublime banquet sont organisés au temple de Dionysos. Et sans ma flûte l'ambiance ne sera pas la même, nous s’enthousiasme-t-il, lançant son instrument de musique dans les airs. Il aborde un grand sourire. Ses sanglots paraissent déjà bien loin derrière lui. À cet instant, il me fait penser à son père. Hermès justement, lui ne rigole pas du tout, il a l'air même bien énervé.

– Tu vas aller nulle part. Oublie ce pervers de Priape et oublie Dionysos pour un petit moment. Tu crois que tu vas échapper à une punition.

Le rire d'Hermès qui ponctue sa phrase me donne froid dans le dos. Le visage de son fils se fige.

–  Tu vas passer un bout de temps dans le jardin d'Athéna à amuser Persée, Héraclès, Jason et tous les autres héros qui aiment à lui rendre visite, ajoute-t-il appuyant chacun de ses mots.

Je dois dire que je ne m'attendais pas à voir Hermès aussi inflexible avec son fils. Ça lui va bien je trouve.

– Nathan n'a pas fini, alors concentre toi et répond à ses questions.

Pan se décompose et perd aussitôt son radieux sourire. Je ne lui laisse pas le temps de se morfondre.

– As- tu vu d'autres personnes dans les environs ?

– Hymen, l'un des fils de Dionysos, il se baladait. On s'est salué brièvement, un peu prêt une heure avant que je ne croise Artémis.

L'interrogatoire continue quelques minutes et j'apprends qu'à part les Épimélides ; les nymphes des pommiers et des arbres à fruits, personne ne traîne généralement du côté du Champ aux Biches. J'ai maintenant quelques témoins potentiels et la confirmation qu'Artémis se rendait bien là où Apollon me l'a indiqué et bien pour le rencontrer. Une des règles que je m'applique à toujours suivre est de vérifier la version dite officielle. Recouper les éléments grâce aux témoignages extérieurs.

Nous avons quitté le fils d'Hermès, qui malgré toutes les excuses présentées à son père ainsi qu’une tentative désespérée d'utiliser les pouvoirs de sa flûte sur lui, n'a pu éviter son « exile » au temple d'Athéna.

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