Dans le salon du cottage, Clarissa Johnson était en train de dormir quand la personne revint. Comme les autres fois, elle s'assura tout simplement que sa victime était encore en vie. Elle la nourrit et lui donna à boire. Elle s'assit devant Clarissa et ne dit pas un mot mais fixa sa victime comme pour l'analyser puis prit un appareil photo jetable et photographia la pièce.

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Malheureusement, Jane n'eut pas le temps de rendre visite à Andrew. Elle fit sa valise pour partir dans les Orcades en n'oubliant surtout pas son imperméable. Elle avait beau être habituée à la pluie, dans les îles c'était une autre histoire que dans sa région. Le lendemain, jour de son départ, Charlie la déposa à la gare de Bath puis elle prit le train jusqu'en Ecosse puis le ferry pour se rendre sur l'île principale. Elle retrouva ses collègues écossais arrivés la veille dans la maison louée pour l'occasion. Jane était venue exprès à cette période de l'année car elle souhaitait étudier la primevère d'Ecosse, une plante qui ne pousse que dans cette région.

En début de soirée, elle reçut un appel de Charlie qui lui fit part des nouvelles de l'enquête. Grace Campbell, la voisine de Clarissa Johnson était en train d'organiser une soirée comme tous les mercredis. Et Charlie raconta qu'il l'avait entendue s'exclamer qu'elle allait être enfin tranquille pour ses soirées, qu'elle était enfin débarrassée de sa voisine rabat-joie qui lui demandait de faire moins de bruit à partir de 22h30, soit selon elle « juste quand la fête venait de commencer ». Jane lui dit que ce n'était pas vraiment un mobile d'enlever quelqu'un pour la simple et bonne raison que Clarissa ne voulait pas qu'il y ait de soirées tous les mercredis et tous les weekends dans la maison voisine. Les deux finirent par se raconter d'autres choses qui n'avaient rien à voir avec cette enquête comme l'organisation d'une grande fête de famille puis raccrochèrent. Dans son lit, Jane contempla le plafond puis s'endormit.

Jane fut réveillée par un son de cloche. Mais ce n'était pas la cloche du village. En effet, l'église la plus proche était à quelques kilomètres de la location. Le son était continu. Jane se leva et ouvrir le volet et elle vit très vite ce qui l'avait réveillée : un troupeau de vaches des Highlands. Jane sourit, elle aimait beaucoup ces animaux si caractéristiques de l'Ecosse. Elle se prépara puis partit sur le terrain à la recherche d'autres coins où trouver les primevères et essayait de comprendre comment elles pouvaient pousser dans un endroit si plat et dramatique sans beaucoup de végétation. Elle adorait ce pays si mystique entouré de légendes et de châteaux abandonnés. Il y a une atmosphère unique qui y règne. Après une bonne douche chaude, conséquence d'une grosse averse qui dut la faire rentrer en catastrophe à la maison, elle se prépara une grande tasse de thé. C'est à ce moment-là qu'elle reçut un drôle de message sur son téléphone la menaçant et lui demandant d'arrêter son enquête d'amatrice. Jane fronça les sourcils et se demanda qui aurait pu être au courant de sa petite enquête. Elle n'en avait parlé à personne à part Charlie, Francesca et Andrew. Alors oui, chacune de ses personnes aurait pu en parler autour d'elle mais elle savait que Francesca et Charlie n'en avaient parlé à personne. Il ne restait que Andrew, cela renforça son envie de l'interroger, elle était persuadée qu'il cachait quelque chose. Entre ce message et son apparition soudaine. Elle se dit aussi qu'elle poserait quelques questions à Grace Campbell, elle avait l'air de savoir ce qu'il se passait chez les Johnson vu qu'elle observait toujours si Clarissa était là quand elle organisait une fête pour savoir si elle allait se prendre des reproches quelconques. Elle nota toutes ces nouvelles informations dans son carnet et décida d'ignorer le message qu'elle venait de recevoir mais ne l'effaça pas car elle le gardait comme preuve. Ça pouvait aussi bien être une mauvaise blague qu'une réelle menace. La pluie continua de tomber toute la nuit et laissa place à un grand soleil le lendemain, ce qui rassura Jane. Elle connaissait le dicton « il n'y a pas de mauvais temps juste de mauvais vêtements » mais cela ne s'appliquait pas pour faire de la recherche. Elle avait besoin de voir ce qu'elle faisait et n'allait pas rester dehors pour voir une fleur sous la pluie, ce n'était pas ce qu'elle recherchait. Elle enfila ses bottes en caoutchouc puis sortit avec ses collègues en tout début de matinée. L'air sentait l'herbe mouillée et l'odeur était très agréable. Elle fit tous ses prélèvements et eut fini en début d'après-midi.

Pendant son temps libre, Jane alla se promener dans le village et elle en profita pour aller visiter des ruines préhistoriques. Pour beaucoup ce n'était qu'un gros tas de cailloux mais elle ne le voyait pas comme ça mais plutôt comme une merveille et se demandait comment ces constructions avaient pu résister au temps car des gens auraient pu se dire qu'ils allaient utiliser les pierres pour faire des constructions par exemple. Elle observa également le peu de plantes qui se trouvaient là, elle ne pouvait pas s'en empêcher.

La fin de son séjour arriva très vite et elle fit le trajet en sens inverse pour retourner en Angleterre. Elle était contente, elle avait des résultats concluants et de nouvelles recherches à effectuer. Charlie la récupéra à la gare et ils rentrèrent dans leur petite maison. Une fois sa valise vidée, Charlie montra à Jane une enveloppe qu'ils avaient reçu contenant simplement de la tisane. Charlie demande à Jane si elle était à l'origine de la commande, que ça pouvait être des herbes dont elle avait besoin. Réponse négative. Jane n'avait jamais commandé de la tisane. Elle l'achetait toujours au marché ou au supermarché mais jamais en ligne et il n'y avait même pas de bon de commande. Jane l'analyserait demain au travail car comme toute personne qui se respecte, elle ne consommait que lorsqu'elle connaissait la composition ou la provenance d'un produit. Elle ne mentionna pas le mystérieux sms mais avait l'impression que ces deux évènements pouvaient être liés.

Après une bonne nuit de sommeil, Jane fit son sac pour partir au travail. Sur la route, elle vit Grace Campbell, la jeune voisine avec un gros bouquet de muguet et de lilas. Elle se demanda où elle avait trouvé ce magnifique bouquet de fleurs car il n'y avait pas de fleuriste dans le village.