9. La fille qui voulait voler avec les feux d'artifices
-Audrey-Anne, tu aimes vraiment les feux d'artifices?
Cette petite fille regarde le programme de la soirée depuis bientôt trois heures. La seule chose qu'Audrey-Anne veut voir c'est les feux d'artifice. La chose que vous ne savez pas est qu'à 10 ans la fillette a des dons surnaturels que nos parents ignorent. Je lui prends la brochure. Elle ne lance qu'un regard sur le morceau de papier pour avoir le papier entre les mains.
-Ce n'est pas normal ton truc.
Dreya reste sans expression, je n'en parle jamais, mais c'est ce jour-là que j'ai appris l'existence des dons surnaturels. Elle met son doigt devant sa bouche en chuchotant :
-C'est un secret entre moi et Mimi.
Je n'ai jamais entendu le nom Mimi. Je me dis que c'est une de ses amies, mais Dreya n'a pas beaucoup d'amis. Elle est une petite fille dans son univers. Mes parents ont pensé qu'elle avait un problème mental. Après des années de recherche, ils ont dû se résigner que leur fille n'est juste pas sociale. Elle est souvent dans un monde imaginaire entre des pages de roman. Elle lâche un peu la brochure pour se concentrer sur un livre. Je lui demande :
-Qui est Mimi?
-C'est un secret.
Je décide de changer de sujet. Même si je lui ai lu une dizaine de fois, elle est toujours scotcher sur le livre de Miss Pérégrine et les enfants particuliers. Elle a toujours ce livre entre les mains. Elle m'a dit :
-Mimi me dit que les particuliers existent. Elle dit que j'en suis une, mais que je dois pas en parler à maman et papa. Elle dit que je pourrais voler comme Olive. Elle dit que ça arrivera bientôt. Elle dit surement avant les feux d'artifices. Je pourrais voler avec eux.
Elle a une de ses imaginations, Mimi est surement une amie imaginaire. Je reste sur mes gardes pareilles. Elle reste à fixer l'image de couverture en disant voler. Je n'en parle pas à mes parents. Je me dis que je veux juste aller seul sans mes parents au party de la Saint-Jean. Mes parents ont toujours été occupés. Ils sont des Workcolique. Je sais que ma petite sœur ne me pardonnerait jamais de l'empêcher d'aller voir les feux d'artifices. Je regrette, j'aurais pu tout changer. Je vois ma sœur jouer avec la télékinésie. Le soir, je marche avec ma sœur. Mes parents savent qu'on allait à ce festival. Notre souper a été une torture de bruit qui frappe sur la porcelaine dans une cuisine vide d'émotion. La peinture d'origine, les meubles de dépannage depuis quinze ans. Je reste avec ce pressentiment que ça va mal aller.
Nous marchons dans une rue qui commence à être envahis par le noir. Les fleurs de lys décors les rues normalement sans vie. Audrey-Anne ne parle que d'une chose ses stupides feux d'artifices. Elle veut les voir. Elle ne pense qu'à ça. Elle est prête à mourir pour les voir. Cette voix, cette femme, elle me répète ça.
Je déteste les voix dans ma tête, elles ne sont jamais d'accord entre elles.
Je vois l'entré de ballons blanc et bleus et un groupe local chante les succès des Cowboys Fringant. La musique diminue dans ma tête. La voix me fait mal. Elle crie, elle hurle, elle me rend sourd. Elle dit un mot : « Maintenant ». Je ferme les yeux et je couvre mes oreilles. J'ai mal à la tête. Mes yeux sont ouverts. Mes mains sont toujours sur mes oreilles. Mes mains ne devraient pas être là. Pourquoi je lui ai lâché la main? Pourquoi je ne peux pas arrêter de pleurer?
Je regarde cet arbre, un arbre noircie sans feuille. Ça fait des années qu'il devrait être coupé. Le corps de la petite est comme cet arbre, MORT. Le son des pneus qui grincent sur la route reste dans ma tête.
C'est de ma faute.
Je regarde les cheveux noirs de l'enfant devenu rouge.
C'est de ma faute.
La respiration est faible, elle a perdu connaissance.
C'est de ma faute.
L'homme n'a pas sortie de sa voiture. Il perdu connaissance laissant un bruit de klaxon infernale.
C'est de ma faute.
La foule entoure la scène. Je ne vois plus son ventre bouger, presque plus. J'entends un pleure avec mon nom. Je n'ai rien fait.
Je ne sais pas comment réagir. Je regarde le mur blanc entre les chaises grises. Les médecins m'ont posé des questions, mais je n'ai pas pu répondre. Le gris du sol était devenu rouge. Les chaises deviennent rouges. Je suis dans son sang, figée comme une tâche sur une image. Je reste sans expression. Mes parents crient après moi. Au moins ils ont des émotions pour une fois. Ils pleurent. Je pleure. Nous pleurons. Mes parents parlent avec les docteurs. Moi, je me dirige vers la chambre. Je vois la fillette en sang, Les bras et les jambes sont brisés dans un tacheté de bleu, une moisissure sur son corps. Je me mets sur le côté de son lit et je me rappelle de toutes les fois que je lui raconte des histoires. Je me mets à parler :
-Il était une fois, une petite fille. La petite fille voulait aller voir les feux d'artifices. Elle voulait voler avec les feux d'artifices. Elle ne voulait que ça. Le soir des feux d'artifices elle a commencé à voler. Elle dansait entre les couleurs, mais tout rêve à un prix. La jeune fille souriait, un sourire de sang. Une voiture l'avait frappé et maintenant elle peut toujours danser dans les feux d'artifices.
Je me retourne et je vois mes parents en pleure. Ils savent que mes mots son vrai. Elle le sait aussi. Cette petite fille assise sur son lit en attendant qu'on la remarque.
-Tu devrais continuer ces histoires, c'est beau.
Moi, je la voix avec son sourire de sang et ses yeux vide. Je dois l'écouter, je ne dois pas l'abandonner.
-Je veux devenir auteur, pour rendre les gens comme Dreya quand elle lisait.
Mes parents ne savent rien. Ils ne voient rien. Ils sont sans voix. Seulement les fantômes savent ce qui est vraiment arrivé cette nuit-là. Je garde le secret, je suis le coupable c'est mon secret.
Aujourd'hui je dois me préparer à encore perdre ma muse. Je ne suis plus capable de la mort au tour de moi. Quel meurt ou qu'elle parte je ne vois pas la différence. Fay doit rester prêt de moi, pour toujours. Elle va mourir seulement quand je le voudrais.
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