2. Je vois les monstres
Le chapitre suivant contient des sujets et thèmes qui pourrait choqué un certain publique. Ce n'est pas du sexe alors du calme les gens. Bonne lecture
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La Ville a changé avec le soir, des créatures surnaturelles montrent leur vraie forme dans la lueur de l'obscurité. Je ne peux pas en croire mes yeux, je dois rêver.
– J'en étais sûre que tu ne pouvais pas seulement être un humain ordinaire. Tu dois être un descendant d'une vieille lignée d'Unique venu sur la Terre que tes capacités sont caché. Tes pouvoirs ont un grand potentiel, je n'ai jamais vu ça.
Je regarde la blonde assise sur mon matelas à me fixer pour que mon regard retourne vers la rue envahie de monstres se dissimulant dans la nuit sombre. Je ne comprends plus rien à ce qui se passe... L'alcool est surement trop fort. Je m'imagine des trucs. Elle arrive près de mon manuscrit posé sur ma table de chevet à côté de mon lit. Elle commence à lire silencieusement mon écrit, avant de rire un bon coup, pour finir par me narguer :
– Tu me trouves vraiment intéressante pour faire un livre sur moi ! Alors, tu descends de quelle créature ? Je crois que tu es probablement descendant d'un sorcier ou chaman. À ce que je vois, tes pouvoirs primaires sont avec les esprits et fantômes. Souvent, les hybrides ne savent jamais leur capacité. Je pourrais te les bloquer, même c'est ce que je devrais faire. Le problème est que mes pouvoirs ne marchent pas super bien sur toi. Je les ai testés tout à l'heure. Utiliser mes facultés magiques serait un risque à prendre pour notre sécurité.
Je reste tourné vers la fenêtre en attendant les dires de la fille sans, réellement, y porter attention. Je me demande la quantité que j'ai bu. Deux ou trois canettes, après, je n'ai plus le compte. J'ai mal et ça soulage mieux que les médicaments. Je me retourne vers elle, son énergie est différente, elle est claire. Je ne peux pas la regarder tellement que c'est éblouissant. Elle peut me détruire en quelques secondes. Je n'ai même pas peur qu'elle puisse le faire. Je ne peux que me questionner sur la femme enfant qui se tient dans ma chambre de mon 3 et demi :
– Qui es-tu, Fay ? Tu es une espèce de gardienne de la magie ou quelque chose du genre ? Tu ne peux pas être humaine. Toi aussi, tu vois les monstres et toute cette lumière qui sort de toi ; tu as un problème de radioactivité.
J'ai entendu un son comme un froissement d'un morceau de tissus. Je me suis retourné vers elle pour observer la jeune fille enlevée ses élastiques. Résultat, deux grandes ailes bleues translucides sont apparues dans son dos. Le bleu translucide de celles-ci me rappelle son cristal. Elle semble forte et naturelle. Cependant, elle reste avec un regard vide et sérieux d'une dame âgée et sage en fin de vie. Elle me répond avec son sourire naïf qui transforme son expression sérieuse pour retrouver celui de l'enfant :
– Je suis ce qu'on appelle une Dernière Unique. Je suis une personne avec des capacités plus puissantes que la moyenne des créatures sur Unies. J'ai aussi la propriété de changer de dimension comme elle le désire. Les Derniers Uniques, nous sommes censés garder notre région sous une paix temporaire. Sauf pour ce secteur, nous servons de « sacrifice » pour le groupe des Micras. C'est une noble cause.
Elle garde le sourire, même si ses yeux deviennent flous de larmes. Elle est forte de pouvoir conserver ses émotions quand elle m'annonce qu'elle va mourir en tant que sacrifice. Elle m'a l'air anxieuse, ce n'est peut-être pas totalement vrai. Un coup de main va faire disparaitre le secret de sa bouche ; je sais le meilleur moyen de les connaitre. Plus elle parle, plus je veux être informé sur elle. C'est comme si on donne un bonbon pour la première fois à un enfant ; il ne peut pas résister à voler la réserve. Elle regarde les canettes. J'ai ma minuscule pyramide personnelle qui se trouve entre mon lit et le mur. C'est un endroit stratégique, que je ne vais jamais. La petite fée a souri en voyant la quantité sachant que je ne suis pas à ma première canette de cette boisson miraculeuse. Je lui propose :
– Est-ce que tu veux parler un peu pour te débarrasser de tes troubles de vie ?
Je lui montre une canette et elle réagit comme si je montre une gâterie à un chien. J'ai besoin d'elle en ce moment. Elle désire oublier la tristesse. L'alcool est toujours ma solution contre la douleur. Elle enlève ses ailes pour remettre ses cheveux en deux couettes. Elle prend la canette dans ses mains miniatures ; ses doigts ne font pas le tour de la canette. Elle porte l'eau-de-vie vers ses lèvres pour que l'on continue notre discussion.
La première canette est presque finie ; elle m'a seulement décrit de ce que c'est les Uniques et Unies. Unies est société supérieure à la normalité qui ont classé l'Univers en cinq groupe ; les Derniers Uniques sont les Uniques supérieurs, qui ont les rôles les plus dangereux. Les Uniques sont les individus de la société magique d'Unies sans grande capacité, mais ils sont supérieurs aux Surnaturels normaux. Ce sont les gestionnaires de la place. Les Surnaturels sont des créatures fantastiques qui vivent en secret dans les mondes. Souvent, ce sont des gens qui ne veulent pas respecter l'esprit des Uniques. Il y a les descendants de Surnaturels ou Unique, mais, aussi, d'un parent non magique qu'on nomme Hybride. Ils sont, la plupart du temps, considérés comme des Sans-Pouvoirs, car il est rare qu'un en développe. Même, des fois, ça peut prendre plus que dix générations avant qu'il y ait une capacité magique qui apparaisse. Ils apportent beaucoup de problèmes dans ce cas. Majoritairement, c'est eux qui donnent le travail aux Derniers Uniques. Il y a, finalement, les Sans-Pouvoirs.
Je lui passe une autre canette, pour l'encourager à parler plus. Les filles ne supportent pas bien l'alcool, c'est connu. Elle commence alors à discuter de sa famille. Sa mère a eu un frère jumeau qui fut envoyé ici. Il s'est fait tuer comme plusieurs avant lui. Sa mère est la seule personne à être revenue de la Terre, en ayant le titre de Dernière Unique. Sauf, elle a perdu un bras complet, ce qui a été pris comme une trahison envers les Uniques. Pour sa lâcheté, le conseil des Derniers Uniques a dit que le bébé que sa mère mettrait au monde serait le « sacrifice » pour les Micras. Ils l'ont forcé à avoir un enfant. Fay n'a jamais vraiment connu sa mère. À l'âge de cinq ans, sa mère fut soulagée de se débarrasser d'elle. Elle a été délaissée par la seule personne qu'elle aurait dû avoir de l'affection. Fay est le nom que son oncle a voulu nommer sa fille si un jour il en avait eu une.
Elle m'explique que, les Micras, c'est un groupe de libre magie de sorcière qui n'est pas content parce que les sorciers ont presque tous disparu. Elle a précisé que les Micras ont attaqué en premier et que les Uniques ne font que se défendre. Le seul moyen qu'ils ont trouvé pour les calmer est qu'un Dernier Unique soit sur la Terre et les combatte pour finir par mourir pendant le combat. Ils sont trop puissants pour la magie Unique. On est rendu à la troisième canette dans ses mains et elle m'avoue :
– Je suis marquée à vie avec cette marque, je suis un sacrifice pour eux. On m'a dit à cinq ans quand je commençais mon entrainement que je ne vivrais pas plus que 12 ans. J'ai eu 12 ans et 13 et 14 pour arriver à 19 ans sans qu'aucun des Micras me tue. Peut-être que je devrais être morte déjà ou peut-être que je suis déjà morte au fond. C'est pour ça qu'on ne m'achève pas, tout de suite, d'un coup de poignard en arrachant mon cœur ; je suis déjà morte. De toute façon, je suis morte à cinq ans quand on m'a prouvé que je n'étais pas plus importante que le steak qu'on m'a servi. Je vis dans un monde imaginaire pour effacer la vérité. J'attends juste la mort la plus douloureuse possible. Le suicide ne servirait à rien, je mérite cette douleur, voilà.
Elle se mit à rire super fort pour cacher les pleurs qui s'exposent dans ses yeux. Les gouttes tombent de ses yeux et coulent sur son jeans qui le rend de plus en plus noir même s'il est bleu marin de nature. Elle s'assombrit, la lumière dont elle a émané est disparue dans un trou noir. C'est peut-être sa vraie nature, un être de tristesse complète. Elle chuchote :
– L'alcool, ça ne me fait pas, je devrais seulement partir.
Elle se lève de mon lit et je décide d'agripper sa main.
– Non, reste pour moi, j'ai besoin de toi, je veux savoir. Ai-je chuchoté dans son oreille en la prenant par le cou.
Elle a mis sa main sur mon front. En me fixant, ses larmes dans ses yeux devenus violets, elle marmonne :
– Tu ne sauras plus rien.
Je regarde la lumière me guider, la lumière de tout à l'heure.
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Je me suis réveillé dans un lit de canettes faisant un bruit insupportable à chaque mouvement.
Est-ce que c'est arrivé ou non ?
Des fois, les questions n'ont pas besoin de réponses. J'ai remarqué que mon pot de médicaments est plus bas. Je dois avoir essayé un mélange, un truc que je ne veux pas réaliser. Je me lève et j'essaye d'évaluer les dégâts. Résultats, j'ai beaucoup de canettes à ramasser. J'aperçois quelque chose dans le miroir, une ombre floue, encore elle. Dans le plus grand calme avec, toujours, ma gueule de bois de la veille, je l'informe :
– Je vois que tu es encore là. Même si j'essaye de faire n'importe quoi pour que tu partes, tu ne partiras pas. Ce n'est pas de ma faute si je ne sais pas comment faire.
Je me suis retourné pour ne voir seulement une pièce vide de personne. Un son de voiture résonne dans ma tête comme si je revis chaque jour la reprise de cette journée. Je ne peux pas vivre un jour sans me dire que : « j'aurais dû mourir à la place d'Audrey-Anne ». Je suis son grand frère et je n'ai pas pu la protéger à son jour préféré.
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