18. L'homme désenchainer
Je me retourne sans trop savoir où je suis. Je regarde cet endroit noir sans aucune lumière. Est-ce que ma tête est si sombre en vrai? Je me retourne vers les deux femmes qui m'ont sortie de mon emprise. Ces deux femmes sont les deux seules lumière ici. Je reste un moment à contempler cette lumière inconnu quand une me tend la main. Je me lève sans lui tenir la main. Je n'accepte pas de tacher leur clarté avec ma noirceur. La première commence à me parler, cette femme que je connais depuis un moment maintenant qui me demande :
-Est-ce que tu veux rester toujours dans cette partie noire?
Je regarde la blonde sans vraiment savoir quoi répondre. Je me sens confortable ici sans me faire éblouir par les éclats de la vie. Je me recule plus dans la noirceur. Je ne veux pas vivre dans une illusion temporaire qui se transforme en un poignard qui te donne un coup dans le dos. La deuxième fille, une enfant me prend par la main et elle essaye de me sortir de là, mais rien à faire je la tire de plus en plus vers la noirceur. Elle me répète :
- Arrêtes! Arrête! Tu n'es pas coupable de tout ce qui arrive! Arrête! Je veux t'aider moi!
Je ne veux pas écouter ce qu'elle a à me dire. Sa voix aigüe m'agresse comme une aiguille dans mon oreille. Je sens que je n'ai pas d'autre solution. Je pousse la fille pour entendre un son de voiture qui frappe la personne. Je reste à fixer cette scène encore et encore. Je sens à chaque moment le coup sur mes épaules. Je me sens si lourd, j'ai les épaules couler dans le ciment. Je dois rester dans la noirceur en voyant le sang sur mes mains, encore et toujours jusqu'as ne voir qu'une forme rouge. Je ne suis qu'une grande forme rouge sous le sang de mes victimes. Je tombe sur mes fesses pour me regrouper sur moi-même. Je ne dois laisser personne entrer, je vais juste avoir plus de sang. Je revois le sourire, je pouvais changer quelque chose, mais je l'ai ignoré, elle doutait encore. La blonde me touche le front et elle me demande :
-Est-ce que tu as peur?
Je lève mon bras laissant seulement paraitre les quelques ombres de mes yeux d'un bleu ciel. Je ne sais pas si pour elle c'est un simple jeu, toujours dure de lire dans les penser d'une adulte qui agit comme une enfant qui ne craint pas les conséquences d'écraser la grenouille qu'elle vient de trouver. Je ne suis pas une grenouille facile à écraser en plus je suis venimeux. Je regarde la fille dans les yeux et je lui crache :
-Tu es cruelle de me faire revivre ça Nelly.
Elle va vers la fillette qui ne s'est toujours pas relevée pour m'avouer :
-C'est son plan.
Je ne comprends pas trop ce qui se passe. Je ne veux pas avouer que ma petite sœur est un être cruel qui pourrait me causer du mal. Je suis mélangé. Je ne comprends pas ce qui arrive, je suis dans cet espace noir, je ne vois pas vraiment comment sortir, mais j'ai cette curiosité qui me force à vouloir sortir alors je demande :
-Je suis où?
La démone déploie ses ailes et tournois autour de moi comme pour m'hypnotiser dans cette spirale qu'elle forme. Elle me répond en continuant son cirque sans importance :
-Dans la partie sombre de ton cerveau, l'endroit le mieux pour contrôler les gens. Souvent les personnes qui vivent ici font n'importe quoi juste pour ressentir un truc, être heureux pour le moment d'une goute sur la langue.
Je me lève ce qui lui fait perde son équilibre. Mes yeux font le tour de cet endroit distinguant aucune partie de lumière. Je suis dans le noir totale à me demander si je pourrais en sortir, mais sans vraiment vouloir sortir d'ici. Je regarde autour de moi et je me questionne :
-Est-ce que j'ai une partie de lumière?
Elle s'arrête devant moi avec un sourire en coin. Elle semble éclairer cette endroit un peu avec son sourire. Je sens ce truc, un espoir. Elle m'expose:
-Tout le monde à sa partie de lumière. Est-ce que tu veux qu'on te la montre?
Elle me tend la main. Je la prends et la fillette me prend l'autre main. Je souris à Audrey-Anne. Je me sens bien, je me sens calme. Je vois deux femmes de lumière me guider et me sauver de cette noirceur. Je me sens désenchainer. Elles m'amènent petit à petit vers un endroit plus lumineux remplis de petite boule volante dorée. Suis-je prêt à voir autre chose que les formes flous? Je vois ses vieux souvenirs, je semble joyeux souriant.
Est-ce que ses souvenirs sont vrais? Je vois un reflet de cette jeune fille que j'ai rencontré dans un couloir pour avoir une discussion anodine sur une porte. Un sourire qui trahi les yeux les plus observateurs pour qu'on ne fixe pas les autres parties de son corps, c'est ça le secret de ce sourire. Elle a un si beau sourire trompeur qui nous envoute tel un serpent à une flute, mais son sourire à finir par lui faire gouter le venin du serpent. J'ai peur de me voir heureux. J'ai peur de les oublier, j'ai peur de trahir leur mémoire. Je recule un peu, mais la main de ma sœur me retient. Elle ne me laisse pas tomber, même si je l'entraine un peu à chaque seconde à retourner dans l'ombre. Nelly, elle m'a abandonné, elle ne se sacrifiera jamais pour quelqu'un qui ne fera que la noyer. C'est ce que j'ai toujours fais, lui montrer le mauvais chemin pour finir par l'écraser. J'entends Nelly essayer de m'aider, mais je vois juste cette zone confortable qui m'attend. Je prends les mains de ma sœur pour me couvrir les oreilles pendant que je me couvre les yeux en flottant dans cette noirceur. J'ai été heureux et c'est le fait d'être heureux qui m'a apporté d'être malheureux. Je regarde les gens enchainer qui cherche seulement à me faire taire sur ma vérité. J'ai vu la vérité alors je suis fou.
Je n'ai pas regardé son sourire c'est pour ça que j'ai remarqué qu'elle était malheureuse. J'aurais pu agir, mais je n'ai rien fait, j'ai profité pour la pousser dans le coin sombre parce qu'on est bien dans ce coin sombre. Je l'aime cette fille parce qu'elle peut quand même vivre dans cette ombre et personne voit ses marques qui grandissent.
Je lève mes yeux pour voir Nelly qui essaye encore de me tendre la main, elle n'abandonne pas. Le problème est que je ne suis pas prêt de me relever. Ils ont toujours pensé qu'une couche de peinture fait oublier les tâches de sang qui ont tout recouvert ce blanc qui recouvrait les murs.
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