Chapitre 1
Wonwoo dépose son téléphone sur son bureau, à côté de ces mouchoirs souillés de ses larmes.
Alors c'est ça... '' On vous envoie quelqu'un '' juste ça... mais Wonwoo n'a besoin de personne. Il n'a jamais eu besoin de personne. Il s'est toujours débrouillé seul, pour ses devoirs, pour s'habiller, se rendre à l'école et maintenant au lycée. Il s'est toujours débrouillé pour s'en sortir, seul.
Son père est un ivrogne, un ignare qui ne mérite que d'attraper un de ces cancers fatals.
La seule figure masculine que Wonwoo a côtoyé durant son enfance et son adolescence est son père, cet homme sans morale qui durant toutes ces années avait toujours trouvé un moyen pour être une ordure avec son fils.
Mais Wonwoo n'est pas au bord du gouffre pour cette raison. Non, l'harcèlement qu'il subit au quotidien le ronge. Oui, des élèves lui pourrissent la vie et cela depuis son année de troisième. Il est en terminale maintenant et les choses ne sont que de plus en plus difficiles à supporter, à ignorer.
Un jour, Wonwoo avait embrasser son meilleur ami... ils sortaient ensemble alors ça ne dérangeait aucun d'entre eux d'avoir ce genre de comportement. Mais le monde semblait être contre eux. On les avait vu et dénoncé auprès des autres élèves. Ce fut un torrent d'insultes qui pleuvaient sur eux comme un déluge, ce fut ensuite les menaces et enfin les coups, tous plus puissants les un que les autres. Son meilleur ami avait alors changé de lycée mais ils ne se parlaient plus, les parents de celui-ci lui interdisait tous contact avec Wonwoo, ils avaient même envoyés leur fils dans un hôpital pour '' soigner sa maladie ''.
Wonwoo s'était alors retrouvé seul pour vaincre ce déferlement de haine qu'il subissait. En entrant au lycée, il s'était dit que ce serait différent, qu'il serait enfin heureux...mais s'ils savaient...
Il avait intégré un lycée international, dès la première semaine, son casier était recouvert de mots poignardant.
'' Pédé ''
'' Espèce de pd ''
'' crève ''
'' pend toi ''
'' suicide toi ''
'' meurt ''
Cela fait trois années, trois longues années que Wonwoo entends ces mots chaque jours et que personnes ne l'écoute, il n'a personne.
Alors à force de tirer sur la corde, elle lâche, elle se rompt et c'est fini.
Wonwoo craque depuis quelques mois.
Il joue avec sa vie un peu plus, en essayant de se faire écraser, de passer sous un train qui passe à toute vitesse devant chez lui. Tantôt il essaye de sauter du dixième étage de la tour dans laquelle il vit, tantôt il essaye de mourir en s'ouvrant le bras.
Mais rien n'y fait, chaque fois quelqu'un le rattrape, chaque fois son père entre dans la pièce, ferme la fenêtre et le frappe encore et encore par dessus ces hématomes devenus violets sur son corps frêle.
Wonwoo ne veux pas de coups, personne n'en réclame de toute façon, ce qu'il veut, c'est être compris, être soutenue, recevoir un étreinte rassurante. Entendre des mots doux pour balayer toutes ces phrases cruelles qui rodent dans sa tête nuit et jour. Mais personne n'est là, il n'y a jamais eu personne pour cela de toute façon.
On lui disait quand il était plus petit qu'il existait des anges gardiens qui venaient dès qu'on en avait besoin, alors où sont-ils ? Où sont ces putain d'anges ? Il n'en a pas besoin c'est ça ? Il est déjà foutu n'est-ce pas ? On ne peux peut-être plus rien faire pour lui...pas vrai ?
Il laisse son téléphone sur son bureau et se lève. Déterminé. Il sort de sa chambre et se dirige vers son entrée. Il mets ses chaussures noires et sort dehors ignorant les cris de son père encore ivre.
Il marche lentement, ses chaussures écrasant la neige dans un craquement presque silencieux. Le vent froid lui mord férocement le visage mais il n'avance pas plus vite. Il est si lent que s'il neigait encore des cheveux serait probablement déjà glacés. Ses pas le guide jusqu'à un pont, il s'aventure dessus. La circulation à côté de lui ne semble rien lui faire, les yeux braqués droit devant lui il continue d'avancer,ses doigts caresse la neige tombée sur la barrière métallique. Une fois au centre du pont, Wonwoo s'arrête. Il se tourne et regarde en bas mais la peur ne le saisit pas.
Il escalade lentement la barrière et se met assis sur l'épais rebord, les pieds battant le vide immense sous lui. Il baisse les yeux et regarde le fleure qui passe sous lui. L'eau doit être à deux degrés, s'il saute il mourra d'hypothermie. Au moins, il ne se ratera pas.
- Je ne ferai pas ça si j'étais toi.
Wonwoo sursaute et regarde l'inconnu. Un grand noiraud habillé de noir de la tête au pieds.
- Vous n'êtes pas moi alors partez. crache Wonwoo.
Le noiraud glousse. Il saisi lui aussi la barrière et se mets tranquillement assis dessus à côté de Wonwoo.
- C'est plus haut que ce que je pensais wow, déclare l'inconnu en regardant l'eau noire sous ses pieds pendant dans le vides. Tu veux sauter ?
Wonwoo soupire, il veut quoi lui du pain ?
- Vous pouvez partir s'il vous plaît ? J'aimerais être seul.
- Tu veux être seul ? Et pourquoi ? Pour sauter tranquillement ? Tu peux sauter devant moi tu sais. Wonwoo le dévisage, incrédule. Bah quoi ? Vas-y. Wonwoo le regarde sans rien dire puis il baisse la tête vers le vide à nouveau. Qu'est ce qu'il y a tu n'as plus les couilles ?
La main de Wonwoo se transforma en un point serré, il lança un regard noir à l'inconnu.
- J'ai toujours eu des couilles, plus sur tous ces gens qui se pensent supérieur.
- Alors pourquoi tu ne sautes pas ?
- Vous tenez vraiment à ce que je meurt pas vrai ?
L'inconnu sourie, ses yeux brillent d'une lueur intense, presque attirante.
- Ça dépend si toi tu veux vraiment mourir.
Wonwoo détourna le regard du noiraud et se poussa plus près du bord.
- Bien sûr que je veux vraiment mourir, j'en peux plus de tout ça. De tout ce qu'ils me font subir. C' est plus vivable. Je veux en finir.
Le noiraud ne dis rien, il le regarde simplement se rapprocher plus près du bord. Les yeux de Wonwoo deviennent brillants, de ces deux astres bruns s'échappe aussitôt des perles salées. Elles dévalent ses joues laissant un sillon humide et brillant après leurs passages. La douleur dans son coeur lui donne le tournis, il tourne la tête vers le noiraud et sans attendre quoique ce soit, il pousse sur ses mains placées derrière lui et se jette dans le vide. Le coeur lourd de souffrance mais léger d'atteindre enfin ce qu'il désire par dessus tout : mourir.
Ne vous inquiétez pas, l'histoire ne s'arrête pas là !
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