Chapitre 4
Je suis tranquillement assise sur mon lit, seulement accompagnée de mon plateau repas que j'ai à peine touché. En revenant, j'ai longuement réfléchi en demandant à Blake de me laisser seule pour un moment. Ça doit faire un bon bout de temps maintenant, mais j'ai toujours besoin de cette solitude. Moi qui la fuyait constamment, me voilà entrain de chercher après elle. Cette suite d'évènements inattendus est arrivée trop vite. Je viens tout juste de me réveiller et j'en ai déjà trop fait. Déjà deux disputes avec Blake, un entretien avec Reese, sa deuxième intervention qui a causé la mort d'un homme, et enfin, j'ai vu Kad. Deux fois. La première fois ça c'est mal passé, certes, mais mieux que ce que je pensais. Cependant, je ne comprends pas la deuxième.
En réalité, il était juste passé à côté de nous pour s'asseoir à une table vers le fond, juste après avoir prononcé cette phrase. "Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis.". Ça ne veut pas dire oui, mais il y a une possibilité qu'il accepte de redevenir mon guide. Cependant, vu le comportement qu'il y a eu juste après, il changera probablement d'avis dans très longtemps. Quand je serais morte, par exemple.
Retour à la case départ.
Je suis dans ce qui se rapproche le plus de ma nouvelle maison. Bien que rien ne me porte à croire que c'est bien le cas. Peut-être que Blake en est à l'origine. Là où il est, là où il sera, c'est ma maison. Ou plutôt, c'est lui, ma maison. Un peu bizarre dit comme ça, mais l'idée est plutôt claire.
À présent, je n'ai pas d'objectif à me fixer, mis à part profiter de mon frère, peut-être. Encore une étrange façon de le dire. Profiter de lui, mais pourquoi ? Je sais qu'il y a une fin à tout, mais là, c'est comme si je savais qu'elle allait arriver plus vite que prévu. Sans que personne ne s'y attende. Un mauvais pressentiment commence à se faire ressentir, et soit j'ai raison, soit je deviens parano avec tous ces événements.
Je regarde mon plateau repas longuement. Dans un coin de l'assiette de la purée, accompagnée par une tranche de steak haché sèche. Un morceau de pain, un rectangle de fromage et une petite boite près du verre contenant une substance de couleur vert-jaune. Je la prend et lis avec méfiance ce qu'il y a écrit sur le dessus. Les mots "Comporte pomme-poire" étaient inscrits sur le dessus. Curieuse, je tournais la petite boîte dans tous les sens pour l'ouvrir, avant de finalement lire "ouverture facile". Je retire lentement le papier, comme si la substance allait me sauter dessus. J'observe la mixture un long moment, la tripotant avec la petite cuillère, et sentant l'odeur fruitée qu'elle dégage. Je finis par grimacer et l'éloigner de moi. Ils osent réellement appeler ça de la compote ?
En entendant mon ventre grogner, j'hésite. Jusque là, je n'avais pas mangé un seul aliment ne venant pas de moi, cuisiné par mes propres mains, mais en jetant un oeil à mon propre corps, manger ne me ferait pas de mal finalement. Le contenu de mon plateau me répugne, mais j'ai besoin de force pour guérir et servir à autre chose qu'à manger, dormir et créer des conflits.
« Allez Erin, ce n'est que de la nourriture. En manger une deuxième fois ne te fera pas de mal, je chuchote pour m'encourager.»
Je m'empare de la fourchette avec réticence, puis l'approche lentement de la purée. J'en tire une petite portion avant de la regarder longuement. J'inspire profondément.
« Tu n'es plus une enfant, dis-je agacée par mon comportement.»
Je ferme doucement les yeux, exaspérée. Voilà que je me mets à parler seule.
D'un coup, je fourre la fourchette dans ma bouche, essayant de ne pas grimacer. Après plusieurs secondes à sentir le goût et jouer avec la texture, je finis par avaler. Bof. C'est pas si mauvais.
C'est sur cette pensée que j'en reprends une autre, un peu moins réticente, et au fur et à mesure, je termine mon repas, non sans faire cette même analyse à tous les aliments de mon plateau. Même la compote. J'avais finalement beaucoup trop faim pour la laisser de côté.
Maintenant que j'ai le ventre rempli et que j'ai bu de l'eau, il faut que je dorme. Le problème est que je ne suis pas fatiguée, mais absolument pas. J'ai le choix entre m'allonger et attendre que le sommeil daigne se pointer, ou alors, sortir d'ici et explorer les environs. Cependant, je suis en danger constant et sortir est bien la pire idée que je peux avoir.
Finalement, je m'allonge dans mon lit et ferme les yeux. Je rêvasse pensant longtemps, pensant à ce que ma vie aurait pu être sans tout cela, pensant à ce que ma vie aurait pu être si j'avais vécu en ville, pensent à ce que ma vie aurait pu être si j'étais restée, seule, au domaine. Tellement de situation qui auraient abouti à un chemin totalement différent d'un autre. J'ai eu celui-ci, mais je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur. Je tousse légèrement puis prends un verre d'eau pour hydrater ma gorge desséchée. Ouais, j'en suis pas sûre du tout même.
Je m'endors après deux heures à tourner dans mon lit, réfléchissant au lendemain où Blake viendrait de nouveau me voir. Pour le moment, j'ai bien besoin de repos.
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« Assieds toi.»
« Sympa le vieux, je marmonne à moi même. »
J'obéis tout de même, tentant de ne pas montrer mon mécontentement au vieil homme présent devant moi. C'est le médecin qui est censé vérifier que ma blessure n'a rien et que je pourrais remarcher dans quelques temps, voire même courir.
Oui, car elle guérira bel et bien, donc je n'admets pas de si.
Je soulève le short que j'ai du enfiler, appartenant d'ailleurs à Blake selon ce dernier, afin de ne pas avoir à me déshabiller complètement. Malgré les précautions prises pour me dénuder un minimum, l'homme qui retire à présent mon bandage ne semble pas se soucier du fait que la dernière femme sur Terre est sous ses yeux. Même en entrant dans la pièce, il semblait désintéressé, comme s'il en voyait encore tous les jours.
J'ai appréhendé cet échange, mais mon frère m'a assuré qu'il ne laisserait pas n'importe quel homme s'approcher de moi. Je le crois.
Du coin de la pièce, il capte mon regard et m'envoie un sourire rassurant. Je plisse les yeux. S'il espère me rassurer avec un simple sourire, autant qu'il prenne la porte.
Un son me pousse à reporter mon regard sur l'homme qui vient de claquer la langue contre son palet.
« La plaie n'est pas infectée, mais la blessure mettra beaucoup de temps pour cicatriser.»
« Quand est-ce qu'elle pourra marcher de nouveau ?»
L'homme s'affaire à nouveau vérifiant les points de suture, m'appliquant de l'onguent, tandis que je le regarde, attendant une réponse impatiemment. Il soupire.
« Je l'ignore, il se relève et referme son sac, Je repasserai un autre jour pour vérifier son état et remettre de l'onguent, mais je ne garanti rien.»
« Vous ne pouvez rien faire de plus ? demandé-je avec un peu d'espoir, me redressant vivement sur mon lit de malade.»
Le vieil homme se retourne vers moi, me regarde avec compassion et secoue la tête en pinçant les lèvres. On dirait presque que je ne vais plus pouvoir marcher.
« Ça arrivera bientôt mais malgré tout, tu auras du mal à marcher et à courir, même si tu ne ressens plus la douleur. Tout dépend de ta volonté. Pour le moment, il se dirige vers la porte, Repose toi bien et ne force pas dessus. La bonne nouvelle est que tu vas la garder, ta jambe.»
Je fronce les sourcils tandis qu'il part sans un mot de plus. Je fixe la porte encore quelques minutes, minutes qui me paraissent extrêmement longues. Que vient-il juste de me dire ?
« Erin.»
Blake pose une main sur mon épaule, me ramenant à la réalité.
« Harold est assez défaitiste. Il l'est avec...»
« Non, ça va, le coupé-je en repoussant brusquement sa main.»
Je me lève du lit, m'emparant de mes deux béquilles puis avance jusqu'à la fenêtre. J'ai vraiment besoin d'air.
« Il est réaliste, je murmure.»
Je ne suis pas en colère, seulement déçue qu'une telle aventure se termine ainsi. Après tant d'effort, voilà que je me prends une balle dans la jambe à cause de mon entêtement. J'ai beau me dire que j'ai pris la bonne décision, une part de moi reste très énervée par mon propre comportement.
« Erin, tu marcheras de nouveau, crois moi. Tu pourras bientôt courir, sauter, escalader, te battre, ressortir et avancer sans béquilles. Je te le promets.»
« Non, je me tourne face à lui, C'est moi qui en fait la promesse.»
On se regarde un long moment, se comprenant aussi simplement que cela. Rien ne pourra m'arrêter dorénavant.
Ma détermination est telle que je vais sagement suivre les conseils et me reposer, sans rester les bras croisés cependant.
Je me dirige vers la porte, mais rapidement, mon frère vient me bloquer l'accès.
« Tu comptes aller où comme ça ?»
« Manger. Il est bien midi, non ?»
Gardant un oeil sur moi, il regarde furtivement sa main avant de froncer les sourcils.
« Comment tu le sais ?»
Je lève les yeux au ciel, me demandant si on a bien grandi au sein de la même famille.
« La position du soleil, imbécile. Si tu avais écouté notre père quand il était encore en vie et en pleine forme, tu saurais t'y prendre à l'extérieur. Laisse moi passer, maintenant.»
Hésitant, il finit par se décaler, me laissant tenir la poignée. Brusquement, je m'arrête. Je fixe le bois de la porte toujours close, me sentant légèrement stupide.
Sans un regard pour l'autre, je prends mon pantalon gisant sur le lit, passe par la salle de bain habillée convenablement, puis sors de la chambre, Blake sur mes talons.
« Tu sais où se trouve la cantine au moins ?»
« Bien sûr que non, je peste, Ça fait une semaine que je me suis réveillée et la seule fois où je suis sortie c'était quand tu m'avais fait visité les lieux.»
« La dernière fois que tu es sortie, un homme est mort, Erin. Et c'est loin d'être le plus méchant, crois moi.»
« Arrête de me prendre pour une enfant, dis-je agacée. »
« Tu n'es plus une enfant, certes, il accélère le pas derrière moi, mais ça ne veut pas dire que tu es prête à voir ce qu'on fait subir aux hommes qui désobéissent aux règles. Tu es encore trop innocente pour ça !»
Je m'arrête brusquement et me tourne d'un coup vers lui, me retrouvant à quelques centimètres de son visage. J'attrape son col et le baisse de sorte que nos têtes soient au même niveau, nos nez se frôlant presque. Yeux dans les yeux, la même forme, pas la même couleur, pas la même expression. Ma colère plonge dans sa confusion.
« J'ai tué un homme, Blake, je lâche froidement, L'adolescente que tu as laissé est morte en même temps que nos parents, mais l'ancienne Erin qui a quitté le domaine avec toute la détermination qu'elle avait encore est morte avec cet homme. »
Je le lâche, me tourne et continue de marcher. Je fais seulement trois pas avant que sa voix me coupe à nouveau.
« Tu n'es que l'ombre de ma petite soeur.»
Je m'immobilise baissant légèrement la tête. Sa voix est teintée par la colère, la rancœur, la tristesse, la nostalgie, mais en particulier la déception. La déception de ne pas avoir retrouvé sa vraie soeur.
Je tourne ma tête, de sorte qu'il puisse uniquement voir mon profil. Je reste silencieuse, écoutant le son de nos deux cœurs entrain de se briser à l'unisson.
« Apporte des livres dans ma chambre. Tout ce qui peut me permettre d'apprendre des choses pour ma survie est utile, ainsi que sur le monde d'aujourd'hui. Ramène les hommes les plus sûrs et performants. Médecins, cuisinier, soldat, peu importe, du moment qu'on ait quelque chose à m'apprendre. Autrement, je ne veux voir personne pendant ma convalescence. Je trouverai mon chemin. Seule.»
Je me tourne définitivement, sans attendre de réponse. De toute façon, si il en avait une, il n'aurait pas hésité à l lâcher. J'avance en essayant de me repérer, ce qui est assez compliqué après avoir passé une semaine sans sortir et cloîtrée dans mon lit à rien faire.
J'allais passer un long moment dans ma chambre. J'acceptais de manger seule, dans une pièce qui a pour seul mobilier un lit, une commode, une table de nuit, une chaise en bois. C'est suffisant, impersonnel mais suffisant. Pour le moment, je ne peux pas faire grand chose, mis à part attendre. Attendre, attendre, attendre.
J'étais patiente avant. J'étais douce, bien que mon caractère était assez énervant, tout de même. Être gentille et ne pas se laisser marcher sur les pieds. Cependant, ma nouvelle personnalité est arrivée d'un seul coup, comme si une chute d'événements terribles venait de définitivement chasser tous mes espoirs. Peut-être que c'est vrai et qu'espérer est inutile.
Après quelques minutes, je pousse les portes battantes avec grand mal et pénètre dans la pièce bondée. Les premiers hommes regardent distraitement dans ma direction avant de me remarquer et prévenir leurs collègues. Bientôt, tous les regards se dirigeront vers moi, alors je préfère bouger maintenant et passer entre les tables comme si de rien n'était, pour rejoindre la longue queue qui s'était formée près des cuisines.
Un homme me bouscule, puis se retourne vers moi en colère avant de s'arrêter. Il me fixe et me fixait encore quand je me suis retournée pour prendre place à l'arrière de la file. Je suppose qu'il fallait agir ainsi pour avoir son repas en voyant des hommes passer avec des plateaux remplis et s'installant à une table. Je regarde mes béquilles, me demandant comment j'allais faire pour marcher, tenir mon plateau et le remplir également. Je soupire. Si j'étais moins têtue, Blake m'aurait sans doute aidée.
Rapidement, les hommes avancent, d'autres viennent se placer derrière moi. Je sens toujours les regards sur moi et l'ambiance qui a radicalement changé. Il a toujours un fond sonore, mais moins imposant qu'au départ.
L'homme derrière moi installe une bonne distance entre nous, comme s'il refusait obstinément de se tenir près de moi. Je remarque alors que soit les autres évitent mon regard, soit ils me regardent discrètement, soit ils me fixent effrontément, mais ceux-ci sont moins nombreux et n'ont pas l'air accueillant.
Soudainement, je sens quelqu'un derrière moi, juste derrière moi, limite collé à ma personne. Mal à l'aise, j'avance un peu plus, gardant une certaine distance entre lui et moi, sans pour autant toucher la personne devant moi. Je n'y fais pas attention, me disant que c'est étrange que l'homme décide soudainement de s'approcher de moi. Je le sens de nouveau derrière moi, m'obligeant à m'approcher de nouveau de l'autre devant, le touchant presque. Il se retourne vers moi agacé, regarde derrière, reste figé un petit moment puis reprend sa position initiale.
Encore une fois, je sens l'homme contre mon dos, mais cette fois-ci, je pivote la tête vers lui d'un seul coup, faisant voler ma longue chevelure. En rencontrant ses yeux vairons, je comprends que c'est un autre qui s'est faufilé derrière moi. Je fronce les sourcils en voyant que l'autre homme se tenait à une bonne distance, alors que je pensais qu'il était juste derrière moi. Cinq hommes ont pris sa place, dont celui aux yeux vairons. Je ne savais pas qu'on pouvait dépasser les autres.
« Un problème ? me dit innocemment l'inconnu.»
Actuellement en béquille, étant une femme rapide et astucieuse, mais moins musclée que cet homme, pas assez couverte pour éviter les coups du couteau placer dans la ceinture autour de sa taille, je me tais et regarde devant moi, me faisant violence pour ne pas protester en sentant ce corps étranger contre le mien. Je sens déjà l'air me manquer.
Quelques minutes passent pendant lesquels on avance. J'ai soudainement l'impression qu'on avance d'un millimètre toutes les 10 minutes. Un souffle chaud vient faire voler quelques cheveux, puis s'écraser contre mon oreille. Instantanément, je resserre ma poigne sur mes béquilles. Je dois me calmer à tout prix ou un autre homme mourra.
« Tu auras besoin d'un peu d'aide avec ton plateau, me susurre-t-il à l'oreille.»
Je retiens une grimace de dégoût puis réponds d'une voix froide et contrôlée :
« Pas de la tienne en tout cas.»
Je sens presque son torse vibrer pendant qu'il ricane. Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce qu'il rigole alors qu'il est clair que je n'ai pas envie d'être sympathique.
« Content de voir que la dernière femme sur Terre est une vraie tigresse.»
Cette fois, je grimace pour de bon. Ce genre de comparaison me répugne plus qu'autre chose, et je me contente de le regarder d'un œil noir. Voyons le bon côté des choses. Au moins, il n'a pas l'âge de mon père. À vrai dire, je dirai même qu'il est plutôt jeune, comme Blake ou encore Kad dont j'ignore l'âge. Il aurait été séduisant si sa personnalité n'était pas à vomir. Vu son regard vicieux, il vaut mieux que je me tienne très loin de lui.
Je ne réponds pas et reporte mon regard droit devant. Je dois dire que depuis mon départ de ma maison, j'ai appris à m'exprimer avec d'autres hommes que mon père et mon frère, bien que je n'ai jamais rien dit. Écrire semblait quand même plus simple que parler directement, surtout en étant la dernière femme au monde. Je commence à en avoir marre qu'on me considère uniquement ainsi. Néanmoins, c'est pas comme si je pouvais vraiment y changer quelque chose.
Soudainement, je sens une caresse le long de mon bras nu. Je réagis instantanément, faisant sauter ma béquille pour une meilleure prise avant de la soulever au niveau de mon visage pour prendre de l'élan. Je me tourne en même temps, et quand je suis sur le point de frapper, une ombre s'interpose et s'empare de mon bras.
Le regarde de l'homme change soudainement, plus méfiant, plus ratatiné surtout. Bien évidemment, j'aurai pu reconnaître l'obstacle entre mille.
Kad ne me regarde pas et se contente de baisser mon bras de force puis me lâche. Rapidement, il empoigne le col de l'autre idiot avant de le balancer hors de la file d'attente. La salle est silencieuse et les yeux sont braqués sur nous. Génial.
L'homme aux yeux vairons se retrouve le dos plaqué sur une table, Kad appuyant sur son torse du plat de sa main, le regard de haut.
« Je crois que t'as mal compris les règles, dit-il en gardant son sang froid.»
« Au contraire, c'est bien la raison pour laquelle j'ai approché ta petite protégée. »
Le poing part s'écraser contre la figure de l'homme qui se tait d'un coup. Il ricane après avoir grimacé et crache d'un ton acerbe:
« C'est simple de frapper un homme en position de faiblesse.»
Kad lui laisse à peine le temps de finir qu'il le remet sur pied, l'empoigne de nouveau par le col et l'approche de son visage. Le regard provocateur de l'autre me montre bien que je dois l'éviter. Il me regarde derrière l'épaule de mon ancien guide, et m'offre un sourire ensanglanté. Je plisse les yeux, me demandant sérieusement si ce gars n'a pas de problèmes mentaux.
« Je m'occuperai de toi plus tard, lâche le grand brun, les dents serrées.»
Bien qu'il ait parlé d'une voix basse, j'ai très bien entendu la menace. Il le libère et le fixe jusqu'à ce que l'homme disparaisse au bout de la file, faisant la queue comme tout le monde. Cependant, ce que je craignais vint juste après.
Kad se tourne lentement, très lentement vers moi, ses prunelles m'incendiant dès qu'elles plongent dans les miennes. Je suis probablement dans... Comment est-ce qu'il le dit déjà ? Ah oui. Je suis dans la merde.
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JE SUIS DÉSOLÉE.
Oui je suis censée commencer par un salut toi, ça va ? Mais là, après un mois d'absence... Je pense qu'on m'aurait insulté.
Laisse moi t'expliquer. J'avais déjà du retard au départ et je me suis dit bon, c'est bientôt les vacances, tu te rattrapes en écrivant tout pleins de chapitres. Voilà où j'en suis. Je n'ai absolument rien fait, mis à part écrire un seul chapitre minable. J'ai longuement pensé à te faire un mot ou autre mais le fait que la prochaine publication soit des excuses et non pas un chapitre est plutôt mal venu. Je te dois 5 ou 6 chapitre, je sais... Mais je venais pratiquement jamais sur wattpad, faute de temps mais bon, le manque d'inspiration était plus responsable. Je suis vraiment désolée d'avoir disparue, mais je n'arrête pas même si je pars durant 3 mois, ce qui, je l'espère, n'arrivera jamais. J'étais bloquée au début du chapitre, mais j'ai réussi à me débloquer, fort heureusement.
Je vais répondre à tes messages maintenant, je suis vraiment vraiment désolée pour ça, mais ne t'inquiète pas, l'aventure vient juste de commencer. ;)
Bisous !
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