20 ans plus tôt

Julius avait trouvé la salle secrète un peu par hasard et peut-être aussi car il cherchait, une échappatoire, une cachette. Un endroit où personne ne pourrait jamais le retrouver et la galerie des gouffres avait semblait prometteuse. Au vu de la petite pièce qui se trouvait derrière une illusion de mur. Magimel avait beau dire que le mieux était d'affronté ses erreurs, cela était plus facile à dire qu'à faire. Robin les avait trahit, Louis refuser de participer au bon fonctionnement de l'épreuve. Et Julius aurait voulu s'arrêter là mais une petite voix dans sa tête murmura « assez froussard » sur le même ton horriblement énervant de la jeune fille qu'il avait découvert la veille. Pourtant, le garçon quoique prudent était assez courageux et pour le peu de temps qu'il avait passé dans l'Elite, il s'était plus d'une fois porté volontaire pour des exercices assez périlleux. Néanmoins tout cela paraissait assez vide, étant donné qu'il était partie pour rester cacher toute sa vie dans cette pièce humide. C'en était ridicule et franchement pathétique mais que pouvait-il faire d'autres ? Retourner chez ses parents après avoir été virer de l'Elite au bout d'un mois était au-dessus de ses forces. Fatigué par toute ces questions, le garçon s'endormit et fut finalement réveillé par le cri de la voix maintenant si familière de Robin.

Alors, sortant précipitamment, il avait découvert l'autre prétendant tenu par le col de sa luide par un apprenti qui faisait deux fois sa taille.

— C'est la dernière fois que tu moucharde, morpion !

— C'était pas moi ! pleura Robin.

Ne semblant pas le croire, l'autre garçon allait le jeter dans un gouffre mais n'écoutant que son courage, Julius intervint. Il réussit à déconcentrer l'apprenti qui le prit aussitôt en charge avec son épée. Aussitôt, Robin tenta à son tour de lui venir en aide mais même à deux, ils n'étaient pas de taille contre l'adolescent. Alors comme par magie, Louis arriva et tout fut plus simple, jusqu'à l'arrivée d'un adulte.

Evidemment, l'évènement leur valut un allé dans le bureau du directeur. Ce dernier était en train de parler avec John Mid et un pré-Elitien quand les trois enfants rentrèrent dans la pièce.

— Mince, y a Arthur de Château Boisé, il va tout raconter à ma cousine ! pesta Robin en s'asseyant sur un fauteuil.

— C'est son fiancé ? questionna Julius en prenant place à son tour

Son camarade n'eut pas l'occasion de répondre car le pré-Elitien en question venait d'arriver devant eux pour lancer à Robin :

— Garrett Lorn n'arrête pas de répéter que tu es un cafteur qui mérite de crever.

— Je n'ai rien fais ! se défendit le prétendant avec véhémence.

— Quand bien même ça serait le cas, l'école ne peut tolérer les tentatives de meurtre, cet apprenti sera exclu mais nous avons tout de même besoin de savoir ce qu'il s'est passé.

— Mais, je n'en sais rien ! Je ne sais même pas ce qu'il m'est reproché !

Hochant gravement la tête, Arthur de Château Boisé recula pour laisser la parole à l'Elitien John Mid qui d'un air sévère se tourna vers Louis et Julius pour leur demander :

— Et vous que faisiez-vous prêt de la galerie des gouffres ?

Ne sachant pas quoi répondre, Julius garda le silence quand Louis intervint avec nonchalance :

— Je les chercher pour qu'on finisse notre épreuve !

Ses deux camarades en furent si surpris qu'ils ouvrirent la bouche pour ne pas la refermer. Louis, préférant les ignorer, continua en avouant :

— J'ai réfléchi ! Julius ne s'est finalement pas moqué de moi et ne mérite donc pas d'être renvoyer. Pareil pour Robin même si je lui en veux encore un peu. Et commencer l'épreuve en me disant que j'y arriverais très bien tout seul n'était peut-être pas une bonne idée pour attraper la Foudre Fantôme.

— Je n'ai rien fait pour que tu veuilles nous aider, admit Julius.

— Et vous dire la vérité sur ce qui s'est passé, aurait de sûr permis un meilleur départ à notre équipe, commenta Robin.

Se tournant donc vers les adultes, Louis lança :

— On peut y aller maintenant ? On a toujours une Foudre à attraper.

— Je doute que vous y arriver en une soirée ! commenta John Mid.

— Eh bien, on se reverra, demain matin pour dire adieu à l'école, déclara nonchalamment l'élève en se levant.

— Et vous qu'en pensez-vous ? demanda Magimel en s'adressant aux deux autres apprentis.

— Ça vaut toujours le coup d'essayer ! répondit Robin en se levant pour suivre Louis.

Julius plus réservé, marmonna :

— Je doute qu'on y arrive mais si on tente pas de voir ce que ça donne quand on travaille ensemble, on échouera de toute façon. Au moins, si on échoue maintenant, on pourra se dire que c'est en ayant fait de notre mieux même si on s'est rendu compte trop tard qu'il fallait travailler ensemble.

Il allait à son tour se lever quand il vit les trois adultes échangés des regards, puis John Mid annonça à l'intention de Louis qui s'apprêter à franchir la porte :

— Si j'étais vous, j'annulerais cette chasse, vous venez de remporter l'épreuve de la Foudre Fantôme !

— Comment ? sursautèrent les trois garçons comme un seul homme.

Alors dans un sourire le directeur Magimel leur expliqua :

— Il est impossible d'attraper la Foudre Fantôme, aussi nous jugeons les élèves qui ont cette épreuve sur leur capacité à accepter l'échec et à rester uni malgré tout. Beaucoup n'y arrive pas et finisse par remettre la faute sur les autres élèves étant dans leur groupe. Ce qui, je pense que vous le comprenez est un comportement intolérable dans une école comme l'Elite. Etant donné votre début d'année, nous avons pensé que c'était une bonne épreuve pour vous. Elle devait aussi vous apprendre la coopération, le pardon et la remise-en-question. Plus tard, en temps qu'Elitien, vous ne vous entendrez peut-être pas avec tous vos collègues mais il sera quand même important pour le bon fonctionnement de vos missions que restiez respectueux et coopératif. Vous avez mis beaucoup de temps à arriver au résultat escompter mais il est tout de même là et fait plaisir à voir.

Les trois garçons s'étaient alors jeter un regard complice.

En effet, ne pas être seul à l'Elite faisait plaisir.