Chapitre 6: Présentation
C'était parfait. Honnêtement, la première chose que je voulais faire était me présenter devant toute l'académie, vraiment ! Comment pouvais-je me présenter si moi-même je ne sais plus qui je suis ? Je n'avais pas grand-chose à dire, et je ne voulais pas qu'ils commencent à s'attendre je-ne-sais-quoi de ma part, mais peut-être qu'ils avaient déjà des attentes de ma part ? Peut-être qu'ils s'attendaient à voir une personne très préparée, forte, sans crainte. Qu'allaient-ils dire quand ils me verraient, moi ?
À contrecœur, je me levais de ma chaise et me dirigeais vers Mme Sart. Une fois à ses côtés, elle me fit un signe d'encouragement de la tête et je me tournai vers mes soi-disant "camarades".
- Bon euh... Bonjour tout le monde. Je m'appelle Mandy Shown, j'ai quinze ans... Comme beaucoup de vous savent, je suis une duchesse de l'eau.
Personne n'eut une réaction particulière, ils continuèrent juste de me dévisager.
- Je- je viens de l'apprendre donc euh... Et bien ne vous faites pas trop de films s'il-vous-plait.
- Merci Mandy, nous sommes tous très content de t'avoir ici. Tu peux retourner t'assoir. Me dit la directrice.
Je retournai donc m'asseoir à côté de Leslie, Sam, et Mimi, sentant les regards des « élèves » rivés sur moi, que ce soit dans mon dos ou dans mes yeux.
Je repensais au fait que tous les présent dans cette salle savait qui ou ce que j'étais. Tous, sauf moi. Tout le monde savait utiliser ses pouvoirs. Tandis que moi, je savais uniquement que j'étais la dernière d'une dynastie de ducs et duchesses de l'eau et que j'avais donc une énorme responsabilité, alors que je ne savais même pas comment utiliser mes pouvoirs.
Pendant ce temps nous avions fini l'assemblé et étions sorti de la salle commune. Nous nous dirigions maintenant vers High Hopes qui, j'avais cru comprendre, étaient les dortoirs.
- Tout va bien ? Me demanda Samuel.
Je ne répondis pas tout de suite.
- Pour quelqu'un qui viens de se faire humilié devant toute une académie oui, je vais bien. Dis-je en souriant.
Il ne remit pas en question ma réponse, mais il du comprendre que ça n'allait pas du tout.
- Tu sais comment j'ai appris d'être un duc du feu ?
Je lui fi signe de non de la tête.
- Quand j'avais cinq ans, on m'a appris que mes parents étaient morts. J'ai donc été élever dans un orphelinat qui, je croyais, était normal. Mais, à cette époque, je ne connaissais pas ce monde... Bref, à 14 ans- c'est à dire il y a 3 ans- mon institutrice m'a appelé dans son bureau, on m'avait dit que c'était urgent. Du coup, je suis allé dans son bureau. Dans la salle, en plus de mon institutrice, se trouvaient un homme et une femme. C'était mes parents. Mon institutrice n'eut pas besoin de me le dire, je n'étais pas dupe. J'avais compris. Compris qu'on m'avait menti pendant tout ce temps, mais pas pourquoi. Après un moment de silence, mon institutrice sortie de la pièce, nous laissant seuls. Comme toi, j'imagine, quand j'étais petit on me racontait ces histoires de ducs et duchesses des 4 éléments, à quatorze ans, je n'y croyais naturellement plus, pensant que ce n'était qu'un conte pour enfants. Mes parents m'annoncèrent donc que j'étais un élémentaire, et que je devais partir de mon orphelinat. J'étais furieux, mais je ne savais pas contre qui, peut-être mes parents, ou mon institutrice, mais ce n'était pas leur faute. Je n'adressai pas un seul mot à mes parents, et m'enfermait dans ma chambre. Le soir, je continuais de penser à cette histoire, comment penser à autre chose ? J'étais tellement en colère que, sans même m'en apercevoir, je m'enflammai. J'avais peur, j'étais en feu, tout mon corps l'était. Mais étonnement, ça ne me brulait pas, au contraire, j'aimais cette sensation. Cette sensation de chaleur sur ma peau, un peu comme si je m'étais rapprocher du feu de la cheminé. Tour brûla, ma chambre, les rideaux des fenêtres, mon lit, tout. Puis le feu de propagea. Il passa en dessous de la porte de ma chambre, arrivant dans le couloir. Je ne savais pas m'arrêter, je ne pouvais pas m'arrêter.
Il marqua une pause, regardant droit devant lui. Il était en train de tout se rappeler... pour moi. Son visage n'était plus animé, il était sans vie. Samuel était pâle. Il avait une expression nouvelle, qui ne lui appartenais pas. Je m'apprêtai à lui dire qu'il n'était en aucun cas obligé de me raconter tout ça, quand il reprit.
-L'été qui suivi j'étais déjà à L'Ether Académie. Lors de ma première assemblée à la salle commune, je dû aussi me présenter devant tout le monde. À la fin, je me sentais comme toi maintenant. C'est là que, heureusement, j'ai rencontré Leslie et Miriam. Je n'ai jamais revu mes parents depuis... l'accident. Voilà.
Il finit avec le sourire, reprenant son expression normale. J'étais sans mots, son récit m'avait incroyablement touché. Je savais bien qu'il ne m'avait pas tout raconté, il avait sauté une partie, c'était évident. Mais je lui en avais déjà beaucoup demandé.
- Je... Je ne savais pas. Désolée...
Il avait failli tuer des gens, ses parents, ses amis... Et il avait ressenti le besoin de m'en parler parce que... Pourquoi ? Pourquoi me l'avait-il raconté ? Il aurait simplement pu me réconforter ou ne rien faire !
Entre temps, on était arrivé à High Hopes. Je suivi Sam, Leslie et Mimi dans ce qui aurai dû être notre chambre. Mais ce n'était pas qu'une chambre, c'était tout un appartement ! Avec quatre chambre, une cuisine et deux toilettes. Je restai bouche bai, c'était vraiment génial ! Quand les autres m'eurent montré ma chambre, je m'y dirigeais et commençai à déballer ma valise. Je mis mes quelques habits dans l'armoire bien trop grande et posai sur le bureau un cadre avec une photo de mes parents et moi. Ils me manquaient tellement... Après environ vingt minutes, j'eu fini de ranger mes affaires. Je sortis alors mes écouteurs et un cahier avec des pages blanches qui se trouvait sur le bureau. Je posai les écouteurs sur mes oreilles et fis partir la musique. Ensuite, je pris un crayon et le carnet et me mis à dessiner des croquis de tigre. Peu après, Sam toqua à ma porte puis, sans attendre ma réponse, entra. Il s'était douché et avait encore les cheveux mouillés et était torse nu, un t-shirt à la main. Je ne l'entendis pas tout de suite, cause de la musique dans mes oreilles. Je ne pus m'empêcher de poser mon regard sur son torse. Maigre, musclé... parfait. Je posai mes écouteurs sur ma nuque, attendant que Samuel prenne la parole.
- Tu viens ? On a faim nous, on choisit quoi commander.
J'acquiesçai et, en voulant me lever, je laissai tomber mes croquis, jusqu'alors sur mes genoux. Sam les ramassa.
- Wow ! C'est toi qui a fait ça ? me demanda-t-il.
J'acquiesçai une nouvelle fois, sentant le rouge monter à mes joues.
- C'est juste un passe-temps, je fais des croquis de temps en temps...
- C'est magnifique, tu es vraiment douée ! Dit-il en me rendant mes croquis.
Je posai ces derniers sur mon lit et le suivit dans la cuisine. Mimi et Leslie étaient assises à la table qui se trouvait au milieu de la salle.
- Pizza ça vous va ? Nous demanda Samuel.
- Parfait ! Dit Leslie.
- Donc ce sera Margherita pour Miriam, Wrüstel et frites pour Leslie j'imagine. Et toi, tu veux quoi Mandy ?
- Merci Sam ! Dirent Mimi et Leslie, lui faisant signe que oui de la tête.
Je réfléchi puis me décidai.
-J'aimerai bien une Diavola s'il te plaît!
- Très bon choix. Me dit- il avec un clin d'œil. Puis, il prit son téléphone et commença à taper le numéro pour commander.
- J'arrive. Dis-je en en sortant de la pièce.
J'allai dans ma chambre. Je pris mon téléphone et composai le numéro de téléphone de ma mère. Je ne voulais pas entendre sa voix, ni celle de mon père ; j'avais d'ailleurs refuser leurs appels toute la journée, sous prétexte que j'étais occupée. J'écrivis un message que j'effaçai et réécrivis plusieurs fois. Après plusieurs essais, je cliquai sur le bouton « envoyer »
« Salut maman, salut papa, je suis arrivée et maintenant je suis dans ma chambre. Je suis avec Mimi et 2 amis à elle, Leslie et Sam, ils sont très sympas. On commande des pizzas.
Vous me manquez trop ! Bisous et Bonne nuit. 💖»
Je retournai dans la cuisine, Sam venait de fermer la porte, sans doute au livreur. J'allai vers lui pour lui prendre deux pizzas des mains. Elles étaient encore chaudes. Nous nous asseyâmes donc à table et je distribuai les pizzas.
Nous mangeâmes les pizzas tout en regardant un film, dont je ne me souviens pas le nom. Cela parlait d'un chien. C'était vraiment toute son histoire, depuis la mort son abandon de la part de son ancien maitre, jusqu'à sa mort. Il était recueilli par un lycéen de quinze ans. Le film avait failli me faire pleurer.
Le film terminé, chacun se réfugia dans sa chambre. Je mis mes écouteurs sur mes oreilles et fit, pour l'énième fois, partir la musique. Puis, je pris un livre et commençai à lire. Il était plus d'une heure quand je fermais la lumière, pourtant, je n'arrivais pas à dormir. Je commençai à repenser à tout ce qui c'était passé dans les dernières quarante-huit heure.
Je restais éveillé surement jusqu'à plus de deux heures, ensuite, épuisée, je ne pus empêcher mes paupières de se fermer et mon cerveau d'imaginer toute sorte de rêve.
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