Chapitre 5: En route

Un bruit sourd et aiguë me réveille. Je regardais l'heure, 6h30. Je soupire, mécontente d'avoir été réveillé à cette heure. Après avoir repris mes esprits et m'être rappelée que c'était le jour, le jour du départ pour l'académie, je murmurai un « merde » et me levai. Rapidement, je m'habillais et descendais avec ma valise.

Je descendis à la cuisine, en espérant trouver une pile de pancakes d'adieux sur la table. Mais mon rêve s'envola dès que je vis mes parents, debout devant la porte ouverte. Je compris que je n'aurai pas de pancakes ce jour-là.

Je m'avançais vers mes parents.

-Tu nous manqueras... dis ma mère.

- Vous aussi, énormément.

Me père me regarda, hésitant à prendre la parole. Puis, il se décida.

- Mandy... tu reconnaitra certains des enseignants de l'académie...

De quoi parlait-il ? Il comprit ma question en regardant mon expression.

- Tu reverras tes grands-parents maternel.

Mais... mes grands-parents étaient... ils sont...

- Ils sont morts...

Ils étaient morts il y a plus d'un an ! Ils ne faisaient plus partie de ce monde, ce maudit cancer les avaient pris. Les vingt-cinq mille thérapies qu'ils avaient faites n'avaient pas marcher, je ne pouvais pas les voir pendant les thérapies, et on n'avait même pas pu faire les funérailles !

- Ils enseignent. À l'Académie. Nous devions simuler leurs morts, nous pensions pouvoir te protéger plus longtemps.

« Protéger ». C'est beau comme mot, protéger. Beau et faux aussi. À moins si me mentir pendant des années signifie me protéger. Je laisse tomber et essai d'encaissai la nouvelle. Je plaque le plus faux de mes sourires sur ma face et fait un câlin à mes parents avant de leur dire, d'une voix un peu-près douce :

- Je vous aime...

- Nous aussi, Mandy. Me répondent mes parents.

Un son de clackson retentis devant chez moi.
Je me décalais de mes parents, comme pour leur faire comprendre que je devais partir. Ils acquiescèrent puis ma mère me dit :

- Tu m'appelles quand tu arrives. Et avant de te coucher aussi. Et tous les jours à chaque moment de libre que tu as.

Alerte mère hyper-protectrice.

- Oui maman. Dis-je, presque d'un air pressé.

- Promis ? me demanda-t-elle.

- Oui, promis.

Ou pas... Une fois par semaine, c'est déjà bien non ?

Après avoir échanger un petits baiser sur la joue avec mes parents, je pris ma valise et montais dans le bus. Au fond, je vis Miriam assise sur un siège à côté de la vitre. Pendant que je me dirigeais vers elle, tout le monde me regarda bizarrement... et moi de même... nous n'étions pas beaucoup, du moins pas pour l'instant. Au coup d'œil, j'aurais dit qu'on était un peu après seize avec mimi et moi comprises. Il y avait une séries d'ados très chelou. Un peu comme dans les films.

Par exemple, il y avait une meuf noire des pieds jusqu'aux cheveux, avec un... Crapaud dans les mains ! Ou un gars avec des cheveux rouge vif... très vifs. Ou encore, une fille qui, par rapport aux autres membres du bus, avait l'air la plus normal. Elle avait juste un tatouage en forme de fleurs sur le cou. J'arrêtai de les dévisager et me dirigeais juste vers Miriam.

- Mais bonjour ! me dit-elle.

- 'lut. Dis-je en m'asseyant sur le siège à côté d'elle.

- Je te présente Leslie, duchesse de la terre.

- Au plaisir de te recentrer. Me dit la dénommer Leslie.

C'était la fille avec le tatouage ! J'en profitais pour la scruter un peu plus dans le détail : c'était une très belle fille, maigre, blonde, assez grande en taille. A part moi et Mimi, c'était clairement celle qui avait l'air la moins taré dans ce bus.

- Moi donc. Lui répondit-je.

- C'est... toi ?

- Moi ? Ah euh désolée, je m'appelle Mandy.

- Non mais pas ton prénom.... Tu es la dernière ?

- Ah... tu parles de ça. Ben, apparemment, oui.

- Apparemment... ?

- Je n'en sais strictement rien moi. Mes parents viennent de me dire qu'ils m'avaient mentis pendant toute ma vie et que je suis cette « dernière ». dis-je, en m'énervant.
- Désolé, je ne voulais pas.

- T'inquiète, je suis désolé.

Je lui souris, elle avait l'aire sympa.

-Sam a décidé de nous rejoindre à l'académie. Dis Leslie, plutôt à l'intention de Miriam.

Enfin, la voiture se remis en marche. Le voyage s'annonçait extrêmement long. Comme toujours, je mis mon casque sur mes oreilles et commençais à regardait dehors. Peut-être que je m'endormis, je ne sais pas vraiment.

Après environ 3 heures de route, nous arrivâmes devant un portail. Au-dessus, il y avait un panneau avec écrit "Ether Academy". La dame qui conduisait le bus descendis alors et ouvrit le portail. Puis, elle revint et nous conduisit au-delà de ce dernier.

Quelques minutes plus tard, la route qu'on suivait se sépara en deux : D'un côté il y avait un autre panneau avec écrit "High hopes dormitory" tandis de l'autre côté il n'y avait rien, la route continuait. Nous prîmes la route normale, mais nous y allâmes à pieds en laissant le bus dans un parking. Nous marchâmes pendant environ dix minutes.

-On va où? demandais-je à Leslie et Mimi avec lesquelles je n'avais pas parler depuis le début du voyage.

-À la salle commune. En gros là où tu as vu la pancarte avec écrit High Hops dormitory, c'est les dortoirs; là, on va là où y a les salles de classes, la salle commune- là où la directrice viens nous parler-, la cantine...
Me répondit Leslie.

On arriva enfin devant cette "salle commune" et devant cette salle un garçon nous attendait.
Tout de suite, Leslie et Mimi me prirent par le bras et se mirent à courir en me tirant vers ce gars.

Une fois plus près, je pus mieux observer le gars. C'était le Samuel du caffé ! Le mec au glaçons !

Je pouvais maintenant le voir de plus près, le scruter un peu mieux. Il était vraiment beau gosse. Il avait des cheveux bruns et avait les pointes teintes en rouge, il était grand en taille. Il portait une chemise rouge.

Oh mais pourquoi pensais-je ça moi ?

- Salut les filles ! ça va ? lança Samuel à Mimi et Leslie.

-Salut Sam. Nous ça va et toi ?

-Ouais, tranquille. Il posa enfin le regard sur moi.

- Eh ben, quelles belles études à l'étranger que tu fais, Monsieur glaçons. Dis-je.

Il sembla gêné, mais se reprit presque sitôt.

- Tu... Qu'est-ce que tu fiches là toi ? me dit-il.

Bonjour la politesse.

- Moi aussi je suis contente de te revoir. Et je suis là pour des études à l'étranger, comme toi, je suppose ?

Il laissa passer un petit rire. Il avait un beau rire...

- Désolé, salut, Mandy. Et donc ? Tu es la duchesse de quoi ?

- De l'eau apparemment... Et toi ?

Il se figea d'un coup. Etaient-ils tous vraiment obligés de me faire remarquer que je suis la « Dernière » ? Il se reprit peu après.

- Tu... Toi ? Tu es... La Dernière... ?

- Oui. Je ne sais même pas comment utiliser mes pouvoirs, donc faisons semblant que je suis normal. Tu n'as pas répondu à ma question, quel pouvoir domines-tu ?

- Le feu. Dit-il en créent une flamme dans sa main.

C'était stupéfiant. On aurait dit que sa main était enflammée, pourtant, il n'avait pas l'air de sentir la moindre douleur.

- Comment tu fais ça ? dis-je, essayant de cacher mon émerveillement

- Je ne sais pas. Dit-il en haussant les épaules. C'est naturel, ça vient tout seul.

Je regardais Leslie et Miriam, leur faisant comprend que je voulais qu'elle me montre leurs pouvoirs.

-D'accord... me dit Leslie. Ensuite elle pointa la paume de sa main contre le sol, ce dernier s'écarta en deux, créant un petit trou.

- Waw ! dis-je, impressionnée.

Je me tournai vers Mimi.

- Non. Je refuse. Dit-elle en accompagnant ses mots de gestes.

Je la regardais et lui fit les gros yeux. Pour être sûr qu'elle accepte, je rajoutai un petit argument de rien du tout.

- Tu ne veux pas montrer tes pouvoirs à ta pote à laquelle tu as menti pendant cinq ans et qui t'as passée des tonnes de devoirs ?

Elle me regarda, comme pour me dire « tu vas me le payer » puis commença à tourner sur elle-même de plus en plus vite, créant une petite tornade autour d'elle.

- Vous êtes tous tellement fort, c'est incroyable ! Dis-je.

- Tu es cent fois plus forte que nous apparemment ! dit Leslie.

- Ouais bon, on y va ? on va finir par être en retard, Mme Sart va piquer une crise ! Dis Miriam.

Nous nous regardâmes, puis commençâmes à marcher en direction de ladite salle commune.

- En fait, qui est Mme Sart ? demandais-je.

- La directrice de l'Ether Académie, elle insiste sur les assemblée communes, chaque semaine. Si quelqu'un est absent, il doit se retaper tout son discours tout seul avec elle après les cours. M'expliqua Samuel.

J'acquiesçai et nous entrâmes dans la salle. On s'asseya à une table au fond de la salle. Une fille aux cheveux blonds s'avança et me dévisagea.

- Salut, c'est toi la Dernière ? me dit-elle, en continuant de me dévisager.
Et bien, je m'attendais à quelqu'un de plus... compétant.

- C'est bon Stella, tu peux partir maintenant. Lui dit-Sam, d'un ton presque fatigué.

- Oh, Sam. Voyons, je ne suis pas là pour toi, j'ai tourné la page, tu sais ? J'étais juste curieuse de la voir.

Sam allait reprendre la parole, mais je ne lui en laissais pas le temps.

- Et à quoi t'attendais-tu, au juste- C'est quoi ton nom déjà ? Ah oui, Stolla ?

- C'est Stella. Et je l'ai déjà dit, je m'attendais à quelqu'un de plus compétant.

- Et comment peux-tu prétendre de savoir si une personne est compétant ou moins dès le premier jour ?

- Je... Je le vois.

- T'aurais peut-être besoin de lunettes alors...

Indignée, elle se retourna et parti, me lançant un regard assassin par-dessus son épaule. Je lui souris et la saluais de la main.

- Tu l'as éclatée, elle en avait bien besoin, cette pé-

- Stella est tout sauf une pétasse, Leslie. Mais oui, elle méritait une raclée. Dit Sam, coupant la parole à Leslie.

Une femme aux cheveux longs et brun, grande et maigre, monta sur l'estrade qui était en face de nous. Je compris que c'était Madame Sart. Elle commença son discours, présentation, bienvenus et tout le blablabla que disent les adultes dans leurs discours. Puis, elle marqua une pause et me regarda.

- Aujourd'hui nous accueillions une nouvelle élève, très spéciale dans son élément. Je vous prie d'être aimable avec elle. Mademoiselle Shown peut tu venir te présenter s'il te plaît ?

Elle parlait de moi ? Oh non, tout mais pas ça. Je n'étais pas du tout à l'aise à l'oral, surtout devant un peu près cent étudiants qui s'attendent je-ne-sais quoi de moi.

Non, tout mais pas ça.

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