Mon réveil sonna. Il était 6h00. Je me levais à contre cœur, triste de devoir laisser mon lit bien chaud. Je me lavais, m'habillais et descendais à la cuisine, où ma mère m'attendait.

Rapidement, je piochais un toast de l'assiette que ma mère avait cuisiner et m'apprêtais à sortir de chez moi, en direction du lycée.

- Tu es sûr de ne rien oublier?

Je revins en arrière et déposais un baiser sur sa joue.

- Tu en donnera un à papa. Voilà, je n'ai rien oublié!

Je me re-dirigeais vers la porte mais ma mère me pris par le bras et m'arrêta. Elle me tendit un petit cilindre avec des petites pilules à l'interieur.

- Ah oui, j'oubliais mes magnifiques vitamines....

- Tu sais qu'elles sont importantes!

- Oui maman, mais j'ai quinze ans maintenant! Je pense que je mange assez de fruits et légumes pour pouvoir éviter ces "vitamines". Je me trompe?

Elle me fit les gros yeux, ce à quoi je ne pouvais riposter. Elle ne me faisait absolument pas pitié, mais je voulais à tout prix faire cesser cette torture.

Je pris le petit cylindre et en pris une pilule, avant de le rendre a ma mère. Sous ses yeux, j'enfilais la pilule dans ma bouche et, discrètement, la coinçais sous ma langue.

Je sortais enfin de chez moi, refermant la porte derrière moi. Une fois dehors, je sorti une petite boite en métal et l'ouvrit. Je crachais la pilule dedans, parmi des dizaines d'autres qui s'y étaient accumulé.
Ces vitamines, que ma mère me donnait depuis que j'avais 4 ans, avaient pour but de me donner des forces, et de me permettre de ne pas manger de brocolis, que je détestais plus que tout au monde. Mais, à ce jour, j'ai quinze ans, et je pense manger assez de fruits et légumes pour ne plus avoir besoin de ces "vitamines". C'est pourquoi depuis quelques temps je faisais semblant de les prendre. Etonnamment, quand je ne les prenais pas, je me sentais beaucoup plus forte.

J'enfilais mes écouteurs dans mes oreilles et faisais partir la musique. J'écoutais Beautiful Creature de MIIA.

Les voitures passant à côté de moi m'éclaboussaient à cause des flaques d'eau qui s'étaient formés la veille, à cause de la pluie. Au loin, je vis arriver un énorme camion. Mais je ne fis pas à temps à m'éloigner que le camion passa devant moi. J'eu juste le temps de lancer doucement mon téléphone un peu plus loin pour qu'il ne se mouille pas et de m'accroupir en mettant mes mains devant moi. Je m'attendais à être trempée quelques secondes plus tard, mais au lieu de ça, l'eau me mouilla juste un peu les mains, avant de retomber dans le sens inverse.

Je pris ça pour une coïncidence et allais récupérer mon téléphone, sous le regard étonné et interlocuteur des passants. Je continuais mon chemin vers le lycée. Enfin, j'arrivai devant un grand portail vert.

C'est parti ! Premier jour dans une nouvelle école, avec des nouveaux professeurs, des nouveaux camarades... Le premier jour en seconde. Ce qui voulait dire nouvelle intensité d'exercices, nouvelle préparation à un énième examin, et... et le début de l'enfer. Heureusement, Miriam serait dans ma classe. Miriam était ma meilleure amie depuis le CM1, elle était nouvelle dans la classe et ne parlait pas francais. Elle parlait Italien, et étant donné que c'est ma deuxième langue, j'ai été la première à devenir son amie.

Le grand portail s'ouvrit enfin, et je cherchais Miriam des yeux.

Enfin, je la vis et lui fit signe de la main.

- Mandy! Attend, j'arrive. me dit-elle en courant vers moi.

Elle arriva enfin et m'encercla de ses bras, faisant tomber son cartable.

- Moi aussi je suis contente de te revoir, Mimi! lui dis-je en riant.

Voyant qu'elle ne me lâchais pas, je lui tapotais le dos amicalement.

- Euh, Miriam? Tu peux me lâcher maintenant, tu sais, c'est bon je vais bien! Ce n'est pas une petite vacances à l'hôpital qui va m'arrêter!

- Oui je sais! Mais vaut mieux être sur!

Il y a deux mois, j'avais fait une crise d'épilepsie. Ce n'était qu'un cas singulier, mais comme personne ne savait si ça se serait reproduit, les médecins ont préféré me garder en observation pendant une semaine. En suite, ils ont supposé que ce n'était qu'un cas singulier, ce qui était l'option la plus probable, et ils m'ont laissé partir en me donnant une seringue et un liquide à utiliser si jamais ça se reproduisait. Si ça n'arrivait pas après un mois, alors j'en aurai jamais besoin. Evidemment, ce n'est plus arrivé depuis, mais mes parents ont encore peur que ça arrive donc ils m'obligent à trimbaler cette maudite seringue avec moi.

Je souris à Miriam et nous nous dirigeâmes vers la classe. Une fois arriver à nos casiers, pendant que nous prenions nos affaires pour la journée et nous nous dirigions vers la classe, je racontais à Miriam ce qui s'était passée quelques minutes plus tôt avec le camion. Elle se mit à rire.

- Oh woaw, tu as eu du bol! T'aurais pu arriver à l'école le premier jour mouillé comme si tu avais plongé! me dit-elle.

- Tu crois que c'était une coïncidence? je lui demande.

- Mais évidemment, tu veux que ce soit quoi? Une duchesse de l'eau qui passais par là et qui est t'as sauvé ? dit-elle en riant.

Je restait sérieuse, haussant les épaules.

-Pourquoi pas? C'est une possibilité.

Miriam s'arrêta sur le seuil de la porte de classe.

- Tu te rend compte que c'est une histoire inventée pour les enfants?!

Les Ducs et les Duchesses des éléments, autrement dit « Les Elémentaires », étaient une légende très répandu dans la ville. La légende dit qu'il existe dans le monde, des gens physiquement commun mais qui savent dominer et protègent un des quatre éléments; Terre, Eau, Feu et Air. Il y a des siècles, une partie des Humains ont commencé une guerrre contre eux. Ils enviaient leurs pouvoir et voulaient dominer leur monde, pour qu'il soit à leur service. Ils ont donc commencer à les traqués. Ces humains se faisaient appeller les "Serguei". On racconte que lors de cette guerre, les ducs de l'eau disparurent tous. Tous, sauf un. Un enfant, totalment commun, qui ne savait toujours pas maitriser ses pouvoirs. Mais un jour, ses parents trahirent leur propre éspèce, en s'unissant au Serguei. Ils furent Bani et on leur retira leurs pouvoir. Ainsi, même le dernier Duc de l'Eau perdit ses pouvoirs.
On racconte qu'un jour, L'Elu viendra faire regner la paix entre ces deux clans. Cet Elu dominerai l'eau.

Mais ce ne sont que des histoires pour enfants, comme dit Miriam.

- Oh c'est bon Miriam! Je rigolais, mais admet que ça aurait été trop cool!

- Oui bon d'accord, si ce genre de personne existait je voudrai bien en être une, je l'avoue.

Nous rentrâmes en classe et nous asseyâmes à nos places respectives, toujours en papotant.

- Si tu en étais une, tu voudrais protéger quel élément ? lui demandais-je.

- Euh... L'air ! Et toi ?

- L'Eau. Dis-je sans hésiter.

Elle me sourit, puis la professeure de Français entra en classe.

***

A la récréation, Mimi et moi sortîmes dans la cour et allâmes remplir nos gourdes à la fontaine.

Pendant que je remplissais ma gourde, Gabriel, un garçon de ma classe, mit son doigt dans le trou de la fontaine, là où sortait l'eau, pour nous mouiller, Miriam et moi. Par reflexe, je poussais un petit cri et mis ma main libre devant moi. Encore, l'eau arriva à peine à ma main et puis se révolta dans le sens inverse, de manière à mouiller Gabriel. Ce dernier me lança un regard assassin et s'en alla.

Je me retournais en riant vers Miriam.

- T'as vu ça Mimi? Il était mouiller de la tête aux pieds! et son regard! j'étais partie dans un fou rire magistrale. Mais voyant Miriam figée, me regardant comme si elle avait vu un fantôme, je m'arrêtai et la regardais.

-Miriam? Tout va bien? Tu te sens mal ou...?

Je lui mis ma main sur l'épaule, mais elle la retira.

- Euh oui, je- je vais bien. Je dois y aller... à toute. dit-elle avant de se retourner et courrir en direction de l'établissement.

- Mais- Mimi? Miriam! Attend, tu vas où?

Mais elle était déja partie.

Les deux dernières heures de cours se passèrent tranquillement, mais sans que Miriam ne sois revenue. Quand la sonnerie retentie, je ramassais mes affaires et commençais à marcher en direction de chez moi. D'habitude, je faisais le chemin avec Miriam, mais comme elle m'avait laisser sans nouvelles, je du faire la route seule, avec mon éternel musique dans les oreilles.

Enfin devant chez moi, je pris les clés cachés derrière une plante et entrais, en prenant soins de fermer la porte derrière moi.

- Maman? je suis rentrée!

Je déposais les clés sur un meuble et enlevais mes chaussures.

- Maman? Tu es là?

- Manon, tu sais aussi bien que moi qu'il est temps de le lui dire! On ne pourra pas le lui cacher éternellement !

C'était la voix de mon père, mais pourtant il était sensé être au boulot...

- Non Thomas! Pas encore, pas encore. On peut augmenter les vitamines... Elle... Elle n'est pas encore prête.

- Chérie, tu sais très bien qu'on ne pourra pas la protéger éternellement! Je suis désolé, mais je n'ai pas choisi mon élément! Et encore moins le sort de mes parents!

- Ce n'est pas ta faute, mais je te répète qu'il est encore trop tôt!

Mes parents étaient en train de se crier dessus. Cela n'arrivais jamais... jamais. D'un coup, je fis irruption dans la cuisine.

- Arrêtez! Stop, s'il vous plait.

Ce ne fut qu'après leur avoir crier dessus que je vis...

- Miriam?!