Un autre jour


Le vent fouette mes cheveux et je sens l'orage qui approche.
Le ciel s'assombrit et je sais qu'il est temps de continuer. Ma mission vient à peine de commencer et déjà je me sens faiblir. Un coup de tonnerre éclate le ciel.
Je ne peux pas abandonner, il y a trop de chose en jeu.
Le ciel gronde encore plus.
Les sorcières ne sont plus une menace, ayant senti ma puissance, jamais elles ne m'attaqueront. Par contre, les loups pourraient me gêner. Je vais devoir m'assurer du contraire.
Je marche tout droit, sans me retourner. Je rejoins ma moto et au moment d'enfiler mon casque, mon regard se pose sur une silhouette dans l'entrée d'une ruelle. Klaus.
Je ne peux m'empêcher de le fixer un court moment avant de grimper sur ma bécane et démarrer.
Je roule jusqu'à un nouvel hôtel. Je m'enregistre au près d'une vieille dame charmante à l'âme d'un vert éclatant et monte à ma chambre.  Elle  comporte un lit deux places, une table munit de deux chaises simples, une petite commode, une salle de bain standard et un balcon qui permet d'observer une bonne partie de la ville. Un quartier général parfait pour mener une guerre ou un génocide dans mon cas. Je range mes affaires sur la table et mon peu de vêtement dans la petite commode. Une fois ma tâche réalisée, je prends mon carnet de croquis et je commence tranquillement à dessiner. Un exercice libérateur. Toute la colère, la haine, le regret et même l'amour retranscrit dans un seul et unique dessin. Je dépose mon carnet et en regardant l'heure, je décide de dormir un peu.  Je suis réveillée par un bruit provenant de la fenêtre. Je fais immédiatement apparaitre ma dague d'un noir obsidienne. Je me colle au mur et je commence tranquillement à ouvrir la porte menant au balcon. Je l'ouvre en grand et j'agrippe le malfaiteur. Je l'immobilise au sol en moins d'une seconde avec ma dague visant son cœur.

-Klaus? Dis-je stupéfaite.

-Abigail, voudrais-tu, je te pris, enlever cette ridicule dague de sous ma gorge?

-Ridicule? Cette dague peut faucher ton âme idiot.

Il hausse un sourcil.

-Que fais-tu dans ma chambre Niklaus?

-Je suis simplement venu te voir pour parler. Notre dernière discussion s'est très mal terminée avec ta menace à peine voilée.

Je retire ma dague et nous nous relevons tous les deux.

-De quoi veux-tu parler? Dis-je d'une voix forte.

Il porte un simple chandail en coton noir et un pantalon. Il ne s'attendait sûrement pas à un combat.

-Si tu cherches un coup d'un soir, tu entres par infraction dans la mauvaise chambre mon cher, dis-je.

Il me sourit. Un sourire fort charmeur, il a probablement fait fondre un nombre incalculable de femmes.

-Je suis simplement venu discuter, ma très chère Abigail. Je voulais savoir si je devais te compter parmi mes ennemis dont le nombre ne cesse de croître.

Il marche à travers la chambre comme un conquérant marchant à travers un royaume fraichement conquis. Il passe sa main sur mon carnet et l'ouvre tranquillement. Il prend le temps de l'observer avant de le refermer.

-Tu as du talent.

Je m'assois sur mon lit sans même prendre la peine de lui répondre.
-Je ne serais jamais ton alliée Klaus. Jamais nous ne serons amis. Tu peux m'ajouter à ta liste d'ennemis parce que je suis là pour te tuer, toi et toute ta famille et je compte réussir.

Il me regarde droit dans les yeux. Je lui rends son regard avec le plus de conviction possible. Je peux sentir son âme s'agiter.

-Qui t'a envoyé pour nous tuer? 

Je soupire.

-Tu ne peux même pas imaginer qui m'a envoyée. Qui crois-tu souhaite tant ta mort?

-Ma mère. Elle souhaite notre mort depuis longtemps et je sais qu'elle tire toujours les ficelles depuis l'autre côté. J'ignore ce que tu es, mais ma mère te connaissait et connaissant ton passé avec notre famille, tu souhaites absolument notre destruction.

Je ricane.

-Ta très chère mère? M'envoyer, moi? Laisse-moi rire.

Son beau visage eut un air préoccupé.

-De toute façon, ta mère ne causera plus de problème à personne, je m'en suis chargée moi-même.

Pris d'un élan de surprise, il m'attrape le bas.

-Tu as fait quoi? Comment? Elle était morte, elle était dans l'autre monde.

-Faux. Elle était ici même, mais dans le corps d'une jeune sorcière.

Il semble reprendre ses esprits et me lâche le bras.

-Comment tu as fait? La tuer n'aurait servi à rien, Elle aurait probablement pris un autre corps.

Je me déplace derrière lui et je lui chuchote à l'oreille.

-Esther a subit le châtiment qu'elle méritait, tu devrais être content, elle ne reviendra plus jamais.

Il se retourne rapidement pour me faire face. Nos visages se frôlant presque. Je sens son haleine sur mon visage. Je suis même prise de frisson et avant  même d'avoir pu faire un mouvement, nos bouches se soudent  l'une à l'autre pour un échange des plus passionné et très inattendu.

-Qui a dit que j'étais malheureux? Dit-il en m'embrassant de nouveau. 

Quand je me réveille d'un sommeil très réparateur et au combien merveilleux, les évènements de la veille me reviennent en mémoire.
Klaus m'embrassant avec fougue. Nos corps fiévreux entrelacés dans une danse des plus plaisante.
Je me retourne et je le vois dormir sur le dos. Il semble presque humain. Le drap lui couvre la moitié du corps laissant entrevoir un dos tout en muscle. L'idée de le tuer maintenant me semble juste, mais tuer un homme endormis n'est pas un acte noble.
Cette égarement pourrais me servir pour avoir les autres originels.
Je me recouche à côté de lui et je le sens remuer. Il m'entoure de ses bras, un geste inconscient, mais je dois l'admettre, adorable. Dans cette chaleur confortable, je laisse le dieu du sommeille avoir le dessus sur ma conscience.

Quelque temps après, je me réveille complètement nue et seule dans ma chambre glacé par la nuit. Je ne suis pas surprise, je m'y attendais. 

Je me lève sans me soucier de ma nudité ou de la fraîcheur des lieux et marche tranquillement vers la salle de bain. L'eau chaude me fait un bien fou et je laisse mon esprit repenser à cette nuit pour la dernière fois.
Une fois cette tâche accomplit, je m'enroule d'une serviette blanche et je vais chercher des vêtements. J'opte pour une chemise noire et un pantalon moulant . Je regarde le réveille-matin pour constater qu'il est huit-heures et demi. J'attache mes cheveux mouillés. Je prends mon sac et je sors de l'hôtel.  Je me trouve une place dans un petit café et j'en commande un avec simplement un lait. Le café est horrible, mais je me force à le boire. Je déteste le gaspillage.
Je sens une présence près de moi, pas un vampire ou un loup, mais quelqu'un comme moi. Un faucheur. Je n'ai pas le temps de me retourner qu'il prend la place libre en face de moi.

-Madame.

Impossible de ne pas le reconnaître.

-Samuel, dis-je.

Une de mes recrues. Un soldat canadien-français qui a combattu auprès des rebelles patriotes. Il a été tué au cours d'une bataille. Les dieux l'on choisit parce qu'il est mort en protégeant ses amis. Un geste noble. Un très bon élève.

-Comment vas-tu Sam, je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis longtemps, dis-je.

-J'ai dû aller chercher des âmes à la guerre et j'ai perdu la notion du temps.

Il se passe la main dans ses cheveux blonds.

-Je suis navrée Sam.

-Oui, mais je ne suis pas venu en visite de courtoisie, Abi.

-Je m'en doutais.

-Les dieux commencent légèrement à s'impatienter, mais pour te motiver, ils ont décidé de te récompenser.

-Me récompenser? Dis-je incrédule.

-Oui, si tu réussis, Il t'offre la possibilité de redevenir humaine et de reprendre ta vie.

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À SUIVRE...

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Xoxo

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