Chapitre 3 : Visiter pour mieux se repérer

     Le lendemain les gardiens nous réveillent en tapant avec leur matraque sur les pieds de lit en métal. Autant vous dire que c'est la meilleure façon de débuter une journée. Je m'habille rapidement sachant pertinemment qu'essayer de se laver à cette heure reviendrait à faire la queue longtemps pour au final devoir se laver à l'eau froide. En dix minutes, je prends place dans la salle à manger, dommage pas de tête blonde familière ce matin. Peu de temps après le bruit augmente très rapidement de plusieurs décibels, je décide alors de couper court mon petit déjeuner et de sortir de cette grande pièce bruyante. Je ne sais pas si c'est le hasard mais en sortant quelqu'un me percute de plein fouet et relevant sa tête pour voir qui vient-elle de bousculer elle se fond en excuses. 

— Encore toi la blonde ? Tu le fais exprès ? dis-je sarcastique.

Elle s'excuse à nouveau et je décide de l'embêter un peu plus, un sourire amusé sur les lèvres.

— Dis moi, c'est quoi toi prénom ? 

— Sa...ri.

— Bien, je vais pouvoir t'ajouter à la liste de ceux que je doit torturer ! 

— Non ! Je suis vraiment désolée, je n'ai pas fait exprès.

— Encore heureux ! Mais ne t'inquiète pas, tu as encore un peu de temps avant que ça soit ton tour !

J'éclate de rire face à son air paniqué et continue mon chemin sans lui adresser un regard de plus. Je n'ai pas envie de retourner dans mon dortoir et comme la tâche que je vais faire me sera délivré que la semaine prochaine, donc dans six jours, je n'ai pas grand chose à faire. C'est à mon avis le moment idéal pour visiter la prison et tenter d'élaborer un plan de fuite, ou du moins trouver un lieu tranquille.

Au rez-de-chaussée, dans le coin haut droit, se trouve les douches, à côté il y a mon dortoir, le dortoir un, puis deux autres dortoir. À ce niveau il y a également un local d'entretient, des WC, le réfectoire qui est relié à la cuisine qui est elle-même reliée à la réserve. On trouve une salle commune qui dispose de tables, chaises et fauteuils où on peut jouer à des jeux de sociétés. La salle de télévision est juxtaposé à celle-ci. Encore à côté il y a la salle de cours. En face se trouve deux bureaux pour les psychologues qui nous accompagnent durant la durée de notre peine. L'infirmerie n'est pas loin de la porte qui donne accès au jardin. En plein milieu se trouve la salle téléphonique. À la suite des bureaux, un petit couloir nous mène à la salle intermédiaire pour se rendre à la salle des visites qui a un mur tout en verre montrant l'intérieur de la prison. Vers le milieu du bâtiment, des escaliers permettent d'accéder au premier étage, il y a également un ascenseur. Cachée dans ce coin une porte donne sur la salle de sport.

Afin de continuer ma visite je monte à l'étage. Au même emplacement, y figure des douches, trois dortoirs, les WC, et les bureaux des psychologues, en face un local d'entretien et un autre dortoir. Je découvre la bibliothèque immense ainsi qu'une salle de projection avec des fauteuils de cinéma et une salle de cours. Ce niveau et plus petit que le mien, j'imagine que derrière cette porte qu'on peut traverser seulement avec un badge se trouve tous les bureaux administratifs. La visite de l'intérieur terminée, je me rends à la dernière partie de celle-ci qui consiste à faire du repérage dans le jardin. En sortant, je m'arrête sur le pas de la porte pour avoir une vision globale de l'extérieur. Je remarque qu'il y a quatre tables de pique-nique et quelques arbres par-ci par-là, à droite il y a un espace jardin, à gauche je vois un terrain de basket et au fond une piste de course. Me rapprochant de ce dernier point, je constate que la piste est d'un état acceptable, au milieu de l'ovale que forme le circuit se trouve des barres de tractions de différente hauteur et une piste avec un bac à sable pour faire du saut en longueur. N'ayant pas fait ma séance de sport quotidienne la piste et les barres me tentent énormément. 

Quelques secondes de lutte mentale plus tard, je craque. Immédiatement, j'enlève mon t-shirt que je lance sur l'une des barres et je part pour trois tours du circuit, à chaque tour j'accélère un peu plus. Mes muscles bien réchauffés, je commence les tractions sur la barre la plus haute avec une série de vingt tractions. À la fin de la série, je me laisse retomber pour respirer un coup et remarque avec surprise qu'une gardienne m'observe intensément appuyée contre la table la plus proche de la piste. Dix secondes de pause et je reprends essayant de ne pas être trop perturbée par ce regard insistant en faisant vingt-cinq tractions cette fois. Ma sueur gouttes sur le sol et mes cheveux noirs charbon collent à mon visage ainsi qu'à ma peau. 

— Pas mal !

Je me retourne d'un coup ayant oubliée la présence de la gardienne, je constate d'ailleurs que c'est celle qui m'a accompagné vers ma sœur la veille.

— Merci, dis-je ne sachant pas trop quoi répondre, puis je reprends plus hautaine, ce n'est qu'une infime partie de ce que je peux faire !

— Frimeuse ! Je suis sûre que je fais bien mieux que toi et avec plus de facilité ! elle rit enlevant sa veste pour ne garder que son débardeur.

— Défi accepté !

On se met face à face prenant des barres de la même hauteur, la concentration est visible dans nos yeux. Elle cri un "Trois", je lui réponds "Deux", elle continue en disant "Un" et finalement on cri simultanément "C'est parti !" tout en sautant pour attraper la tige en métal. 

Les minutes passent et aucune de nous deux semblent vouloir perdre se défi, au contraire on ne se lâche pas du regard ce qui intensifie l'effort. Ses yeux sont d'un bleu profond qui rappellent avec merveille le bleu du début de la nuit, contrairement aux miens qui imitent parfaitement le vert d'une forêt. Sa peau, elle, est caramel et elle brille avec les centaines de gouttes qui apparaissent par les pores de son corps. Ses cheveux, blonds vénitiens se détaches du chouchou au file de l'activité, laissant ainsi quelques bouclettes encadrer sa bouille. L'histoire de quelques secondes je déplace mon regard de son doux visage pour observer sa morphologie. La vue ne me déçois pas, loin de la même ! Son corps est musclé avec délicatesse, c'est vraiment dommage que je ne puisse pas en voir d'avantage à cause de son uniforme.

— Vous devriez enlever votre débardeur ou votre pantalon, vous n'aurez pas autant de mal à faire des tractions !

Elle me lance un regard mi-amusé mi-sérieux, c'est seulement après plusieurs tractions qu'elle daigne me répondre.

— Tu veux peut-être un striptease aussi ?

— Pourquoi pas, je suis sûre que la vue est bonne ! 

J'explose de rire et très rapidement elle me rejoint dans mon hilarité. C'est tout logiquement que nous lâchons les barres, plus du tout concentrées. Se calmant enfin on se fixe mutuelle. Elle finit par reprendre un air professionnel et remet sa veste, rompant tout contacte visuel avec moi.

— Avant que vous ne commenciez à me hurler dessus que nous ne sommes pas des amies, quel est vôtre nom ?

— Gardienne PANNOLI.

Sans plus attendre elle prend la direction du bâtiment et disparaît de mon champ de vision. Un peu plus tard je fais de même, passant par la suite dans mon dortoir, je récupère de quoi faire une petite douche.



À l'heure du dîner, j'arrive une nouvelle fois en retard, le réfectoire est plein à craquer. Je suis donc obligée de m'assoir à la seule place libre que je repère, c'est-à-dire près de la sortie, en face d'une détenue, sur une table de quatre. Les deux autres places semblent occupés au vu des deux plateaux encore bien remplis. Mon repas à moitié fini je constate que la détenue face à moi m'observe étrangement. Ses cheveux brun, ses yeux d'un gris tendant vers le bleu et sa peau tellement blanche que s'en est déroutant ne me sont pas inconnu.

— Je t'ai déjà vu toi non ?

— Je... Dors sous ta couchette.

Effectivement, maintenant qu'elle me le dit ça me revient, je l'ai croisée plusieurs fois depuis mon arrivée.

— Au moins tu ne ronfle pas, sinon je ne t'aurai pas oubliée, et ça, je t'assure que tu ne préfère pas que ça arrive !

Elle attend quelques minutes, comme part peur de dire une bêtise avant de se lancer.

— La détenue qui était à ta place ronflait tellement qu'on l'entendait du dortoir trois !

Je ris légèrement à sa remarque, mais surtout à ce que je vais lui répondre.

— Je suis donc une bénédiction pour vous ! Grâce à moi vous dormez dans le silence et en plus l'autre pétasse et ses larbins ne peuvent plus entrer dans le dortoir un pour vous embêter !

Un premier sourire timide apparaît sur son visage.

— Mais tu nous fais quand même peur...

— Ce n'est pas mal d'avoir peur de Shadow, je t'assure !

Son visage change pour laisser place à l'étonnement.

— Tu es Shadow ? Shadow qui a sauvé mon petit frère ?

Cette fois c'est moi qui la regarde surprise, essayant de comprendre de quoi elle veut parler.

— Il était blessé dans une petite ruelle, un groupe de dealeurs avaient voulu cacher leur drogue dans son sac et il avait refusé...

Laissant la politesse de côté, je la coupe dans sa phrase, me rappelant parfaitement de cette histoire.

— Tu es la sœur à Loel ?

Un deuxième sourire apparaît sur son visage, plus franc cette fois.

Je roule à une vitesse convenable dans les rues de la ville, aujourd'hui je n'ai rien de prévu, une simple balade avec ma moto, ou presque, puisque je cherche en réalité un cadeau pour Amélia. Ce n'est peut-être pas un jour particulier, mais je me suis réveillée avec l'envie de lui faire plaisir. Je ne sais pas trop quoi lui offrir, je n'ai clairement pas l'habitude de faire ça. Tandis que je continue à réfléchir à son cadeau, une délicieuse odeur arrive jusqu'à mon nez. Je tourne la tête dans tous les sens pour repérer l'origine de ce doux parfum que je fini par découvrir. Une pâtisserie qui se trouve à trois boutiques de moi. Peut-être que je trouverai ce que je cherche dans cette boutique. J'arrête ma moto et je descends marchant dans cette direction. Je ne suis pas encore arrivée que j'entends des pleurs d'enfants. Voyant un pied dépasser de derrière une poubelle, je change de destination pour essayer de comprendre l'origine de ces larmes. À la vu de ce petit garçon je me fige de surprise ; du sang recouvre son visage et tâche ses vêtements, ses bras son également recouvert de bleus. Il ne m'a pas vu arriver à cause de ses yeux fermés, silencieusement je m'accroupis face à lui.

— Hé petit qui t'a fait ça ?

L'enfant ouvre les yeux et a l'air terrifié, pourtant il ne bouge pas. 

— Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te faire de mal, dis-moi quel est ton prénom bonhomme ?

Le garçon m'observe quelques instant puis laisse échapper un murmure.

— Loel.

— C'est très original et vraiment jolie, maintenant Loel raconte moi ce qui t'est arrivé.

Il me raconte alors que les trois mecs qu'on peut voir au bout de la rue ont voulu cacher quelque chose dans son sac mais qu'il a refusé parce-que sa maman lui a toujours dit de ne jamais rien accepter des inconnus, je le félicite pour sa maturité et lui explique qu'il a bien fait même si à cause de ça il a reçu des coups. Je me lève ensuite et lui demande de m'attendre là pendant que je vais récupérer un sac de secours de ma moto. De retour vers lui, je lui donne de quoi se nettoyer, un peu de pommade et  je lui ordonne de rentrer chez lui. Par la suite je me dépêche de monter sur mon véhicule pour rattraper les agresseurs de Loel, mais sa petite voix me parvient tout juste avant que je ne démarre.

— Comment tu t'appelles toi ?

Je lui souris et lui réponds gentiment.

— Shadow. 

Très vite je rattrape les trois dealeurs, ralentissant, je remarque un sachet remplie d'une poudre blanche dépasser d'un des sacs, je l'attrape, mets un coup de pied violant à celui qui est le plus proche de moi, qui, lui tombe sur ses potes. Je les entends m'insulter mais je suis déjà loin, par dessus mon épaule je leur lance gentiment "Allez vous faire foutre !" et disparaît de leur champs de vision.







Bonjour/Bonsoir les amis ! Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Je ne suis pas très douée en description, vous les trouvez comment pour le moment ?

J'ai les plans de la prison est-ce que ça vous aiderez si je vous les publie dans le prochain chapitre ?

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais Shadow a parlé avec 3 personnes aujourd'hui, sans trop les agresser en plus ! Va t-elle enfin sociabiliser ?

Allez, je vous dis à dans trois jours !



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