Chapitre 2 : En cage

     Ce n'est qu'à l'heure du dîné que quelqu'un ose venir me réveiller. Elle a simplement le temps de toucher mon épaule que j'ai les deux yeux grands ouverts, vu la tête que fait la blonde je lui fais peur et c'est dingue comme j'apprécie ça. Elle n'a que le temps de me dire que c'est l'heure de manger qu'elle s'en va presque aussi rapidement que moi face à des flics. Je descends du lit, enfile les bottes et commence à marcher sans savoir où se trouve le réfectoire. Heureusement mon odorat est entraîné, c'est avec son aide qu'au bout de seulement dix minutes j'arrive à destination. Il reste peu de place et il y a encore une longue file, je fais abstraction de ça quand je remarque la tête blonde qui est venue me réveiller, quelques personnes nous séparent seulement. Je l'observe jusqu'à ce qu'elle aille s'installer pour manger, elle voit enfin que je la regarde et baisse immédiatement les yeux sur son plateau. Dès que j'ai moi aussi rempli mon plateau je vais m'assoir en face d'elle. Je veux terriblement embêter quelqu'un, elle sera ma première victime, même si je ne compte pas réellement lui faire du mal. Mon arrivé la surprend tellement qu'elle s'étouffe presque avec sa bouchée de pâtes.

— Tu veux que je t'aide pour avaler peut-être ? Mon rire se mélange avec le brouhaha dans le réfectoire et ses yeux s'élargissent au point de devenir comique. 

Elle fait tomber sa fourchette et m'offre la vue de son crâne ne touchant plus du tout sa nourriture. Pour ma part je ne m'arrête pas de manger faisant comme si de rien était. Ignorant également toutes les paires d'œil braqué sur moi. Pendant que je mange j'ai le temps de l'observer, elle est très petite ; un mètre cinquante environ, elle a des yeux ambre et un petit nez en trompette. Son physique pas du tout costaud et son âge que j'estimerai à vingt ans me convainc pour dire qu'elle n'a pas le profile d'une tueuse, c'est sûrement dans les histoires de drogues qu'elle s'est faite prendre. Ayant fini mon plat je prends mon dessert ; un yaourt à la vanille, ceux que j'aime le moins, que je posse sur le plateau en face de moi. Les yeux de la jeune femme se relèvent pour me regarder complètement surprise.

— Pour te remercier de m'avoir prévenu qu'il était l'heure de manger. Je lui fait un clin d'œil et m'éloigne de la table. 

Le ventre plein et l'énergie bien remplie je marche en direction de mon dortoir ne sachant pas trop quoi faire d'autre pour le moment. Je suis dans cette prison depuis quelques heures et je m'ennuie déjà ! Mon divertissement arrive quand je m'approche de ma couchette. Trois individus me regardent arriver, l'un à la peau noire est appuyé contre mon armoire, l'asiatique contre le mur à côté de mon lit et l'autre originaire sûrement d'Europe du nord est appuyé contre mon lit. Leur air mauvais me fait comprendre qu'elles ne sont pas là pour une bonne raison. Prenant instantanément un visage neutre je m'approche d'elles leur ordonnant de dégager. Bien évidement elles n'en font rien. Celle qui semble être la chef du gang ; la nordiste me sourit d'un sourire qui n'a rien de sincère. 

— Sinon quoi ? 

— Je vous fait regretter de me faire perdre mon temps.

Les trois se mettent à ricaner fortement et les quelques personnes présentes qui tentaient tant bien que mal, par peur, de ne pas regarder ne résistent plus à la curiosité de voir comment cette altercation va se terminer, entre celles qui terrorisent tout le monde depuis un certain temps et moi qui ais fait forte impression depuis seulement quelques heures.

Je m'approche lentement de la nordiste me stoppant seulement à quelques centimètres de son visage. Subitement je l'attrape par le cou et la colle contre mon lit sans briser notre échange visuel. Détournant finalement mon regard du siens j'approche ma bouche tout près de son oreille pour lui murmurer d'une voix froide quelques mots.

— Ramasses tes deux connasses et ton p'tit cul et casse-toi d'ici, je te jure que si vous essayez de m'approcher une nouvelle fois je vous tue de mes propres mains, rien a faire que ma peine s'allonge. Ceci est le seul avertissement que je vous donnerai, j'ai pas le temps de m'amuser avec des pétasses de ton genre, c'est bien compris !?

Je serre un peu plus au niveau de son cou avant de la laisser, un rictus mauvais prend place sur ses lèvres.

— Tu crois que tu m'fais peur avec tes airs de caïd que tu t'donnes ? Vas-y vas t'faire ! Et elle me pousse violemment.

Sans qu'elle n'ait le temps d'enlever ses mains de mes épaules je lui attrape le poignet et lui fait une clé de bras avant de lui faire un croche-pied et de la faire tomber en avant son bras toujours coincé dans son dos. Je place rapidement un genoux sur sa colonne vertébrale de sorte à ce qu'elle ne puisse plus effectuer aucun mouvement. Ses acolytes n'ayant pas eu le temps de réagir se ressaisissent et s'avancent dans ma direction d'un air menaçant. 

  — Faites encore un pas et je lui pète le bras et le dos.

Pour montrer que je ne rigole pas je tire un peu plus sur le bras de leur chef qui laisse un gémissement plaintif sortir d'entre ses lèvres, elle commence à avoir du mal à respirer avec le poids que je mets sur elle.

— C'est... bon... en s'casse... laisse moi... maintenant ! 

— Tu me prends pour ton jouet ou quoi ?

Je tire encore un peu sur son bras et d'un seul mouvement je me lève, la faisant se lever avec moi. Je la tourne vers la foule qui s'est rassemblée et je prends un voix forte sans pour autant perdre sa froideur.

— J'espère pour vous que cette petite démonstration vous a bien fait comprendre que je ne suis pas là pour rigoler avec vous ! Je m'adresse ensuite au trois qui on voulu me tenir tête. Que je ne vous vois plus dans ce dortoir ! 

Après quoi je pousse la nordiste vers la sortie de la pièce.

Les trois s'en vont suivit de près par toutes les personnes qui étaient venues regarder le spectacle. Très vite le calme retombe et je gagne enfin mon lit. Tout ça s'est déroulé tellement vite qu'aucun gardien n'a eu le temps de remarquer quoi que ce soit.



L'heure des visites a commencé depuis plus d'une heure et je n'ai toujours pas eu d'informations sur l'arrivée de ma sœur. Je ne lui ai pas parlé depuis la course poursuite il y a quatre jours de ça. Je ne sais donc pas ce qu'il s'est passé depuis, si elle a pu récupérer mon sachet et si ma copine a pu s'en sortir par exemple. Heureusement pour moi l'attente ne dur pas plus car l'une des gardienne vient me chercher. Elle me passe les menottes dans une salle intermédiaire entre la prison commune et la salle de visite avant de me laisser entrer dans la pièce. Mes yeux cherchent la tignasse châtain de ma cadette que je repère dans un coin, le plus loin des gardiens, un petit sourire se dessine sur mon visage à ce constat. Je la rejoint rapidement et je prends place en face d'elle sans perdre de temps.

— Tu te sens comment ? 

— J'ai l'impression d'être une panthère mis en cage, et toi dehors comment ça se passe ?

— C'est un peu la merde. Elle souffle comme pour se donner du courage et se remet à parler. Amélia a disparu, je ne l'ai pas revu depuis qu'on s'est séparées toutes les trois, le signale de la puce que tu as mis sur son sachet venait d'une aire de repos sur l'autoroute, j'y suis allée, le plastique était dans une poubelle mais le contenu n'y était plus. C'est super étrange. Sinon un nouveau président a été élu, et je le sens vraiment pas. Les flics sont venu m'interroger j'ai joué l'ignorante, ils m'ont a l'œil mais ne t'inquiète pas j'avais déjà caché ce qui devait l'être.

Je la regarde très surprise puis hoche la tête assimilant petit à petit toutes les nouvelles qu'elles me partage.

— Tu penses qu'Amélia a joué un rôle dans mon arrestation ? 

— J'en sais rien, mais ça serai te mentir que de dire que je n'y ai pas pensé. J'acquise avant qu'elle ne reprenne. On va faire quoi maintenant ?

— Pour le moment je vais devoir faire profil bas et me fondre dans la masse. Je regarde autour de moi et souffle un coup, j'en ai déjà une migraine. Et toi essaye de trouver où est Amélia et cherche un moyen de me faire sortir. Par contre ne va surtout pas dans la cachette et viens me rendre visite régulièrement, surtout pas d'appels pour parler de tout ça !

— Chef oui chef ! Elle rit me faisant sourire au passage.

On se lève et elle me prend rapidement dans ses bras, je lui murmurant de faire attention, elle me conseille en retour de ne tuer personne, si seulement elle connaissait les évènements de la journée. Avant qu'un gardien n'ait le temps de nous ordonner de se séparer, on le fait, et je la regarde ensuite partir quand la gardienne de toute à l'heure vient me chercher. Tandis qu'elle m'enlève les menottes, moi je lui demande s'il y a une salle de sport ou ce qui s'y rapproche dans la prison. Heureusement pour moi elle me répond par l'affirmatif et que je peux également courir dehors et faire quelques exercices grâce au barres qui s'y trouvent. Elle m'indique le chemin pour la salle ainsi que pour sortir dans la cours, je la remercie et me dirige vers ce premier lieu.

Quand j'arrive à destination je me rends compte qu'appeler cet endroit une salle de sport serai sûrement une hyperbole mais je ne vais pas me plaindre, les quelques machines qui s'y trouvent me permettront largement de garder la forme. En plus il n'y a personne dans la pièce, de quoi me ravir, j'ai peut-être trouvé un endroit qu'aucune autre détenue ne fréquente. La poussière qui s'accumule un peu partout me conforte dans cette idée. Après un rapide état des lieu j'enlève mon t-shirt gardant simplement mon débardeur et je débute une série pour mes abdos. Pendant près de trois heures je travaille tous mes muscles, transpirant à grosse gouttes. Je n'ai pas travaillé ma musculature depuis trois jours seulement, pourtant j'ai l'impression que cela fait des années. Ma séance terminée, la fatigue pesant plus que la gravité, je part en direction des douches, par chance, j'en trouve une vide.



Ma journée se termine sans incident, pour le dîné je m'assois seule à une table et je retrouve rapidement mon lit, pourtant le sommeil ne semble pas vouloir venir à moi, malgré mon état. Même après le couvre-feu, que toutes les autres filles se soient endormit, j'ai les yeux grands ouverts allongée sur le matela. Beaucoup de questions tournent dans ma tête sans trouver de réponses. Ce n'est que très tard dans la nuit que Morphée me recouvre de ses bras.





Bonjour/Bonsoir les amis ! J'espère que ce chapitre a été à la hauteur !

Des avis à me donner ?

D'après vous Amélia est elle responsale de l'arrestation de Sasha ?

Des sportifs parmi vous ? Non parce-que moi je suis choquée par l'attitude sportive de Shadow !

C'est tout pour aujourd'hui, je vous dis à dans 3 jours !

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