Chapitre 1 : Le début d'une nouvelle vie
Un gardien me fait descendre du camion et m'ordonne de le suivre. Tout en marchand j'observe les alentours, nous sommes entouré de champs à perte de vue. Une grande bâtisse de deux étages au mur gris se dresse face à nous, je devine que c'est la prison où je vais passer le plus clair de mon temps maintenant. Après plusieurs mètres on arrive devant une porte, le garde s'arrête, sonne, attend que la porte se dévrouille puis il me pousse pour me faire entrer avant lui. Les deux autres gardes salut leur collègue avant de retourner vers le véhicule.
Dans le hall, à droite, il y a un bureau derrière lequel se trouve un homme, sur le bureau je peux voir un ordinateur, quelques dossiers et des crayons. En face à droite on voit un petit local à travers une grande vitre, je ne vois personne à l'intérieur mais sur le mur à côté de la vitre est affiché un panneau avec les horaires de visite. En face du local, donc de ce que je pense être l'accueil il y a une toute petite salle d'attente et entre se trouve un couloir bien éclairé, mais je ne vois pas où il mène. Sur le mur derrière moi, donc à côté de l'entrée un écran plat est accroché diffusant les informations.
"À la suite du second tour, dépassant son opposant avec un score de 56% LEMAÏTRE Stéphan a été élu président de la République. À présent nous allons écouter le discours qu'il a fait après l'annonce des résultats."
Oh non... Ce gars là va ruiner le pays en un claquement de doigts. Pourquoi les gens ont-ils voté pour lui ? Rien qu'avec sa tête on comprend qu'il est là pour détruire et pas construire. Je n'ai de toute manière pas à m'en préoccuper puisque je suis en prison maintenant.
L'homme derrière son bureau me demande de passer par le détecteur, à la sortie il me fait une fouille rapide, mais je n'ai rien sur moi. Ne jamais garder ses armes et ses secrets sur sois lors d'une course-poursuite. Le seul homme qui est debout m'attrape le haut du bras pour me guider dans les couloirs avant de me laisser entrer dans une petite pièce. Dès que je suis à l'intérieur il ferme la porte et j'entends le bruits des ses pas s'éloigner. Quand le silence retombe dans la salle je commence à l'observer. Les murs sont blancs, au plafond, il y a une simple ampoule qui a du mal à illuminer toute la pièce et juste en dessous, au centre de la salle une table et deux chaises posées face à face. Il n'y a rien d'autres. Ce décor m'ennuie bien rapidement et je décide de m'assoir sur l'une des chaises. Mes deux mains posées sur la table, j'observe les menottes qui réduit grandement ma liberté.
— Tu veux vraiment faire ça ? Tu sais que rien ne t'y oblige.
— Je veux le faire et rien ne pourra me faire changer d'avis ! je réponds sans aucune hésitation.
— C'est très dangereux !
— Comme d'hab' p'tite sœur, je lui souris pour tenter de la rassurer.
— NON ! C'est bien plus dangereux !
— On fait comme à chaque fois et tout va bien se passer ne t'inquiète pas ! Maintenant, au lieu de perdre du temps va voir si l'avion a décollé, lui faisant un clin d'œil je me retourne et sors.
Tout devait se dérouler à la perfection mais quelque chose, une chose vraiment pas normale a foutue en l'air tous nos plans, et à cause de ça je me retrouve sur cette chaise en métal les mains attachées, au lieu d'être entrain de fêter notre énièmes victoires avec Ael et Amélia. J'espère qu'elles ne m'en veulent pas trop.
La porte qui claque me ramène immédiatement au moment présent et je relève vivement la tête pour voir qui vient d'entrer. En m'asseyant un peu plus tôt j'avais fait en sorte de choisir la chaise qui me permettait de voir plus facilement la porte. Une femme fait son apparition, son uniforme noir contraste avec sa peau blanche, son regard se veut impassible et stricte mais ce n'est pas vraiment le cas et ses cheveux roux sont remontés en un chignon haut. À mon avis elle fait un mètre soixante-dix et passe plus de temps à faire du sport qu'à manger. Elle évite tout contacte visuel avec moi, ce n'est qu'après avoir posée quelques feuilles et un dossier qu'elle daigne enfin me regarder dans les yeux. Contrairement à son attitude très professionnelle, c'est-à-dire dure et sérieux mon attitude est provocatrice et moqueur. Ce que je veux, c'est l'énerver.
— Sasha KRAL pour une durée de dix ans vous allez subir votre peine dans la prison commune, vous n'aurez donc pas de cellule individuelle et vous devrez partager votre couchette avec celles des autres dans un dortoir de quarante personnes. Les horaires pour manger vous seront communiquées par mes collègues qui passeront à ma suite. Les toilettes comme les douches sont collectives. Vous devez obéir aux gardes et ne pas vous disputer avec qui que ce soit. À l'heure du couvre-feu vous devrez absolument être de retour dans votre dortoir, le reste des règles vous seront expliquées par mes deux collègues également.
Sa voix est complétement neutre, elle me fixe quelques secondes de plus comme pour être sûre que j'ai bien intégré toutes ses paroles, puis elle se lève.
— Je refuse ! Il est hors de question que je sois avec les autres.
— Il me semble que vous n'avez pas votre mot à dire, maintenant tâchez de vous tenir à carreau.
Elle sort en claquant la porte. Je m'enfonce un peu plus contre ma chaise, je vais en faire voir de toutes les couleurs aux deux autres jusqu'à ce qu'on m'accorde ce que je veux. En parlant de ces deux là ils viennent d'entrer avec moins de prestance que la rousse. Le plus jeune des deux hommes s'assoit et range les feuilles que la femme a laissé. Le second homme se poste à côté du premier.
— Hors de question que je sois dans un dortoir collectif, je veux une cellule individuelle.
— Ce n'est pas un hôtel ici, tu fais ce qu'on te dis de faire et tu n'as pas à discuter.
Je souris, d'un sourire mauvais et je croise les bras.
— Alors je butterai chaque personne qui m'fera chier, je ris. Et vous finirez pas m'envoyer en isolement.
— Si tu veux que ta peine se rallonge tu fais ce que tu veux. Cette fois c'est le plus jeune qui a pris la parole.
— De toute façon, vous ne pourrez pas garder Shadow bien longtemps dans votre prison alors, que ma peine se rallonge ou pas...
Les deux hommes me regardent les yeux grands ouverts. Le garde qui est debout prend la parole d'une voix étonnée.
— Tu es Shadow ? L'ombre qui échappe au policier sans difficulté ? Qui a réussi à maîtriser cinq agents spéciaux en moins de trois minutes ? Qui a réussi à infiltrer l'armer pendant tout une semaine ?
— En chaire et en os ! je dis en leur faisant un clin d'œil. Oh arrêtez avec cet air impressionné vous allez me faire rougir. je me moque d'eux ouvertement.
Le plus jeune se reprend plus rapidement et me fais remarquer que maintenant je suis en prison, et que Shadow n'est pas si imbattable que ça finalement.
— Mais ne vous inquiétez pas mon cher agent, je ne serrai bientôt plus là ! je souris de toutes mes dents.
Le garde en face de moi me lance un regard mauvais avant de rejoindre son ainé, ils se mettent à chuchoter, croyant sûrement être discrets. Avec ce que j'entends je comprends qu'ils se demande pourquoi personne ne les a prévenu qu'ils devaient surveiller Shadow. Quelques minutes plus tard n'en pouvant plus de les écouter, je décide d'intervenir.
— Vous faites partis des cinq meilleurs prisons du pays, s'ils vous avez prévenu vous m'aurez refusé comme l'ont fait les quatre autres.
Ils me regardent surpris que je les ai entendu et que je connaisse la réponse à leur questionnement. Je leur retourne un sourire moqueur et reprends la parole d'une voix amusée.
— Quoi ? J'ai l'audition fine que voulez-vous !?
Un temps d'arrêt plus tard ils finissent par revenir près de moi, sans pour autant retrouver leur place. Une dizaine de secondes s'écoulent pendant lesquelles ils me fixent sans rien dire puis tour à tour ils m'expliquent le règlement et me donnent des détails que j'ai déjà oublié. Quand ils ont finit et qu'ils me demande si j'ai bien compris, au lieu de leur répondre je leur propose une nouvelle idée.
— Si vous m'appelez Shadow et que toutes les personnes de cette prison m'appellent de cette façon je me tiendrai tranquille et j'accepterai sans faire de problème de rester dans la prison collective.
Le plus âgé souffle tandis que l'autre se passe une main dans les cheveux, quant à moi je n'efface pas mon sourire malicieux. Les deux gardes se regardent avant de s'éloigner de moi. Ils se demandent que faire.
— À mon avis c'est un bon compromis, vous avez tout à gagner ! je leur réponds à nouveau.
Cinq minutes plus tard les deux hommes sortent et un autre entre m'apportant mes nouveaux habits et un sac avec quelques produits. Il m'explique que je n'ai pas besoin de fouille corporelle puisqu'on m'a déjà bien tripoté en garde à vue. Après quoi il se met dos à moi et me demande de me changer. Sous-vêtements comme habits doivent être ceux fournit par la prison. Mon sweet noir et mon jean de la même couleur sont remplacés par un t-shirt et un pantalon gris. Mes baskets super confortable et adapté pour la course sont échangés par des bottes en cuire. Quand j'ai fini je préviens le garde qui me demande de le suivre et de laisser mes affaires là, ils seront récupérés puis donnés à quelqu'un de la famille. On longe deux couloirs avant de traverser un nouveau détecteur. Ensuite il ouvre une porte gardée par deux agents de l'autre côté. Nous sommes dans une grandes pièces où plusieurs personnes circulent tranquillement habillées de la même façon que moi. Je garde la tête bien droite, mon visage est impassible, je dois faire comprendre à tout le monde que je ne suis pas disponible pour sociabiliser, je ne veux parler avec personne, il me faut beaucoup de calme pour réfléchir à un plan qui me fera sortir d'ici au plus vite, mais il me faut également du calme pour trouver la faille qui m'a directement envoyé en prison.
Après qu'on ait traversé la salle commune, qu'on soit passé à côté de la salle de projection, de la salle à manger, devant des escaliers et de deux dortoirs on arrive enfin dans le dortoir où je vais dormir. Dix lits superposés se trouvent d'un côté et dix autres de l'autre côté et entre deux lits il y a deux petites armoires. Le garde me conduit jusqu'à la dernière couchette et me désigne celle du haut. Le lit est collé contre un mur et l'armoire se situe à l'extrémité du lit, du côté des pieds.
— C'est ton lit et celle-là c'est ton armoire. De son doigt il pointe l'armoire qui est collée au lit.
J'hoche la tête et il s'en va. Très rapidement je range mes quelques affaires dans mon armoire et fait très vite mon lit. Ensuite je m'allonge dessus sans plus de cinéma. J'ai bien vu que beaucoup de regard curieux se sont retournés à mon passage, j'ai même entendu des chuchotements pas très discrets qu'échangeaient les autres détenues pour savoir qui j'étais. J'ai fait en sorte de tous les ignorer et parfois lancer quelques regards mauvais. Je n'ai, à cause de ça, même pas pu observer attentivement comment est fait le bâtiment, je vais devoir me balader dans ces couloirs une autres fois pour m'en faire une carte mentale. Mais pour le moment ma priorité est de me reposer car jouer l'imperturbable c'est fatiguant. Il ne faut jamais montrer à ses ennemis qu'on est en position de faiblesse ou que nous sommes blessé car c'est de ça qu'ils vont se servir pour nous anéantir, alors il faut faire semblant et surtout faire en sorte de faire croire à son adversaire qu'on est supérieur à lui. C'est ce que j'ai fait toute la journée et ça m'a épuisé ! J'ai besoin de repos, et c'est dans le but de faire une petite sieste que je ferme les yeux. Ce n'est certainement pas sur les autres que je peux compter pour me laisser dormir tranquillement. En effet une dizaine de minutes à peine que j'ai fermé les paupières que je les sens proche de moi à parler.
— À ton avis c'est quoi son crime ?
— C'est quoi son prénom ?
— Moi je l'aime déjà pas, trop bizarre !
N'arrivant plus à me contenir je me redresse d'un coup. Je prends la parole d'une voix forte et imposante.
— Vous avez finit merde !? Cassez-vous d'ici vous voyez bien que j'essaie de me reposer !
Je leur lance un regard meurtrier avant de reprendre moins fort.
— Foutez-moi la paix où j'vous casse vos p'tites gueules de merde !
La grande majorité se disperse à la seconde tandis que d'autres prennent leur temps, plus très sensible aux menaces. Constatant que je fais effet, je me rallonge un sourire victorieux aux lèvres.
Comment je vais faire pour les supporter des journées entières moi ?
Bonjour/Bonsoir cher lecteurs !
Alors vos avis sur ce chapitre ?
Que pensez-vous de 'Shadow' ?
Vous lui répondrez quoi pour sa dernière question ?
À votre avis que va-t-il se passer par la suite ?
Merci de votre lecture et à la prochaine !
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