Chapitre 71 : L'infarctus d'un photographe
Bonjour, bonsoir!
désolé de poster le chapitre si tard, j'ai été beaucoup trop occupé ces derniers temps. Mais je vous le donne quand même, à voir si je poste le suivant ce dimanche ou non, je vous tiendrais au courant.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture <3
Merci à Moustelle pour la correction <3
ATTENTION! La première version de ce chapitre était fausse, celle-là est maintenant correct. Dans la première version, j'avais oublié que Suigetsu et Karin étaient en couple, ce qui fait qu'une discussion n'avait pas de sens. Encore désolé!
Chapitre 71 :
L'infarctus d'un photographe
Karin et Ino tentent d'amener Sakura voire un médecin, mais celui-ci pleure et se confie à Sakura en la prenant pour une bonne psy. Les deux filles sont perdues et ne savent plus quoi faire. Lorsqu'elles rentrent, elles voient l'inconnu que Temari a kidnappé.
Temari s'enferme dans sa chambre avec Shikamaru et l'inconnu, alors qu'Ino campe devant sa chambre. Karin et Hinata emmène Sakura chez tous les psys de la ville et finissent par abandonner et décide de l'envoyer chez Tsunade. Matsuri rentre en pleurs et s'enferme à double tour.
Tenten finit par défoncer la porte de Temari pour qu'elles discutent sérieusement. Une dispute éclate et Sakura rentre complètement bourrée. Elle fait la morale à tout le monde et finit par avouer que Gaara ne reviendra plus.
PDV Sakura
Une semaine...Une semaine s'était écoulée depuis que j'étais rentrée complètement ivre de chez Tsuande. Je m'étais cachée dans ma chambre pendant deux jours consécutifs, consciente que j'avais fichu un beau bordel. Mais finalement, les filles ont fini par me pardonner ma bavure. Sauf Temari qui m'avait harcelé pour que je lui dise tout ce qu'un « patient » m'avait dit...Malheureusement, je ne me rappelai pas de cette partie de la soirée.
Matsuri ne sortait plus de sa chambre, peu importe ce qu'on lui disait. On avait beau tout faire, elle refusait tout. Seul Silko arrivait à lui faire manger quelques choses et heureusement, il s'occupait bien d'elle. Hana était peu présente à l'appartement et n'était plus cramponné au bras de Sasuke, pourtant, ils restaient le couple sensas des réseaux sociaux.
Quant à Neji et Tenten, rien ne changeait entre eux. Ils continuaient à danser tel le beau duo qu'ils étaient. Ino s'était mise au ukulélé pour le malheur de nos oreilles et voulait mettre un peu de joie dans l'appartement. On a eu trois appels pour tapage nocturne car cette malade voulait nous chanter une berceuse.
Karin avait décidé de se joindre à elle avec un violon. Mais ça, Temari n'avait pas laissé passer...Enfin si, par la fenêtre. Bien entendu, c'était Suigetsu qui se l'était ramasser en pleine poire. Temari n'était plus la même depuis une semaine...En même temps, depuis le départ de Gaara, elle ne pensait qu'à une chose, retrouver son petit frère.
Malgré le fait qu'elle soit très en colère contre lui. Elle avait fini par m'expliquer ce qu'elle avait vu ce fameux soir. Elle l'avait même expliqué à tout le monde, ce qui nous avait tous choqués. Mais Gaara restait introuvable et même si ce qu'il avait fait était impardonnable, il restait le frère de Temari.
Et elle en était malade de chagrin, même si elle tentait de le cacher. Je soupirai avant de me redresser de mon lit. Ce n'est pas évident tous les jours ces derniers temps...De plus, Tenten a raison...Je me cache derrière ce personnage de psy pour éviter de devoir faire face à...Naruto. Je passai ma main sur mon visage pour me réveiller avant de sauter de mon lit.
J'ouvris doucement la porte pour éviter de réveiller mes folles de colocataires, bien que j'entende dans le salon le ukulélé d'Ino et Karin la féliciter de ses progrès. Mes oreilles ont toujours autant envie de mourir...Je marchai nonchalamment dans le couloir pour enfin rejoindre la salle de bain. J'entendis alors Karin soupirer :
-C'est fou quand même qu'on se soit battues pour ces crétins...
Ino rigola doucement à cette réplique, alors que je tentai de redonner forme à ma chevelure complètement emmêlée. La blonde continua :
-Tu sais...Même si j'apprécie être avec Saï...Ce n'est pas si grave qu'il ne le comprenne pas. Au moins, je peux passer du temps avec lu...
-Non. Rouspéta Karin. Au moins, tu peux vivre la vie qu'il te plait.
Je sursautai à ces paroles qui pour une fois avait du sens. Je commençai à douter que ce soit Karin qui les ait sorties. Elle qui courrait tout comme Ino derrière l'amour d'un homme...Dire ce genre de chose ?
-Tu as raison. Sourit Ino. Je n'ai pas besoin d'un homme pour être heureuse.
-Non et moi non plus. Précisa Karin. Et certainement pas de cette tête de poisson...
Un long silence survint, alors que ces paroles avaient de quoi faire réfléchir. Elle n'a pas tort. Même si l'amour est quelque chose d'incontrôlable, ce n'est pas une raison pour tout laisser tomber. Comme...Comme je suis en train de faire. En soit, je pense que ce qui me manque le plus, c'est de rire comme avant de tout et de rien avec mon meilleur ami.
Il n'y a rien de constructif à fuir...De plus, comme Ino l'a si bien dit, ce n'est pas bien grave si je ne l'ai pas...Car tant qu'il est heureux...Alors je serais heureuse. Je souris doucement à cette décision que je venais de prendre. Après, la mettre en pratique allait être bien plus complexe...
-Pourtant, il me semble que maintenant vous êtes...Tu sais...en...Continua Ino d'un air taquin.
-Bref ! L'interrompit Karin le rouge aux joues. Chantons ça pour fêter notre incroyable vie !
-Oui ! Rigola Ino en se jetant sur son Ukulélé.
Je grimaçai d'avance. J'aurais préféré savoir la suite de la phrase d'Ino...J'enquêterai ça une prochaine fois. Je me lavai la figure avec de l'eau et me regardai droit dans les yeux dans la glace. Je vais me reprendre...Mais d'abord...Je me ruai dans la chambre de Matsuri. J'ouvris en grand les rideaux, ce qui illumina la pièce. J'entendis des petits gémissements avant de voir Silko à côté de Matsuri tenter de cacher la lumière de sa main.
-Désolé, je te l'emprunte. Répliquai-je en tirant mon amie hors des couettes.
Elle balbutia toute sorte de chose, n'étant pas encore entièrement réveillée. Je sortis hors de l'appartement, laissant Ino et Karin perplexes. Elle me suivit docilement et manqua tomber des escaliers lorsque je commençai à les dévaler. Je l'entendis pousser un petit hurlement de peur et elle s'accrocha à moi, l'air complètement perdue.
-Mais Sakura, que fiches-tu ? Paniqua-t-elle.
-Aller Matsuri, on va faire une ballade ! Souriai-je.
-En pyjama ? Couina-t-elle.
Je la regardai perplexe, avant de nous observer et de remarquer qu'effectivement, j'avais oublié de m'habiller et elle...Bah elle n'avait pas eu le temps. Je lui fis un magnifique sourire en rigolant :
-Eh bien ce sera une ballade-pyjama. J'ai toujours rêvé d'en tester une.
PDV Matsuri
Je dévisageai Sakura qui avait l'air radieuse. Contrairement à moi qui devait avoir une mine épouvantable...Mais je ne le savais guère car ça faisait bien une semaine que je n'avais pas osé me regarder dans une glace. Depuis ce soir...Je n'arrivais pas à me relever.
J'obéis à Sakura et on commença à marcher, mais elle ne me lâcha pas la main. Je me sentais vraiment faible, n'ayant pas réussi à avaler grand-chose ces derniers temps. En même temps, chaque aliment avait un goût si fade...Même mes jus de fruits paraissaient...Si mauvais.
Une seule personne trottait dans ma tête...Mais cette personne m'avait très clairement fait comprendre que je n'avais pas sa place dans sa vie. Jamais je n'aurais imaginé qu'il puisse briser ma confiance...Et pourtant, les souvenirs avec lui défilent sans cesse dans ma tête. Je n'arrive pas à le sortir de ma tête...Et malgré tout ce qu'il a fait, je n'ai qu'une envie, qu'il revienne...
Je sursautai soudainement en sentant l'index de Sakura sur ma joue. Elle venait de ramasser une larme de mes yeux qui avait échappé à mon contrôle. Très rapidement, ma vue se brouilla. Je vis péniblement le sourire doux de Sakura qui répliqua :
-Matsuri, je sais ce qu'il s'est passé. Tu m'as aussi raconté ce qu'il t'est arrivé...Mais...Je ne suis pas celle à qui tu dois en parler. Ça dépasse les limites d'une simple meilleure amie. Même si je n'arriverai jamais à savoir ce que tu dois ressentir actuellement, tu te dois de demander de l'aide et de te reprendre...Car on a qu'une vie. Et je refuse de la passer à te voir dans cet état.
Ma vue continuait de se brouiller, car je pleurai à chaudes larmes. Mais ces quelques paroles réchauffèrent mon cœur. Je n'arrivai juste pas à appeler à l'aide...Je me sentais étouffer...Pourtant je savais qu'elle avait raison...Il fallait que je m'en débarrasse...Il fallait que j'arrête de traîner ce fardeau.
Je me ruai dans les bras de Sakura en sanglotant des petits « merci ». Elle me serra contre elle et me caressa doucement le dos pour me calmer. J'ai fait une promesse à Gaara que je n'ai toujours pas tenu...Et même s'il m'a fait du mal...Je veux la tenir pour mon propre bien. Mais d'abord, il faut que je comprenne une chose...
* * *
PDV Sasuke
J'étais sorti pour ma séance photo habituelle. Bien entendu, c'était ennuyeux d'y aller, mais je devais bien le faire pour mon pauvre manager. J'étais dans les studios et mon maquilleur personnel s'occupait de moi. Mon manager commençait à réciter le nombre de photos que j'allais devoir faire avec quelle tenue et surtout, il me présentait la fille avec qui j'allais poser.
Mais je n'avais pas la tête à ça...J'étais occupée à me demander où était passé cette casse-pied d'Hana. Elle qui ne me lâchait pas d'un pouce il y avait à peine une semaine...Avait maintenant complètement disparu, chose que je considérais de très louche. Deux choix sont possibles...Soit, elle me prépare un sale coup et il faut que je me prépare au pire. Soit, elle en a eu marre de mon comportement arrogant et elle me fichera enfin la paix.
Mais étonnement...ça m'agace qu'elle me fiche la paix. J'ai fini par m'habituer à sa présence continuelle. De plus, bien qu'elle soit énervante, elle arrive à me faire faire des choses complètement insensées, mais étrangement très amusantes. Comme Naruto arrive à le faire...Quoique non, lui, il me fait juste passé pour un crétin...En fait, Hana aussi me fait passer pour un crétin...
-Vous allez bien monsieur Uchiha ? S'inquiéta soudainement mon manager.
Je remarquai soudainement que je grimaçai d'un air agacé. Je secouai la tête pour me réveiller et répliquait que tout allait bien. Il fallait que je me concentre un minimum sur ce shooting photo. Je sorti des studios, quand j'entendis soudainement la voix agaçante d'Hana. Je la cherchai du regard pour finalement la trouver au bout d'un long couloir, habillée d'une longue robe noire en compagnie d'un homme réputé dans le mannequinat. Il s'amusait souvent à se considérer comme mon adversaire, chose que j'ignorai royalement...Il ne m'arrivait même pas à la cheville.
-Monsieur Uchiha ? Questionna mon manager, manquant me foncer dedans.
Je restai fixe pendant quelques minutes, hésitant. En temps normal, je l'aurais ignoré...Mais j'avais une curiosité à assouvir. Je laissai donc mon pauvre manager me crier :
-Monsieur Uchiha ! Et votre shooting !
Mais je ne l'écoutai guère, j'avançai jusqu'à Hana qui rigolai soudainement. Mais elle hoqueta de surprise en me voyant en face d'elle. Un petit silence s'installa, sans qu'aucun ne prononce un seul mot. Même mon manager qui m'avait rejoint se dandinait sur place, n'osant pas interrompre le silence.
-Bonjour Sasuke ! Me salua l'autre idiot. J'espère que ça ne te dérange pas que je t'emprunte ta compagne ? Enfin, pardon, ton ex, vu que tu l'as largué.
-Quoi ? Couinai-je surpris.
Je tournai vivement la tête vers Hana. Celle-ci avait bien entendu un immense sourire moqueur. Ce n'était pas les termes de notre contrat ! Enfin, si mais non ! Elle était censée me larguer, pas dire à tout le monde que je l'avais largué ! Je serais les poings et la toisai du regard. Alors que j'allai demander à Hana de me suivre pour discuter, il la prit soudainement par la taille en répliquant :
-De plus, maintenant que tu as osé laisser une si belle fille célibataire, ça ne te dérange pas que j'aie un date avec elle ?
Mais c'est qu'il pense qu'il a une chance en plus ! Sauf qu'à mon grand malheur, j'avais oublié que la vocation d'Hana était de me pourrir la vie. Elle accepta avec joie l'invitation de ce vaurien. Je sus à son regard qu'il se prenait réellement pour mon rival...Hana, je te déteste !
-Monsieur Uchiha, il faut vraiment commencer la séance...
-D'accord. Répliquai-je froidement. Mais puis-je changer de partenaire ?
Mon manager parut surpris de la question, vu qu'il me dévisagea. Quant à Hana, elle continuait de me sourire narquoisement. Crois-moi, tu vas vite le ravaler sale peste. Il finit enfin par répondre :
-C'est un peu tard...Mais si ça vous permet de vous dépêcher de commencer la séance, alors oui, je supp...
-Parfait, Hana, tu viens de gagner une séance photo avec moi. Grognai-je en lui prenant violemment la main.
Je la trainais donc derrière-moi sous les plaintes de l'autre idiot, mais je le fis taire avec un regard noir. Hana tenta de rouspéter, mais je crois qu'elle était bien trop choquée pour essayer quoi que ce soit. Je me présentai devant le photographe pour lui annoncer qu'on était prêt. Hana allait hurler quelque chose, mais elle se fit couper...
-Wow ! Je vais avoir l'honneur de photographier le couple le plus populaire des réseaux ? Et moi qui croyait que vous étiez séparés, il faut croire que la chance est de mon côté. Allez vous mettre sur scène, je vais vous faire des photos mémorables.
Hana tira une tête de poisson rouge choqué, ne s'attendant pas à tant d'engouement et moi non plus à vrai dire. Mais ça eut le don de l'empêcher de rouspéter, probablement car elle ne voulait pas gâcher la joie du photographe. A la place, elle me lança un regard froid. Je répondis par un petit sourire narquois.
Je l'entraînai sur scène et on commença à poser naturellement. Le photographe sautilla de joie et commença à prendre toutes les photos qu'il pouvait.
-Qu'est-ce qu'il t'a pris de raconter ces bêtises ? Chuchotai-je à Hana.
-Bah quoi ? Ce n'est pas des bêtises. Siffla-t-elle. C'est toi qui voulais qu'on ne soit plus ensemble et que je pose avec un autre mannequin.
Je la dévisageai, choqué. Elle déformait totalement les choses ! C'est ce que je lui répliquai, alors que mon manager me fit signe d'arrêter de bouger mes lèvres et de me taire.
-D'accord, j'ai compris. Soupira-t-elle. Je dirai que c'est moi qui t'ai plaqué, si tu veux je peux le faire maintenant. Une belle plaque immortalisée en photo, ça ne te dit pas ?
Je devins légèrement livide. C'est que ces gifles font sacrément mal ! Mais ce qui m'agaçai étrangement soit qu'elle veuille tout arrêter. Soudain, je me figeai. Je me rendis compte que j'appréciai vraiment sa compagnie...Et que la comédie m'avait plus plu que ce que je n'aurais pensé. Mais le lui expliquer me parait plus qu'impossible...
-Non, je ne veux pas que tu dises quoi que ce soit, ni que tu fasses un shooting photo avec cet abruti ! Sifflai-je.
Elle tourna vivement la tête vers moi surprise. Je réalisai petit à petit ce que je venais de lui dire, alors que le photographe hurla :
-Oui ! Parfait ! Paarfait ! Vous êtes sublimes, l'expression de surprise et de passion, ce regard, c'est génial !
Oh s'il savait que ce n'était pas de la comédie...Pour une fois...On changea de pose, alors qu'Hana siffla :
-De un, Yuzu n'est pas un crétin, de deux, tu es vraiment compliqué ! Tu ne sais vraiment pas ce que tu te veux.
-Bien sûr que si ! M'outrai-je.
Je me reçu à nouveau le regard sombre de mon manager. Mais qu'il ait au diable ce bougre ! S'il savait que je n'en avais rien à carrer de sa séance photo, en plus le photographe est une sauterelle ambulante, je m'inquiéterai plus à ce qu'il fasse un infarctus, plutôt qu'au fait que je parle.
-Quel intérêt à rester ensemble ? Siffla-t-elle. Pour les Like ? Pour la popularité ? Continua amèrement Hana.
-Mais qu'est...Commençai-je.
Mais je me stoppai. Elle venait de me trouver un alibi...Pour ne pas lui dire la vérité...Sur le fait que j'aimais juste quand j'étais avec elle. J'eus un léger sourire amusé, alors qu'elle me dévisagea, ne voyant pas en quoi c'était amusant.
-Tu as peut-être raison. Souriai-je.
-Hein ? Couina-t-elle.
Mais elle n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit, que cette fois-ci, ce fut à mon tour de l'embrasser devant les photographes. Elle se laissa faire, mais je devinai facilement sa surprise et sa stupeur à son dos crispé. La seule chose que je réussi à entendre fut le dernier soupir du photographe avant de définitivement faire un infarctus de joie...
* * *
PDV Matsuri
Son regard haineux se plantant dans le mien. C'était la dernière chose dont je m'étais souvenue avant de tomber à moitié dans les vapes. Les larmes coulaient toujours alors que je plongeai quelques affaires dans mon sac à dos. Je grimaçai aux douleurs que me procuraient mes bleus.
Même si j'en voulais beaucoup à Gaara...J'avais besoin de régler ce problème. Je me devais de le faire. Même si être avec Silko serait préférable, je n'arrivais pas à le sortir de ma tête...Je n'arrêtais pas de penser à lui. Même si mon cœur a été lacéré par ses paroles et ses coups.
Heureusement que ce soir-là, Silko m'a ramené chez-lui et m'a soigné. Mais même s'il l'a fait, je ne vais pas rester sagement à ses côtés. Je veux retrouver Gaara. Je veux qu'il m'explique clairement ce qu'il s'est passé ce soir-là. Je grimaçai en fermant les yeux. Je sortis de ma chambre discrètement. Tout était silencieux.
Tout le monde s'était couché...Sauf Temari. Elle était à table en train de discuter avec Shikamaru. Depuis quand sont-ils devenus si proches ? Je secouai la tête pour me réveiller. Ce n'est pas le moment de penser à ça ! Pour le moment, ils m'empêchent juste de passer en douce. J'eus soudainement une bonne idée. J'allai dans sa chambre et je ressortis avec Crack qui fit couiner sa balle, tant il était content de sortir.
Ça alerta Temari qui appela son chien avec étonnement. Elle me dévisagea quand elle me vit apparaître dans la pièce. C'est vrai que mon état devait être lamentable. Je devais avoir les joues rouges et bouffis, les cheveux mal coiffés et des yeux rouges. Mais je n'y fis pas attention et je répliquai :
-Je voulais juste prendre l'air, alors je me suis dis que je pouvais sortir Crack en passant.
Elle me dévisagea, avant de questionner :
-Tu vas mieux ?
Un long silence suivit sa question. Je ne saurais trop répondre...Mais je finis par légèrement hocher la tête positivement en murmurant :
-Au moins, maintenant j'arrive à me lever.
Un autre silence s'en suivit, alors que le regard rempli de tristesse de Temari se posa sur moi. Elle avait vu toute la scène...Je m'en rappelai bien...Malgré que ma vision se soit brouillée, je me rappelai l'avoir vue. Je me dirigeai froidement vers la sortie, la gorge nouée.
-Tu veux que je t'accompagne ? Demanda-t-elle.
-Non, je veux être seule. Prononçai-je difficilement.
-D'accord...Je comprends...Fais attention à toi. Souffla-t-elle.
Je m'enfuis donc de l'appartement et une fois dehors, les larmes coulèrent à flot. Je lui avais menti...Je n'allais pas revenir...Et Crack allait m'aider à retrouver Gaara...
PDV Temari
Je fixai la porte d'un air vide. Elle avait l'air si brisée...Et dire que c'est mon frère qui a osé lui faire ça. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il ait pu faire ça. Une larme échappa à mon contrôle et je ne voulus surtout pas que Shikamaru le voit. Sauf qu'il le comprit bien vite, il m'attrapa doucement la main avant de me prendre dans ses bras.
Pour une fois, je le laissai faire et ne le repoussai pas. J'étais partagé entre tant de sentiments...La rage, l'inquiétude, la tristesse, la déception...Mais surtout la peur. Gaara avait disparu depuis une semaine, j'avais demandé à la police, mais ça n'avait rien donné.
J'avais aussi essayé de téléphoner à Kankuro pour le mettre au courant et pour qu'il m'aide, mais il ne répondait pas non plus. Il n'avait jamais vraiment répondu, il était toujours absent...De plus, j'avais entendu qu'il avait bientôt un concert important, alors il allait encore moins répondre...Et pour finir, j'avais tenté d'enquêter là où Gaara allait faire la fête, mais ses amis m'avaient affirmé la même chose...Mon frère ne s'était plus pointé depuis un moment et cela sans un mot.
Il avait juste disparu de la circulation. Je m'imaginais de plus en plus le pire...J'avais peur qu'il ne revienne jamais ou que pire, il lui soit arrivé quelque chose. J'avais honte de mes propres larmes et encore plus que ce soit ce machiste qui les essuie. Mais je sentais que j'allais devoir m'habituer à ce que ce soit lui qui soit là pour moi. Je m'agrippai à lui fortement avant de murmurer :
-J'aurai tellement besoin de Kankuro maintenant...
Les bras de Shikamaru se resserrèrent sur moi, quand soudain, quelqu'un sonna à la porte, nous faisant sursauter. J'essuyai à la va-vite mes larmes, avant de regarder surprise Shikamaru. Il était vraiment tard...Matsuri aurait oublié ses clefs ? Je me dirigeai vers la porte pour l'ouvrir et me figeai.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top