La dernière création de Frost
— Nous avons besoin d'alliés puissants, pas d'un simple barrage ! s'écrie Crimson, les joues brûlantes de colère. Les Faes protègent déjà Aerador ! Pourquoi gaspiller le temps précieux de son Altesse à des visites inutiles ?
— Pas inutiles, s'efforce de tempérer Argent. Les Faes ne sont pas les amis d'Aerador, rappelons-le. Ils ne sont pas nos alliés, non plus. Ils se sont intéressés aux Sorciers depuis l'aube des temps, de leur temps. Ces créatures millénaires nous considèrent comme de jolies petites choses qui les rendent curieux. Ils n'ont pas pris position dans cette guerre, ils sont neutres.
— Balivernes ! éclate Murik. Les Faes nous servent de rempart contre les attaques ouest de Mabel. Voilà bien, d'ailleurs, le seul et unique flanc de notre territoire que l'Impératrice ne peut toucher. Grâce à eux. Or, il s'avère que ce jeu commence sérieusement à les lasser. Mabel insiste pour se frayer un chemin sur leurs terres, au moins le long des frontières. Si elle parvient à négocier une ouverture, au nom de cette fameuse neutralité que vous évoquiez, alors nous sommes finis ! C'est une chose de défendre des montagnes et des ports. Nous sommes avantagés, il s'agit de notre territoire, de notre géographie, de nos températures. Nous nous y acclimatons facilement. Mais, dans l'hypothèse où les troupes impériales réussiraient à passer par l'ouest, ils seraient couverts par les Hauts Bois des Faes. Nous ne les verrions arriver que trop tard ! Son Altesse se doit de leur rendre visite. De les supplier, s'il le faut, de fermer à tout jamais leur voie à Mabel !
— Supplier ? s'étouffe Roseberg. Supplier ?! Notre future Reine ne suppliera personne ! Hérésie !
— Oh, enfin, calmez-vous, Roseberg ! Vous allez exploser à force de crier aussi fort, marmonne Aithan. Calmez-vous tous ! Non, cela suffit ! Plus un mot. Laissez-moi parler. Je suis encore le porte-parole de ce Conseil ! Je peux ? Bien... Murik et Crimson ont raison, je le crains. Les Faes ont décidé d'ignorer notre guerre à condition que les Sorciers demeurent dans leurs territoires respectifs. Mabel les titille. Elle envoie des messagers presque toutes les semaines. Cela pourrait soit les convaincre d'ouvrir leurs frontières, soit les agacer à la longue. Faisons en sorte que ce soit la seconde solution. D'accord ? Nous devons nous approprier leur sympathie et si possible leur allégeance.
— Vous mentionnez leur allégeance comme si cela était même probable ou envisageable de l'obtenir ! s'énerve Seriphan. Les Faes n'obéissent à personne et ne protégeront personne ! L'or ne les intéresse pas, nos forces armées non plus, nos femmes encore moins. Ils détiennent autant de ressources nécessaires pour continuer d'exister reclus dans leurs terres. Nous n'aurons rien à leur offrir. J'ai foi en son Altesse Royale, bien sûr, mais je sais qu'elle ne recevra aucune allégeance de leur part, soyez-en assuré. Le mieux qu'elle puisse faire est de vérifier que leurs frontières soient closes à jamais.
— Pourquoi ne pas organiser un sommet là-bas ?
L'intervention d'Aithan les force tous à se tourner en des mouvements de pur ahurissement.
— Quoi ? Nous avons déjà songé à de nombreuses reprises à organiser un sommet. Mabel nous a conviés plusieurs fois, et réciproquement, mais nous n'avons accepté ni d'un côté, ni de l'autre. En proposant aux Faes de tenir ce sommet, de l'accueillir, nous gagnerons doublement. D'une part, nous pourrons enfin discuter avec Mabel en toute sérénité sans craindre une trahison perfide. D'autre part, son attitude vile et infâme ressortira. Cette femme ne peut pas se contenir. Les Faes verront de quoi elle est capable, l'horreur qu'elle est et la menace qu'elle représente pour le monde. Car, une fois qu'elle aura annexée tout le Grand Est, les autres peuples environnants se retrouveront dans l'ombre de son vaste empire et les Faes perdurent tout proche de là. Leur existence immémoriale sera bouleversée. Mabel n'aura aucune pitié pour eux. Ils seront dépassés par les troupes impériales, en nombre et en force. De quoi utiliser cette peur prochaine et imminente contre eux. Votre Altesse, qu'en pensez-vous ?
Wanda a écouté leurs arguments, depuis plus d'une heure, et elle est épuisée de leurs cris, des critiques et des réprimandes. À celui qui se prouvera le plus intelligent et stratège. Souvent, elle a l'impression d'assister à une comédie dramatique, une farce qu'ils lui feraient et ils riraient ensemble à la fin de cette mauvaise plaisanterie. Mais, non, ils se montrent d'un sérieux implacable et ne supportent pas que d'autres les contredisent, bien qu'ils fassent partie de ce Conseil pour cette raison exacte de partager leurs idées, en débattre dans le calme et tomber d'accord... Ils ne tombent jamais d'accord, bien entendu. Se défendre pour avoir tout le temps d'attaquer ensuite, leçon primordiale. Elle n'y déroge pas.
— J'irai plaider notre cause auprès des Faes, mais je ne les insulterais pas à quémander leur armée. De la sorte, ils constateront eux-mêmes que Mabel réclame leur terre pour tuer et nous pour sauver. Ce sont des créatures anciennes, qui ont vus d'innombrables guerres, et ils sont dotés de pitié.
— Mais il y a plus urgent que les Faes...
Crimson se tait aussitôt au regard noir de Wanda. Son Conseil a parfaitement conscience qu'à partir de la seconde où elle s'exprime, c'en est fini de leurs opinions. Donc ils profitent avant son intervention pour s'aboyer dessus.
— Très bien, c'est donc décidé ! À quelle porte toquerez-vous, votre Altesse ?
Question imagée d'Aithan. Les royaumes des Faes ne sont guère préservés par des portes physiques, mais pas une puissance millénaire qui gronde dans leurs Haut Bois, tout comme sur la terre des Elfes, plus loin au Nord. La nature s'est constituée pour eux barrière et protection contre le monde extérieur. Cela démontre bien à quel point ils vivent en osmose avec leur environnement.
— L'Arche de l'Automne.
La voix de Dante Stein retentit dans la salle, s'accordant plusieurs soupirs agacés. Il a insisté pour la suivre ici, en se plaignant qu'il lui a offert les noms des espions et qu'il est désormais en danger. Qu'elle ne peut sciemment le laisser seul et sans défense. Cela la fait rouler des yeux une paire de fois. Néanmoins, qu'il lui mente ou non, il a soulevé en elle une urgence effrayante. Des hommes de Mabel se sont infiltrés dans son Palais d'Argent, parmi ses domestiques, parmi ses gardes, dont l'un posté à son étage, deux écuyers aussi. Yezajia a été trahie également. Wanda sait pourquoi. La guerre coûte cher, autant en hommes qu'en or, et Mabel se confronte à de petites vagues de rébellion ci et là. Ses soldats sont maltraités, méprisés et ils se révolteront bientôt si elle ne sonne pas le glas d'Aerador. Par conséquent, elle tentera sous peu de porter le coup fatal. La Princesse doit être prête à riposter.
— Je ne saisis pas, grommelle Roseberg. De tous les Grands Seigneurs Faes, si je ne me trompe pas, la Reine du Printemps est la plus sage et douce. Votre nouveau compagnon vous joue de sales tours, votre Altesse.
Dante grogne derrière elle, appuyé avec nonchalance contre le mur, et il s'apprête à rétorquer, mais Wanda le devance sèchement :
— En effet, Roseberg, vous ne saisissez pas du tout l'histoire des Faes. Les Grands Seigneurs règnent sur quatre Cours. Le Printemps, l'Automne, l'Hiver et l'Été. Chaque Grand Seigneur a adopté le caractère de leur Cour. La Grande Dame du Printemps est sage et douce, comme vous le dites si bien. Le Grand Seigneur de l'Été détient une réputation cauchemardesque. Il paraît qu'il vous attire, vous ensorcelle et vous étouffe par la suite. La Grande Dame de l'Hiver se montre glaciale envers les étrangers, aussi austère qu'hostile. Quant au Grand Seigneur de l'Automne, il est vraiment discret, mais juste et sévère. De toute façon, d'entre tous, c'est avec lui que j'aimerais converser. Or, la question ne se pose pas, puisque je dois rencontrer leur Roi. Tous les cent ans, ils effectuent un roulement. Leurs saisons ne fonctionnent pas comme les nôtres. Les leurs durent cent ans. En ce moment, le Grand Seigneur de l'Automne porte la couronne des Faes. C'est donc à lui que nous devons nous adresser.
— Cent ans d'hiver ou cent ans d'été..., susurre Aithan en frissonnant.
Wanda devine au visage cramoisi de rage que Dante est en train de narguer Roseberg avec un rictus goguenard. Elle se retient de les gronder tous les deux.
— Soit, votre Altesse, mais comment réussirez-vous à pénétrer sur leurs terres ? s'enquiert Seriphan.
Derrière elle, Dante se racle bruyamment la gorge. Elle ne se retourne pas et amorce un geste pour parler, mais il réitère son bruit irritant en l'exagérant.
— Quoi, Dante ? s'exclame-t-elle en faisant volte-face. Quoi ? Qu'avez-vous de si important à nous dire ?
Sans un mot, il lève la paume de sa main et la secoue. Tous les conseilleurs froncent les sourcils. Que fait-il là, déjà ? chuchote Crimson et Aithan hausse les épaules. Wanda mordille la peau sèche de ses lèvres.
— Soyez plus clair, Dante. Nous n'avons pas toute la journée, grince-t-elle.
— Amenez-moi à l'Arche de l'Automne et vous le saurez.
Elle ricane froidement.
— Hors de question. Je ne vous fais toujours pas confiance. N'est-ce pas aimable de vous autoriser l'accès à toutes les salles du Palais d'Argent ? Je trouve que c'est trop, alors ne me tentez pas de vous enfermer à nouveau.
— Parfait. Dans ce cas, vous n'entrerez pas de sitôt dans le royaume de l'Automne.
Il fait mine de trépigner d'un pied à l'autre, de se balancer, l'air de rien. Elle soupire une fois de plus et l'incite à éclaircir ses propos. Il refuse d'abord, mais ses yeux foudroyants le convainquent d'avouer :
— À votre avis, pourquoi, à l'exception de ma spécialité que vous avez goûté de près, suis-je si faible en magie ?
— Parce que Mabel vous a toujours bridé et que vous êtes devenu incompétent, lâche Aithan.
— Non, mais je suis vexé. À votre avis, d'où provient mon charme légendaire ?
Pour accompagner ses paroles, il glisse une main sous son menton, comme pour se mettre en valeur. Personne ne lui répond et Wanda demeure de marbre. Il susurre un juron désabusé, offensé, et complète :
— Je ne suis qu'à moitié Sorcier. Ma mère, de ce que j'ai compris, était une Fae de la Cour de l'hiver particulièrement curieuse qui s'est aventurée dans les montagnes du nord d'Aerador où elle a croisé mon misérable père. Après une nuit d'amour, me voici et elle m'a laissé avec lui pour regagner son peuple. Mon sang. Vous me permettrez de vous escorter, Princesse, parce que mon sang ouvrira l'Arche de l'Automne. Les Faes reconnaîtront l'un de leurs enfants, même à de sang-mêlé.
Wanda réfléchit une minute. Dante leur a fourni l'information que Mabel avait missionné de nombreux messagers chez les Faes.
— Vous étiez ce messager.
Il opine du chef sans préciser qu'il a joué ce rôle les dernières fois, quand Mabel a cessé d'utiliser des prisonniers Faes pour ouvrir l'Arche. Ils se jaugent un instant. Ses conseillers attendent d'elle qu'elle renonce catégoriquement, mais Wanda annonce tout à coup le lever de la séance. Avant de subir reproches et arguments interminables, elle se hâte de quitter la salle de réunion en poussant Dante loin de ces charognards. Aithan désapprouve, mais il la couvre et les retient pour qu'elle puisse s'éloigner. L'empoisonneur apparaît extrêmement satisfait du dénouement de cette soirée. À un détour de couloir, le Dahlia Noir jaillit de la pénombre et leur emboîte le pas, tout en naturel. La Princesse n'y fait même plus attention.
— Ta décision n'a jamais autant attisé leur colère auparavant. Qu'as-tu décrété, cette fois ?
— Nous rendons une petite visite au Roi des Faes. Tous les trois.
Dahlia, dans son appareil de tueuse, des sangles un peu partout sur son corps avec une dizaine de lames au minimum, jette un œil à un Dante narquois et elle crache au sol, juste devant ses bottes. Il la contourne sans une attention pour elle.
— Ravi de vous rencontrer, également, Mademoiselle le Dahlia Noir. Vos exploits auprès de son Altesse vous précèdent. Mais, j'ai l'impression de vous avoir déjà vu. Auriez-vous parcouru les couloirs du palais de Fedgarth, par tout hasard ?
Dahlia redresse le menton et déclare avec fierté :
— Je m'y suis aventurée, deux ans auparavant.
— Contre ma volonté et mes ordres, maugréé Wanda.
— J'en ai réchappé aisément. Je maintiens que tu devrais me céder une seconde visite là-bas, Wanda. Je te promets de rapporter des informations utiles. Voire la tête de Mabel. Je me suis entraînée depuis. Je suis prête.
Dante grimace et n'a pas l'air d'accord du tout.
— Si mes souvenirs sont bons, vous vous êtes échappée à la dernière seconde, les gardes de Mabel à vos trousses. Sans la porte arrière des cuisines grande ouverte, vous auriez été cuite. Je me demande bien qui a pu vous ouvrir cette porte, dites donc...
Son ton ne crée aucun doute sur l'identité de cette personne. Wanda se stoppe net dans le couloir et se tourne vivement vers lui. Les deux jeunes femmes le dévisagent, tandis qu'il rayonne de fierté. Dahlia croule sous une forte dose d'orgueil et elle ne le remerciera pas tout de suite. Quant à la Princesse, elle ne peut nier l'évidence. Son sang mixte, ses trahisons envers Mabel... Il ne peut pas mentir. Les Faes en sont incapables. Il lit dans ses yeux écarquillés qu'elle a compris et il se contente de sourire, d'un air tranquille. Ils reprennent leur progression et atteignent sa chambre. L'ombre s'est déjà évaporée, allant sûrement aiguiser ses lames quelque part.
— Il vous faudra une tenue adaptée, Princesse.
Elle est au courant, ce qui explique pourquoi elle s'assoit à sa table de coin et rédige une rapide missive à Frost. L'autre observe par-dessus son épaule et avant qu'elle n'ait pu la transmettre au créateur, Dante l'oblige à se lever de sa chaise et à se détourner de lui.
— À quoi jouez-vous ?
Il écrit à toute vitesse au dos du petit papier et le plaque contre la table pour qu'elle ne puisse pas lire.
— Je vous en supplie, ronronne-t-il, ne lisez pas. Adressez-lui ces mots exacts.
— Vous manigancez quelque chose. Montrez-moi.
— Non, s'il vous plaît, faites-moi confiance pour une fois. J'ai rajouté une phrase qui nous servira devant le Grand Seigneur de l'Automne, croyez-moi.
Elle abdique surtout parce qu'elle ne possède pas l'énergie pour se chamailler avec lui. Posant ses doigts tout près des siens, les frôlant presque sur le papier, elle prononce une incantation et la missive disparaît, atterrissant dans la demeure secrète du créateur.
— À présent, sortez de ma chambre !
Elle l'empoigne par le vêtement à son épaule et le traîné hors de ses appartements privés. Dante se cogne à la pierre froide du mur du couloir et se précipite sur la porte qui claque contre son nez. Les deux gardes armés le scrutent avec méfiance. Il pousse un rire maladroit.
— Elle rouvrira bientôt, prophétise-t-il.
Wanda bénéficie de quelques minutes pour se laver, ôter la sueur de son entraînement de sa peau, se parfumer. Elle hésite à enjoliver son visage avec de la poudre et des couleurs. Elle s'est inclinée à une seule reprise devant un Grand Seigneur Fae, celui de l'Été, quand elle était enfant, terrorisée par sa grandeur et son aura, lors d'une visite de ce dernier en Aerador, à la frontière. Pendant qu'une Cour règne et impose sa saison, les autres se retirent à l'écart dans les tréfonds des Hauts Bois, attendant que leur tour ne vienne de chanter et de danser, de boire et de réciter des poèmes à leur gré. Il arrive régulièrement qu'ils quittent leur royaume pour faire une tournée de visites, chez leurs cousins lointains, les Elfes, ou dans les bosquets des Fées.
Soudain, en revenant dans sa chambre, Wanda perçoit une boîte posée sur son lit. Carrée, bleuté, entourée de glace, signe que Frost vit toujours dans les montagnes du nord. Elle fond déjà sur ses draps. Tant pis. Ils sécheront. La Princesse produit un maigre feu pour la déverrouiller et découvre la dernière création. Elle soulève avec soin la robe, à laquelle se sont ajoutés des accessoires et des chaussures, ce qui est rare pour cet homme. Cherchant à démêler le mystère de cette tenue, bien plus difficile à mettre que n'importe quelle armure, elle y parvient tant bien que mal et se place face au miroir.
Il s'agit d'une des créations les plus sophistiquées de Frost. S'élevant de sa nuque et tombant sur ses pieds, tout son cou de pierres précieuses par dizaines qui viennent décorer un tissu bleu dragée. Un corset transparent enveloppe son buste, dévoilant les courbes gracieuses et généreuses de sa poitrine, sous deux cercles de diamants. Le bas et la traîne sont tout aussi opaques, mais ses parties intimes sont cachées par des dessins brodés de branches brunes et de feuilles orangées. Une robe qui fait référence à la fois à l'élégance, à la sensualité et à l'audace des Faes, et au Grand Seigneur de l'Automne. Elle éprouve une sensation terrible de nudité, tout en étant habillée de la tête aux pieds.
— Dante !
Son rugissement hante le palais en échos colériques. L'interpellé lance un regard amusé aux gardes. Vous voyez ? Je vous l'avais dit ! ricane-t-il. Les deux Sorciers rirent avec lui, mais pas pour les mêmes raisons. Ils présagent ce qui attend l'empoisonneur. La porte s'ouvre avec fracas, claquant contre le mur de sa chambre. Elle lui attrape le pourpoint et le tire à l'extérieur en hurlant tout un tas de reproches.
— Que diable avez-vous écrit à Frost ? Ce genre de création luxurieuse ne lui ressemble pas le moins du monde. Saleté de traître !
— Oh, tout de suite les grands mots, Princesse.
Il essaie de la tempérer, une main à proximité de son bras. Elle la saisit et la tord. Il braille à son tour, décochant des moqueries de la part des gardes à l'extérieur.
— Le Grand Seigneur de l'Automne joue toujours la comédie du plus timide et du plus... Bon sang, lâchez-moi, vous me faites mal ! Il rougit plus fort qu'une pucelle en chaleur à la vue d'un bout de sein ou... Je vous en conjure, arrêtez ! Je ne suggère pas que vous vous dénudiez devant lui, évidemment. Il... Plus vous lui donnerez envie, plus il vous appréciera... Aïe ! Wanda Creighton, je vous jure...! C'est bon, c'est bon ! Je suis désolé. D'accord ? Je suis désolé !
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