William Shakespeare
Quand je fais comparoir les images passées
Au tribunal muet des songes recueillis,
Je soupire au défaut des défuntes pensées,
Pleurant de nouveaux pleurs les jours trop tôt cueillis.
Des larmes oublieux, mon oeil alors se noie
Pour les amis celés dans la nuit de la mort,
Rouvre le deuil de l'amour morte et s'apitoie
Au réveil sépulcral des intimes remords.
Je souffre au dur retour des tortures souffertes,
Je compte d'un doigt las, de douleur en douleur,
Le total accablant des blessures rouvertes
Et j'acquitte à nouveau ma dette de malheur.
Mais alors si mon âme, Ami, vers toi se lève
Tout mon or se retrouve et tout mon deuil s'achève.
Sonnet 30, 1609, William Shakespare .
Ainsi s'achève le verset 30 de William Shakespeare. Je l'ai découvert lors d'une séance au théâtre avec mon lycée jeudi 20 février. Le comédien récitant ces vers était particulière émue par la signification de ces mots. Mais je pense que chacun a son interprétation en fonction de son vécu. Personnellement, je les trouve très beau et ils agitent quelque chose en moi que je ne peux pas encore définir. Peut-être parce que ce moment qu'il (le sonnet) doit m'inspirer n'est pas encore arrivé dans ma vie. Mais une idée globale se dessine malgré tout autour de ces vers: une atmosphère triste, de deuil.
Êtes-vous de mon avis ? Que vous inspire ces mots ? Un souvenir ? Une personne ?
Le sonnet n'est pas de mon invention, le texte a le mérite d'être écrit pas William Shakespeare. Dramaturge et Poète anglais du XVIème/XVII siècle
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