un monde meilleur
Dryass dirigea son centurion vers les écuries du royaume et vola les créatures qui s'y trouvait.
Des chevaux bioniques aux engrenages pour jointures, tout fait de métal. Nessa se dirigea vers une de ses créatures, son hennissement robotique faible lui faisant le caresser sur le museau.
Elle grimpa sur son dos avec sa sœur Shana.
—Prêt pour l'aventure? Demanda t-elle a sa petite soeur.
Elle acquiesça d'un hochement de tête.
—La cavalerie est la. S'exclama t-elle.
Elle arracha un sourire avant de partir au galop. Une horde de chevaux mécaniques traversant les plaines a grands coups de sabots. Penelopeia suivait de près Nessa et vint l'accoster.
—Hey, désolé pour la dernière fois, j'vois que t'as encore des marques.
—Tu m'as bien amoché. Dit elle en scrutant les nombreuses brûlures sur son bras. Mais je te pardonne, tout le monde a ses raisons.
Le visage de Nessa se décompressa dans un sourire avant de retomber directement vers le bas, elle prit une profonde inspiration en gardant les rênes du cheval. Elle tourna la tête vers Shana qui lui rendit un sourire en s'accrochant plus fermement a elle. "Au moins elle, j'ai pu la protéger", se dit elle.
La chevauchée des chevaux mécaniques résonnait dans la vallée, leurs sabots métalliques frappant le sol avec une cadence presque hypnotique. Chaque rouage, chaque engrenage cliquetait en harmonie, rappelant à Nessa l'étrangeté de ce monde où la magie et la mécanique coexistaient.
Penelopeia, toujours à ses côtés, semblait chercher les mots justes. Elle fixait Nessa avec une intensité presque gênante, mais cette dernière l’ignora, concentrée sur la route. Les plaines s'étendaient à perte de vue, parsemées de collines et de roches blanchâtres.
— Tu sais, commença Penelopeia après un moment de silence, protéger les autres, c'est bien... mais t’as le droit de penser à toi aussi.
Nessa la dévisagea, surprise.
— Je pense à moi, rétorqua-t-elle avec un ton sec, ses doigts crispés sur les rênes. Et je me rappelle pas t'avoir demandé ce que tu ferais si t'étais a ma place.
Penelopeia haussa les épaules, un sourire en coin.
— Peut-être que t’as raison. Mais si t’as besoin d’une alliée… ou même juste d’une amie, j'suis là.
Nessa détourna les yeux, troublée. C’était rare qu’on lui parle avec autant de sincérité.
— Merci, dit-elle finalement, sa voix à peine audible.
Le vent froid fouettait leurs visages, mais le silence entre elles n'était plus lourd. Les autres cavaliers mécaniques les entouraient, leurs silhouettes semblables à celles de géants silencieux en pleine course.
Shana, perchée derrière Nessa, resserra ses bras autour de sa taille, comme pour la rappeler à l’essentiel. Nessa jeta un coup d'œil derrière elle, captant ce regard innocent et confiant. Cela suffit à raviver sa détermination.
— On ne s’arrêtera pas avant d’avoir trouvé ce qu’on cherche, murmura-t-elle pour elle-même.
Et comme si le cheval l’avait compris, il accéléra, sa mécanique s’embrasant dans une énergie fulgurante. La horde fonça droit devant, un orage d’acier et de magie, défiant le destin qui les attendait.
Dryass ralentit son pas de course et alla vers elle.
—Maintenant que tu connais le secret du siècle perdu, tu pourras traverser la mare de sang. Juste après on sera a Drakalyss. Lança t-il en pointant une forêt d'arbres immenses ou la rivière de sang rougeâtre luisait de loin.
—Bien, on pourra enfin découvrir de nouveaux pâturages.
—Ouai et il paraît qu'y a des corps de dragons partout là bas. S'enjoua Shana.
Dryass sourit de toute ses dents avec férocité. Son imposante stature ne ressemblait en rien a son frère le roi bedonnant. Trop de richesse tue la richesse a ce qu'on dit.
Il traversérent la forêt et les chevaux sautérent la mare de sang, un voile rose comme une bulle au soleil éclata devant Nessa dévoilant un immense village où les maisons était construites sur les ossements des dragons. D'une taille imposante, les maisons ressemblait a des pyramides de béton et de métal, fusionnant avec les restes osseux des dragons anciens. Les crânes massifs et les colonnes vertébrales servaient de fondations, tandis que des engrenages et des tuyaux s'entremêlaient, donnant au village une allure à la fois tribale et futuriste. Une vapeur rougeâtre s'échappait des fissures dans le sol, créant une atmosphère lourde et vibrante.
Les habitants, des silhouettes étranges drapées de tissus rugueux, s'affairaient autour des bâtiments. Certains portaient des masques façonnés dans des fragments d'os, d'autres exhibaient des marques draconiques sur leur peau, signe qu'ils vivaient en harmonie avec la puissance des dragons.
Nessa arrêta son cheval mécanique en haut d'une colline, son regard fixé sur la ville. Shana, émerveillée, tira doucement sur sa manche.
— C’est ici qu’on va rester ? demanda la fillette, ses yeux brillant de curiosité.
Nessa hésita. Quelque chose dans l'air de ce village lui donnait un étrange sentiment de malaise, comme si elle avait pénétré un sanctuaire interdit.
— Pas longtemps, répondit-elle. Juste le temps de trouver ce qu’on est venu chercher.
Dryass, qui observait la scène depuis son propre cheval, éclata de rire.
— Bienvenue à Drakalyss, dit-il en tendant un bras vers le village. Le cœur de la rébellion, et le dernier refuge des dragons oubliés.
Penelopeia, arrivant à leurs côtés, fronça les sourcils.
— Ça n’a rien d’un refuge, murmura-t-elle. On dirait un cimetière.
Dryass tourna la tête vers elle, un sourire carnassier aux lèvres.
— Les morts racontent toujours des histoires. Ici, c’est le lieu où leurs secrets deviennent des armes.
Nessa déglutit, serrant un peu plus les rênes de son cheval. Elle sentait que cet endroit était plus qu’un simple village. Il regorgeait d’une énergie ancienne et brute, celle des dragons qui avaient autrefois gouverné ce monde.
— Suivez-moi, dit Dryass, pressant son cheval en avant.
Ils pénétrèrent dans le village, attirant les regards des habitants. Certains murmuraient entre eux en les voyant passer, tandis que d'autres s'éloignaient discrètement. Shana, perchée derrière Nessa, observait tout avec fascination.
— Tu crois qu’ils sont gentils ici ? chuchota-t-elle.
Nessa ne répondit pas, gardant son regard fixé sur Dryass. Elle avait appris à ne faire confiance à personne, et cet endroit semblait regorger de mystères et de pièges.
Alors qu'ils approchaient du centre du village, une immense structure, construite entièrement à partir des os d’un dragon colossal, se dressa devant eux. Ses ailes squelettiques formaient une arche au-dessus de l'entrée, et des runes anciennes le nimbé.
—A partir de maintenant, c'est votre maison ici, et nous devons nous préparer.
—Préparer a quoi? S'étonna Shana.
Penelopeia lui prêta un regard sombre:
—A la guerre. Puis elle sourit en faisant gambader son cheval dans les plaines.
Nessa descendit de son cheval et le caressa au passage. Elle entra dans une chaumière prévu au effet des combattant et admira les armes et les boucliers de la résistance des Nés-Dragons. Très vite, le soleil se coucha et avec lui les habitants et Shana.
Dryass se retrouva face a Nessa devant un arbre qui donnait vu sur toute la colline.
Dryass, Fixant l’horizon où le village s’étendait en contrebas, se tient droit, le vent jouant avec ses cheveux noirs comme l'obsidienne. Son regard est perdu, mais sa voix, quand elle s’élève, est calme et tranchante :
— Tu sais... ce que je vois ici, ce n’est pas un village. C’est un échiquier. Chaque maison, chaque être vivant, n’est qu’une pièce. Une pièce à déplacer, à sacrifier, à utiliser pour atteindre un but.
Il tourne la tête légèrement, ses yeux perçant directement ceux de Nessa.
— Mais toi... Tu n’as jamais été une pièce.
Nessa, surpris, fronce les sourcils, restant silencieuse.
Dryass poursuit, un sourire presque imperceptible au coin des lèvres :
— Tu es comme une épée. Inflexible. Précise. Dangereuse, même entre de mauvaises mains.
Il marque une pause, contemplant le village en contrebas :
— Et moi... je suis le seul qui puisse te manier.
Nessa serra les poings, laisse échapper une voix rauque :
— "Manié" tu te fiches de moi?
Dryass sourit, cette fois pleinement, mais son regard devient froid.
— Alors, ma chère... La destinée nous adresse de nombreux desseins et tu ne seras jamais plus que cela. Une arme contre le monde, dressé face aux démons de ce vaste univers dans laquelle nous résidons.
Il s'asseya auprès d'elle.
—N'as tu jamais rêvé d'un monde meilleur?
Nessa caressa le tronc d'arbres sur lequel elle s'était assise.
—Qu'est ce qui est le mieux pour ce monde?
Dryass ricana en se tapant le genoux.
—Les femmes, l'alcool, les amis, tous chantant a la gloire de mon peuple. Se tourna t-il vers les étoiles des yeux pétillants de lumière comme ceux d'un petit garçon que Nessa reconnu fortement.
—T'es vraiment mégalo. Je te voyais pas comme ça.
A l'aube les chemins de Dryass et Nessa se séparérent.
Les soldats Eternatiens s'était réunis tous au château, avec eux, Kudo, qui mordait sa lèvre inférieure. Elyse était la, elle caressa sa tête et se tourna vers Aya.
—Je crois que c'est la seule solution.
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