Je suis arrivé à Bordeaux. J'ai presque perdu tout espoir de te retrouver. Je dépose mes affaires dans le vestiaire,  je me change, puis je rejoins le groupe.

C'est à ce moment là que je te vois. Et que toi aussi tu me vois. Tu as un mouvement de recul. Comme si je te faisais peur.

Puis on commence à danser. Les duos changent, et enfin je me retrouve avec toi. 

- Sais-tu tout ce que j'ai fais pour toi ?

- Non. 

- Ça fait deux ans que je te cherche.

- Tu aurais dû me laisser en paix.

- Non... Je...

Mais à ce moment-là,  tu te décales et pars.

- Je t'aime...

Il est midi. Pause repas. J'arrive à te rejoindre. Tu ne me regardes même pas dans les yeux. C'est alors que tu me dis :

- Le jour où je suis partie, ma grand-mère paternelle est morte. J'étais très proche d'elle... Et ma mère aussi. Nous avons déménagé dans sa maison, et j'ai fait une dépression. Maintenant, ça va mieux... je me suis mise à la danse. La dernière chose que m'a dit mon père est : Réalise tes rêves. C'est fait. Mais je trouvais trop dur de te retrouver. J'avais peur que tu sois fâché. Si tu savais combien ça a été dur pour moi..

- Élisabeth... regarde moi... je t'aime ! Jamais je serais fâché contre toi. Maintenant,  s'il te plaît, reste avec moi. Reste près de moi...

- D'accord. Moi aussi.

- Moi aussi ?

- Moi aussi je t'aime.

J'étais heureux. C'est à ce moment là que ton téléphone a sonné. Tu as décroché. Ton sourire s'est évanoui. Tu m'as regardé et tu m'as dit : Ma mère vient de mourir. Elle s'est suicidée.