prologue

Sirius Black lisait la gazette du sorcier, devant un café, et une assiette d'œufs brouillés au bacon.

C'était son rituel du matin, depuis que Lord Voldemort avait disparu, après avoir tenté de tuer Harry Potter, un enfant d'à peine un an.

La guerre était terminée, et le monde sorcier goûtait enfin une erre de paix, durement gagnée.

Mais cette victoire avait un goût amer.
Lily Potter, la mère du petit héros, avait été gravement blessée, lors de l'attaque, bien que nul ne sache exactement comment  elle et son fils avaient pu survivre à l'avada Kedavra du mage noir, ni comment ce dernier avait pu être atteint par son propre sortilège, et disparaître.
Tout le monde le pensait mort, et après les jours de liesse, le calme était revenu en Angleterre. La vie avait repris son cour.

L'Ordre du Phoenix avait été dissous, et Sirius et James, avaient rejoint les Auror.
Ils avaient perdu bon nombre de leurs amis, et après les enterrements, il avait bien fallu continuer à vivre.

Un hibou tapota la fenêtre de la cuisine à l'aide de son bec.
Sirius l'ouvrit d'un coup de baguette magique, et le volatil se posa délicatement sur la table.
Sirius détacha le rouleau de parchemin  attaché à la patte de l'oiseau, fit apparaître la bouteille de friandises pour hibou, et un donna une à l'animal qui s'envola, sitôt avalé.

Il s'apprétait à ouvrir la lettre, lorsque deux mains féminines, se posèrent sur ses épaules.

- Les nouvelles sont bonnes ? Demanda  la jeune femme.

Sirius sourit.
- bonjour Laia, tu as bien dormi ?

Elle s'assit sur ses genoux, et enroula ses bras autour de son cou.

- Comme un loir, jusqu'à ce que je me réveille seule, dans ce grand lit froid.

Il rit.

- J'aurais adoré te tenir compagnie, mais j'ai promis à James de l'aider à terminer les travaux de sa maison.

Elle hocha la tête.

- Lily va bientôt sortir ?
- La semaine prochaine, si tout va bien, c'est pour ça qu'il faut qu'on termine.
- Je garderais Harry et les enfants.
- Merci. Je sais pas ce que nous ferions sans toi.
- Je suis sûre que tu n'aurais aucun mal à trouver une jolie jeune femme pour te venir en aide.
- Tout dépend de l'aide dont j'aurais besoin. Je doute qu'elles veuillent garder trois enfants en bas âge.
- Elles préféreraient te tenir compagnie et réchauffer ton lit. Approuva t'elle.

Il sourit.

- Je préfère que ce soit toi.

Il prit la lettre, et fronça les sourcils.

- Ça vient de l'hôpital.

Elle se tendit.

Sirius décacheta le sceau, et se décomposa.

- Sirius ?

Il leva la tête vers elle, il était livide.

- Elle s'est réveillée. Dit il d'une voix blanche.

Laia abbott eut l'impression que le ciel lui tombait sur la tête.

- Je croyais...qu'ils devaient cesser les soins, qu'il n'y avait aucune chance...
- Oui, c'est ce qu'ils m'ont dit.

Laia se releva. Elle était presque aussi pâle que lui.

- Vas y, va la voir.
- Laia...
- Non, je...ça va, ne t'en fais pas pour moi, elle va avoir besoin de toi. Tu t'en voudras trop si tu n'y vas pas.

Il hôcha la tête, se leva, et l'embrassa.

- Je t'aime Laia, ça, ça ne changera pas.

Elle lui rendit un sourire crispé.

- Je sais. Je t'aime aussi.

Il sortit, et elle dut s'appuyer au dossier de la chaise pour ne pas tomber.

Sirius se rendit à l'hôpital sur le champ.
Il était troublé.

Assis sur le banc, dans le couloir des soins longue durée, il attendait qu'un médicomage vienne lui parler.

Il sortit de sa poche un porte photo, qui ne le quittait jamais.
La première représentait les Maraudeurs, prise dans le parc de Poudlard. L'un des personnages avait disparu de la photo, Peter Pettigrew, le traître qui avait vendu ses amis, pour sauver sa peau.

La seconde, était une photo de Lily et James Potter avec leur fils, le petit Harry, prise avant l'attaque dans le jardin de leur maison de Godric s'Hollow.

La troisième représentait ses deux fils, Leo et Helios, nés de mères différentes, et Laia Abbott, la mère d'Hellios, sa compagne.

La quatrième et dernière, était le portrait de Meredith Lestrange, la mère de Leo.

Sirius caressa du bout du doigt le visage de la jolie brune qui lui souriait.
Elle était pleine de vie, alors.
C'était avant, avant la trahison de Peter, avant que le monde ne s'écroule autour de lui.

Il avait grandi avec elle, elle avait été sa meilleure amie.
Et puis, il était entré à Poudlard, et avait rencontré James.
Il lui avait sacrifié Meredith, car il ne voulait pas mélanger sa vie familiale, et celle  du château.
Lorsqu'à quinze ans il avait passé deux mois chez les Lestrange, ils avaient eu une aventure d'adolescents. C'était juste des baisers, et quelques caresses.
Mais au retour au château, elle l'avait ignoré, comme si leur histoire n'avait été qu'une courte parenthèse.
Et puis, il y avait eu cette nuit, à la fin de leur septième année.
Ils avaient fait l'amour dans la salle sur demande, et au matin, elle avait disparu.

Il était entré dans l'Ordre du Phoenix, et il avait retrouvé Laia.
Ils avaient sympathisé à Poudlard, en dépit du fait qu'elle était amoureuse de Evan Rosier, un mangemort.
Mais elle ne partageait pas ses idées, et avait rejoint l'Ordre.

Ils avaient eu une aventure, qui à l'époque, semblait sans importance.
Lorsque Rosier avait sauvé la vie de Sirius, abandonnant ainsi son maître, Laia avait disparu avec lui, alors qu'elle était enceinte d'Hellios.

Et Meredith était réapparue.
Elle avait un enfant, avec elle, un bébé de deux mois à peine, le petit Leo, conçu lors de leur seule nuit d'amour.
Elle avait intégré l'Ordre, et en dépit de la guerre qui faisait rage, autour d'eux, ils avaient été heureux.

Jusqu'à ce que lors d'une attaque, alors qu'il soutenait James, blessé, elle disparaisse, enlevée par ses frères,  Rabastan, Rodolphus et son épouse, la terrible Bellatrix.
Ils l'avaient torturés pendant trois jours, et l'avaient laissée pour morte. Depuis, elle était plongée dans le coma.
Cela faisait un an.

Après la fin de la guerre, Laia était revenue. Rosier avait été tué, elle attendait un enfant de lui, et avait également un petit garçon dont Sirius était le père, Hellios.

Elle l'avait soutenue, et il était tombé amoureux d'elle.
S'il n'avait pas oublié Meredith, il s'était fait à l'idée qu'elle ne se réveillerait jamais.

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