6. Une fleur se fane et meurt

Quelques jours plus tard, eut lieu l'audience du magenmagot.
Evan avait peur.
Bien que Sirius lui eut assuré qu'il n'avait rien à craindre.

Soutenu par James Potter, et lui et défendu  par nul autre que Dumbledore lui même, il fut relaxé, bien que Lucius Malefoy ait demandé son incarcération.

Cependant, sa libération n'était pas sans contrainte.
Il lui fallait un travail, un domicile, et il demeurait sous la responsabilite de Sirius.

Laia était présente Lors de l'audience.
Soulagée du verdict,
Ils quittèrent le ministère et fétèrent la libération d'Evan dans un pub.

Puis, ils retournèrent au sanctuaire.
Désormais Evan serait le secrétaire particulier de Meredith, et vivrait au Sanctuaire.

Grâce à l'influence de James, et avec l'appui de Dumbledore,
Laia entra au ministère, au département de la justice magique, comme désensorceleuse.

Pendant un an, ils vécurent une vie paisible.

Avec l'aide de Evan et Laia, Meredith faisait des progrès remarquables.
Elle marchait difficilement, avec des béquilles, et son allocution était un peu brouillon, sa motricité fine laissait à désirer, ses gestes étaient parfois désordonnés surtout lorsqu'elle était fatiguée, mais elle s'était remise à écrire, et étudiait de nouveau  de vieux parchemins que le département des mystères lui faisait parvenir. Elle ne quittait pas le sanctuaire, aussi, c'était Evan qui servait d'intermédiaire.

Les fêtes de Noël furent l'occasion de rassembler la famille.

Regulus, Fleur et leurs enfants, ainsi que Remus Lupin, et Meredith et Evan furent conviés chez Sirius et Laia, pour le réveillon.

Ce fut une soirée festive, basée sur la bonne humeur.
Ils s'offrirent leur cadeaux, et Evan raccompagna Meredith lorsqu' elle donna quelques signes de fatigue, sur le coup de trois heures du matin.

Le printemps arriva très vite.

Cela faisait deux ans que la guerre était terminée.

Ce soir  là, Fleur Black ferma sa boutique de fleurs. Elle baissa le rideau de fer, et prit le chemin du douze square grimaurd.

Elle était à la fin d'une chaude journée  de juin, et elle  appreciait la fraîcheur de la nuit.
Elle aimait marcher dans les rues londonienne.
Elle était restée tard pour faire sa comptabilité.

Au détour d'une rue, elle hésita. La prudence voulait qu'elle prenne la rue de Winter street, qui était une grande artère, bien éclairée et bordée d'enseignes de grands magasin.
Ily avait toujours du monde dans ces rues animées.
Mais elle était fatiguée, et le raccourci lui tendait les bras. Il impliquait de traverser le parc au fées, et Regulus lui avait conseillé de l'éviter la nuit.

" Des sorciers drogués au blue Dreams, ou ivres, y traînent souvent"
Lui répétait il."

D'habitude elle tenait compte de ses conseils, et évitait le parc, mais ce soir là, la fatigue l'emporta sur la prudence.
Elle prit la route du parc.

Il était faiblement éclairé, mais elle suivait le chemin qui longeait l'étang.

Des crack sonores retentirent derrière elle. Elle se tendit, regrettant déjà son choix, mais poursuivit son chemin.

- Eh Gary, regarde un peu qui vient nous rendre visite. S'exclama un sorcier malingre, visiblement ivre.
- Bonjour mademoiselle, dit un autre à la mine patibulaire.

Fleur continua de marcher, jusqu'à ce qu'elle se retrouve entourée de quatre jeunes sorciers, d'une vingtaine d'années, passablement éméchés et drogués.

Fleur n'en menait pas large.
Elle n'était pas peureuse, et savait se défendre contre des moldus, mais face à des sorciers ? Elle était sans défense.

- Une moldue ! Dit un sorcier battit comme une armoire, d'un ton méprisant.
- Et alors ? Répliqua un troisieme, petit et dégarni. Une femme est une femme, avec et sans pouvoir.

- Vous ne savez pas à qui vous avez à faire. Lança t'elle d'un air de défi.
- On s'en fou. Répliqua un quatrième, grand et sec.

Elle ne distinguait pas nettement leur visage, dans la pénombre du parc.

- Je suis l'épouse de Regulus Black, dit elle d'un ton un peu trop suraigu, trahissant sa peur.
Le frère de Sirius Black, l'Auror. Si vous me touchez, il vous traquera et vous finirez à Azkaban.

Ils hésitèrent, et pendant un court instant, elle se crut sauvée.

- Bein encore faudrait il qu'il y ait quelqu'un pour lui parler de nous, dit alors le premier qui l'avait abordé.

Fleur, le cœur battant, compris qu'elle ne s'en sortirait pas vivante.
Elle pensa à ses enfants, si petits encore, qui  grandiraient sans leur mère, à Reg, qui avait déjà tant souffert.

Les larmes roulèrent sur ses joues.
Elle ne se rendrait pas sans se battre.
Elle fonça tête baissée sur celui qui lui faisait face.
Elle le déséquilibra, et il tomba à la renverse sur l'herbe humide.

Son attaque soudaine les avaient surpris.
Elle courut droit devant elle, aussi vite qu'elle le put.

- Avada Kedavra !

Elle ne saurait jamais qui avait jeté le sort mortel.
La lueur verte la toucha dans le dos.
Elle s'effondra sans un bruit.

Regulus était inquiet. Son épouse aurait déjà dû être rentrée depuis plus d'une heure.

Finalement, n'y tenant plus, il passa sa tête dans la cheminée de la maison de Sirius.

Laia goutait un repos bien mérité. Sirius était à l'étage et racontait une histoire aux trois enfants.

La cheminée crépita, et des flammes vertes apparurent au milieu desquelles s'encadraient la tête de Regulus.

- Bonsoir Laia, l'un de vous pourrait rester avec les enfants ? Fleur n'est pas rentrée, je m'inquiète.

Laia se leva aussitôt.
- Bien sûr. Je préviens Sirius et j'arrive.

Elle transplana  à l'étage, et prévint son conjoint, qu'elle partait chez Regulus. Elle lui expliqua la raison, et s'engouffra dans la cheminée.

Jade et Antares dormaient déjà.
Elle s'installa dans un fauteuil.

Regulus transplana devant la boutique, et s'assura qu'elle était fermée et que sa femme ne s'y trouvait pas.
Il transplana dans le parc, tout en se disant qu'elle ne pouvait pas y être. Il l'avait suffisamment mise en garde sur cet endroit mal famé la nuit.

Il ne fut pas long à trouver le corps de Fleur.
Il gisait, sans vie, près de la statue de la reine des fées, les yeux grand ouverts.

Il tomba à genoux près d'elle, refusant l'horrible vérité.
Puis, il la serra contre lui, répétant inlassablement "non, t'es pas morte. Tu peux pas être morte "

Puis, il leva la tête et poussa un hurlement terrible.

Il n'aurait su dire combien de temps il resta là, à genoux dans l'herbe, serrant contre lui le corps de sa défunte épouse.
Il était sous le choc.

Sirius le trouva deux heures plus tard.
Inquiet de ne pas le voir rentrer, il avait prévenu James, et Lily était venue garder  les enfants.

Il comprit tout de suite que Fleur était morte, en apercevant son frère, recroquevillé.

A son tour, il s'agenouilla près de lui.

- Reg...
- Elle est morte. Répondit ce dernier en reniflant bruyamment. Ils l'ont tué. Pourquoi ? Elle ne faisait de mal à personne.
- Je sais.

Sirius serra son jeune frère contre lui, et envoya un patronus à James.

Très vite, le parc grouilla d'Auror.
Sirius eut toutes les peines du monde à obliger le jeune veuf à lâcher le corps de sa femme.

Il refusa de la quitter, et la suivit jusqu'à la morgue de Sainte Mangouste.
Bien qu'elle soit une moldue, Sirius avait insisté pour que l'on découvre quel sortilège avait tué sa belle sœur.

Lorsqu'il rentra, l'aube pointait à l'horizon.
Il se rendit chez Regulus. Laia lui ouvrit, et se jeta dans ses bras.

- Comment va Reg ? Demanda t'elle.
- Il est anéanti. Je l'ai laissé à ste Mangouste.

- Qu'est ce qu'on va dire aux enfants ? Ils sont si petits.
- Ce n'est pas à nous de leur dire.
- Tu as une idée de qui...

Sirius soupira.
- Non, mais on va trouver. Les sortilèges impardonnables laissent des traces. On trouvera.
- Ça ne lui ramènera pas sa femme.
- Non. Mais...on sera là pour lui.

- Quand les enfants seront réveillés poursuivit Sirius, tu les amèneras chez nous. Je passe à la maison. Et je retourne à l'hôpital.

Dès que Meredith apprit le drame, elle demanda à Evan de l'accompagner à l'hôpital.
Elle avait toujours été très proche de Regulus.
Ce fut elle qui le convainquit de rentrer chez lui, prendre une douche et se reposer.
Elle resta avec lui durant la semaine qui précéda l'enterrement. Ce fut elle qui apprit la terrible nouvelle à Antares, âgé de trois ans et Jade âgée d'un an et demi.
Bien sur le bébé ne comprenait pas, et reclamait sa mère.
Elle faisait des cauchemars, refusait de manger, et seuls les bras de Meredith semblaient l'apaiser.

Cependant, celle ci était encore faible, sa démarche hésitante, elle devait rester assise pendant de longues heures.

C'est pourquoi Sirius s'opposa à ce qu'elle reste chez Regulus.
Mais Meredith se montra inflexible.
Regulus et les enfants  avaient besoin d'elle.
Aussi, après l'enterrement, elle demeura au douze square Grimaurd.

Elle faisait de son mieux pour distraire Regulus. Elle lui prêtait une oreille attentive, s'occupait des enfants.
Peu à peu, Antares et Jade s'attachèrent à leur tante.
Celle ci leur parlait de leur mère, car elle ne voulait pas qu'ils l'oublient.

Heureusement, elle n'avait pas à cuisiner, Kreattur l'elfe de maison des Black, et Winka, l'elfe libre, se chargeaient des tâches ménagères.

Evan venait régulièrement travailler  avec elle.
Meredith reprit peu à peu ses exercices de Tai Chi, autant que son corps meurtri, le lui permettait.
Elle reprenait des forces.

Une année de plus venait de passer.
Regulus allait mieux, même si le souvenir de son épouse était toujours présent dans son cœur, la présence de Meredith était un baume apaisant sur cette blessure encore à vif.

Ce soir là, Sirius était venu chercher les enfants.
Il le faisait régulièrement. Une semaine sur deux, il confiait Leo à Meredith, afin qu'elle  puisse profiter de son fils, et une semaine sur quatre, il prenait Antares, Jade et Leo, afin de laisser souffler les adultes.

Il pleuvait sur Londres.
Les elfes avaient préparés un succulent repas auquel Regulus avait à peine touché.
C'était l'anniversaire de la mort de Fleur, et le moral du jeune homme était au plus bas.
Il avait erré comme une âme en peine dans la maison, toute la journée, malgré les efforts de Meredith pour le distraire.

Après le dîner, il voulut monter à l'étage pour se coucher, mais Meredith le retint.

- C'est trop tôt pour aller dormir.
Reste un peu avec moi.

Il tenta de résister, mais il finit par céder, comme toujours. Elle était la seule capable de le faire céder. Elle était plus qu une amie, une âme sœur.

Il s'affala dans un fauteuil et fit apparaître une bouteille de whisky et un verre.

- Tu.. as ll'intention dde te sousoûler tout tout  seul ?
- c'est pas recommandé dans ton état. Répliqua t'il.

Elle lui  prit la bouteille des mains.

- Il...n'y a qque  moi qui ppuisse dire ce qqui est bbien ppour moi.

Elle fit apparaître un verre qu'elle but d'un trait.

Il l'observa, amusé.

- Tu es complètement folle, tu le sais ça ?

Elle rit.

- Je lle ssait  ddepuis longtemps.

Il rit à son tour.

- C' trop ttriste de boire ccomme ça.

Elle mit de la musique, et l'entraîna dans des jeux de fin de soirée, impliquant de boire de l'alcool.

- Ok, dit il au bout de deux heures.

L'alcool lui montait à la tête.

- Je crois que je vais aller me coucher. Dit il.
- Déjà ? Nnon, vviens ddanser.

Elle s'était levée et bougeait au rythme de la musique langoureuse qui s'échappait de la chaîne ifi.

- Tu tiens à peine debout lui fit il remarquer. Tu vas tomber.

- Mmais nnon, rregarde, je ddanse ttrès  bbien. VViens.

Elle lui prit la main, et tenta  de le tirer vers elle, mais elle perdit l'équilibre.
Il la rattrapa, et elle tomba sur lui.
Durant quelques interminables secondes, leurs regards se soudèrent l'un à l'autre.
Leurs visages étaient proches, trop proches. L'alcool les desinhibaient, ils n'avaient pas eu de rapport sexuel depuis longtemps, ils avaient soif de chaleur humaine, de tendresse.
L alcool embuait leur cerveau, brouillait leurs pensées. Ils n étaient plus conscient d' etre eux, ni de la situations.
Ils étaient deux âmes perdus, que le désir embrasait.

Ils scéllèrent leurs lèvres dans un baiser passionnés, réchauffèrent  leurs corps affamés de caresses, leurs sens exacerbés, exultaient, ils se rassasiaient l'un de l'autre, oublieux de tout ce qui n'était pas eux.
Le désir guidait leurs corps.
L'alcool, la solitude, et la douleur, avaient fait taire leur contradictions, et les éventuelles barrières  qu'elles auraient pu dresser entre eux.

Ils s'abandonnaient au plaisir de leurs sens, dépourvu de toute conscience.
Plus tard, viendraient les regrets, les remords et  la honte.

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