3 la complexecité des sentiments
Ils avaient raté le portoloin, mais de toute façon, ils n'auraient jamais pu le prendre avec Rosier.
Il avait l'habitude d'analyser rapidement les problèmes et de trouver des solutions de dernière minutes.
La seule solution était de fabriquer lui même un portoloin.
C'était loin d'être sa spécialité, mais avec l'aide de Laia, ça devrait aller vite.
Ils devraient choisir l'endroit de l'atterissage avec soin,
un endroit discret, et protégé.
Quand à Rosier, il ne pouvait rester dans sa cachette, elle n'était pas assez sûre.
Il poussa un soupir.
- OK, voilà ce qu'on vs faire.
J'ai du polynectar dans mon sac.
Je vais y ajouter mes cheveux, et tu la feras boire à Rosier. Tu le ramèneras ici.
On partira depuis le jardin. Tu m'aideras à fabriquer un portoloin.
Elle hocha la tête.
Elle ne parvenait pas à croire qu'il avait accepté aussi facilement.
En quelques minutes, il avait réglé une grande partie du problème.
Elle était admirative de son intelligence.
Elle attendit qu'il lui confie la fiole, et transplana.
Elle redoutait que Evan n'ai pas eu suffisamment confiance pour l'attendre, mais il était là, caché dans l'ombre, de nouveau.
Elle lui expliqua le plan de Sirius, et bien que sceptique, quand aux intentions de l'auror, il avala la potion d'un trait.
Quelques secondes plus tard, il avait prit l'apparence de Sirius.
Elle lui tendit des vêtements et se retourna pudiquement, tandis qu'il se changeait.
Cela amusa Evan.
- Je pense que tu connais le corps de Black mieux que le tien, non ?
Elle rougit.
- Mais tu n'es pas lui.
- Non. Mais moi je connais ton corps par cœur. Je l'ai gravé dans ma tête, dans ma chair.
- j'ai mis au monde deux enfants, depuis, tu serais surpris de voir combien il a changé.
- Peu importe, je me souviens de chaque grain de peau, de chaque petite imperfection.
Il était trop proche, beaucoup trop proche. Il avait l'apparence de Sirius, et la voix chaude et sensuelle d'Evan.
Elle était troublée.
Il posa ses mains sur hanches, et approcha sa tête de la sienne.
Le cœur de Laia manqua un battement.
Il se penchait lentement sur ses lèvres sèches, qui s'entrouvrirent malgré elle.
Pourtant, il s'arrêta à quelques millimètres de sa bouche.
- non, murmura t'il d'une voix rauque, chargée de désir.
Lordque je t'embrasserais, je serais moi. Hors de question qu'il y ait la moindre confusion.
Il se détacha, et elle resta quelques secondes immobile, troublée.
- On y va ? Ajouta t'il. Il faudrait pas que Black s'inquiète.
Elle reprit ses esprits.
- Oui, on y va.
Ils transplanèrent.
Sirius s'était attelé à la lourde tâche de créer un Portoloin.
L'objet importait peu, mais demandait de sérieuses connaissances en arytmancie et en runes anciennes.
Et même si Sirius avait étudié ces deux matières, il ne les maîtrisait pas totalement.
Cela nécessitait des calculs complexes, et une erreur pouvait être fatale. Ils pouvaient se retrouver en pleine mer, ou dans un autre pays.
Mais il avait besoin de s'occuper, pour éviter de penser aux conséquences du retour de Rosier.
Il redoutait que Laia ne retourne à ses premières amours.
Après tout, Rosier et elle s'aimaient depuis toujours, ils avaient même un enfant en commun.
Il avait peur de la perdre.
Il ne se voyait pas vivre sans elle.
Un crack sonore retentit, et il se crispa.
A vrai dire, il ne savait pas comment se comporter avec Rosier. Tous deux n'avais jamais été ami, bien au contraire. Ils s'étaient même retrouvés face à face, sur le champ de bataille.
Et même si Rosier lui avait sauvé la vie, il le haïssait toujours profondément.
D'abord, parce que c'était un mangemort, et un adepte de la magie noire. Et même si il les avaient quittés avant la fin de la guerre, pour lui, il serait à jamais un mangemort, un meurtrier.
Et puis, il lui avait déjà pris Laia, une fois.
Et même si à cette époque leur relation ne semblait pas sérieuse, cela confortait Sirius, dans sa peur qu'elle ne le rejoigne de nouveau.
Ils entrèrent dans la maison, et sirius resta plongé dabsses calculs.
- Salut Black.
- Salut le revenant.
- Laia m'a dit que tu étais d'accord pour m'aider.
- Ouais, comme ça, on sera quitte. Enfin, si j'arrive à créer ce portoloin.
Laia sourit.
- Je vais t'aider. Evan ? Je te présente ton fils, Liam.
Et elle lui posa le bébé dans les bras.
Sirius se crispa, mais ne dit rien.
Depuis la naissance de Liam, il le considérait comme son fils. Il l'avait même officiellement reconnu.
Jamais il n'aurait cru, alors, que feu son géniteur réapparaîtrait.
Déjà, il imaginait Laia disparaître avec lui et Helios et Liam.
Il ne supportait pas cette idée.
Evan tremblait, tandis que le bébé d'un an à peine, le fixait de ses grands yeux verts, si semblable à ceux de Laia.
L'émotion lui nouait la gorge. Du fond de son exile forcé, il avait souvent révé à cet enfant qu'il pensait ne jamais connaître, et à présent, il le tenait dans ses bras.
Son ventre vide émit un grognement de protestation.
Laia fronça les sourcils, et lui reprit l'enfant.
- Il y a de la charcuterie dans le frigo, et du poulet, va manger.
Elle posa le bébé dans le parc, et se pencha sur les calculs de Sirius
- Merci, lui murmura t'elle.
- De rien.
Il aurait voulu lui sourire, il sentait qu'elle attendait quelque chose de lui, un réconfort, une preuve qu'il ne lui en voulait pas, mais il ne s'en sentait pas capable.
Ils travaillèrent dans un silence tendu.
Mais au bout de deux heures, ils se redressèrent.
- Bon, maintenant que Rosier a vidé le frigo, on peut partir. Dit Sirius.
- Tu es sûr de la destination ? Demanda Laia, quelque peu inquiète.
- Oui. Affirma Sirius. Je sais que ça à l'air d'être un coin perdu dans une vaste forêt, mais fais moi confiance, il y a un endroit, là bas, une sorte de sanctuaire, très peu de gens le connaissent. Il y sera en sécurité, le temps que le magenmagot rende son verdict.
- Et...s'ils le condamnent ?
- On avisera le moment venu. Vous êtes prêts ?
Elle hocha la tête. Elle pouvait sentir la contrariété de Sirius, et elle lui était reconnaissant pour son aide, malgré l'animosité qu'il ressentait pour Evan.
La chaussette s'illumina, et ils disparurent, pour réapparaître dans la forêt de Dean.
- On a sûrement fait une erreur. S'exclama Laia, tout en réconfortant les enfants que le mode de transport avait incommandé.
Ils étaient au milieu de la forêt, et il n'y avait que des arbres, à perte de vue.
- Non. Affirma Sirius. On est au bon endroit.
- C'est ça ton endroit sûr ? On est au milieu de nulle part.
- non. Je sais de quoi ça à l'air, mais fais moi confiance.
Il se métamorphosa, et le grand chien noir, se mit à reniflé les arbres, autour d'eux.
- Il fait quoi au juste ? Demanda Evan. Il marque son territoire ?
Laia ne répondit pas, elle ne comprenait pas non plus ou il voulait en venir.
Il s'arrêta soudain, et se métamorphosa de nouveau.
- C'est là dit il.
Laia et Evan s'adressèrent un regard surpris. Il n'y avait rien, à part des ronces, et des arbres.
Sirius s'entailla la main, et la posa contre le tronc d'un arbre.
C'était un grand chêne noueux, mais il n'avait rien de particulier, en apparence du moins.
Sirius prononça une incantation, et une arche apparut soudain.
Laia s'approcha.
On ne voyait rien d'autre que la forêt à travers l'arche en pierre, ornée de runes.
- OK, dit elle, et maintenant ?
- Maintenant, on entre. Dit il.
Ils franchirent le passage.
Cela ressemblait à un décors de carte postale.
Un grand lac bleu scintillait au soleil, entouré d'arbres majestueux, et bordé d'une prairie fleurie.
Une cabane en bois se dressait devant un ponton.
Un couple de cignes blancs évoluait gracieusement au milieu du lac, et des oiseaux pépiaient joyeusement.
Une barque se balançait langoureusement à marée au ponton.
- Wouah ! S'exclama Laia. C'est... -Magnifique ? Oui, je sais. Répondit Sirius.
Venez.
Ils suivirent une allée en pierre, bordée de fleurs et arrivèrent devant la cabane.
Elle était entourée d'une terrasse en bois.
Ils franchirent la porte et se retrouvèrent dans une vaste pièce, joliment décorée et meublée.
Une cuisine équipée, en chêne, donnait sur le grand salon dont une grande cheminée ornait un pan de mur en rondin.
Un escalier en colimaçon menait à quatre chambres.
La maison qui de l'extérieur paraissait minuscule, était vaste, confortable, et lumineuse.
Une buanderie équipée et de nombreux placards intégrés, offraient un grand confort.
- cet endroit fonctionne comme la salle sur demande. Il vous fournira tout ce dont vous avez besoin, sauf la nourriture. Ça, je le fournirais. Mais je te préviens, il ne te sera pas possible de partir d'ici. Si toutefois tu y parviens, tu ne pourras pas y revenir. L'emplacement de cet endroit disparaîtra de ta mémoire.
- Donc je suis en prison.
Sirius haussa les épaules.
- Appelle ça comme tu veux. Mais tu m'as demandé de t'aider, et pour le moment, je n'ai que ça à te proposer. Si ça ne te plaît pas, tu peux toujours tenter ta chance tout seul.
La tension entre les deux hommes était palpable.
Laia suplia Evan du regard.
- C'est bon, OK, je vais rester là. Répliqua Evan.
- Bien. Dans ce cas, je te laisse t'installer.
Laia ? Les enfants sont fatigués, on rentre.
Elle hôcha la tête.
Elle aurait voulu rester un peu plus longtemps, cependant.
Tout était allé trop vite, elle n'avait pas eu le temps de vraiment réaliser ce qui se passait.
La réapparition d'Evan l'avait profondément choquée, mais elle n'avait pas eu la possibilité de faire le point sur ses sentiments.
Elle aimait Sirius, bien sûr, mais elle avait toujours aimé Evan, depuis aussi longtemps qu'elle se souvenait.
S'il n'avait pas été tué, ou plutôt, si elle n'avait pas cru qu'il était mort, elle serait restée avec lui.
Mais à ce moment là, elle n'était pas amoureuse de Sirius.
A présent, elle ne savait plus ou elle en était. Elle avait besoin de prendre du recul.
A peine rentré chez eux, Sirius jeta un regard sur le courrier qui s'était amoncelé.
Il fronça les sourcils.
- Reg m'a écrit quatre lettres. C'est pas normal.
Regulus Black, le jeune frère de Sirius, n'était pas en très bon terme avec son frère. Il ne lui aurait jamais écrit, si ce n'était pas important.
Il lut les les messages, et blémit.
- Quelqu'un s'est introduit dans la chambre de Mery, et à essayer de la tuer. Il faut que j'y aille. Ça va aller avec les enfants ?
Elle hôcha la tête.
- Oui, bien sûr, vas y.
Il l'embrassa rapidement, et sortit.
Elle regarda la porte derrière laquelle il avait disparu, et soupira.
Des millions de gens s'aimaient sur cette terre, leur vie ressemblait à un long fleuve tranquille. Pourquoi eux ne pouvaient ils pas en faire autant ? Pourquoi fallait il que leur vie soit aussi compliquée ?
Elle n'eut pas le temps de tergiverser d'avantage, Liam se mit à pleurer.
Il était temps pour elle de s'occuper de ses enfants.
Elle mit de côté ses sombres pensées. Elle y reviendrait plus tard.
Sirius frappa à la porte du douze square Grimaurd.
Après la mort de leurs parents, Regulus avait investi la maison familiale. A présent, il y vivait avec son épouse, Fleur, une ravissante moldue, et leur deux enfants, Antares, et Jade. Respectivement âgé de deux ans et un an.
Il n'était pas là. Fleur lui apprit qu'il restait à l'hôpital depuis l'attaque.
Il s'y rendit aussitôt.
- Tiens, s'exclama Regulus. Tu te daignes enfin te préoccuper d'elle. Tu arrives un peu tard.
- C'est bon, Reg, lâche moi, je suis pas d'humeur. Comment va t'elle ?
- Elle va...comme elle peut. Mais il y a du progrès.
Sirius leva un sourcils.
- Vraiment ?
- Elle arrive à bouger la main. Bon, je sais, c'est pas grand chose, mais...
Sirius sourit.
- C'est une bonne nouvelle.
- Oui.
- Je vais voir le medico, je reviens. Et Reg...merci de veiller sur elle.
Il haussa les épaules.
- Mery est mon amie, Sirius, presque une sœur. Jamais je ne l'abandonnerais.
Sirius hôcha la tête.
- Je sais.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top