Fous de sports
Du tir à l'arc aux arts martiaux millénaires, de la lutte au football, les sud-coréens combinent avec enthousiasme traditions orientales et sports occidentaux.
Les sud-coréens ont toujours fait montre d'une grande ferveur pour le sport, et cet engouement s'est concrétisé aux yeux du monde entier lors de l'accueil fait aux Jeux Olympiques d'été de 1988, puis à la Coupe du Monde de Football de 2002. Et sera sans aucun doute encore d'actualité en 2018 pour les Jeux Olympiques d'hiver, organisés à Pyeongchang (평창).
Héritage olympique :
En 1948 à Londres, la Corée du Sud participe pour la première fois à des olympiades sous son propre drapeau. Aujourd'hui, ses athlètes s'entraînent à Taenung (태눙) – banlieue de Séoul –, dans un centre couvert de 77 000m². Ils y disposent d'un bassin de natation, d'un champ de tir et d'un gymnase avec salle de boxe, de lutte et de musculation. Construit pour les Jeux de 1988, le stade olympique de Jamsil (잠실) héberge, lui toutes sortes de manifestations sportives, Il peut accueillir 100 000 spectateurs assis, et possède des équipements de niveau international pour de nombreuses disciplines.
Sports occidentaux
Le championnat national de base-ball est né au début des années 1980, Les principales équipes, sponsorisées par de grands groupes industriels, font le plein an les stades.
De plus en plus populaire, le golf n'est plus l'apanage de quelques riches hommes d'affaires. Les joueurs sont membres de clubs à l'année, mais les invités sont les bienvenus. Certes, le green fee (ticket d'entrée) n'est pas donné, mais il demeure quand même bien moins cher qu'au Japon, par exemple. La plupart des parcours – tous des 18 trous – se trouvent dans les environs de Séoul. La Corée du Sud constitue une étape importante de circuit asiatique, avec à la clef des gains très substantiels qui attirent les grands professionnels.
La Corée du Sud compte trois hippodromes accueillant des courses hippiques, dont celui de Grand Park, à Gwacheon (과천). Cet établissement est géré par la Korea Racing Association, affiliée au ministère de l'Agriculture et des Forêt. Les chevaux, détenus par des syndicats, sont essentiellement importés du Japon et d'États-Unis.
Plusieurs stations de sports d'hivers offrent un large éventail d'infrastructures – hébergement, remontées, restaurants, coffee shops... Muju(무주), la plus célèbre, a déjà accueilli de nombreuses manifestations internationales. Pour pallier un enneigement relativement faible, notamment à Pyeongchang, future station olympique en 2018, on utilise les canons à neige, qui permettent de prolonger la saison de décembre à mars.
Le football a fait des progrès fulgurants en Corée du Sud. Depuis plusieurs années, l'équipe nationale est régulièrement présente aux rendez-vous de la Coupe du Monde. L'organisation du Mondial de 2002 et les succès alors engrangés par l'équipe nationale ont beaucoup fait pour populariser ce sport, tout comme Park Ji-Sung (박지성), héros national et milieu de terrain à Manchester United. L'équipe s'est également qualifiée pour les Mondiaux de 2006 et 2010.
Plein air :
L'air pur des collines et des montagnes – qui couvrent près de 70% de la péninsule – attire les citadins, jeunes ou moins jeunes. Les nombreux parcs nationaux leur offrent un vaste réseau de pistes aménagées, parfaitement adaptées à la marche et à la randonnée.
La chasse, notamment sur l'île de Jeju (제주), est réservée aux détenteurs d'un permis en bonne et due forme. Elle attire des milliers de japonais en saison – de novembre à fin février. On loue sur place le matériel, armes et chiens pour traquer faisan doré, tourterelle, sanglier, lièvre, chevreuil sibérien pu wapiti de Mandchourie. La pêche est pratiquée sur les littorales, les lacs et les rivières matériel en location partout.
Arts martiaux :
Pratiqué en Corée depuis plus de 2 000 ans, le Taekwondo (태권도) associe techniques de pieds (tae 태) et de poings (kwon 권), tout en faisant appel aux forces mentales et spirituelles. Venue de Chine durant la dynastie Tang (탕), la discipline s'est développe pendant la pendant la période des Trois Royaumes (Goguryeo 고구려, Silla 실라et Baekje 백제). La Fédération mondiale de Taekwondo (WTF) compte plus de 180 nations membres. Entité indépendante, le Kukkiwon (쿠끼원), possède un gymnase d'entraînement dans la banlieue sud de Séoul. Des spectacles y sont régulièrement programmés pour les touristes.
Autre art martial d'origine chinoise, le Yusul (유술) est arrivé à la cour royale de Corée en 1150, avant de connaître un net déclin à partir du 17ème siècle. Cette technique d'autodéfense consistait à projeter, étouffer ou immobiliser l'agresseur. Le yusul, qui est à rapprocher du ju-jitsu (주짓수 / 柔術) japonais, est réapparu en Corée durant l'occupation nipponne. Réadapté à la mode nationale et rebaptisé hapkido (합기도), cet art martial fait aujourd'hui figure de bagage obligatoire chez les policiers coréens.
Le ssireum (씨름), ou lutte coréenne, a été introduit par les envahisseurs mongols durant la période du Goryeo. Ancienne forme de combat, le ssiruem s'est métamorphosé en lutte folklorique pratiquée à l'université et dans les villages. Les combattants s'agrippent par le dos et entourent la cuisse de leur adversaire avec un tissu ; puis ils essaient de se jeter au sol en utilisant toutes sortes de passes de mains, de jambes et du corps. Les compétitions de ssireum ont lieu durant les fêtes de Dano (다노) et de Chuseok (추석) (au printemps et à l'automne). On peut aussi retrouver le ssireum lors des « Idol Star Athletics Championships » (où Jungkook de BTS est très bon, comme à la cours aussi ^^).
La lutte occidentale a trouvé un excellent terreau chez les coréens, d'autant plus enthousiastes depuis leur victoire en 1976 aux Jeux de Montréal dans la catégorie poids plume, et leurs succès aux Jeux asiatiques de 1986, à Séoul (서울).
Tir à l'arc :
Ancienne arme de chasse et de guerre indissociable des chefs militaires de la dynastie Joseon (조선), l'arc coréen a survécu sous forme de sport de loisir. La Korea Archery Association organise des compétitions sur plusieurs sites traditionnels. L'un des plus anciens, le Hwanghakjeong (황학정) (pavillon des Grues jaunes), se trouve près du parc de Sajik (사직), dans le nord-ouest de la capitale.
Jeux traditionnels :
Les coréens vous diront volontiers que les deux tiers de leurs jeux de société sont nés durant les longs mois d'hiver. Beaucoup de ces loisirs traditionnels animent encore week-ends, fêtes et soirées.
Parmi eux, le janggi (장기), version coréenne des échecs, a été importé de Chine, mais est peut-être originaire de Mésopotamie. Vous croiserez des joueurs totalement absorbés dans leur partie sur les trottoirs, dans les magasins et dans les parcs. Chaque joueur dispose de 16 pions gravés de caractères chinois : 1 général, 2 chars, 2 canons, 2 chevaux, 2 éléphants, 2 gardes du palais et 5 soldats. Le but du jeu consiste à mettre le général échec et met.
Dans le baduk (바둑), variante coréenne du fameux de go (고 / 囲碁) japonais, deux joueurs de disputent les maisons d'un damier que divisent 19 lignes verticales et horizontales. Des sortes de boutons en pierres blancs et noirs servent de pions. Autrefois apanage exclusif des hauts dignitaires, le baduk a conquis un public de plus en plus large à partir de 1945. Presque toutes les villes ont désormais leur salle de baduk.
Le hwatu (화투) est le jeu de cartes traditionnel coréen. Un jeu comprend 48 cartes fleuries de petite taille représentant les 12 mois de l'année. Quelques mises viennent souvent corser l'enjeu. Ces cartes fleuries servent également à la divination – au Japon, on les appelle hanafuda (花札).
Ce sont surtout les personnes âgées qui, assises dans les rues, jouent au yut (윳), forme de backgammon. Remplaçant les dés, 4 bâtons de 25 cm sont lancés en l'air, et le joueur avances ses 4 pions selon le nombre de côtés pile ou face révélés par les bâtons. Le premier joueur à faires 2 fois le tour de plateau avec ses pions l'emporte.
Enfin, depuis des temps immémoriaux, les combats de yeon nalligi (연 날리기) (cerfs-volants) font fureur en Corée.
La Coupe du Monde 2002 :
En 2002, la Corée du Sud accueille pour la première fois la Coupe du Monde de Football, conjointement avec le Japon. A Yokohama (横浜) les honneurs de la finale, mais à Séoul le privilège de donner le coup d'envoi de la compétition dans un stade high-tech. Neuf autres grandes villes coréennes ont été sélectionnées – Incheon (인천), Suwon (수원), Daejeon (대전), Daegu (대구), Gwangju (광주), Jeonju (저주), Ulsan (울산), Busan (부산) et Seogwipo (서귀포). Avec plus d'un million de spectateurs dans les stades, et des milliards devant leurs écrans dans le monde, la Corée du Sud n'aurait pu rêver promotion plus spectaculaire. Cerise sur le gâteau, son équipe nationale va surprendre agréablement en atteignant les demi-finales (où ils se feront éliminés par l'équipe allemande).
De bas en haut :
Durant la fête printanière de Dano, les femmes se livrent aux joies toutes simple du geune-ttwigi (그네뛰기) (balançoire) et du neol-ttwigi (널뛰기) (tape-cul) traditionnels. Pour le geune-ttwigi, les jeunes filles se tiennent debout sur des balançoires suspendues à 6 mètres de cordes, cherchant à monter toujours plus haut. Quant au neol-ttwigi, solide planche de bois amortie par des sacs de paille de riz, il projette dans les airs ces demoiselles hilares. Autrefois, ces jeux innocents permettaient aux dames de la haute société de voir ce qui se passait par-dessus les hauts murs d'enceinte, qu'il leur était formellement interdit de franchir durant la journée.
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