Chapitre 2 : Sauvetage aux étranges conséquences

PDV Kirishima


-Vous êtes encore plus amochés qu'au début de l'entraînement, soupira Denki. Vous comptez vraiment vous entretuer avant la fin de l'année !

-T'en as marre de vivre, abruti ?


Je resserre ma cravate en gardant discrètement un œil sur Katsuki, prêt à intervenir s'il envisage de sauter sur Denki. Heureusement, je crois que nos ébats "mouvementés" de la nuit dernière et l'entraînement l'ont carrément vidé de ses forces puisqu'il se contente de remarques désagréables.

Nous avons donc tous une chance de rester en vie jusqu'à demain.


-Allez allez, on ne traîne pas ! matraqua Tenya en bon délégué soûlant qu'il est. Nous avons anglais dans moins de dix minutes !

-Super, encore un cours avec un casse-couilles ! ne put s'empêcher de lancer mon petit ami.

-On ne parle pas ainsi des héros professionnels ! C'est un manque de respect envers eux et envers les efforts qu'ils fournissent pour nous donner une éducation héroïque digne d'être désignée comme élitiste !

-Rien à battre, on va quand même dans un autre cours de merde. Amène-toi, Kirishima.


Mon cendré sort des vestiaires sans m'attendre comme d'habitude, de telle sorte que je suis obligé de lui courir après pour le rattraper. J'attends Denki marmonner à Hanta tandis que je passe devant eux :


-Je ne comprendrais jamais comment Eijiro peut le supporter...

-Bah... Il rend heureux Katsuki, c'est assez normal, répondit l'autre.


Ah oui, j'ai oublié de préciser que tout le monde est au courant que Katsuki et moi, on sort ensemble. En même temps, je suis toujours si tactile avec lui qu'il aurait fallu vivre sur une autre planète pour ignorer qu'il se passait quelque chose entre nous.

Mais la preuve définitive, ça a été le premier suçon qu'il m'avait fait dans le cou un jour que nous étions en train de... euh... "réviser" et qu'on avait décidé de faire une pause. Du coup, je me suis vengé en lui en faisant deux, il en a fait trois en réponse, etc etc...


Je crois que ça ne dérange pas Katsuki que tout le monde sache qu'on est ensemble, après tout ça lui donne une bonne excuse pour piquer des crises et essayer de tuer toute la classe en disant que j'étais à lui.


Ouais, il est comme ça.


Et putain, j'adore.




J'arrive enfin à rattraper mon pétard mouillé. Il a ralenti son allure de telle sorte que je puisse marcher maintenant à ses côtés dans la cour vers la classe. Et il ne se prive pas de son petit bonheur quotidien, à savoir me rabaisser dès qu'il en a l'occasion.


-T'en as mis du temps.

-Si tu m'attendais, en même temps ! J'ai failli bousculer Aizawa-sensei alors que je courrais après toi !

-Tu te cherches des excuses ? Tu parles d'un mec viril !

-Laisse ma virilité tranquille ! Ce n'est pas le sujet !

-Si tu arrêtais de la mettre à chaque fois sur le tapis, on n'en serait pas là.


Tout à notre discussion, nous avons continué de marcher en direction de la classe et pénétré dans le couloir. Des gens de la Filière Générale nous talonnaient, allant dans la même direction que nous.

Soudainement, une explosion (qui pour une fois, POUR UNE FOIS, ne venait pas de Katsuki) a retentit juste au-dessus de nous. Des morceaux de plafond se sont décrochés et sont tombés à toute allure dans notre direction. Tout le monde a poussé un cri de terreur et s'est dispersé en catastrophe dans le couloir.

Immédiatement, mon petit ami a gardé son sang-froid et a explosé ceux qui venaient vers nous.

Mon regard à moi a été attiré vers une jeune fille aux paumes scintillantes qui, tétanisée par la peur, n'avait pas eu le temps de fuir. Sans réfléchir, je me suis jeté sur elle et ai durci mon corps pour la protéger des débris qui allaient nous écraser.


J'ai eu l'impression que c'était long, mais je suis un homme et un apprenti héros. Sauver les gens, c'est viril et ça demande bien un peu de patience !


Enfin, l'éboulement s'est arrêté (heureusement) et j'ai pu demandé à la fille, que j'avais serré contre moi au point qu'elle ait plaqué ses mains brillantes sur mon torse :


-Est-ce que ça va ? T'es pas blessée ?

-N-Non ! elle me répond avec un petit air penaud. Merci beaucoup !

-Oh, c'est pas grand-chose ! je la rassure avec un grand sourire. Tu sais, ça m'a fait plaisir !

-Ça va, je vous dérange pas ? grince Katsuki en fusillant la jeune fille du regard. T'as fini de flirter ou il faut que je vous laisse seuls ?


Et, sans attendre ma réponse, il tourne les talons, m'obligeant à écourter ma conversation avec Koutetsu (elle m'a dit qu'elle s'appelle comme ça entretemps) avant que je ne parte à la poursuite de mon blond.


Rôh, le voilà qui me fait sa petite crise de jalousie !

-Mais attends-moi, enfin ! Je l'ai juste sauvé, cette nana, c'est tout !

-Mon cul en nouilles, tête d'ortie !

-T'as déjà oublié que je suis plus que gay pour toi ? T'es mon copain, je te rappelle ! T'as pas à être jaloux d'une fille !


Brusquement, Katsuki s'arrête, me permettant enfin d'arriver à sa hauteur (c'est pas humain de marcher aussi vite, est-ce que je suis en couple avec un cyborg ?). Il se retourne vers moi et me prend par la taille abruptement en posant sa tête sur mon épaule. Je le serre très doucement en retour.


Ah bah maintenant, monsieur veut un câlin. C'est dingue cette manie qu'il a de passer de colère noire à affection dégoulinante en moins de deux secondes, mais bon, je m'y suis habitué, c'est Katsuki après tout.


-Non, mais toi oublie pas, Ei'... T'es ma propriété privée, dit-il en embrassant le dernier suçon en date que j'ai dans le cou.


Bordel, j'adore quand il fait ça, il est tellement adorable.

Mais je n'ai même pas le temps de le lui dire qu'il change déjà de sujet.


-J'ai vu que l'autre paumée avait les mains qui brillaient.

-Ah. Peut-être qu'elle m'a touchée avec son alter.

-Tu sens quelque chose de bizarre ?


Il y avait bien une petite chaleur inconnue au niveau de mon ventre, mais c'était tout. Je décidais de ne pas lui en parler.


-Non, rien pour l'instant. Mais bon, ça ne devait pas être un alter trop puissant, puisqu'elle est en Filière Générale.

-Mouais. Si tu le dis. Maintenant, dépêchons-nous d'aller en cours ; j'ai pas envie d'entendre cet enfoiré de Binoclard me saouler avec son baratin.


Je hoche la tête pour approuver ses dires, me dégage de son étreinte et lui prends la main pour marcher à ses côtés jusqu'à notre classe.



À ce moment précis, tout était encore normal ; enfin, je le croyais.



J'étais loin de me douter que c'était là que s'était produit la chose qui allait rendre les prochaines semaines de ma vie... disons... trèèèèèèèès bizarres.




(Salut à tous ! Il se passe pas grand-chose dans ce chapitre non plus, mais au prochain, on rentrera vraiment dans le vif du sujet, alors un peu de patience 😉

Restez Ultra-Cool, mes petits Evoli !)

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