Chapitre 17 (Final) : Family Bonding
PDV Kirishima
Je me réveille, comme chaque matin, grâce à la lumière du soleil qui traverse les carreaux de la maison. Je me redresse et m'étire largement, la bouche ouverte sur un bâillement peu gracieux, avant de me redresser. Je suis seul dans le grand lit ; la place de Katsuki est froide, m'indiquant qu'il est parti depuis longtemps. Intuition qui se confirme quand j'avise un petit mot sur son oreiller, rédigé à la va-vite à l'encre bleue. Je m'en saisis et parcours en quelques secondes les pattes de mouche que ma grenade d'amour a écrit :
"Tête d'ortie, j'ai emmené Eikkou en balade car il s'ennuyait. On en a sans doute pour deux ou trois heures. J'ai déjà fait ton petit dej' et je l'ai mis dans le four, oublie pas de le réchauffer. Pense à donner une pomme à Keraito, quand elle se réveillera.
Je t'aime."
Je souris à la petite phrase affectueuse qu'il a ajouté à la fin, puis repose avec soin le papier sur le lit avant de sortir de mes draps. Je m'étire pour chasser les dernières bribes de fatigue, ouvre en grand la fenêtre pour goûter l'air déjà chaud de ce début de matinée et me dirige vers la cuisine. Dès les escaliers, j'entends la musique du dessin animé préféré de ma fille, et sa petite voix fluette qui chantonne les paroles qu'elle connait par cœur. Je la vois sursauter au bruit de mes pas, puis elle se retourne et bondit hors du canapé pour me sauter dans les bras quand elle me reconnait.
-Maman !!!!
-Bonjour, ma puce !
Je la soulève sans efforts pour embrasser ses joues rondes de fillette. Elle glousse en tentant de me repousser, prétextant que mes gestes la chatouillent.
-Mais eeeeeeeeuh ! Me mange pas maman !!
-En parlant de manger... Est-ce que mon bébé alligator aurait faim ?
-Oh oui ! Papa était déjà parti avec Eikkou quand je suis allée en bas, alors j'attendais que tu viennes pour manger. Je voulais pas te réveiller, alors j'ai allumé la télé toute seule ! ajouta-t-elle, fière comme un paon.
Je lui décoche un sourire rayonnant. En effet, elle tentait depuis des semaines d'allumer l'écran sans aide, mais elle s'emmêlait toujours les pinceaux avec la télécommande et n'appuyait jamais sur le bon bouton. Qu'elle ait enfin réussi la remplissait sans doute de joie.
-C'est très, très bien, mon cœur ! Pour fêter ça, je vais te faire une gaufre glacée !
-Youpiii !
Elle gigote d'impatience dans mes bras tandis que je l'amène dans la cuisine. Je l'assois sur le plan de travail, pose les ingrédients près d'elle et sort les ustensiles pour lui faire sa gaufre. Keraito me regarde faire attentivement, puis me supplie de la laisser mélanger la pâte. Je lui passe le fouet et l'aide dans sa tâche ; si je l'avais laissé faire sans la guider, elle aurait couvert l'entièreté des murs de la cuisine avec la mixture ! Pendant que la préparation cuise, je me rappelle du petit mot de Katsuki et coupe une pomme en quartiers pour ma fille, afin de la faire patienter un peu. Le temps qu'elle mange son fruit, j'ai sorti sa gaufre de l'appareil et l'ai garni d'une petite boule de glace à la vanille nappé de sirop de chocolat. Les yeux de Keraito se mettent à briller et, après lui avoir rappelé de se laver les mains), elle se saisit de son petit-déjeuner pour en prendre une grosse bouchée qui barbouille accidentellement son visage.
C'est une évidence, ma Keraito est une sacrée boule d'énergie et de joie de vivre, du haut de ses six ans et demi ; oui, la demi est importante : quand je l'oublie, elle boude. Mon bébé crocodile est une enfant curieuse, énergique, mais aussi une forte tête qui sait ce qu'elle veut. Je m'attendais évidemment à ce qu'elle tienne ça de Katsuki, en plus de ses cheveux couleur miel et ses yeux grenadine. Cependant, il semblerait qu'elle soit beaucoup plus calme que son explosif paternel ; vu leurs alters, ça me rassure, je n'ai pas spécialement envie d'acheter une deuxième maison si un jour ils se disputent.
En parlant de Katsuki, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir alors que je nettoyais le joues de Keraito à l'aide d'une serviette. Manifestement, lui et Eikkou sont de retour. Je n'ai même pas le temps de leur dire bonjour que ma fille a déjà fini sa gaufre en deux coups de dents pour se précipiter vers Bakugo en gazouillant :
-Papaaaaaaaaaa !!!!
-Nan mais c'est pas vrai ! Laisse-moi au moins le temps d'entrer !
Sans s'inquiéter du ton bougon du héros, la petite blonde s'accroche à ses épaules en tirant la langue de façon espiègle. Une petite silhouette se cachant derrière la jambe de Katsuki trottine maladroitement vers moi, levant ses grands yeux ambrés et ses bras minuscules pour chercher mon regard et réclamer un câlin quand il arrive à ma hauteur.
-Bonjour maman...
-Eikkou, ça va, mon grand ?
Il hoche la tête d'un air solennel, puis glisse son pouce dans sa bouche. Je le cale confortablement sur mon épaule avant de m'approcher de Katsuki, celui-ci ayant fini de râler et décoiffant Keraito en lui caressant rageusement la tête. Lui et moi échangeons un baiser doux pour nous dire bonjour, rapidement écourté par la protestation de notre fille :
-Vous vous faîtes des bisous sans moi !
-Attends ton tour, demi-portion, ricana Katsuki en posant un nouveau baiser dans mon cou, sans doute pour asseoir sa domination. Et si j'avais pas fait de bisous à ta mère, tu serais jamais née.
-Bah je suis là, et les bisous, ils sont à moi ! Et puis t'es trop vieux pour avoir des bisous, d'abord !
-Ok, j'ai une idée qui conviendra à tout le monde, je lance avant que Katsuki ne provoque à nouveau notre fille. Et si on se faisait un câlin tous ensemble ?
-Nan ! piailla à nouveau Keraito.
-C'est elle ou moi, Kiri, donc réfléchis à ce que tu vas faire.
-C'est tout réfléchi. Je choisis Eikkou.
-QUOI ???
Sous leurs regards interloqués, je tourne les talons pour remonter à l'étage, portant toujours mon fils sur mon épaule. Celui-ci d'ailleurs a fermé les yeux et respirait plus doucement que précédemment, manifestement endormi et ignorant du déroulé de cette petite chicane. Je me dirige aussitôt vers sa chambre plongée dans l'obscurité. Les étoiles en plastique fluorescentes éclairent son visage assoupi tandis que je le pose précautionneusement sur son lit. Je remonte la couverture sur lui, écarte ses cheveux orangés de son visage et caresse sa joue avant de m'éclipser à pas de loup pour ne pas le réveiller.
Lorsque je redescends, je trouve ma fille et mon mari en train de dessiner sur une feuille. Il n'aura pas fallu longtemps pour qu'ils se réconcilient ; c'est rassurant, si vous voulez mon avis. Quand je m'approche d'eux, Katsuki relève la tête, une ombre étrange voilant son regard.
-Ah, te revoilà, Kiri. Keraito avait une question à te poser.
Je crains le pire. Mais je hoche la tête et me tourne vers la petite blonde.
-Oui, mon petit crocodile ? C'était quoi, ta question ?
-Maman... Comment on fait les bébés ?
Un trou noir s'ouvrit à l'endroit où devrait se trouver mon cerveau. Je me retrouve pendant plusieurs secondes incapable de penser à quoique ce soit, si ce n'est l'envie de m'enfuir. Un instant, mes yeux rencontrent ceux que Katsuki, et quelque chose me dit qu'il a a tout aussi envie de lui expliquer le cheminement que d'embrasser un scorpion.
-Euuuuuh... Keraito, comment dire...
-À l'école, on nous a dit qu'il fallait un papa et une maman. Mais comme vous êtes tous les deux mes papas, comment vous avez fait ?
Je me recroqueville sur moi-même en réprimant un rire nerveux. Katsuki, quant à lui, se gratte la nuque en marmonnant quelque injure incompréhensible. Keraito, perplexe, nous regarde l'un et l'autre en quête de réponse.
Après tout, c'est un chouïa compliqué pour une enfant de cet âge si on lui explique comment elle est venue au monde. On finira par le lui dire, bien sûr.
Mais je n'oublierais jamais de lui préciser, que peu importe la façon dont elle a été conçu, cela a été fait, maintenant et pour toujours, par un immense et sincère amour...
~ La Copine de Katsuki [MHA Kiribaku/Bakushima] - The End ~
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