Chapitre 16 : Tout revient à la normale... ou presque !
PDV Bakugo
Faisons une petite avancée dans le temps, environ dix ans après l'incident Girlyshima.
Ce serait beaucoup trop long de vous expliquer dans le détail ce que sont devenues nos vies après la Seconde, alors je vais essayer de vous faire le résumé le plus clair et court possible.
On a buté l'Alliance des Super-Vilains au grand complet.
Deku est devenu un criminel mais on l'a vite ramené à la raison.
On a enterré All Might lors d'une cérémonie suffisamment triste pour que je n'ai plus de larmes à verser jusqu'à la fin de mes jours.
On a été diplômés.
On a fait nos valises et on a quitté l'internat ; quelque chose me dit que l'autre poulpe sera le seul à ne pas en garder des souvenirs agréables.
Nous sommes devenus des héros chacun à notre manière et certains d'entre nous (dont moi et Eijiro) ont même créé leur propre agence.
Eijiro et moi, nous nous sommes installés ensemble, et je lui ai proposé de m'épouser ; bien sûr, il a accepté.
On s'est mariés en automne ; Deku a été mon témoin, Mina celui d'Eijiro, et Denki bourré pendant la quasi-totalité de la cérémonie.
Et pendant de nombreuses années, les multiples fois où on a failli crever lors de combats pour arrêter des Vilains récalcitrants, mais à la fin nous arrivions toujours à les vaincre. La popularité que nous avons gagné ne nous empêche pas de continuer à œuvrer chaque jour pour la paix.
En un mot comme en cent, le temps a suivi son cours, et j'avais totalement oublié cette histoire de Girlyshima.
Jusqu'à un soir où tout a recommencé.
Ce fameux soir, je ressortais du tournage de la prochaine pub à mon effigie. J'avais été prévenu à la dernière minute alors que je devais passer une soirée tranquille avec Eijiro. J'avais envie d'assassiner le type chargé de mon emploi du temps pour m'avoir gâché ma bonne humeur ainsi que l'équipe de tournage entière, mais ça n'aurait servi à rien ; enfin, si, à me défouler, mais apparemment c'est pas légal de buter des gens qui ne sont pas des Vilains.
Autant vous dire que j'étais infiniment soulagé de pouvoir rentrer chez moi. Je commençais même à passer en revue tout ce que je pourrais faire pour une prochaine soirée avec mon mari ; et m'assurer que cette fois, nous ne serons pas dérangés.
Avant de démarrer la voiture, je saisis mon portable et envoie un message à mon petit requin d'amour pour lui annoncer que je suis en route. Malgré l'heure tardive, il n'est pas endormi puisqu'il me répond aussitôt qu'il m'attend. Rassuré, je m'engage alors sur l'autoroute.
Le trajet n'est pas très long et à cette heure, il n'y a pas d'embouteillages ; en moins d'une demi-heure, je suis garé devant la maison. Cependant, quand j'ouvre la porte, quelque chose ne manque pas de m'interpeller... Déjà, toutes les lumières du salon sont allumées, mais bizarrement Eijiro n'est nulle part en vue.
-Eijiro ? je lance en laissant mes chaussures à la porte. Tu es là ?
Puisqu'aucune réponse ne me parvient, j'entreprends de me diriger vers le salon mais mon portable vibre, interrompant mon geste. Un message de mon compagnon, qui me dit qu'il se trouve dans notre chambre.
De plus en plus perplexe, je monte les marches et longe le couloir plongé dans la pénombre. Une faible lueur en provenance de la pièce, accompagnée des légers bruits de draps froissés, me rassure quelque peu sur la présence de Red Riot. Je toque à la porte fermée pour m'annoncer puis l'ouvre sans attendre.
-Eijiro, je suis rentr-
Et là, c'est le drame.
Je reste tétanisé comme touché par la foudre quand Eijiro sort du lit pour sautiller dans ma direction. L'amour de ma vie se dresse sur la pointe des pieds pour m'embrasser le cou alors que sa voix chaude me répond joyeusement :
-Bonsoir Katsuki !~
Cette voix aigue...
Ces traits fins...
Ces jambes longues...
Cette anatomie déliée que je pensais ne jamais revoir...
J'ai presque envie de me pincer tellement ce que j'ai sous les yeux est irréaliste.
-Tu dis rien, pouffe Eijiro en remettant une mèche derrière ses cheveux. T'as perdu ta langue ?
-KIRISHIMA. C'EST. QUOI. ÇA ??!!? je m'étouffe en saisissant à pleines mains sa poitrine redevenue aussi énorme qu'avant.
-Hé !~ gémit-elle doucement avant de se couvrir la bouche, comme gênée. Pas aussi brutal, espèce de démon des nichons !
Eijiro gonfle les joues tel un Kirby tentant de bouder, mais étant trop adorable pour être crédible. Sans réfléchir, je continue à masser les seins de mon mari (enfin, ma femme, du coup), les yeux rivés sur son corps à nouveau féminisé pour me convaincre que c'est bien la poitrine de Red Riot que je touche.
-Comment...? j'arrive à marmonner. Comment c'est possible ? Comment t'as pu redevenir une nana après tout ce temps ? Cet alter se renouvelle à une période aléatoire ou tu t'es fait encore attaquée ?
-C'est pas ça du tout Katsu... En fait... J'ai gardé contact avec la fille qui m'a transformé... je lui ai demandé de me redonner l'apparence d'une femme...
Ma Baby Shark a une mine dépitée et semble craindre ma réaction. Même si je suis d'abord pris au dépourvu par cette révélation (elle me met quand même devant le fait accompli sans me demander mon avis, qui apprécie ça ?), je vais pas lui crier dessus, je suis pas un connard... C'est donc tout naturellement que je la serre contre moi, posant mes lèvres sur son front pour l'apaiser. J'esquisse un petit sourire quand je la sens se détendre, preuve que mes actions font leur petit effet.
-Et je peux savoir pourquoi t'as tenu à redevenir une Girlyshima ?
Eijiro se mord la lèvre. Ses joues prennent un rouge vermeil d'une rare intensité quand elle bafouille à voix basse :
-Bah c'est que... En ce moment, on parle pas mal d'avoir des bébés, toi et moi... Je sais qu'on pourrait adopter, mais ça prend du temps et... Enfin, ce sera pas un mini BakuKiri, tu vois...
-T'aurais pu m'en parler avant, tête d'ortie...
Son visage s'enflamme brusquement quand je recommence à masser sa poitrine, et un gémissement plus doux que le précédent franchit ses lèvres bien malgré elle. Je la regarde avec un air aisément taquin, l'une de mes mains se loge dans le creux de sa hanche pour l'attirer vers moi. Mon visage plonge dans son cou où je laisse un petit suçon, ma langue caressant cette peau tiède aux effluves boisées.
-Ta punition... sera de me faire le plus beau bébé qui ait jamais existé sur cette Terre~
-Il le sera, il tiendra de toi~~
Kirishima s'accroche à mon cou, appuyant encore plus son corps contre le mien. Ce n'est que maintenant que je constate qu'elle ne porte qu'une de mes chemises de nuit, et qu'elle n'a rien d'autre en-dessous. Toute fatigue à présent envolée, je soulève ma compagne, la pose sur notre lit défait puis la débarrasse de cette barrière de tissu qui m'empêche de la chérir. Elle m'aide à retirer mes habits jusqu'à ce que, entièrement nus, nous nous fondons l'un dans l'autre dans la chaleur de la nuit.
Je me rappelle de tout ce qui la rend folle dans ce corps à la fois nouveau et familier. J'ai bien l'intention de faire de cet instant un moment qui restera encore une fois gravé au plus profond de nous.
-Je t'aime, Katsuki.
-Je t'aime aussi, Eijiro.
Et penser que de cet amour naîtra une nouvelle vie rendait notre acte, à mes yeux, encore plus beau et précieux...
(Tic-Tac, tic-tac... Le compte à rebours de la fin arrive presque à son terme. Désolée pour le chapitre de transition, j'ai fait de mon mieux pour le rendre le plus agréable possible même si je n'étais pas spécialement inspirée. En revanche, j'ai mille et une idées pour le tout dernier chapitre. Et plus j'avance dans son écriture, plus je crains mais espère pouvoir conclure cette histoire de la meilleure manière possible !
Restez Ultra-Cool, mes petits Evoli !)
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