(Lors de la rédaction de cette fanfic, une de mes idées consistait à faire en sorte qu'Eijiro Girlyshima rencontre la famille de Katsuki. Évidemment, cette idée en est restée à une simple hypothèse, vu qu'elle n'a pas trouvé sa place dans le résultat final ; et en définitive, ce n'est pas si mal, puisque cela me donne l'occasion d'écrire un sympathique one-shot !)

/!\ INFORMATION : Ce one-shot se détache de la continuité de "La Copine de Katsuki". Par conséquent, vous pouvez le lire sans crainte de spoil ou de confusion sur le temps écoulé dans le scénario principal. Par ailleurs, dans cette histoire-ci, Eijiro a toujours été une fille. Ces précisions étant faites, je vous souhaite une bonne lecture ! ❤️/!\

/!\ Fluff, humour et encore du fluff /!\

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PDV Externe

-Merci encore, Katsuki ! Je n'aurais jamais pu comprendre tout ça sans toi !

-Mouais, ça j'le sais. Faut dire que t'es pas la plus maligne de la classe.

Eijiro lui tira la langue, joueuse, s'arrêtant pendant quelques secondes de ranger ses affaires ; ce qui eut pour effet de faire lever les yeux au ciel de son amoureux. Balançant pêle-mêle fiches, cahiers et stylos, la jolie rouquine finit par faire rentrer tout son matériel scolaire dans son sac à dos Crimson Riot et à le fermer en un seul essai, ce qui parut la remplir d'une satisfaction enfantine.

C'était la dernière semaine avant des examens particulièrement importants et, exceptionnellement, Aizawa leur avait donné les sept jours complets de libre pour réviser. Bien sûr, Eijiro s'était empressée de demander à Katsuki de lui donner des cours particuliers afin qu'elle ne se plante pas ; car si elle était à peu près sûre de s'en sortir durant l'épreuve pratique, elle avait encore du mal concernant les cours théoriques. Malgré ses inévitable reproches et ses bougonnements incessants, Katsuki avait accepté presque immédiatement d'aider sa petite amie. Ils s'étaient, de ce fait, rendus dans la maison familiale de Bakugo, profitant de l'absence des parents du cendré cet après-midi pour être au calme. Et même s'il n'était pas le plus patient des professeurs, Dynamight pouvait au moins se vanter d'expliquer suffisamment bien les leçons pour que la rouquine comprenne en gros où il voulait en venir.

Le cendré se releva du lit où il était assis depuis le début de leur séance de travail pour se diriger vers sa copine, mains dans les poches. Eijiro avait laissé son sac à présent terminé près de la porte ; elle était visiblement prête à partir mais n'en manifestait pas l'envie, préférant vagabonder dans la chambre de son amoureux qu'elle n'avait pas eu le temps de bien observer. Le sourire sur ses lèvres s'élargissait un peu plus à chaque nouveau coup d'œil, à mesure qu'elle constatait à quel point le cendré aimait All Might.

-T'es un vrai fanboy, toi ! Je t'imaginais pas comme ça !

Katsuki eut un grognement agacé quand Eijiro attrapa l'une des figurines de l'ancien numéro 1, arborant une tenue de l'Âge d'Argent, pour l'examiner de plus près.

-Ça te pose un problème, tête d'ortie ?

-Non, pas du tout ! Je trouve ça chouette, d'avoir une idole ! Et puis moi aussi j'ai des tas de goodies Crimson Riot chez moi... même si ça me revient cher, parce qu'il n'est plus en activité depuis longtemps !

Ce ne fut qu'après cet aveu, sorti sur le ton de la plaisanterie, qu'elle se détourna pour reposer la petite statue sur l'étagère. La rouquine sentit soudain le bras musclé du plus grand attraper sa taille pour la tirer vers lui, et des lèvres d'une infinie douceur frôler son cou en un tendre baiser. Red Riot se mit à frémir et piqua un fard monstrueux, prise totalement par surprise alors que le souffle de l'explosif parcourait sa nuque.

-H-Hé ?? Kat ?

-Demain, on bosse pas, tête d'ortie.

-Quoi ?? Mais mes notes...!

-Je t'emmène acheter des trucs de Crimson Riot.

-T'es fou ???? Le moindre goodie coûte une blinde !

-Tu me prends pour quoi ? J'ai du fric, j'te signale !!! répliqua Dynamight. Et j'te fais pas la charité, j'te félicite ! T'as fait pas mal d'efforts pour les leçons et...

N'entendant pas la fin de la phrase du cendré, Kirishima l'encouragea doucement en s'appuyant contre lui, caressant légèrement le bras qui ceinturait sa taille.

-Et...?

Il fallut un petit instant à Katsuki pour répondre d'une voix qu'on pourrait presque qualifier de posée :

-Ça fait un moment qu'on n'a plus eu de rencard, toi et moi...

À ces paroles, le petit cœur indestructible d'Eijiro fut transpercé d'une pointe d'amour. Elle se retourna pour faire face à son amant puis se dressa sur la pointe des pieds pour que ses mains puissent se poser sur les joues fraîches et douces de Katsuki, et rapprocher son visage du sien.

-Tu te sentais seul, mon Katchou...? 

-J't'ai dit d'arrêter avec ce surnom.

-Oui ou non ?

Le silence de son interlocuteur fut plus éloquent que n'importe quelle phrase. Touchée par sa bouille, la jolie rouquine leva la tête pour admirer du mieux possible celui qu'elle aime. Ses mains trouvèrent leur chemin jusqu'aux lèvres du plus grand alors que ses prunelles de la couleur d'une flamme prononcèrent une demande muette. N'hésitant pas une seule seconde, Katsuki rompit la distance entre eux et lui donna un baiser si affectueux que Kirishima se sentit devenir encore plus écarlate.

Ils se séparèrent par manque d'oxygène, mais aucun d'eux ne voulait arrêter ce court instant d'intimité. La bouche du cendré partit à l'assaut du visage de sa rouquine. Ses joues, ses lèvres, son front, le bout de nez : pas la moindre parcelle de peau n'était épargnée par ces attaques énamourées. Eijiro, elle, se délectait des câlineries de son blond, se noyant petit à petit avec plaisir dans un immense océan de tendresse...

Un bruit de grincement et un toussotement gêné interrompit leur batifolage. Le couple aux cheveux hérissés se retourna, pour découvrir sur le pas de la porte entrouverte Masaru Bakugo, une main toujours posée sur la poignée, l'air totalement confus par ce qu'il venait de voir. 

Bakugo passa immédiatement en mode furie et se dégagea de l'étreinte de sa compagne pour hurler à pleins poumons :

-JE PEUX SAVOIR CE QUE TU FOUS DANS MA PIAULE ????!!!!

-A-Ah, bonsoir, Katsuki. Tu ne répondais pas au téléphone alors ta mère et moi, on s'est dépêchés de rentrer. On s'inquiétait pour toi...

Eijiro jeta un œil à leurs deux portables, sur la table de nuit du blond, qu'ils avaient décidé d'un commun accord d'éteindre pour se concentrer sur les révisions.

-TU POURRAIS AU MOINS FRAPPER AVANT D'OUVRIR LA PORTE !!!

-Je m'excuse de vous avoir... interrompus. Je voulais juste te prévenir que ta mère est en train de préparer le repas, si jamais tu as faim.

-VA CHIER, L'ANCÊTRE !!!! rugit la bombe atomique.

Ce faisant, il attrapa un de ses propres cahiers et le balança en direction de son père, ce qui convainquit ce dernier de battre en retraite dans le salon. Alors que Dynamight continuait de fulminer et de jurer à voix basse, Eijiro avait hissé son sac sur son dos, estimant que cette petite scène était le signal pour elle de partir.

-T'aurais pas dû assister à ça, cracha Katsuki, clairement rempli d'amertume, en accompagnant Red Riot dans le couloir.

-Ne t'inquiète pas, c'est pas grave ! Et puis je devais partir de toutes façons... Tu m'enverras l'heure pour le rencard, d'accord ?

Le garçon à l'alter explosif eut pour toute réponse un hochement de tête. La façon dont il marchait toujours très proche de son amoureuse et ses yeux rouges qui s'accrochaient à ses cheveux indiquaient clairement qu'il n'avait pas envie qu'elle parte tout de suite, mais qu'il ne trouvait aucune excuse pour qu'elle reste.

Heureusement, ou malheureusement selon le point de vue, à l'instant où les deux élèves de Yuei arrivèrent dans le salon, ils tombèrent sur Masaru qui tapait quelque chose sur son ordinateur, évitant soigneusement le regard de son fils, et Mitsuki Bakugo, sortant de la cuisine, qui les héla.

-Oh, bonsoir, Kirishima ! Tu rentres chez toi ?

-Oui, Mitsuki-san ! répondit la jeune fille en effectuant une courbette de politesse. Merci encore de m'avoir permis de rester pour l'après-midi !

La dénommée posa son doigt sur son menton pour adopter une posture de réflexion avant de jeter un regard noir à son fils.

-Où sont tes bonnes manières, Katsuki ??!!? Je t'ai pas élevé comme ça !!!

-Pourquoi tu me gueules dessus, vieille peau ?!?? Qu'est-ce que j'ai fait, encore ????????

-Rien, justement, petit imbécile ! Tu t'es pas dit que ce serait UN PEU intelligent d'inviter ta copine à rester pour le dîner ?!!!!?? Quelle idée elle va avoir de nous, maintenant ????

La rouquine se sentit vaguement gênée de se retrouver au beau milieu d'une dispute familiale, et éleva un peu la voix pour balbutier :

-Vous savez, si je dérange, je...

-AH NON, TU RESTES ! rugit Dynamight en se tournant vers elle.

Se rendant compte de sa brutalité mal dirigée, il se força à se radoucir et ignora de son mieux les reproches de sa mère pour demander plus doucement :

-'Fin si tu veux quoi... Mais ce serait cool que tu bouffes avec nous.

Eijiro pesa le pour et le contre dans sa tête alors que Katsuki la fixait avec appréhension, attendant sa réponse. Elle finit par accepter, soudainement intéressée par l'idée de faire un peu plus connaissance avec les parents de son petit ami ; en dépit de la dispute précédente qui continuait de la déstabiliser.

-D'accord alors. Avec plaisir !

Le soulagement visible sur le visage de son amoureux fut de courte durée car Mitsuki lui tira l'oreille pour l'exhorter d'aller se laver les mains avant le dîner ; ce qui enclencha une nouvelle vague de discorde. Le temps que les deux adolescents reviennent, prêts à passer à table, un quatrième couvert avait été rajouté et les parents de Katsuki avaient servi le dîner, à savoir un oden au fumet capiteux.

-Alors, comme ça, Kirishima, tu es dans la même classe que Katsuki ? demanda Masaru pour briser la glace. Je suis ravi que vous vous entendiez bien...

-Oui, je l'aime beaucoup ! répondit paisiblement la jeune fille, suspendant son mouvement avec ses baguettes dans le processus. Au début, je le trouvais un peu bizarre et agressif...

-Tu m'étonnes, approuva Mitsuki, ce qui lui valu un "LA FERME" de la part de l'intéressé.

-... Et même s'il a son petit caractère, c'est l'homme le plus viril, fort, courageux et cool que je connaisse !

Et elle engloutit un morceau de bœuf bouilli qu'elle mâcha gaiement avant de décocher un grand sourire lumineux à la famille Bakugo, qui durent presque tous plisser les yeux pour ne pas être éblouis par l'honnêteté de sa déclaration d'amour.

-Tu es tellement... paisible ! Je n'arrive pas à croire qu'une fille comme toi puisse fréquenter un sale gamin comme Katsuki ! s'étonna la mère du dénommé.

-Chérie ! l'avertit Masaru à voix basse, tentant d'éviter qu'une nouvelle querelle éclate.

Par chance, Eijiro était également sur le coup et fit diversion à son tour ; empoignant une serviette sur la table, le requin féminin essuya gentiment une tâche de sauce sur la joue de son explosif chéri, avant qu'il ne puisse réagir à la pique. L'explosif se détendit aussitôt, ce qui surprit mais ne choqua pas tant que ça Masaru, au contraire de Mitsuki dont la bouche s'ouvrit en un "O" d'incrédulité. Il ne lui fallut cependant que quelques secondes pour retrouver ses esprits et poser une main tremblante de joie sur la tête de son fils pour la lui caresser, les yeux remplis de larmes.

-Je suis tellement fière de toi, espèce d'idiot... Tu as trouvé la perle rare ! Je te préviens, si tu la laisses filer, je t'infligerais 500 ans de souffrance !

-Je gère ma vie comme je veux ! protesta encore une fois le blond en se dégageant, mais sans chercher à nier.

Le reste du repas se poursuivit dans une ambiance beaucoup plus détendue (au grand soulagement de Masaru qui remercia le ciel que la maison ait tenu un jour de plus) et, alors que les parents Bakugo débarrassèrent les couverts dans la cuisine, Katsuki raccompagna sa petite amie jusqu'à l'extérieur, pour qu'elle rentre chez elle pour de bon, cette fois.

-C'était super sympa, ce dîner ! remercia Red Riot pour au moins la cinquième fois de la soirée, ouvrant le portillon qui menait sur la rue.

-Mes parents sont des abrutis, gronda en réponse son amoureux en posant ses bras sur ses épaules, le visage enfoui dans ses cheveux rouges remplis de gel.

-Mais non, ne dis pas ça ! Je les aime bien, moi !

-J'te les donne quand tu veux, tête d'ortie, ça me débarrassera !

-Tu sais bien que c'est pas possible !

-Bien sûr que si.

-Et comment, hein ?

-Tu m'épouses et on sera obligés de les supporter tous les deux.

Le sourire taquin d'Eijiro se mua en mine stupéfaite alors que naquirent deux jolies tâches rosés sur son visage. Katsuki eut un ricanement, l'air particulièrement heureux de sa blague, et posa une constellation de baisers sur le front chauffé à blanc de sa rouquine, dans l'idée de la titiller un peu plus.

-Alors Tête d'ortie ?~  J'attends ta réponse !~

Le requin féminin ferma les yeux et cacha son visage dans le torse du plus grand, tellement embarrassée que même le bout de ses oreilles flambèrent. Elle finit par prendre son courage à deux mains, releva la tête et déclara d'une voix où s'emmêlaient détermination et gêne :

-O-Ok ! Dès qu'on est adultes, je t'épouse et j'entre dans ta famille, Kat !

Ce fut au tour de Dynamight de devenir rouge coquelicot, laissé complètement sans voix puisqu'il ne s'attendait clairement pas à une réponse. Elle en profita pour embrasser son cou en un bisou d'au revoir et sortir précipitamment par le portail.

-B-Bonne nuit, Kat ! À demain !

Le temps que la bombe humaine ne réalise ce qui venait de se passer, Eijiro s'était déjà éloignée vers sa station de métro, se couvrant le visage pour tenter de gérer le flot d'émotions qui l'envahissait.

Le cendré resta un instant debout dans le jardin, se repassant chaque instant de cette étrange soirée. Il ne fut sorti de ses rêveries que par la voix de ses parents, depuis l'intérieur de la maison, qui l'appelait à rentrer.

Et cela ne manqua pas : dès qu'il passa le seuil, Mitsuki l'abreuva de questions sur sa relation avec Eijiro, désirant en savoir plus que la jeune fille qui avait réussi, semble-t-il, à dompter son fauve de fils. À sa grande surprise, et sous le regard approbateur de Masaru, Katsuki ne se gêna pas pour lui répondre.

Ce fut la première fois depuis un long moment qu'une conversation à peu près tranquille se tint dans la maisonnée Bakugo.

L'influence d'Eijiro se faisait encore ressentir.

En tout et pour tout, elle faisait déjà parti de leur famille.

~The End~

(Encore une fois, ce one-shot aurait dû être bien différent ; j'ai coupé pas mal de disputes entre Katsuki et Mitsuki ; ça n'aurait servi à rien. J'ai préféré rendre le tout un peu plus mignon et calme ! Au vu du résultat et du plaisir que j'ai pris à l'écrire, je regrette presque de ne pas l'avoir mis dans le scénario principal. 

Je devais également écrire leur fameux rencard, où Katsuki devait acheter quelques goodies Crimson Riot et son bubble tea préféré à sa Kiri chérie. Ça aurait été vraiment mignon mais trop long pour rien, alors voici le fanart bonus en compensation ! )