(Ces bonus que je me suis mis en-tête d'écrire...
Je ne sais pas s'ils sont une bénédiction de mon imagination, puisque je prends énormément de plaisir à les écrire, ou une vraie purge parce qu'ils sont, de ce fait, encore plus exigeants que cette fanfic toute entière  😅)

/!\ INFORMATION : Il faut savoir que "L'amoureuse d'Eijiro" était le projet initial de cette fanfic, avant que j'inverse les rôles et réécrive en grande partie l'histoire. Par conséquent, ces scènes viennent directement de mes premiers brouillons et seront très similaires à celles que j'ai gardées dans le rendu final. Les premiers jets n'ayant pas vraiment d'ordre chronologique établi, je les ai rassemblés afin qu'ils puissent se lire comme un one-shot. Cette précision étant faite, je vous souhaite une bonne lecture ❤ /!\

/!\ Présence de lime /!\

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Depuis trois semaines, un certain malaise était palpable au sein de la Seconde A.

Non pas à cause d'un potentiel super-vilain infiltré.

Non pas à cause de Monoma qui n'arrêtait pas de les provoquer.

Non pas à cause des devoirs et des entraînements... bon, il y avait un peu de ça, mais ce n'était pas le principal.

Non. La véritable raison du malaise, teintée de curiosité, saupoudrée de gêne et d'une pincée de cocasse pour la route, était dû à une jeune fille blonde, aux mensurations scandaleusement parfaites, au visage d'ange et à l'humeur massacrante répondant au nom de Katsuki Bakugo.

Car en effet, depuis trois semaines, Katsuki Bakugo arborait le corps d'une splendide jeune femme.

Personne ne savait comment c'était arrivé, pas même le principal intéressé. Il s'était juste réveillé un matin, hurlant des insultes d'un air horrifié qui a rameuté tout l'étage vers sa chambre, Eijiro son voisin direct le premier. Quelle ne fût la surprise de tous en découvrant, assise d'un air furibond sur des draps réduits en cendre, Katsuki, le t-shirt distendu par une poitrine volumineuse et flottant dans un caleçon à présent trop large pour le couvrir. Heureusement, remis de leur choc initial, Ochaco et Eijiro avaient eu immédiatement les bons réflexes, l'une en lui donnant des vêtements pour couvrir la blonde désemparée et l'autre se précipitant pour aller chercher leur prof principal et Recovery Girl.

Après une inspection médicale très poussée, l'infirmière n'avait, étonnamment, rien trouvé pour expliquer cette étrange métamorphose. Le nouveau corps de la bombe humaine ne contenait pas la moindre trace de poison ou substance suspecte, pas plus que les signes de manipulation génétique douteuse. Biologiquement, c'était comme si Katsuki avait toujours été une femme. Immédiatement on suspecta un alter, mais les recherches s'avérèrent infructueuses et il fut finalement décidé que le blond continue sa vie en attendant que l'on mette la main sur le moyen de lui rendre son état normal.

Comme beaucoup d'entre vous doivent s'en douter, ces nouvelles n'ont pas vraiment réjoui Bakugo, qui se faisait un plaisir de se déchaîner contre les meubles pour évacuer sa frustration. Il fut bien malgré lui obligé d'accepter sa nouvelle situation. Ochaco, la seule fille que le cendré supportait, l'a volontiers prise sous son aile, l'aidant à se faire une nouvelle garde-robe et lui expliquant les petits inconvénients biologiques de sa nouvelle apparence. Bien qu'il ne se soit toujours pas accoutumé à sa poitrine, ses règles et la perte de 30% de puissance physique (ce qui a achevé de mettre la "nouvelle" dans une colère noire), Bakugo et son apparence "al dente" devenait peu à peu de plus en plus banals au reste de la classe.

Et c'est dans ce contexte de guerre froide mais pas trop qu'Eijiro se présenta à la porte de Katsuki, armé en tout et pour tout d'un livre de SVT, d'un crayon presque réduit en miettes à force de le mâchouiller et d'une feuille blanche. Respirant à fond pour se donner du courage et ignorer le panneau "VOUS QUI ENTREZ ICI, ABANDONNEZ TOUT ESPOIR" marqué en lettres oranges sur la porte (très rassurant), le requin rouge toqua légèrement.

-Bakugo ?

-QUOI ?!!!! lui répondit "gracieusement" la blonde depuis sa chambre fermée.

-Je suis venu pour les cours particuliers. Tu te souviens ? Aujourd'hui tu devais m'aider pour la SVT.

Il y eut un moment de silence puis Eijiro entendit avec soulagement le bruit métallique du loquet se déverrouiller et la porte légèrement s'entrebâiller.

-Si dans une heure t'as rien pigé, je te fous dehors !

-Merci d'accepter ! entonna guillerettement le rouge en pénétrant dans la chambre et la fermant derrière lui. Alors tu sais, je comprends pas trop le truc à la page 26, avec le bidule à propos de l'écosystème machin-chose...

-Vu la manière dont tu parles de la leçon, je crois que ça va être long...

Bakugo se décala et tapota la place à côté d'elle sur le lit, pour indiquer à Kirishima où s'asseoir. Celui-ci s'y installa et, après un petit bisou sur la tempe de son amoureuse pour la saluer, ouvrit son cahier avec une étonnante assiduité. Alors que les deux amoureux s'attelaient à démêler les mystères de la chaîne alimentaire, Katsuki réalisa subitement à quel point ce moment lui paraissait précieux. Un moment familier, simple et calme, qui la rassurait sur le fait que rien n'avait changé entre eux.

D'ailleurs (et la cendrée s'en rendait compte maintenant), Eijiro n'avait jamais modifié son attitude vis-à-vis de Katsuki. Il était resté le même, agissant et lui souriant comme avant, avec toujours autant d'amour dans le regard. Parce qu'il était stupide ou parce qu'il l'aimait vraiment ? Malgré sa fierté démesurée et son incapacité d'exprimer ses émotions, la jolie blonde ne pouvait pas nier que l'attitude d'Eijiro était aussi agréable et rassurante qu'un câlin de chaton... 

La jeune fille fut soudainement sortit de ses pensées par la main de son amant qui s'agitait devant son visage. Celui-ci lui avait posé une question et, ne recevant aucune réponse, s'est mis à l'appeler à voix basse pour la ramener à la réalité.

-Katsu ? Tu m'as entendue ? T'es dans la lune ?

-A-Ah ! M-Mais tu parles pas assez fort, idiot de porc-épic ! bafouilla Katsuki, prise au dépourvu et n'ayant pas eu le temps de réfléchir à une meilleure insulte.

Les prunelles carmin d'Eijiro quadrillèrent l'entièreté du visage de la cendrée, qui ne put s'empêcher de piquer un fard en sentant le fan de Crimson Riot poser sa main sur son front.

-Ta peau est brûlante. Tu devrais peut-être aller prendre une douche pour te rafraîchir !

-CRÈVE ! D'où t'es médecin, toi maintenant ?????

-J'le suis pas ! Je m'inquiète juste pour toi, Kat...

Oh non, il a osé sortir la technique secrète des mots doux ! Cet abruti savait très bien que des paroles aussi naïves et spontanées, associées à ses yeux tendres et son expression inquiète, pouvaient toujours faire craquer la cendrée qui étaient alors dans l'incapacité de lui refuser quoique ce soit. Marmonnant à voix basse une insulte vis-à-vis de ce pouvoir injuste, la blonde sortit du lit, attrapa sa serviette et des vêtements propres avant de se diriger vers les douches communes, Kirishima sur les talons. À l'instant où la jeune fille commença à se déshabiller, elle réalisa subitement que le requin rouge lui avait emboîté le pas et se tenait contre la porte qu'il avait fermée, la regardant se dénuder sans sourciller.

Cependant, elle ne se sentit pas le moins du monde gênée. Depuis le temps, les deux amants avaient l'habitude de se voir sans vêtements, et le changement de sexe de Bakugo n'avait en rien perturbé cet équilibre. Une fois nue, la cendrée se tourna vers Eijiro, lui rendant son regard intense, pour lui demander :

-Tu es là pour me frotter le dos ?

-Yep ! Je sais que tu aimes bien ça, Kat.

-Hm. Retire ton t-shirt pour pas le mouiller.

Le temps qu'Eijiro s'exécute et la rejoigne, Bakugo avait eu le temps d'ouvrir l'eau et commençait à se savonner doucement. Lentement, le rouge se plaça dans le dos de sa copine, admirant les gouttelettes translucides qui dessinaient d'éphémères œuvres d'art sur sa peau si pâle. Katsuki fut parcourue d'un frisson exquis quand elle sentit les mains tièdes et couvertes de mousse de son amant frotter ses épaules, ses omoplates, ses hanches. Descendre, de plus en plus bas, avec des gestes tendres et bien ciblés, sur ses points faibles qu'il se découvrait à mesure que son rouquin les touchait.

La respiration de la cendrée s'accéléra légèrement, ce qui ne manqua pas d'alerter Kirishima. Ayant peu l'habitude d'être dans la position du dominant, le rouge comptait bien en profiter pour taquiner sa bien-aimée et s'octroyer une petite vengeance. Ce fut donc sans la moindre hésitation qu'Eijiro plaqua ses paumes sur les seins de Katsuki, qui ne put sortir qu'un couinement de surprise en le sentant masser la peau trempée.

-E-Ei-Eijiro !~~

Un deuxième petit cri franchit les lèvres de la jeune fille. Le roux ne faisait que lui caresser la poitrine et le dos, mais un désir immédiat s'alluma dans son bas-ventre. Elle avait au départ l'intention de protester, mais ces sensations totalement nouvelles et son envie d'en recevoir encore plus prenaient le pas sur la surprise. Kirishima sentit immédiatement que son amoureuse était réceptive et s'abandonnait peu à peu à ses gestes. Tout sourire, il mordilla le lobe d'oreille de sa "victime" en murmurant doucement :

-Bah alors, Kat ? ~ Ta langue a explosé ?~

-Crève ! chuchota la jeune fille en serrant les cuisses, appuyant son dos contre le torse du rouquin, le corps entier assailli de caresses et pourtant loin d'en être rassasié.

Les injections de plaisir se faisaient plus précises, rapides et grisantes, à tel point que Bakugo dut poser ses mains sur le mur de la douche pour ne pas s'effondrer. Sentir le corps massif d'Eijiro qui la dominait par sa hauteur, qui de ses paumes tièdes la cajolait sans se lasser, était également (et elle n'en revenait pas de penser ça) plutôt excitant. De ses seins, l'une des mains de Kirishima continua son petit chemin, frôlant les hanches de Katsuki, pinçant doucement sa fesse, pour finalement se glisser entre ses jambes fines. Ses doigts froids tracèrent des cercles autour de son entrée, diffusant des éclairs érotique dans la chair de la cendrée.

Mais ces petites étincelles ne suffisaient pas, Katsuki voulait ce désir en une quantité telle qu'elle en serait foudroyée. Et ça, Eijiro en avait conscience, faisant exprès de ralentir ses gestes pour la faire crier de frustration.

-Dépêches-toi, tête d'ortie !

-Non mais dis donc, mademoiselle, c'est pas super poli, ça ~~ ricana sadiquement le rouge.

Ces paroles furent suivis d'un léger coup de bassin, ponctué par un couinement réclamateur de Katsuki. Les doigts de Kirishima se firent encore plus rapides contre son entrée, renforçant le paradoxe de ses actions destinées à exciter et frustrer davantage sa compagne.

-Si tu me demandes gentiment, peut-être que je vais te satisfaire, Katsu ~~

-J-Jamais de la v-vie ! ~ Tu m'as p-prise p-pour un soumis ou quoi ?~

-Si tu ne fais rien, je te laisserais te débrouiller toute seule, et je pense que ce sera bien moins agréable ~

Bakugo n'avait plus le choix :  elle allait devoir ravaler sa fierté si elle voulait obtenir cette caresse tant convoitée. Le pire, c'est que la bombe humaine commençait à se demander si Eijiro n'en profitait pas pour lui faire subir ce qu'il avait ressenti lors de leurs précédents ébats ; car oui, en tant que garçon, Katsuki avait déjà "torturé" son Uke de cette manière. Et bon sang, il n'imaginait qu'un jour ce serait à son tour de supplier le rouge pour être enfin comblée !

Toute trace de frustration avait entièrement disparu dans le cœur de la cendrée. Ne restait de que l'attrait de la nouveauté qui se mêlait à l'érotisme des rôles inversés. Katsuki ne put plus résister une seule seconde aux assauts de son amoureux ; ses lèvres humides s'entrouvrèrent, elle collecta toute l'assurance qui lui restait et sa voix ne formulait techniquement pas un ordre, mais plutôt une demi-supplication :

-S-S'il te plaît, tête d'ortie...~ Je veux tes doigts !~

-Hmm~ C'est déjà mieux~

À l'instant où le premier doigt de Red Riot pénétra finalement l'écrin humide de Katsuki, cette dernière ne put retenir un long gémissement aigu de plaisir et de satisfaction. Cette vague tant désirée fut si soudaine, violente et puissante que le corps de Bomberkill s'affaissa presque de soulagement, rattrapée de justesse par son amant. Elle semblait à peine consciente, tout juste capable de gémir son bonheur et de bouger le bassin au rythme des doigts experts de Kirishima ; lequel avait totalement assit sa domination sur son amoureuse. Sa langue s'appropriait le haut de son corps, des épaules en passant par le cou, alors que ses doigts flattaient et câlinaient avec férocité le petit bourgeon de chair si sensible de Bakugo. Kirishima était littéralement conquis par ses légers cris, et regretta amèrement de ne pas pouvoir contempler le visage probablement déformé par le désir de Bomberkill. Il se jura intérieurement que la prochaine fois, il la mettrait face à lui afin de pouvoir l'observer et se délecter de ses expressions qu'il imaginait sans peine très peu innocentes...

Il ne fallut pas longtemps à l'explosive pour atteindre le point de non-retour, tel un volcan ou un feu d'artifice érotique, intense et brûlant qui la fit presque fondre de plaisir. Le temps que Katsuki reprenne à grand peine son souffle, Eijiro avait retiré ses doigts de son antre pour déguster la cyprine sucrée de celle qu'il aimait. C'est seulement après qu'il caressa son dos et la questionner d'une voix enjouée :

-Toujours vivante, Kat ?

-TOI ! s'énerva aussitôt la bombe humaine, se tournant pour lui faire face, relevant ses cheveux gorgés d'eau de devant ses yeux. TOI !!!! Stupide tête d'ortie !!! Tu m'as tuée !!!

-Ne mélange pas tout, mon cœur...

Kirishima glissa ses doigts sous le menton de la cendrée pour la faire le regarder dans les yeux. Une fois de plus, les épaules de la bombe humaine furent traversées de frisson face à la lueur taquine, perverse et dominante des prunelles rubis du garçon aux cheveux rouges.

-Tu m'as demandé, je t'ai donné ~ D'ailleurs, vu tout tes petits bruits, tu avais l'air de beaaaaaaucoup aimer ~

-L-La ferme b-baka !

-Je te laisse finir ta douche, Miss Dynamite, ricana Eijiro en s'écartant pour sortir de la douche. Et si tu veux un deuxième round plus tard, tu n'as qu'à demander, je serais dans ma chambre~

-REDIS ÇA ET JE VAIS ME FAIRE POUSSER UNE BITE POUR T'ENCULER !!! hurla Katsuki, les joues incandescentes alors que son amoureux s'éloignait, très satisfait de lui.

Restée seule sous l'eau qui, inlassablement, coulait du pommeau jusque sur le sol, le corps engourdi d'avoir trop réagit aux caresses de Kirishima, l'explosive prit un long moment pour finir sa toilette et remettre de l'ordre dans ses idées.

Décidemment, cette "transformation" avait littéralement renversé les rapports de dominant/ dominé dans le couple. Et le plus troublant dans cette histoire, c'est que Katsuki n'était absolument pas opposée à cette inversion.

Finalement, cela n'allait pas être une si désagréable expérience de vivre dans la peau d'une femme pendant encore un petit moment. Être l'amoureuse d'Eijiro, et se laisser guider durant leurs instants intimes, pourrait même énormément lui plaire...

~The End~

(Même dans mes brouillons, j'ai dû faire un tri pour les deux approches que je pouvais donner à ce récit : soit Eijiro devenait le dominant et "embêtait" un peu son amoureuse, soit Katsuki le titillait un peu et le taquinait pour se moquer de ses réactions gênées. Comme vous pouvez le voir, j'ai conservé le première partie, et j'en suis assez satisfaite.

Merci à ceux qui sont arrivés jusqu'ici ! En récompense, voici des fanarts de KatsuGirl et Eijiro que je trouve magnifiques !)