Day 1 ~ Trial and error
Traduction: essai et erreur ~ (Bon je pense ne pas avoir besoin d'épiloguer sur ce titre si? :') )
(Pour rappel: Toutes les infos sont dans la description, allez lire avant de demander ~ Les thèmes seront révélés jour par jour, donc vous verrez bien ce qu'il en est ^^ )
ENFIN ceci est ma première fan fiction (enfin du coup ce seront sept OS)(enfin plus ou moins mais bref) j'espère que ça vous plaira, n'hésitez pas à commenter pour donner votre avis ou autre, je suis ouverte à tout! (Le but restant de s'améliorer quand même^^)
PS : la FluffSoukokuAgency ainsi que deux autres de nos membres participent à cette week, de plus nous possédons désormais un recueil où nous avons besoin de votre avis, n'hésitez pas à aller jeter un coup d'œil~
Sur ce... Bonne lecture !
~:~:~
Ils se fixaient tous les deux dans le blanc des yeux. Aucun n'osait parler, faire le premier pas. Enfin, « oser » ne correspondait pas vraiment à la situation. Ils étaient juste beaucoup trop fiers, l'un comme l'autre.
Ils avaient pourtant tous les deux conscience des sentiments qui les habitaient, ainsi que de ceux qui habitaient l'autre. Et ce depuis longtemps. Ils n'en étaient clairement pas à leur première fois.
Mais à chaque fois c'était la même chose. Qui se lancera en premier ? Qui avouera sa faiblesse à l'autre le premier, en fait. Qui a le plus besoin de l'autre pour vivre.
Car s'ils en revenaient toujours à ce même point, c'est qu'ils étaient incapables de fonctionner l'un sans l'autre. Ils pouvaient sauver les apparences et tenter de travailler seuls ou avec d'autres binômes, ça ne leur réussissait pas trop mal non plus. Après tout ils avaient tous deux de la ressource.
Mais ce n'était que sauver les apparences. Ils n'y croyaient pas eux-mêmes.
Ils étaient dans ce parc, à se fixer depuis maintenant dix minutes sans bouger. Ils ne s'étaient rien envoyés ou autre pour se rejoindre. Il savait que ça arriverait, c'est tout.
Chuuya finit finalement par soupirer, dans sa grande impatience et sous le sourire satisfait de Dazai. Puis il prit la parole, suffisamment fort pour couvrir les dix mètres qui les séparaient.
-Enfoiré de maquereau momifié ! C'est toi qui es parti la dernière fois, c'est à toi de t'excuser !
C'était comme une sorte de rituel. Celui qui partait le premier devait réparer les pots cassés. Seulement, la dernière fois remontait à quatre ans. Cela faisait donc maintenant plus de temps qu'ils ne s'étaient pas vu que de temps où ils s'étaient côtoyés. Et malheureusement pour Chuuya, le suicidaire n'avait pas vraiment mûri.
-Mais enfin le nain, le vrai fautif dans cette histoire c'est Mori, tu le sais très bien ~
Le roux serra les poings et s'avança d'un pas. Il ne comptait pas passer sa soirée ici, surtout si c'était pour entendre des idioties pareilles.
-Mori n'est malheureusement pas là. Si tu comptes attendre qu'il vienne, alors attends. Mais seul.
Chuuya tourna immédiatement les talons et commença à s'en aller. Dazai croisa les bras en souriant. Il savait pertinemment qu'il allait craquer et revenir. Même si cette fois-ci il avait l'air particulièrement déterminé.
Le brun ne se trompait jamais. Son ancien compagnon était « juste » parti déraciner un arbre pour reprendre contenance. Ce n'était pas vraiment le genre d'exploit qu'un homme ordinaire ferait, mais l'un comme l'autre n'étaient pas ordinaires. Même si le suicidaire était bien incapable de faire la même chose.
C'était aussi ce qui avait toujours caractérisé leur duo si particulier. Chuuya était la force brute, capable de raser une montagne, voire plus. Dazai n'avaient rien de ces capacités surhumaines mais était capable, contrairement au rouquin, de faire fonctionner ses méninges.
Ils étaient comme le cerveau et le corps d'un seul et même être. C'est-à-dire indissociables. L'un ne pouvait fonctionner sans l'autre. C'était un peu comme une fatalité. Mais désormais ils étaient séparés par un obstacle de taille : ils étaient ennemis.
Lorsque le rouquin revint, il n'était pas vraiment plus calme, le sourire triomphant de Dazai n'aidant pas. Il réduisit la distance qui les séparait à environ quatre mètres, distance qui lui permettait de ne pas avoir encore à lever les yeux, puis il croisa lui aussi les bras et commença à taper du pied, signe d'attente.
-Alors ?
-Si tu attends que je te fasse des excuses pour être parti, toi aussi tu peux attendre longtemps.
-Je sais, soupira le roux, exaspéré. Ce n'est pas ce que je veux savoir.
-Que veux-tu donc alors ?
Le brun avait pris un ton malicieux, mais en réalité il savait très bien ce qu'attendait le jeune capitaine. Il voulait savoir s'il regrettait. Pas d'être parti évidemment. Car Chuuya savait que pour lui, cela équivaudrait à admettre son erreur.
Ce qu'il ne ferait pas. De toutes manières il ne regrettait pas d'avoir quitté la mafia. Non, ce que le plus petit attendait, c'était savoir s'il regrettait l'ancienne époque. Mais le brun n'avait pas encore de réponse à cette question.
L'ancienne époque, c'était leur duo, le plus craint de toute la pègre. C'était aussi ses rencontres avec Ango et Oda, le soir après le travail. Mais c'était également une époque où il baignait dans le sang de ses victimes, où il démolissait physiquement et mentalement ceux qui étaient sous sa responsabilité. Une période sombre que n'importe qui de censé aurait souhaité effacer de sa mémoire. Mais ce n'était pas son cas. Cela ne l'avait finalement jamais dérangé outre-mesure.
Mais le monde de la lumière avait aussi ses attraits. Il y avait tous ses nouveaux collègues, à qui il pouvait casser les pieds, surtout son nouveau partenaire. Même si ce ne serait jamais pareil qu'avec Chuuya. Lui était plus grand. Il y avait aussi Atsushi à former, avec qui il avait pu repartir sur des bases beaucoup plus saines qu'avec son ancien disciple. Et cela se ressentait d'ailleurs.
Il était donc incapable de trancher. C'était deux époques de sa vie qui lui avaient plu. Pour autant, il ne retournerait jamais à la mafia. Pas après le coup du parrain et la perte d'Oda. Aussi, et voyant que le rouquin attendait toujours sa réponse, le brun changea de sujet.
-Tu te rappelles la première fois ?
Son interlocuteur haussa un sourcil. Il se rendait bien compte que le suicidaire cherchait à dévier la conversation. Il sourit intérieurement. Rien n'avait changé, même en quatre longues années. Aussi accepta-t-il de répondre. Il pourrait toujours tirer les vers du nez à cette fichue momie plus tard.
-Evidemment. Tu m'avais fait poireauter pendant deux heures de bon matin parce que tu avais quelque chose « d'important » à me dire, alors qu'en fait tu t'étais jeté dans la rivière.
-Mais j'avais quelque chose d'important à te dire ! protesta le brun.
-Certes. Mais ce n'était pas une bonne idée. Surtout ce qui s'est passé après.
Ils arrêtèrent de parler pour se souvenir tous les deux de cette première fois où ils étaient sortis ensemble, à seize ans. Cela avait été un fiasco total. Dazai avait voulu forcer Chuuya à monter dans une attraction qui montait à plus de 40 mètres de haut sans utiliser son pouvoir. Il s'était avéré que le roux, se sentant démuni, avait complètement eu peur du vide.
Cela avait dégénéré. La fête foraine avait en partie explosé, provoquant plusieurs blessés. Heureusement rien de grave, mais Mori les avait évidemment sévèrement réprimandés. Il avait dû couvrir leurs traces pour éviter que la mafia ne soit incriminée dans cet évènement.
-Cela n'avait même pas duré une journée, soupira le brun.
-Mais c'était de ta faute, je t'avais prévenu que je n'aimais pas ce genre de manège !
-Excuse moi d'avoir pensé que quelqu'un capable de flotter dans les airs n'ait pas le vertige !
-Enfoiré de maquereau...
-Petit nain.
-Gaspilleur de bandage !
Dazai soupira. Il n'avait pas vraiment l'envie de continuer ces gamineries, même s'il prenait un malin plaisir à voir le roux se crisper à chaque nouvelle insulte.
-C'est drôle quand on y pense. Après ce fiasco, on s'était promis de ne plus se fréquenter que dans un cadre purement professionnel.
Le brun leva les yeux au ciel, et un nouveau silence suivi.
Evidemment cette promesse n'avait pas durée. Trois mois plus tard, et l'alcool aidant à la fin d'une mission réussie, Dazai avait avoué ses sentiments au rouquin. C'était la première et la seule fois. Mais c'était valable pour toutes. Ils étaient restés ensemble deux mois complets cette fois-là.
Jusqu'à ce qu'en rentrant d'une mission, qui leur avait fait passer plus de deux nuits blanches, Chuuya en ai eu totalement assez du brun. En effet, la fatigue n'avait fait qu'accentuer la non-tolérance du manipulateur de gravité et le côté casse-pieds du suicidaire.
Alors, l'après-midi où la mission s'était achevée, Dazai s'était encore jeté du pont d'une rivière. Et cette fois-là le rouquin n'avait rien fait pour l'arrêter, avait même murmuré un « bon débarras » et l'avait évité tout le reste du temps.
-C'est toi qui a commencé à m'ignorer la deuxième fois, se plaignit le brun en baissant les yeux vers son ancien compagnon et en avançant de deux pas, forçant le plus petit à lever les yeux.
-Parce que tu me tapais sur le système !
-Sept mois à presque ignorer quelqu'un, c'est beaucoup quand même pour cette simple excuse. Et puis tu aurais dû savoir à quoi t'attendre avec le temps ~
-Ne te plains pas ! Je suis revenu m'excuser cette fois-là, alors boucle là !
-Tu es venu t'excuser parce que tu étais saoul.
Nouveau blanc. Chuuya serra les poings. C'est vrai qu'il avait bu un coup de trop cette nuit-là. Mais cela l'avait également poussé à faire lui aussi sa déclaration. Encore une fois la seule à ce jour. Ils s'étaient remis ensemble.
Mais quatre mois plus tard, c'était à nouveau le roux qui avait rompu. Mais pas pour les mêmes raisons. Cette fois-ci, c'était par jalousie, tout simplement.
Alors qu'il partait pour une mission, une jeune femme s'était présentée, insouciante, à l'entrée du bâtiment principal de la mafia, un nourrisson de trois mois environ dans les bras. Puis elle avait affirmé que Dazai en était le père.
A cette annonce, Chuuya avait écarquillé les yeux. Puis un rapide calcul de tête démontrait que, au vu de l'âge du nourrisson, cette femme et le suicidaire s'étaient forcément fréquentés alors que ce dernier était encore avec lui.
Et, étonnamment, il n'avait pas franchement apprécié la nouvelle.
-D'ailleurs, en quatre ans, tu as bien dû avoir le temps d'engrosser une ou deux femmes, non ? demanda le roux, railleur.
-Je t'ai déjà dit et répété que cette jeune fille s'était trompée d'individu, soupira le brun. Et puis ce qui m'intéresse, ce n'est pas d'avoir une descendance, mais de mourir avec une belle femme. Tu le sais bien pourtant ~
Chuuya haussa un sourcil, sceptique. Mais il ne faisait aucun doute que le suicidaire ne mentirait pas là-dessus. Pas à lui. Pour ce qui s'agissait de sa possible fréquentation avec cette femme en tout cas. Le reste était plutôt dur à croire.
-Et je te rappelle que j'ai moi-même enquêté pour connaître l'identité du vrai père !
-Oui, je m'en rappelle. C'était quelqu'un qui se faisait passer pour toi. Un abruti fini qui a voulu me faire croire qu'il était le « grand Osamu Dazai » pour m'intimider. Il l'a regretté.
-Tu n'as pas eu d'autre choix que de t'excuser après ça, se moqua de nouveau le brun. Il aimait rappeler ce genre de chose au rouquin.
Après tous ces évènements, ils avaient fini par réussir à trouver une certaine stabilité dans leur relation, et ce durant plusieurs mois.
-Les derniers mois étaient plutôt paisibles... Jusqu'à ce que tu décides de partir comme un traître, sans même me prévenir !
Le rouquin avait craché la dernière phrase tout en s'avançant à la même hauteur que Dazai.
-Tu ne m'as toujours pas répondu !
-Je ne sais pas, Chuuya.
-Tu ne sais pas ?! Le grand Osamu Dazai, le plus jeune capitaine que la mafia ait connue, ainsi que celui qui ose désormais lui tenir tête effrontément, ignore donc quelque chose ?!
-...
C'était un peu comme un rituel qu'ils avaient instauré à chaque fois. Ils se rappelaient toutes leurs erreurs passées, pour ne pas les reproduire. Puis ils se disaient ce qu'ils avaient sur le cœur. Et en cela, rien n'avait changé, même en quatre ans.
-Toutes ces fois... N'étaient que des essais ratés, murmura le roux en baissant la tête.
-...
-Ce serait encore une erreur. Tu le sais aussi bien que moi. Il vaudrait mieux qu'on...
-Certes, l'interrompit sur le même ton le brun tout en lui prenant le menton pour le forcer à le regarder dans les yeux. Mais quatre ans ont passés. A nous de faire en sorte que, cette fois-ci, cet essai, même en tant qu'erreur, soit également une réussite~
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