Taki le guerrier muet.

PDV de Ino

Mes pas résonnaient sinistrement dans les allées du pavillon de la Lumière Céleste. Les servantes avaient dû mal à suivre mon rythme, portant entre leurs mains frêles, le poids de la traîne de mon kimono. Shikamaru Nara avait voulu m'empêcher d'entrer dans la partie arrière du bâtiment, celle qui s'étendait au-delà de la salle du trône. Mon cœur battait trop vite, trop fort. C'était tellement douloureux. J'avais outrepassé ses « recommandations ». L'empereur était soi-disant occupé avec les préparatifs du tournoi, les délégations diplomatiques, etc. Je n'étais pas de cet avis et le stratège avait dû ployer sous les ordres de son impératrice.

Je fis signe aux deux femmes d'arrêter.

« -Attendez-moi là. » ordonnai-je dans un souffle précaire.

Une porte cloisonnée se dressait sur mon chemin. Le papier qui la revêtait était humide et tiède, trahissant la salle d'eau se trouvant derrière. D'un geste tremblant, j'ouvris l'accès aux bains impériaux, réservés à l'empereur. Une étrange vapeur, chargée d'encens, s'engouffra dans le couloir où nous patientions. L'intérieur de la pièce était sombre et je me décidai à m'y jeter, corps et âme. Une mosaïque précieuse recouvrait le sol et ses composants luisaient faiblement. Je devinai le bassin qui servait de baignoire au centre de tout. Ci et là, de rares lanternes insufflaient ce qu'il fallait de pénombre pour distinguer les formes dans l'espace. Les talons de mes sandales claquaient sèchement au moindre de mes mouvements.

Deux sharingans se mirent à me fixer. Leur possesseur était immergé dans son bain. Je contournai le bord du bassin, pour me rapprocher de lui. Je respirais fort et mes poumons étaient saturés de fumée d'encens qui brûlait aux quatre coins de la salle.

« -Vous me surprenez dans mon bain.

Sa voix grave envoûta mes oreilles. Malgré le reproche larvé dans son ton glacial, je demeurais sensible à son charisme.

-Nous devons parler, trouvai-je le courage de répliquer, de manière douce. -J'ai appris pour Karin. En six jours de noces, vous n'avez daigné partager ma couche qu'une seule fois. Je me sens...

-Vous êtes une impératrice, me coupa-t-il soudainement. Vos états d'âme n'ont pas à interférer dans les affaires de l'Etat. Vous me devez obéissance, loyauté et soutien.

-Ne suis-je qu'un pion ? articulai-je, mortifiée. »

Je touchai son esprit du bout des doigts ; toute cette noirceur qui m'empêchait de voir loin dans les affres de ses pensées me terrifia. Je ne ressentais aucune haine envers moi, aucune inimité, simplement de l'indifférence – ce qui fut pire que tout.

« -Je suis satisfait de vous. Acheva Itachi Uchiwa, comme le coup de grâce que l'on portait pathétiquement à un prisonnier condamné.

-Pourquoi ? Comment pourriez-vous être satisfait d'une épouse qui ne partage ni votre couche, ni vos repas, ni votre présence ? insistai-je en serrant les poings.

Il ne répondit pas. Mon sang ne fit qu'un tour, empourprant mes joues d'une colère sourde. Il m'avait enlevé Sakura Haruno, ma seule amie. Il m'avait retiré mon seul rêve : celui d'aimer et d'être aimé. A qui devrais-je en vouloir ? A cet empereur de glace ? A mon père qui avait arrangé ce mariage ? A moi-même pour ma naïveté ? Qu'allais-je devenir ? Au moment où j'amorçais une révérence d'adieu, il prononça ces derniers mots, tranchant l'air d'une promesse douloureuse :

« -Je ferai de mon mieux. »

J'aurais pu le remercier de considérer la chose. Toutefois, je n'en eus pas la force, ni l'envie. Il me fallait quitter cet endroit.

PDV de Sakura

« - Nous devons nous dépêcher. Enfile ça. »

Doucement avec les ordres, voulus-je lui claquer. Tenten admirait notre échange, tétanisée et blême comme la mort. En acceptant de me couvrir, elle ne se doutait pas que c'était pour participer à ce fameux tournoi. J'avais tourné en rond, inlassablement, à l'image d'un lion en cage pendant des heures ; refusant mes repas sous prétexte que je me remettais de ma nuit mouvementée avec l'empereur. Cela semblait avoir suffi à Kurenaï-sensei. Tant mieux. La grossesse impromptue de Karin facilitait les choses. Je ne pouvais pas espérer meilleure diversion. Alors que le soleil avait amorcé les premières heures de sa descente du zénith, l'ombre du prince Uchiwa m'avait recouverte.

« -Je me déguise en guerrier ? soupirai-je, alors qu'un masque de samouraï m'était présenté.

-Je n'ai pas trouvé mieux en si peu de temps. Voici ton armure, et ton casque. Inutile de te préciser que tu ne devras pas l'enlever.

-Je n'ai jamais mis d'armure, réfutai-je, contrariée. »

Il détourna son regard vers ma servante qui secoua immédiatement la tête. Elle avait dû en nouer des obi, et des ceintures, mais jamais d'armures. Il allait devoir s'y coller et c'était la moindre des choses, après m'avoir imposé un tel déguisement. Nos yeux se croisèrent et sans ciller, ni détourner mes prunelles, je commençai à retirer les attaches de ma robe. Je vis l'onyx de son œil vaciller sous la panique.

« -Attends. » souffla-t-il, d'un ton moins froid qu'à l'accoutumée, « Il y a des vêtements qui vont sous l'armure, tu dois les enfiler avant. »

Et il m'indiqua un tas de tissus, perdu à ses pieds. La jeune fille aux chignons s'empressa de les ramasser et me traîna derrière un paravent pour plus de pudeur. Là, elle m'aida à retirer mon hanfu. Nous ne devions plus être que deux ombres chinoises pour Sasuke.

« -Vous êtes complètement folle, Sakura-sama, me souffla-t-elle dans un murmure empressé alors qu'elle m'aidait à enfiler un kimono à manches courtes dont la couleur blanche avait été ternie par les outrages du temps.

-Je ne m'en sortirai jamais, sinon, répliquai-je d'une voix aussi basse.

-Si vous êtes démasquée, vous risquez la mort de la légendaire Tsunade. La vôtre, celle du prince Sasuke...je suis d'ailleurs étonnée que vous ayez réussi à élaborer un tel plan malgré...la surveillance constante de Shisui Uchiwa !

-Personne n'est infaillible, soupirai-je en enfilant la culotte bouffante* par-dessus le kimono. Elle me permettrait une plus grande liberté de mouvements. »

D'un regard insistant, je lui fis comprendre que la discussion à ce sujet était close. N'étais-je déjà pas assez angoissée, sans me rajouter le poids de la culpabilité et de la peur ? Je m'extirpai de l'intimité du paravent. Le prince n'avait pas bougé, tenant entre ses paumes, une pièce armurée.

« -Je pense que tu peux nouer les jambières seule, » indiqua-t-il en me tendant ces éléments.

Puis vint le tour des cuissards amovibles en écailles de lame de fer. Le brun avait glissé d'un pas derrière moi, afin de positionner les plaques sur mes cuisses et de nouer la sangle autour de la taille, y enroulant froidement ses bras. Parfois, son souffle concentré échouait contre mon oreille et dans ma figure, lorsqu'il se penchait pour mieux serrer les attaches. Ensemble, nous recouvrions ensuite mes membres supérieurs avec les manches métalliques. La légèreté de l'équipement me surprit. Alors, avec l'aide de Tenten, il m'enfila la gaine-corset, principal composant de l'armure. Cette dernière n'était pas aussi richement ornée et écorée que celles des princes. Elle portait d'ailleurs des traces de coups et d'usure.

Il dut capter mon regard concerné vers l'accoutrement puisqu'il expliqua laconiquement :

« -C'était la mienne.

-Elle est un peu grande, remarqua la servante.

-Elle pèse moins de dix kilos, ce qui ne sera pas un problème pour te déplacer ou courir, rectifia-t-il. »

Il me présenta un masque de fer laqué dans une main et une calotte assortie à un casque de l'autre. Les ultimes pièces. Je me détournai de lui et allai face à ma coiffeuse sur laquelle gisaient des cosmétiques, des bijoux, des peignes. Il me fallut affronter une dernière fois l'image de mon reflet dans le miroir. J'avais beaucoup changé au cours de ces deux dernières semaines. Mon regard s'était endurci et j'avais perdu un peu de poids. Mes doigts trouvèrent l'extrémité de mon ruban rouge. Qu'attendais-je pour l'arracher d'un geste vivace et libérer ma chevelure emprisonnée ?

« -J'attendrai d'être libérée, et de sortir victorieuse de ce tournoi, dis-je.

-Sakura-sama...

-Ca va aller, Tenten-san !

-Et si jamais...c'est un combat à mort et...reprit-elle, inquiète.

-Je ne me ferai pas tuer ! insistai-je.

-Non...ce n'est pas ça, annonça-t-elle gravement. Mais vous...seriez-vous capable de tuer ? »

Un silence glacial s'abattit comme une chappe de plomb sur nous. Je n'avais jamais envisagé cette nécessité. J'ai assez de rage en moi pour ravager tout Konoha, avais-je dit la veille au prince. Serais-je capable de tuer ceux qui se mettraient en travers de mon chemin ? Sasuke mit fin à mes interrogations en apparaissant dans mon dos, m'octroyant un frisson d'incertitude. Nos reflets occupaient tout l'espace de la glace. Sans un mot, il para la partie inférieure de mon visage du masque menaçant que portaient les guerriers. Je n'aurais pas besoin de répondre. Pas maintenant.

PDV de Ino

Les artisans de la cité impériale avaient dressé une loge de fortune, à une centaine de mètres de l'entrée scellée de la Forêt des Âmes. La construction temporaire était dressée dans les jardins de l'Est – les plus grands du palais. Nous profitions du cadre agréable du paysage printanier. Aux abords des grilles fermées, des dizaines de participants affluaient dans une clameur sauvage et les shinobis impériaux avaient le plus grand mal à les contenir.

Je restai droite et impassible aux côtés du trône vide de mon époux. Il n'était pas encore arrivé, mais sa favorite avait déjà pris place, talonnée de près par le capitaine Yamato. L'ombre rassurant de Sai me recouvrait. Avec Karin, nous échangeâmes un regard fugace, quoiqu'étrangement complice. Pas de sourire sur nos lèvres fardées, simplement une expression neutre. La brise légère de ce début de soirée souleva quelques mèches de nos cheveux. Et son ruban rouge me parut éclatant au creux de ses tresses longues. Je me souvins alors de notre dernière conversation et mon cœur se troubla davantage.

[Flash-back]

« -Ce que vous faîtes ici, et bien c'est très simple. Je...cela me navre de m'abaisser à vous l'avouer mais l'empereur boude ma couche et une Impératrice sans héritier ne fait jamais long feu.

-Ce n'est pas avec moi qu'il passe ses nuits, affirma-t-elle un brin contrariée. Depuis l'arrivée de Sakura Haruno, il l'a déjà convoquée une fois, de ce que je sais. Enfin, les hommes...dès qu'ils ont un nouveau jouet, ils se désintéressent pendant un temps des anciens. La situation est temporaire.

-Et si elle ne l'était pas ? m'empressai-je de dire.

Ses intentions n'étaient pas mauvaises, et elle ne s'était pas repue de mon sort lamentable. Je décelais dans ses pensées, une pointe de compassion amère comme une fatalité. Elle plongea ses yeux à la surface de son thé.

-Un Uchiha reste un Uchiha, articula-t-elle, les dents serrées.

-Pardon ?

-Comment l'empereur peut-il savoir qu'il ne s'agit pas de son enfant, si ce dernier a la pupille ténébreuse, les cheveux d'encre, la peau pâle et qu'il éveille le sharingan ? précisa-t-elle en évitant soigneusement mon regard.

Je me glaçai. Avais-je bien compris le sens de ses paroles ?

-Je...ne pourrais jamais...

-Ino-sama, me coupa-t-elle gravement. C'est notre avenir à toutes qui est en jeu. Ne comprenez-vous pas que c'est l'ambition de l'empereur ? Les Uchiha ont peut-être été massacrés, mais il en reste encore assez sur cette terre.

-Aucun ne pourrait trahir son souverain ! m'exclamai-je, toute rouge d'indignation et de peur. Et moi non plus !

La terreur, la honte et l'envie se partageaient une place dans mes émotions. Sa solution était tentante, mais risquée. Toutefois, je n'aurais jamais la force, ni le courage, ni l'audace....

[Fin du flash-back]

Enfin. Itachi-sama apparut et grimpa lentement les marches menant jusqu'à notre loge où il prit place sans m'accorder d'attention. La conversation que nous avions brièvement échangée ce matin me fit serrer le poing. Le roi Gaara le suivait de près et s'installa à sa gauche, sur le siège inoccupé, placé à côté de la concubine.

PDV de Sasuke

« -Il est muet, » annonçai-je froidement à Iruka-san. Ce dernier était chargé de vérifier les inscriptions dans la zone de départ. A mes côtés, Sakura ne broncha pas. Derrière son masque, il était impossible de déceler son expression. Cet ensemble de guerrier la rendait complètement méconnaissable et inconnue. Je préférais marquer le coup en la faisant passer pour un homme.

« -C'est...vraiment votre partenaire ? » bégaya-t-il en inspectant la carrure frêle de la toute rose.

-Je n'ai pas trouvé mieux en si peu de temps pour remplacer le prince Naruto, m'impatientai-je.

-Oui, prince Sasuke-sama, corrigea-t-il immédiatement en s'inclinant, Puis-je savoir son nom ?

-Taki, répondis-je. »

Il inscrivit le nom sur son parchemin officiel. Les caprices d'un prince ne se discutaient pas et il ne chercherait probablement guère à comprendre ma volonté d'avoir un roturier comme binôme.

« -Très bien. Vous serez dans le groupe du Feu. Tenez, voici la carte de votre zone, elle est délimitée en rouge et vous devez mettre ces brassards pourpre. Vous ne devez pas sortir de cette zone sous peine d'être éliminé. Si l'un de vous deux est éliminé, l'autre est également disqualifié. Votre objectif est de récupérer deux parchemins, un chacun, cachés dans la zone et de les apporter avant le lever du jour.

-Compris, affirmai-je et Haruno hocha simplement la tête alors qu'elle récupérait la carte enroulée au creux de sa main.

. Je levai mon regard afin d'apercevoir à des endroits stratégiques, des silhouettes dont l'uniforme était estampillé du sceau des Hyûuga. Le Byakugan servirait de surveillance tout le long de ce premier round. Ses porteurs rapporteraient immédiatement ce qui se passait sur le terrain à la loge impériale, située à une centaine de mètres de l'entrée, dans notre dos.

« -Comment ça ?! s'exclama une voix rauque et cassante. »

De concert, nous lançâmes notre attention vers elle. Neji Hyûga faisait face à Ankô-san, dont la figure ne trahissait aucun émoi.

« -Je suis navrée, Neji-dôno. Mais la candidature de Hinata Hyûga a été retirée, sur ordre de Sa Majesté.

-Ce qui veut dire...reprit-il, les dents serrées. La tension venait d'augmenter d'un cran.

-Que tu seras mon partenaire, intervint une ombre familière qui se détacha de la foule des participants. »

Merde. Shisui. Avec le départ du général Hatake pour les frontières, il avait été amputé d'un partenaire précieux. Ses prunelles ténébreuses étaient focalisées sur Neji, pour le moment. Il était temps de s'éloigner. J'aurais cet enfoiré plus tard, au cœur du territoire boisé. Je poussai Sakura, ou plutôt Taki, sans ménagement. Elle paraissait tétanisée par l'apparition du mirage de Konoha et il fallut user d'un peu de force pour lui intimer de bouger, sans quoi nous allions être repérés. Nous nous dirigeâmes d'un pas hâté vers l'entrée de la Forêt des Âmes.

Derrière nous, le soleil amorçait sa dernière révérence. Je ne lâchai pas le bras de ma partenaire, que j'enserrais fermement malgré l'armure. Et baignée dans les couleurs chatoyantes du crépuscule, la loge impériale donna le signal.

PDV de Sakura

« -Et si Shisui est dans notre zone ?! lui demanda-je, les dents serrées de rage. A cette éventualité, je tremblais de peur. J'étouffais derrière ce masque qui puait le fer et ma sueur n'arrangeait rien.

-Je m'en occuperai, affirma-t-il avec indifférence. -Il est puissant, mais pas invincible. »

La nature nous avait rapidement engloutis en son sein meurtrier. Le feuillage des arbres ancestraux obstruait les derniers rayons de clarté. La pénombre qui régnait sous les feuilles sombres avait quelque chose d'angoissant. Je commençai à regretter la témérité qui m'avait mené à fouler le sol boueux de la Forêt des Âmes. On aurait presque cru à une promenade romantique, alors qu'un silence glacial pesait sur l'atmosphère et recouvrait nos épaules comme une chape de plomb.

« -Je vais tenter de repérer les parchemins. Garde un œil sur la carte afin que nous restions dans la zone de notre groupe. Sharingan ! »

Ses yeux s'allumèrent d'un feu pourpre et sanguinaire, et je me demandais jusqu'où et à travers quoi ces pupilles mystiques pouvaient voir. Un frisson désagréable m'irrita le long de l'échine. J'avais l'impression commune d'être observée et mon regard filait entre la végétation luxuriante. Etais-je en train d'halluciner ?

« - Attention ! » s'écria le prince.

Il venait de dégainer son katana et d'un bond prodigieux sauta au-dessus de moi pour intercepter une attaque sournoise. L'ennemi avait voulu frapper dans mon dos. Je poussai une exclamation de surprise et le kunaï de l'adversaire glissa brusquement contre l'épée princière.

« -Qu'est-ce que tu fiches ? » reprit Sasuke en repoussant l'ennemi.

Je déglutis difficilement en apercevant plusieurs ombres émerger des broussailles alentours. Nous étions encerclés. J'essayais, bon sang, j'essayais d'analyser la situation. Un genjutsu ? Impossible. Mon binôme l'aurait repéré à l'aide de son sharingan. Je serrai brutalement mon poing, faisant blanchir mes phalanges. C'étaient des....

« -Ce sont des clones ! me confirma l'Uchiwa alors qu'il repoussait une nouvelle attaque de son adversaire. -Ne te laisse pas impressionner par leur nombre ! »

Et je dus les combattre, un à un, alors qu'ils se précipitaient sur moi. Mon taïjutsu était un peu rouillé, mais l'urgence réactiva mes réflexes. Ils s'évanouirent sous mes coups enchaînés. Leur consistance aqueuse révéla la nature suiton du chakra de l'adversaire. Un shinobi du pays de l'Eau ?

« -Katon ! Goukakyou no Jutsu ! »

Ce fut ainsi qu'il réussit à se débarrasser de son opposant. L'énorme boule de feu avait tout dévoré sur son passage et il ne demeura plus qu'un corps vaguement calciné. Sasuke dirigea ensuite la pointe de sa lame en ma direction :

« -Je t'avais avertie de ne pas être distraite.

-Je ne m'attendais pas...à...commençai-je.

-Peu importe ! me coupa-t-il, visiblement agacé. Cette forêt est remplie d'ennemis. Nous ne sommes pas au Pavillon Pourpre à boire le thé. Prouve-moi que frère aîné a eu tort de te prendre pour une concubine. »

Et sa dernière injonction me fit un choc. Son dôjutsu me transperçait de part en part, lacérant la moindre parcelle de mon âme. C'était pire que de paraître nue devant lui. Mes yeux retombèrent sur la carte que j'avais glissé dans mon armure et je déclarai sérieusement :

« -Il y a des ruines, plus loin au nord de la zone.

-C'est l'antique temple du Feu, oui, précisa-t-il froidement.

-Inutile de posséder le sharingan pour deviner qu'un parchemin doit y être caché, ironisai-je en le dépassant pour prendre les devants vers ce que je décidai être notre prochaine destination.





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