Tome 2 - Le retour !
Hello tout le monde,
Je suis si heureuse de pouvoir revenir vers vous pour vous faire plonger une seconde et dernière fois dans les aventures de Lyly. Je suis si contente de vous écrire ces mots et de pouvoir vous annoncer que le tome 2 de "L'inclémence" intitulé "La clémence" ainsi que ses premiers chapitres sont pour bientôt. 😁
Cependant, il faut savoir que le tome 2 n'est absolument pas terminé, c'est pourquoi je n'ai aucune idée de la fréquence de publication des chapitres. J'aimerais pouvoir vous assurer qu'un chapitre sortira par semaine, mais étant bien trop minutieuse et bien trop dure envers moi-même, je mets du temps à écrire. Il me semble toujours très difficile d'écrire la suite d'un premier tome parce que la pression est bien plus présente.
Il y a cette pression d'avoir peur de ne pas être à la hauteur, cette pression de faire un tome deux totalement naze qui décevra les lecteurs, cette pression de gâcher le premier tome, ou bien encore cette pression de ne pas réussir à écrire assez de chapitres et que le tome deux soit minuscule face au premier. Enfin bon, vous l'aurez compris, il y a beaucoup de pression, et je déteste offrir un travail bâclé, un travail qui aurait pu être dix fois mieux. Cela ne me correspond pas. Votre avis et votre satisfaction me sont précieux.
Ainsi, si vous trouvez que la fréquence de publication des chapitres est bien trop longue, n'hésitez pas à venir me l'indiquer dans les commentaires ou bien dans les messages privés, mais gardez en tête que si c'est long, c'est parce que je souhaite vous offrir un travail de qualité. Je peux bien évidemment vous sortir un tome 2 en quelques semaines, mais la qualité ne sera pas là, et cela me semble tout bonnement inutile. Alors je prendrai le temps qu'il faudra (mais n'hésitez pas à me bousculer avec un petit message si ma disparition devient un peu trop trop longue ahah, on ne sait jamais, ça peut me rebooster et me faire accélérer). 😊
Je ne sais pas combien de lecteurs du premier tome souhaiteront lire ce second tome et combien iront jusqu'au bout, mais je tiens d'ores et déjà à vous remercier. Cette histoire me tient à cœur, et vous voir fidèles au poste me touche énormément.
Sur ce, afin de vous rafraîchir un petit peu la mémoire, je vous mets la fin du dernier chapitre du premier tome de "L'inclémence". Il se peut que celui présent ci-dessous soit différent de celui présent dans le tome un publié sur Wattpad puisque j'ai apporté quelques modifications de mon côté depuis le temps.
Je vous embrasse et j'ai hâte de lire vos futurs commentaires. :)
Bonne lecture, à bientôt,
-G
PS: je ne sais pas du tout si je vais garder cette couverture-ci, mais si elle vous plaît, n'hésitez pas à me le faire savoir.
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Tout se passa extrêmement vite. La porte s'ouvrit brutalement sur Rudy, vêtu d'un smoking sombre sans cravate et d'une paire de lunettes noire. Lyly poussa un cri strident et sentit le poing de l'homme s'abattre sur son visage. Elle tomba à la renverse sur le sol, le nez en sang et le vit s'élancer sur Théo qui venait de faire volte face en entendant son cri.
Rudy dégaina un couteau style Spyderco de l'arrière de son pantalon et en sortit la longue lame à dents argentée d'une seule main. Il tenta de la planter dans le flanc de Théo, mais celui-ci l'esquiva de justesse et lui assena un coup de coude dans le visage. Ses lunettes noires se brisèrent et tombèrent sur le sol. Rudy perdit l'équilibre et se rattrapa d'une main contre le mur du salon en resserrant sa main autour du manche en bois du couteau. Théo agrippa brutalement la main de Rudy qui maintenait l'arme afin de la lui ôter mais l'homme en noir parvint à éloigner Théo d'un coup de pied dans le ventre et le poussa le plus loin possible de lui.
Lyly tenta de se relever, mais la douleur à son genou l'immobilisa aussitôt au sol. Elle tenta de crier, mais sa gorge nouée n'émit aucun son. Aucune syllabe. Elle resserra davantage sa narine contre l'autre en remarquant que le sang n'arrêtait pas de couler et vit le visage de Théo contorsionné, fermé, en transe. C'était la première fois que Rudy osait pointer le bout de son nez en la présence de Lyly et Théo. S'il était ici, c'était pour définitivement en finir, il n'y avait pas d'autres raisons.
Théo sentit le poing de Rudy s'enfoncer dans son ventre puis dans son visage. Il s'écroula sur le sol, désorienté, et tenta de sucer le sang qui s'échappait de sa lèvre inférieure désormais ouverte. Rudy se jeta sur Théo, le couteau en l'air, à bout de bras, mais il trébucha grâce à Lyly et s'écroula à son tour sur le sol, le couteau lui échappant des mains. Théo se redressa et eut à peine le temps de voir sa petite amie debout sur une jambe que Rudy se releva et l'assena d'un uppercut.
— Lyly ! hurla Théo.
Elle s'effondra sur le sol, la respiration coupée. Elle se replia instinctivement sur elle-même pour se protéger le visage, le sang de son nez continuant de tâcher la moquette du salon. C'était une pure catastrophe. Lyly ne se sentait plus capable de se relever et Théo encaissait les coups un par un. Mais combien de temps allaient-ils pouvoir tenir dans un tel état ? Pourquoi personne ne venait les aider ?
Rudy se retourna, haletant et se sentit brusquement décoller du sol, Théo agrippé à lui. Son dos rencontra la table en verre du salon qui céda sous son poids. Il lâcha une injure et tomba sur le sol en entraînant Théo dans sa chute. Un éclair de douleur traversa le corps du jeune enseignant, mais il ne s'en préoccupa pas et fit pleuvoir les coups. Rudy tenta de repousser Théo, le visage écarlate, mais il n'y parvint pas. Alors, aveuglément, les mains tremblantes, il parvint à attraper le col de Théo et le fit passer par-dessus lui afin de s'en libérer.
Théo grimaça, étendu sur la moquette. Tout se passait beaucoup trop vite. Et personne n'intervenait. Les voisins de chambre, les employés. Personne. Il jeta un vif coup d'œil à Lyly qui semblait encore sonnée sur le sol et se releva. C'était un carnage. Il tentait de livrer bataille. Il avait plus d'une fois pensé à ce combat, mais rien ne se passait comme il l'avait si bien imaginé. Théo ne parvenait pas à trouver son point faible. À le dominer. Et il était en sueur.
Il ressentit une main lui empoigner brutalement l'arrière des cheveux et le forcer à se retourner. Rudy lui enfonça son genou dans le visage et repoussa le corps de Théo, qui s'écroula une fois de plus sur le sol. Son corps lui faisait mal. Il ne parvenait pas à prendre le dessus et il ne comprenait pas pourquoi. Il se sentait faible. Merde, merde, merde !
Il vit Rudy se jeter sur son couteau en boitillant et jeter par terre sa veste de smoking désormais tâchée de sang. Il ramassa le couteau, le visage tout rouge et essoufflé, et se jeta sur Lyly. Mais son pied droit fut tiré en arrière et Rudy trébucha tête la première sur le sol, le couteau encore en main. Théo lâcha son pied, cracha le sang qu'il avait dans la bouche et rampa rapidement sur l'homme en smoking. Il le retourna, lui abattit le visage de coups et voulut lui ôter le couteau, mais Rudy lui colla son poing dans le nez et pivota sur lui.
Sa vision se brouilla. Il ne percevait désormais Rudy qu'à travers les larmes de ses yeux. Lorsqu'il vit la lame de couteau se rapprocher dangereusement de ses côtes, il agrippa le manche de l'arme, ses mains serrées autour de celles de Rudy, et la repoussa le plus fortement possible, les mains tremblantes. Les phalanges amochées, en sang. À bout de souffle. Son visage n'était qu'à quelques centimètres de celui de Rudy. Son haleine fétide et sa cicatrice lui donnaient envie de vomir.
A bout de force, il mit le reste d'énergie qui lui restait dans les bras et parvint à retourner le couteau en hurlant en direction de Rudy. Il donna un vif et dernier coup en avant. Face à lui. Il sentit la lame à dents se frayer un passage à travers les vêtements de l'homme. Lentement. Puis à travers sa peau, sa chair. Rudy émit un râle de douleur, ouvrit la bouche en grand, agonisant, les yeux exorbités dans ceux de Théo, et s'écroula.
Théo resta un instant immobile recouvert du corps de Rudy, sous le choc, le manche du couteau resserré fermement dans sa main tremblante. Il n'avait aucune idée du temps que cela avait duré. Cinq minutes ? Peut-être même un peu moins ? Son nez lui lançait, et sa vision semblait toujours floue.
Il repoussa d'un coup brusque le corps inerte de l'homme qui s'écroula à ses côtés, le visage écrasé contre la moquette, et garda le couteau ensanglanté dans sa main. Il ferma les paupières, essoufflé, le cœur bombardant et le visage en sueur. Son corps lui faisait un mal de chien et il se sentait de plus en plus faible. Il s'était déjà battu avec des personnes bien plus fortes que Rudy, alors que se passait-il ? Pourquoi ne se sentait-il pas rassuré ?
—Théo...
Lyly rampa difficilement jusqu'à lui, le regard ancré sur le corps de Rudy qui gisait près de lui. Le souvenir de sa chemise parfaitement blanche n'était plus. Une mare de sang s'étendait sur la moquette et sa poitrine était inerte. Il était mort.
— Théo, répéta-t-elle en posant les yeux sur lui. Mon dieu, tu saignes !
Il ouvrit difficilement les yeux, le pouls en transe, releva légèrement la tête et jeta un œil à son polo gris. Un gros bout de verre de la table du salon était planté dans sa peau à la hauteur de son estomac et de ses intestins. Il jura et laissa sa tête retomber contre la moquette. Il comprenait désormais d'où lui venait cette douleur. Il comprenait pourquoi il s'était senti affaibli, pourquoi il avait failli finir embroché par ce putain de couteau.
— Tout va bien, dit-elle, paniquée. Tout va bien, ça va aller... Regarde-moi Théo ! Là, je suis là, regarde-moi !
Théo tenta de se focaliser sur la voix de Lyly, mais celle-ci semblait s'éloigner. Peu à peu. Lentement. Pourtant, Lyly se trouvait toujours à ses côtés. Elle n'avait pas bougé. C'était comme si sa voix reculait, quittait la pièce. Comme s'il se trouvait brutalement dans une bulle dans laquelle les sons avaient du mal à pénétrer. Il se sentait isolé. Seul. En lévitation. Loin de toute cette scène de combat. De ce cadavre à ses côtés. Loin de ces odeurs de sang et de chair tuméfiée.
— Théo, regarde-moi ! s'écria-t-elle.
Elle s'essuya les joues d'un revers de manche, en larmes, et prit le visage de Théo entre ses mains.
— Mon dieu, Théo, reste avec moi ! bafouilla-t-elle en sanglotant. J'ai envoyé un message à mon père pour lui dire d'appeler les urgences! J'ai activé ma localisation ! Ils vont bientôt venir, accroche-toi !
Elle lui caressa les cheveux maladroitement et regarda le bout de verre, le corps tremblant. Il perdait du sang. Énormément. Trop. Et si elle ne souhaitait pas en voir davantage couler, elle devait le laisser. Elle ne pouvait pas se permettre de perforer un des organes en le retirant, pas si l'un d'eux était touché par le verre.
— Théo, je t'en prie, reste avec moi !
Lorsqu'elle vit ses paupières se refermer, elle hurla de douleur et s'écroula sur le sol, prise d'un sanglot incontrôlable. Elle brisa le silence d'un râle aigu, glaçant qui traversa tout l'étage de l'hôtel. Mais personne ne les avait encore rejoint.
Elle prit soigneusement la tête de Théo de ses mains tremblantes et la posa sur son avant-bras gauche afin de la relever. Pourquoi l'hôtel était-il encore plongé dans le silence ? Pourquoi personne n'intervenait-il ? Lyly s'essuya les yeux pour éclaircir sa vision et recouvrit le visage de Théo de baisers. Elle lui frotta les épaules, comme pour le réconforter, lui montrer qu'elle était bien là, qu'elle n'était pas partie.
— Tu ne peux pas m'abandonner, tu ne peux pas me laisser ici. Reste avec moi, le supplia-t-elle en pleurs, ne pars pas sans moi ! S'il te plaît, tiens le coup, ils vont bientôt arriver !
Elle s'essuya une énième fois le visage couvert de larmes et laissa son visage tomber contre le cou de Théo. S'il s'en allait, elle n'aurait pas la force de continuer. Il ne pouvait pas mourir. Pas comme Juliette et David. Pas comme son père, étendu sur le sol du couloir de leur immeuble.
Le sang de Rudy s'étendait peu à peu sous Théo. Sous les genoux de Lyly, qui tentait de maintenir la tête de Théo en hauteur. Plus petit, il avait senti le sang de son père couler et glisser sous ses chaussettes dépareillées. Cette sensation l'avait hanté. Pendant des mois. Et même s'il semblait désormais totalement inconscient, Théo parvint nettement à ressentir celui de Rudy s'étendre sous son dos. Encore une fois. Une dernière fois.
— Je t'en prie, bafouilla-t-elle contre son cou. Je t'en prie, Théo. Tiens bon. Reste avec moi ! Elle sanglota, les mains en sang. Théo !
Et avant de s'effondrer de douleur, dans un dernier souffle, elle émit trois derniers mots. Trois derniers petits mots qu'elle avait toujours ressenti mais qu'elle n'avait jamais eu le courage de dire. Trois mots qu'elle souhaitait dire, par peur de ne plus jamais en avoir l'occasion. Je t'aime.
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