cinquième caresse
Il est tard,
La nuit
se lève.
Je dévale
les marches,
Un coup de vent
Balaye mon manteau,
Qui s'envole et découvre mes flancs.
Un sifflement, des corps pressés.
J'entre dans le wagon
À l'instant
Où
Les
Portes
Se referment.
Dans le compartiment,
En face de moi,
Se tient un garçon.
Il a des cheveux
d'or
et
Des yeux de
mer.
Je le trouve beau,
Mais il disparaît.
Je m'assois sans bruit
À côté d'une femme
âgée qui lit Prevert.
Je n'ose pas lire par dessus son épaule,
Même si c'est beau, et que j'aime la poésie.
Surtout celle de la vie.
Trois arrêts passent.
Les arbres se transforment en parking,
Quand nous traversons les sanctuaires.
Quelqu'un marche dans l'allée.
Un enfant crie.
Je l'entends.
Il se tait.
Le bruit
des roues
me berce.
Le train s'arrête
Devant le bâtiment de la gare.
Le soleil n'est plus qu'un souvenir.
Il fait noir et je m'enfonce dans l'obscurité.
Je n'ai plus jamais revu le garçon
aux cheveux d'or et aux yeux de mer.
Mais j'espère, parfois, qu'il est heureux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top