N-Not today!!!!!! (je vais faire un os lemon spécial Not today *^*)

Jamais encore je n'avais ressenti une telle montée d'héroïsme en moi que lorsque je me vis défoncer à coups d'épaules la porte derrière laquelle se trouvaient mes compagnons de route. Je m'étais frayé un chemin au travers du bidonville entier, avec Namjoon à mes talons. Il m'avait suivi sans rechigner, me disant que j'étais plus fin, donc plus silencieux. Il avait aussi affirmé que le fait que j'avais pu me déplacer dans les rues pour le chercher me donnait déjà un avantage. J'avais donc guidé l'autre explorateur pour que nous puissions trouver mes deux amis, et c'est grâce au fait que j'avais entendu la voix criarde de Jimin s'échapper d'une faille dans un mur, que je pu savoir où il se trouvait. Il avait été enfermé dans un sous-bassement dans une maison en terre sale. Pour les trouver nous avions alors défoncé la porte, après avoir explosé la serrure à coups de feu. A l'intérieur quelques hommes étaient présents et sans qu'ils aient pu prononcer un seul mot, l'explorateur les avait tous abattus. Il était redoutable et il ne leur avait laissé aucune chance. Malheureusement, les coups de feu avaient attiré l'attention et nous savions qu'il ne fallait surtout pas traîner. Nous avions premièrement pénétré dans la partie arrière de la maison, avant de trouver une petite porte de bois qui menait au niveau inférieur. J'avais dû me charger de la porte alors que Namjoon couvrait nos arrières. Il avait récupéré le plus de munitions possibles sur les corps dans la pièce, se remplissant les poches de chargeurs et accrochant à sa taille un étui pour les armes. Il avait d'ailleurs récupéré une arme à canon scié bien plus puissante qui lorsqu'il pressait la détente. Mais, j'avais réussi à ignorer le fait qu'il tirait sur tout ce qui bougeait dans la maison et j'avais su déverrouiller la porte en cassant la serrure. J'avais immédiatement dévalé les escaliers, chose peu maligne. Ainsi, une fois arrivé en bas des marches j'avais reçu un puissant coup dans la mâchoire qui m'avait déséquilibré comme jamais. J'avais dû me maintenir debout grâce à un mur tandis que j'avais regardé celui qui se tenait face à moi. C'était un homme plutôt grand, les épaules larges, et le regard dur. Il pointait vers moi une arme, et surement qu'il aurait tiré si un coup n'était pas parti depuis l'escaliers pour aller se loger dans la poitrine de l'homme. Il tomba immédiatement, son crâne frappant le sol dur de la pièce, tandis que de l'autre côté j'avais retrouvé mes meilleurs amis. Ils étaient tous deux attachés à une chaise, la chemise ouverte sur leurs poitrines mutilées, alors que leurs lèvres enflées et ouvertes s'animaient en des exclamations de joies mêlées à de la panique. Jimin était surement celui le plus en mauvais état au vu de son nez en sang, ses lèvres ouvertes, sa poitrine taillée par des dizaines de petits coups de scalpel et surtout un de ses yeux avait enflé. L'autre était simplement blessé à la poitrine, mais les coupures étaient moins profondes, et ses lèvres étaient moins ouvertes. Je supposais fortement que Jimin avait bien trop joué la carte de la provocation et que dans ce cas ils avaient décidé de lui faire encore plus de mal. Mais au moins, ils étaient en vie et nous pouvions tenter de fuir.
J'avais commencé par détacher Jimin, et Namjoon s'occupa de Taehyung. Une fois leurs poings et leurs chevilles déliées, l'autre explorateur leur tandis une arme qu'ils prirent tout deux avec joie. Malheureusement, avant de quitter la pièce, des petits doigts se posèrent sur mes hanches, tandis que des lèvres goût hémoglobine s'étaient posées sur les miennes. J'étais paralysé et j'avais senti mon corps entier se couvrir de sueurs froides, mon regard se perdant dans celui outré de l'autre historien. Mais il n'avait rien dit et avait simplement mené la petite troupe en espérant que Jimin se décide à lâcher mes lèvres rapidement. Mais, il tint le baiser si longtemps que je me senti comme obligé d'y participer, mais il relâcha enfin prise et se mise derrière Namjoon. Le reste était un vrai cauchemar, en effet des dizaines de vagues d'ennemis déferlaient sur la maison et nous devions trouve run moyen de nous échapper.

Sous les ordres du grand blond nous nous étions tous caché derrière un meuble ou un mur, tentant de ne pas prendre une seule balle qui fusait dans les airs. Ainsi, le blond alternait les positions assises et debout derrière le meuble qu'il avait renversé, pour mieux tirer sur les ennemis. Il bougeait rapidement, tout comme Jimin qui était derrière un des murs de bétons à l'intérieur de la vielle maison. Taehyung aussi tirait et j'étais le seul prostré derrière une grosse étagère, les bras serrés sur ma poitrine, l'arme entre mes mains tremblant tant j'étais en panique. Je savais que moi aussi je devais participer et aider à nous en sortir mais j'avais une énorme boule coincée dans la gorge, une boule de stress qui ne voulait en aucun cas s'échapper. Mais, étonnement, lorsque Namjoon me hurla de faire attention car une balle était passé à quelques centimètres de mon oreille droite je m'étais surpris à me relever et à viser un des hommes. J'avais fait cela en une fraction de seconde et sans même réfléchir j'avais tiré, et m'étais rabaissé. Lorsque j'entendis quelqu'un chuter au sol j'avais frissonné d'horreur me disant que c'était de ma faute qu'il avait chuté. Mais au vu du nombre de meurtres que j'avais déjà commis je ne devais presque plus m'en faire. Enfin, c'est ce que je me disais car ma conscience me hurlait de mourir plutôt que de tuer des dizaines d'hommes. Mais pourtant, j'avais réitéré la chose, tirant et avant quelques pas avant de sortir de la maison. A l'extérieur nous nous étions précipités à l'arrière de la maison, nous cachant le plus possible des coups de feu environnants. C'est alors qu'un sifflement nous atteint, comme si une flèche venait d'être décochée et fusait dans l'air. Mais ce n'était pas cela, c'était le bruit caractéristique d'un lance-grenade. Namjoon m'avait alors attrapé et jeté le plus loin possible de l'explosion. Les autres avaient sauté un peu plus loin, se mettant en boule et priant qu'aucun éclat ne les toucherait. Fort heureusement nous en étions sortis indemnes mais nous ne devions surtout pas rester sur place et ne pas bouger. Nous avions alors détalé comme des lapins en direction de la sortie de la ville, tentant le plus possible d'éviter les balles, mais Namjoon nous guida vers un emplacement qui était la mort assurée. Il s'agissait d'une grande rue presque vide au bout de laquelle étaient garés deux grands tout terrains. Il savait que nous n'avions aucunes chances à pieds et il est vrai que l'une de ces voitures nous était indispensable.

Nous avions recommencé à tirer sans fin, jusqu'à ce que je sois à sec. Je ne pouvais plus rien faire à part les suivre et espérer que personne ne me prenne pour cible car je n'avais plus une seule balle sous la main. Même celles de Namjoon n'étaient pas du bon calibre pour mon arme et je ne pouvais absolument rien faire. J'avais donc pris place derrière un grand muret de pierre, juste au bord d'une flaque d'eau immonde, tandis que Namjoon était à mes côtés, sa main droite posée sur ma poitrine pour me coller le plus possible à la roche. Il me protégeait ainsi au maximum et de sa main gauche il pouvait tirer sans être gêné. Ses sourcils étaient froncés et chaque fois qu'il pressait la détente il plissait les yeux pour ignorer le bruit fort d'explosion du canon. Il avait essayé de débarrasser toute la rue des hommes mais ils se faisaient toujours plus nombreux et à cette allure nous allions tomber à cours de balles avant que la rue n'ait perdu ne serait-ce qu'un tiers de sa population. Il s'était alors caché derrière le muret, ses yeux voyageant rapidement sur les maisons boueuses, sa respiration sifflant et sa poitrine s'animant dans des vas et viens irréguliers. Enfin, il observa un balcon non loin de nous, auquel pendant un bras et duquel coulait un filet mince d'hémoglobine. Ce fut alors un trait de génie de sa part et il fourra dans ma main son arme de poing. Il prit l'arme au canon scié qu'il avait dans le dos et se mis à soupirer.

« Tu vas grimper là-haut, ce type avait un lance-grenade et c'est exactement ce qu'il nous faut. Tu vas le prendre, nettoyer toute la rue ou le maximum possible et ça sans faire exploser les véhicules c'est notre seule chance de nous en sortir. Pour grimper là-haut il faudra être rapides et éviter les balles. Si on te frappe tu rends les coups et dès que tu le peux, tu tires. Fais attention à toi. »
« Je sais p-pas si j'en suis capable ! »
« Tu es le seul qui peut y aller. On te couvrira d'ici pour qu'il ne t'arrosent pas, mais si je quitte mon poste, ou que les deux autres le font pour prendre cette arme, nous sommes morts. »
« très bien, je vais le faire. »

Je le vis esquisser un minuscule sourire avant qu'il ne se remettre à tirer vers le fond de la rue. J'avais profité du fait que tout le monde tirait pour me relever et courir en direction du porche d'une maison. J'avais tout juste eau le temps de me cacher à l'intérieur de la maison, qu'il balle fusa juste à côté de mon crâne. Ils ne rigolaient plus et les tirs étaient maintenant dirigés vers la tête, une erreur et j'étais mort. Le pire étant que j'étais du mauvais côté de la route et qu'il me fallait atteindre une maison de l'autre côté et en plus de cela plus loin au fond de la rue. Le seul moyen qui m'était apparu fut de grimper tout d'abord au second étage de cette maison vide. J'avais ensuite grimpé à la fenêtre et était passé au travers. Grâce à ce mouvement j'avais pu atteindre la fenêtre d'en face. J'avais pénétré dans la seconde maison, mais celle-ci n'était pas nettoyée et à peine avais-je posé le pied à l'intérieur que je senti une douleur lancinante prendre la totalité de mon ventre dans lequel s'était enfoncé un poing. J'avais courbé l'échine, crachant l'air que contenait mes poumons en feu, avant de relever mon arme et de tirer au hasard dans ce corps qui m'avait attaqué. J'entendis alors qu'un poids avait chuté au sol. Je n'avais pas regardé le corps, au risque de vomir le peu de choses que j'avais dans l'estomac, avant de sortir de la chambre dans laquelle j'avais atterri. J'avais dévalé les escaliers pour y découvrir un type qui visait Namjoon. J'avais sans hésité tiré sur cet homme visant la poitrine plutôt que la tête. Il s'était alors laissé tomber sur le dos, relâchant ses armes pour mieux tenir la plaie entre ses mains. J'en avais profité pour récupérer son arme et ses minutions pour enfin me place à l'entrée de la maison. Celle que je devais atteindre était juste en face de moi, mais je devais traverser en courant la rue qui était sujette à des milliers de coups de feu.

J'avais alors vu Namjoon me faire signe, et j'avais posé un pied sur le porche. Mes amis avaient cessé de tirer pour éviter de me blesser et j'en avais profité pour courir le plus vite possible vers l'autre maison. J'avais entendu les balles fuser et les hommes hurler à me tuer mais j'avais tout de même pu atteindre l'autre maison. Je m'étais jeté contre la porte qui céda sous mon poids et me laissa pénétrer à l'intérieur. J'avais entendu un des chefs hurler qu'ils ne devaient pas me laisser atteindre le mon but mais j'avais surtout entendu les coups de feu venant du côté de Namjoon, et qui me protégeaient. J'avais pris une profonde inspiration en me relevant et j'avais couru vers l'étage, enjambant les marches le plus vite possible. Un fois arrivé au niveau du balcon, je m'étais armé du lace grenade, enfonçant les cartouches dans les endroits prévus à cet effet. Je n'avais jamais utilisé ce genre de choses et j'avais longuement tourné et retourné l'objet pour voir comment armer la chose. Mais lorsque mon premier coup parti tout seul pour se loger dans un mur derrière lequel se cachait trois hommes je compris le fonctionnement. J'avais donc posé l'arme sur mon épaule et avait visé les emplacements où les hommes étaient le plus réunis. Bien évidemment entre deux tirs je devais me cacher et éviter les balles, mais au bout de trois à quatre tirs, la rue fut presque entièrement vidée. Les autres en avaient profité pour détaler vers l'un des tout-terrain, me faisant signe de les rejoindre. J'avais alors pris avec moi l'arme et j'avais descendu les escaliers. Malheureusement, à l'entrée se tenait déjà un homme qui n'hésita pas à tirer en ma direction. Par ma chance j'avais vu venir le coup et j'avais pu me cacher dans un recoin des escaliers. Il était armé assez lourdement pour me tuer en un coup et je ne savais que faire. Je ne devais pas user du lance grenade au risque de me tuer moi-même et je devais en plus de cela rejoindre les autres en plus vite. J'avais alors pris mon arme de poing en main, vérifiant combien de balles je possédais encore. Deux. Je n'en avais plus que deux pour pouvoir espérer m'en sortir. J'avais inspiré profondément, mon cœur battent la chamade dans ma poitrine, et enfin j'avais fait face. L'arme pointée face à moi j'avais visé la tête et tiré. L'homme avait lui aussi levé son arme, mais à cause de mon tir le sien en fut dévié et il me frôla de très près le bras ce qui me fit une jolie entaille. Mais le premier à chuter fut lui, et il ne se releva pas. J'avais alors récupéré mes affaires, vérifiant que mon sac était bien sur mes épaules, et j'avais couru en direction d'un des deux tout-terrain où ils s'étaient installé.

Namjoon m'avait ouvert la porte arrière et lorsque je fus à portée de main il agrippa ma chemise et me jeta sur la banquette arrière. Ni une ni deux, Jimin mit le pied au plancher et se faufila dans les rues du bidonville. Je me sentais bouger dans tous les sens alors que l'explorateur m'avait allongé sur la banquette arrière. Il avait récupéré l'arme que j'avais accroché au dos et l'avait pointée derrière nous. C'est alors que j'entendis d'autres véhicules, on nous suivait. J'avais alors compris pourquoi il m'avait allongé et j'avais tout fait pour être invisible et ne pas avoir une balle en pleine tête. Taehyung s'était aussi recroquevillé sur le siège avant, faisant de son mieux pour ne pas se prendre une balle perdue. Pendant ce temps Jimin tentait de les semer et Namjoon tirait les quelques balles qui nous restait. J'entendais des dizaines d'explosions, des accidents, des coups de freins, mais peu à peu je n'entendis plus qu'un long sifflement. Je sentais parfaitement mon crâne chauffer et mes membres trembler, et surtout je sentais le malaise arriver. J'avais alors tenté de prendre ma respiration, ignorant le fait que j'étais balloté au fond de la voiture alors que nous étions en train de rouler en pleine forêt. Beaucoup n'avaient pas réussi à suivre le chemin de forêt et après quelques minutes j'avais parfaitement entendu que Namjoon s'était affalé sur la plage arrière. Il avait reposé ses armes et avait longuement respiré. Mais enfin, il reporta son attention sur mon corps tremblant et couvert de blessures diverses. Il avait soudainement l'air très paniqué et il posa une main sur ma poitrine. Ses yeux soudaient les miens alors que ma main dont le poignet était brisé était posté sur son épaule. Je tentais de le garder au plus près mais surtout je voulais sourire pour qu'il ne s'inquiète pas, mais c'était inefficace.

« Jimin, ralentis un peu, Yoongi va mal. Il faut absolument l'emmener dans un hôpital. »
« Mais ils vont nous retrouver ! et comment tu leur expliqueras ses blessures ? »
« Okay, bien, tu vas suivre mes indications on va aller chez quelqu'un qui pourra le soigner, un vieil ami. »

Je n'entendis pas la réponse de Jimin mais j'avais senti qu'il avait aquiescé. Pendant ce temps, l'explorateur avait arraché un morceau de son haut pour mieux l'enrouler autour de mon poignet. Il l'avait fermement immobilisé pour ne pas qu'il se brise encore plus, avant de commencer à m'examiner. Il avait relevé la pâleur de ma peau, enfin elle était encore plu pâle qu'à l'habitude et cela ne pouvait qu'indiquer que j'avais perdu trop de sang. Il jugea donc qu'il fallait se dépêcher et que je refasse du sang. Il avait fouillé mon sac pour y trouver quelques sandwichs encore emballés, qu'il me força à ingurgiter. Il m'avait ramené contre sa poitrine, mon crâne posé contre son cou alors qu'il m'aidait à amener la nourriture à ma bouche. Puis, il avait aussi donné aux autres de quoi se nourrir et de quoi boire. Il avait aussi porté la bouteille à ma bouche, m'aidant à prendre de longues lampées du liquide encore gelé. Je me sentais enfin un peu mieux, mais je ne pouvais pas ignorer que mon dos me faisait souffrir et que les sutures de Jimin me tiraient alors que j'avais peur qu'une infection ne se développe. D'ailleurs, sans même en parler Namjoon avait compris qu'il devait l'examiner. Il avait retiré ma chemise et je me sentais frissonner sous l'assaut de l'air froid du petit matin qui entrait par les vitres cassées du véhicule. Mais, ce qui comptait principalement était l'état de mon dos, je voulais savoir si je risquais d'en mourir.

« C'est pas super joli joli. Mais, ça saigne. Et lorsqu'une plaie saigne cela veut dire qu'il n'y a pas d'infection de type gangrène et c'est bon signe. »
« T-Tu m'inquiètes plus qu'autre chose là. »
« On y arrivera dans la matinée alors ne t'en fais pas tu n'en mourras pas. »

Ce fut la dernière phrase qu'il prononça avant de m'allonger sur ses cuisses et de me forcer à dormir. Je n'avais pas rechigné et je l'avais laissé faire, j'avais même laissé ses doigts se perdre dans mes cheveux blonds ce qui me rassura plus qu'autre chose. Mon sommeil fut blanc et sans rêve, juste un grand trou sans pensée. Mais, lorsque j'ouvris enfin les yeux j'étais dans un environnement qui m'était inconnu. J'étais allongé sur le ventre, sur un lit plus que confortable, alors que des doigts s'affairaient dans mon dos. Je sentais un fil passer sous ma peau, mais ce n'était pas si douloureux que cela puisse paraître et même lorsque l'aiguille passa sous la chaire je n'avais senti qu'un léger picotement. Je me sentais bien, voire en sécurité ainsi allongé sur ces draps blancs. Malheureusement la panique me pris lorsque je me rendis compte que les draps n'étaient pas d'un blanc immaculé mais que de grosses tâches rouges recouvraient sa surface. J'avais immédiatement senti la panique remonter le long de ma gorge dans un haut-le-cœur incontrôlable, que celui qui me soignait avait immédiatement senti. Il avait alors surélevé ma tête et l'avais postée face à un grand sceau en métal. Je n'avais pas pu retenir cette fois-ci et le seul repas que j'avais mangé plus tôt se déversa affreusement dans celui-ci. J'avais senti mon souffle être saccadé et mes sinus me brûlaient comme jamais. Mais celui qui prenait soin de moi m'avait retourné sur le dos, sans laisser ma peau entrer en contact avec les draps pour ne pas me faire mal, et enfin il m'avait assis. Il m'avait offert un verre d'eau et m'avait aidé à boire lentement. Il avait ses yeux noirs fixés dans les miens alors que sa peau couleur chocolat brillait sous les rayons de soleil qui filtraient par la fenêtre.

« Bonjour Yoongi. Bon retour parmi nous. »
« Où suis-je ? »
« Namjoon t'as ramené ici avec tes amis pour que je vous soigne. Tu étais le plus mal en point tu sais ? Tu avais de nombreuses ecchymoses, le poignet brisé, des côtes en mauvais état, et tu as perdu trop de sang. Alors Namjoon t'en a donné... »
« Vraiment ? »
« Oui, là il est dehors avec les deux autres. Ils sont en train de manger un bout. Tu veux les rejoindre ? »

J'avais hoché de la tête et l'homme dont je ne connaissais pas encore le nom, me passa une chemise. J'avais alors pu remarquer que mes coupures avaient presque entièrement cicatrisé, que mon poignet était enfoncé dans un plâtre. Pour finir, mon dos n'était pas si douloureux que je l'aurais cru et je pouvais marcher. Mon corps par contre lui était courbaturé comme jamais et je sentais parfaitement que j'allais avoir beaucoup de mal pour ignorer toutes ces tensions musculaires. Mais j'avais au moins pu marcher jusqu'au porche de la petite bicoque en bois pour y trouver trois hommes, frais, lavés, parfaitement coiffés, et dorés par le soleil. Aucun d'eux n'était blessé, comme s'ils n'avaient pas subi l'assaut plus tôt ce matin-là, comme si cet homme avait fait des miracles. Mais je compris qu'en fait ce n'étais pas du matin que c'était passé l'assaut lorsque je vis les regards étonnés et soulagés de mes compagnons. Ils étaient tous assis autour d'une petite table, mangeant quelques fruits frais, mais lorsqu'ils me virent tous avaient sautés sur leurs pieds. jimin fut le premier à me serrer dans ses bras avant de se rassoir à sa table. Le commandant s'était contenté de me sourire d'un sourire rectangulaire et de taper amicalement mon épaule. Mais Namjoon, lui, ne daigna pas se lever de sa chaise. Il me regardait, comme s'il attendait que je fasse quelque chose. Mais je ne savais absolument pas quoi alors je l'avais salué en agitant ma main plâtrée. Mais cela ne lui plut pas le moins du monde et il attrapa mes doigts pour me ramener vers lui. J'avais fait quelques pas vers lui, les yeux baissés vers mes pieds nus, tandis que je l'avais entendu se relever. Puis, il avait attrapé mon menton entre son pouce et son index pour que nos regards s'accrochent. Il avait les lèvres pincées dans un sourire plus tendre que mauvais, avant que ce sourire ne disparaisse contre le mien. Son souffle chaud était posé sur ma pommette alors que le goût de fruit de ses lèvres m'avais fait doucement sourire. Mais rapidement il se retira et grimaça doucement.

« Hum, le bisous se sera quand tu auras mangé quelque chose hum... »
« Sois pas dur avec lui Nam, le traumatisme a été fort et il a rendu tout le contenu de son estomac. »
« Je l'ai senti ça oui... »

Je m'étais mis à rougir comme une tomate tandis que Namjoon avait tiré sur mes doigts me faisant chuter sur ses cuisses. J'avais encore plus rougit, voyant le regard mi excité mi écœuré de Jimin. Il avait l'air déçu et heureux à la fois, même si cette expression vous paraît impossible je l'avais vu se transcrire sur son visage doré. Par contre le commandant avait l'air on ne peut plus ailleurs et regardait la plage aux abords de laquelle nous étions. La mer était à, à peine, quelques mètres de la maison et le cadre était idyllique, je comprenais en réalité pourquoi il était si perdu dans ses pensées. J'avais bien même faillit m'y perdre aussi, mais lorsque Namjoon me tendu quelques morceaux de mangue je n'avais pas refusé. Je les avais mangés comme s'il s'agissait de la chose la plus exquise au monde, tandis que l'infirmier s'était assis à table avec nous.

« Alors, quelle est la prochaine étape ? » Nous questionna-t-il
« Eh bien, on va laisser Yoongi expliquer » répondit Namjoon en continuant de m'éplucher un fruit.

J'étais étonné qu'il veuille bien me laisse exposer mes idées et me laisser un peu commander les choses. D'ailleurs il fallait que je leur explique ce qu'il s'était passé dans la grotte. J'avais alors fait la narration de tous les évènements et enfin j'avais pu leur montrer la carte que j'avais racée et qui indiquait un emplacement en Egypte. Tous avaient écouté avec attention, se disant que j'avais sûrement là un petit pas d'avance sur Jungkook qui avait perdu des dizaines d'hommes et qui n'avait plus d'historien. Le meilleur alors avait été de laisse l'île de Grenade à Jungkook et que notre prochaine destination était l'Égypte. D'ailleurs, et très étrangement, Namjoon avait été le premier à accepter, ses yeux brillaient lorsque nous prononcions le simple mot « Égypte ».

« J'ai aussi trouvé des richesses là-bas mais je suis sûr que Jungkook les a déjà pillées. »
« Oui, je l'ai entendu faire à la radio, ils ont trouvé la brèche par laquelle tu t'es échappé et ils ont trouvé les pierres précieuses etc... »

Namjoon venait de ponctuer sa phrase par un baiser sur ma joue, comme s'il avait changé du tout au tout d'un seul coup.

« Tu sais que tu as dormit pendant cinq jours Yoongi ? » me questionna l'infirmier
« Je pensais que c'était ce matin encore que nous quittions le village... »
« Non, vous êtes arrivés il y a bientôt six jours maintenant, et je pense que le fais que je te retire tes fils t'a réveillé. »
« Alors c'est cicatrisé ? »
« Oui, plutôt bien d'ailleurs. On t'a bien soigné. Et pour ton poignet fais tout de même attention, il te faudra plusieurs semaines avant qu'il soit totalement remis. »

Tous avaient hoché de la tête en approbation aux propos du soignant, avant de se relever et de débarrasser. Ils avaient tous pénétré dans le salon pour faire les bagages, enfin tous sauf moi et Namjoon qui était resté à serrer mes hanches entre ses bras. Son menton était dans mon cou alors que je continuais à me remplir l'estomac. Je ne savais comment réagir alors j'avais regardé la mer qui ondulait au loin, laissant ses lèvres aspirer ma peau. Je me sentais frissonner étrangement, et j'en avais même fait tomber mon morceau de mangue. Il en profita pour attraper mon menton et diriger mon regard vers le sien. Il n'avait pas perdu de temps pour capturer mes lèvres et je senti mon cœur rompre les cotes. J'avais oublié à quel point ce pouvait être agréable d'embrasser cet idiot blond. Ses lèvres capturaient els miennes chaque fois qu'il refermait sa bouche tandis que son menton mal rasé me faisait frissonner aux caresses drues de ses poils sur ma peau. Les lèvres fines étaient toujours capturées par les siennes plus pulpeuses, plus présentes et à la texture inégalable. La douceur du baiser s'intensifia lorsqu'il me tourna vers lui, ma poitrine posée contre la sienne. Mes jambes s'étaient écartées pour laisser passer ses hanches entre, et il en profita pour courber mon échine. Il m'avait poussé à coller mon dos à la table alors que cette fois-ci sa langue s'était mise à jouer avec la mienne lentement. Son souffle caressait ma peau tandis que je lui rendais cette caresse à l'aide de mes doigts. Je maintenant sa nuque et jouais avec ses lèvres et sa langue, tandis que ses doigts s'étaient mis à remonter sous mo haut, passant avec envie sur la peau de mon ventre. Je m'étais senti contracter ce ventre, gémissant dans le creux de sa bouche tant la caresse de ses doigts fins m'avait fait de bien. Malheureusement sa bouche quitta la mienne lorsqu'il se redressa et me regarda dans les yeux. Ses lèvres étaient couvertes de nos salives et pourtant cela ne le rendait qu'encore plus beau.

« Vas préparer tes affaires on prend l'avion le plus tôt possible... »