Sauvetage catastrophique (part 1)
oui déjà un update mais j'ai de l'inspiration sur cette fanfic ces derniers jours alors voili voilà! ze vous nem xD
Pendant un temps semblant aussi long qu'une éternité je m'étais assis, recroquevillé sur moi-même à penser à comment je pouvais bien m'en sortir, avant que je ne me décide à me lever et reprendre mes esprits. J'étais enfermé dans une grotte avec de l'eau et des provisions pour tenir quelques jours, de plus j'avais une lampe torche et des allumettes pour pouvoir m'éclairer sur une longue durée. J'avais donc un long moment pour pouvoir me trouver une autre sortie, et peut-être même espérer revoir la lumière du jour bientôt. Je ne savais que faire alors que je me sentais englouti par la grotte, qui peu à peu m'étouffait de ses ténèbres. Je mourrais de froid, la température ne devait pas dépasser les dix degrés et je sentais parfaitement la caresse gelée de l'air moisi. D'ailleurs une lourde odeur de poussière, d'eau croupie et de refermé flottait dans l'air qui avait l'air rare et difficile à assimiler par mes poumons. Je n'avais sûrement pas autant de temps que je le pensais, tous en sachant que la grotte était tout en profondeur et lorsque l'on y pensait cette petite excavation ne contenait que très peu d'air. Il fallait à tout prix que je trouve un moyen de progresser et la seule issue était la porte que je venais d'ouvrir. Elle s'était largement ouverte d'ailleurs, me laissant apercevoir un long couloir derrière celle-ci. Il était à la taille d'un homme, alors qu'à a taille du bassin la roche avait été creusée tout le long de ce corridor. J'avais posé la lumière sur cette forme creusée, analysant le plus possible la forme de celle-ci pour ne pas me jeter directement dans un piège. J'avais passé un doigt très prudemment dans la roche, la suivant doucement avant qu'un minuscule cliquetis ne se fasse entendre plus loin dans le couloir. Je sentis alors un vent glacer traverser le couloir et si je ne m'étais pas échappé rapidement par la porte, la lame acérée qui s'était déplacée à une vitesse folle m'aurait découpé en fines tranches. J'avais vu cette scène dans Indiana Jones, mais la manière dont il avait passé les lames était extraordinaire, alors que personnellement j'avais juste couru pour ma vie en me couvrant de sueurs froides.
Mais, maintenant que je savais ce qu'il m'attendait, j'avais pu me déplacer en rampant pour éviter la lame qui pouvait apparaître au-dessus de ma tête. Ensuite, une autre rangée creusée apparu au sol et j'avais dû sauter au-dessus de celle-ci. Lorsque mon poids passa par-dessus une lame siffla dans mon dos avant de claquer le plafond avec une force affolante. Mais au moins, j'avais pu atteindre le bout du couloir sans me faire couper en morceaux. Le premier piège n'était pas dur, mais il était imprévisible et si je n'avais pas été prudent j'aurais été coupé en deux parties sanguinolentes. Mais, pour le prochain piège j'avais été plu perplexe. Je m'étais retrouvé face à un immense mur presque lisse, au bout duquel luisait une lumière bleutée. Je savais que je devais concentrer mes recherches sur l'ambre et elle possédait ce reflet bleu, malheureusement pour atteindre ce reflet je devais grimper à ce mur et la prise était presque inexistante. Il me fallait un plan, quelque chose de concret et je ne devais pas foncer la tête baissée. Il me fallait penser comme un Atlante et me dire qu'ils étaient du genre à penser que l'esprit surpassait la force. Je devais me dire que pour atteindre ce reflet je n'avais pas besoin de mes muscles, mais que mon intellect allait me pousser plus haut, me faire atteindre la prochaine étape. Pour cela, j'avais tourné dans la petite pièce dans laquelle se trouvait le piège. J'avais longé les murs en le caressant du bout des doigts avant que mon sac à dos ne tape dans une pièce métallique qui se trouvait dans mon dos. J'avais alors vu rouler au sol une torche en métal noir assez étrange. Une fois la torche prise en main je m'étais rendu compte que la tête était creuse et pour pouvoir éclairer la pièce il me fallait y mettre un objet inflammable. J'avais alors fouillé dans mon sac pour en ressortir un vieux chiffon. Je l'avais fourré dans le creux et à l'aide d'une de mes allumettes j'avais mis le feu au tissu. Il mit un certain temps à réellement être en feu mais une fois que tout le tissu commença à se consumer, la pièce s'éclaira totalement. La lumière rougeâtre avait teint les murs et chaque aspérité faisait une ombre sur les murs. J'avais alors cherché à comprendre comment utiliser cette lumière à bon escient me tournant dans tous les sens dans la minuscule pièce, brassant tout l'air présent alors que la colère montait rapidement en moi. Je n'avais jamais connu l'échec en matière d'histoire et maintenant que j'étais dans une impasse, une fumée couvrant le plafond de la grotte, risquant de me faire suffoquer, j'avais envie de hurler. J'étais piégé dans cette grotte, mort de peur et de froid, alors que de la fumée noire peu à peu envahissait l'air, et que les flammes consommaient l'oxygène si rare, si vital. Je me sentais devenir fou, à tourner en rond comme un lion en cage si bien que je m'étais retrouvé à piétiner le sol plus rapidement, serrant les mâchoires pour contenir un cri. Malheureusement, je m'entendis hurler de désespoir lorsque j'avais chuté sur le ventre après avoir pris le pied dans une roche épaisse qui dépassait du sol. J'avais tapé du poing sur le sol alors que la torche roulait sur celui-ci en silence. Les flammes s'était étalées sur le sol avant de s'évanouir et s'éteindre dans un son aigue et faible.
Je m'étais donc retrouvé dans le noir et j'avais à nouveau vu les lueurs bleues sur le plafond, brillant sans arrêt mais pourtant il se mouvait, comme si elle provenait de la surface de l'eau. J'avais alors senti une ampoule s'allumer dans mon crâne tandis que je faisais le lien entre l'ambre et la lumière bleutée. Je m'étais soudainement souvenu du conseil de Namjoon au sujet de l'ambre qui avait la capacité de brûlé. J'avais alors attrapé toute l'ambre que je possédais, je l'avais jeté au fond de la torche et j'y avais mis le feu. Ce fut laborieux pour que la sève ne se décide à prendre feu mais au final, une flamme bleutée s'échappa de la torche et éclaira les murs de sa lumière éclatante. Dès lors, de magnifiques reflets bleus apparurent sur les murs formant des lignes, des courbes et des annotations pour aider à passer l'énigme. Les murs étaient maintenant comme mis en surbrillance alors que je m'étais approché de chacun des murs. J'avais recopié chaque ligne sur mon carnet, me disant que cela signifiait quelque chose, une page pour chaque écriture. Mais les voir sur le papier ne m'avait pas vraiment aidé au début, mais, lorsque je mis les pages les unes à la suite des autres, le tout en les éclairant grâce à ma torche, j'avais pu remarquer que les lignes formaient deux plans. Le premier représentait concrètement les formes d'un pays au cœur duquel avait été indiqué une cité. Ce pays, je le connaissais déjà bien et je me sentis sourire lorsque je reconnu les magnifiques terres d'Egypte et le Nil sinueux qui le parcourait. J'avais sûrement là une information à propos de la réelle cité d'Atlantide, quelque chose qui me dépassait, alors que le deuxième plan, lui, m'indiquait quelque chose de mieux encore : une sortie. Le plan était celui de la grotte et je pouvais remarquer que différents points avaient été mis en valeurs. Le premier était sur le troisième mur et lorsque j'avais posé mes doigts sur la paroi j'avais senti une roche creusée et taillée. Là, j'avais vu le même symbole d'un trident élevé au ciel. Il était plus clair, mieux conservé, et magnifiquement détaillé. J'avais alors appuyé sur la roche et j'avais pu déplacer le pan de roche. Derrière avait été mis en place une minuscule cache qui contenait deux piolets anciens, aux hanses solides et aux lames profondes.
J'avais compris que maintenant je devais grimper. J'avais pris un piolet dans chaque main, posé mon sac dans mon dos, et avait abandonné la torche dans un coin de la pièce. Je l'avais laissé se consumer pour que je puisse monter au mur sans être dans le noir complet. Alors j'avais frotté mes deux mains l'une à l'autre, avant de planter le premier piolet dans la roche. Ainsi, j'avais commencé à me hisser, plantant de toutes mes forces les piolets dans la roche sombre et friable. Parfois j'avais l'impression que les lames pliaient sous mon poids, ce qui me faisait encore plus paniquer que la hauteur. Ces piolets avaient des milliers d'années et je m'amusais à grimper aux murs telle une araignée à l'aide de ceux-ci. Mais que devais-je faire d'autre ? Je n'avais pas le choix, et si je ne grimpais pas, j'avais toutes mes chances de suffoquer en bas et de subir les pires moments de ma vie misérable. J'avais senti mon dos se déchirer, mes plaies s'ouvrir, mon poignet gauche craquer et menacer de se rompre, mais je n'avais jamais renoncé continuant mon ascension. Après un temps, j'avais atteint le haut de la paroi, et en plantant mon piolet je senti le pan de roche s'ébranler. J'avais observé le bout de ma lame et autour de celle-ci se répandait quelques fins filet d'eau claire. J'avais alors poussé sur les lames, espérant que bientôt mon calvaire serait terminé. J'avais réussi à atteindre le sommet, me hissant directement et m'asseyant en haut du mur. Mes pieds se trouvèrent alors à tremper dans un bassin d'eau claire dont le font scintillait étrangement. Il était comme éclairé, par une force qui m'était inconnue, de plus, cette lueur était en mouvement. Je ne pus m'empêcher de trouver cette couleur bleutée attirante que je m'étais un peu plus penché pour regarder le fond, c'est alors que je me rendis compte d'une chose. Cette couleur était provoquée par une colonie d'organismes fluorescents. Mais, s'ils étaient là, cela signifiait qu'elles avaient un accès avec un autre bassin. Pensons-y, s'ils avaient été enfermés dans cette pièce dans ce minuscule bassin, ils auraient dépéri au bout d'une dizaine de décennie. Là, au bout de milliers d'années elles avaient prospéré et survécu, il y avait donc une autre pièce et le seul moyen de l'atteindre était de plonger. Je savais que je possédais de nombreuses choses craignant l'eau j'avais alors tout enroulé dans les sachets en plastique qui couvrait les différentes pièces de nourritures. J'avais protégé mon arme, mes munitions, mes recherches, mes allumettes et enfin j'avais posté ma lampe qui ne craignait pas l'eau dans ma bouche. J'avais remis le sac sur mon dos, fais de longs exercices de respiration, pour enfin plonger. J'avais posé une main sur le fond le suivant du bout des doigts avant que je ne remarque qu'il s'y trouvait un boyau submergé. J'avais cligné des yeux et rapidement je m'étais propulsé dans l'excavation rocheuse. Je n'avais pas d'air avec moi, mais j'étais persuadé de savoir tenir jusqu'au bout du boyau. La panique me pris tout de même lorsque mes poumons se mirent à me bruler alors que je ne voyais pas le fond du boyau. J'avais battu des pieds, me propulsant à l'aide de mes mains alors que je fermais les yeux pour me concentrer. J'avais parfois cogné mes doigts sur les roches mais bien vite j'entendis des remous dans l'eau. J'ouvris alors douloureusement les yeux et je vis que j'approchais de la fin du boyau. Les poumons en feu et l'eau pénétrant peu à peu par mon nez j'avais accéléré. J'étais en moins de deux sorti du tunnel rocheux et m'étais propulsé jusqu'à la surface. Une fois la tête hors de l'eau j'avais inspiré l'air à grande lampées avant de tousser violemment pour cracher toute l'eau. J'avais senti mon corps trembler alors que je sentais l'eau gelée me tordre les boyaux. Mais au moins, j'étais dans une nouvelle pièce qui elle était plus large mais tout aussi sombre. J'avais récupéré ma lampe dans ma main et à l'aide de celle-ci j'avais éclairé l'endroit. J'avais alors remarqué qu'au fond de l'eau brillait des dizaines de pierres précieuses, des reflets dorés étaient aussi présents et j'avais largement souris. Ils avaient tout mis sous l'eau cette fois-ci et encore mieux, je voyais une partie de la roche qui était défoncée. J'avais, en fait, pu voir une étoile briller et j'avais su que je pouvais passer par là. J'avais alors nagé vers cette ouverture qui se trouvait à quelques centimètres au-dessus de ma tête. J'avais passé mes doigts sur la faille et je senti que la roche s'effritait. Passer par-là mettait en danger le trésor mais je ne voulais pas pourrir ici plus longtemps et il me fallait rejoindre les autres pour au moins espérer les aider.
Tout en battant des pieds j'avais attrapé une pierre qui trainais et je m'étais mis à taper le mur sec avec. La roche s'effrita si lentement que mes mains furent les premières à rendre l'âme, pourtant, j'avais continué, voyant quelques gouttes de mon sang glisser dans l'eau gelée dans laquelle je baignais. Mais, lorsque la roche n'en supporta pas plus, elle laissa apparaître une faille assez large pour que je puisse passer. Je m'étais hissé difficilement, happant l'air frais de l'extérieur, tandis que mes pieds glissaient sur la roche. Mon corps ne me portait plus mais je voulais sortir, j'en mourrais d'envie. J'avais alors tiré encore plus, sentant mon poignet gauche craquer définitivement, mais au moins j'avais su m'extirpé. J'étais tombé à plat ventre sur le sol couvert de mousse, le poignet brisé, des larmes silencieuses glissant sur mes joues, et le corps traversé de milliers de frissons dues à ma température corporelle affreusement basse. Mais je n'avais rien pour pallier à ce manque de chaleur, et il me fallait avancer. J'avais alors observé mon poignet cassé, et le tout en pleurant sous la douleur lancinante, j'avais fabriqué une attelle autour de celui-ci. Je l'avais immobilisé pour que je ne sente plus mon os bouger et encore moins ma main se tordre. Je souffrais en silence, bien sûr, car je ne voulais pas alerter un peu plus les miliciens restants sur sites. Ils avaient déjà entendu mes coups sur la roche et alors que je me relevais, l'attelle faite, je les avais entendus rire sur le fait que j'étais en train de piocher la roche pour tenter de m'enfuir. Ils riaient, se disaient que je n'avais aucunes chances de m'en sortir, alors qu'ils commentaient le sort de mes compagnons.
« Je n'aurais jamais cru voir Namjoon à genoux dans toute ma vie. Je ne m'attendais jamais à le voir soumis. »
« C'est vrai qu'il était plutôt le genre de salaud à soumettre le monde entier pour se sentir toujours plus puissant. Il méritait son sort. Je suis personnellement très triste pour Jimin. »
« Il était un bon compagnon c'est vrai, il ne mérite pas son sort. »
« Jungkook t'a dit ce qu'il allait leur faire ? »
« Il a parlé de tuer devant tout le monde Namjoon après l'avoir torturé, pour faire comprendre aux autres ce que la trahison leur vaudrait, et pour Jimin et Taehyung il leur réserve une mort rapide. Enfin, il est très bipolaire il pourrait vite changer d'avis. »
« J'ai hâte d'assister à la mort de ce pourrit. Il ne mérite rien de plus que la mort. Il ne méritait même pas ce gamin. »
« Tu parles de Yoongi ? »
« Oui, il n'était pas un mauvais historien, et même s'il avait l'air d'un puceau il en avait dans le crâne. »
« On sait parfaitement que la seule chose que tu voulais Hoseok c'était te le taper, ne fais pas comme si tu t'intéressais à son travail ! »
« Tu parles Jin, je le trouvais brillant. Il était le premier historien a avoir su si bien doubler Jungkook, et en beauté ! Et en plus ils étaient trois ! On est une putain d'armée et on les a retrouvés après qu'ils aient trouvés de sites de fouilles, et qu'ils aient commencés à se renseigner sur l'île. Ils ont très bien travaillé et on ne peut pas le nier. »
« Comme tu parles on dirait que tu serais prêt à prendre leur défense et ouvrir l'entrée ! »
« J'hésite. L'entendre frapper m'a brisé le cœur en fait, et je regrette d'en avoir ris. Nous ne sommes pas des monstres, et je regrette de ne pas avoir la force de faire face à Jungkook. »
J'entendis alors les deux hommes s'asseoir au sol, me laissant l'occasion de les approcher. J'avais sorti de mon sac mon arme, attendant qu'ils reprennent leur conversation pour que je puisse obtenir plus d'informations. Chose qui ne tarda pas.
« A quelle heure on sera relayé ? »
« Dans deux heures, ensuite on ira au village pour aller surveiller Namjoon. »
« Hoseok, je ne veux pas que tu tentes de libérer Yoongi, sinon je serais forcé de t'abattre. »
« Je n'en ferai rien Jin. D'accord ? »
J'entendis l'autre confirmer tandis que je savais où aller. Aux abords de cette montagne se trouvait un immense village abandonné, aux allures de vieux bidonville et c'était clairement l'emplacement parfait pour cacher sa milice. J'avais cherché des yeux le village et lorsque j'aperçu les toits des maisons j'avais couru sans hésiter. J'avais sauté les fourrés, les vieilles souches et les rochers encombrants, le tout en expirant un air aussi gelé que mon corps endoloris. Mon dos, était encore couvert d'hémoglobine et je savais pertinemment que l'eau dans laquelle j'avais baigné ne pouvait que me donner une belle infection dans cette plaie immense. Mais la seule chose à laquelle je pensais à l'instant, était de retrouver mes compagnons, leur permettre de se libérer, de fuir à mes côtés, et surtout de survivre. Ainsi, lorsque je posai mes mains sur un bâtiment en tôle je senti mon cœur battre à tout rompre. L'adrénaline faisait habilement son travail et honnêtement je me sentais enclin à tout dévaster pour sauver les vies de mes compagnons. J'étais à l'affut, comme un animal prêt à bondir sur sa proie, tandis que dans ma main droite je serrais mon arme, le doigt directement posé sur la détente. Je n'avais pas vraiment eu de formations dans la discretion et l'infiltration, mais tout me vint naturellement lorsque je me senti onduler entre les arbres, glisser sous les porches pour m'y cacher, me mettre en boule derrière un tonneau rouillé, pour atteindre le centre du village. Plus j'approchais du centre, plus les miliciens se faisaient nombreux autour de moi. Les talons de leurs bottes de cuirs martelaient la poussière ce qui toujours m'alertait et me poussait à me cacher plus efficacement. J'avais l'impression d'être devenu quelqu'un d'autre, comme si j'avais ressenti le besoin de passer de la vie d'enfant à celle d'adulte, de devenir responsable de mes actes et de faire payer ceux qui le méritaient. En soi, Namjoon méritait son sort, mais je ne voulais pas qu'il perde la vie, autant que je ne voulais pas tuer ces miliciens. Je savais parfaitement que c'était moi ou eux, mais j'espérais être assez discret pour ne pas avoir un nouveau meurtre sur la conscience.
J'étais derrière un énorme rocher lorsque j'entendis un milicien parler à la radio. Il venait d'être chargé d'aller surveiller Namjoon alors que son ancien patron avait terminé sa torture. J'avais entendu à la radio que Jungkook avait trouvé son plaisir en le mutilant à sa guise pendant une heure et demi, sans relâche, et que maintenant il fallait le préparer à plus. J'avais avalé ma salive difficilement, avant de suivre discrètement ce milicien aux cheveux de jais, et aux épaules fines. Il avait des yeux aussi fins que des fentes, ne laissant apparaitre qu'une prunelle teintée de noir, comme ses cheveux coiffés de part et d'autre de son visage pointu. Il avait l'air aimable, et parfois il saluait les autres tueurs qui lui répondaient souvent par un « Content de te voir Jooheon. ». D'ailleurs j'étais aussi très heureux de l'avoir trouvé, car il me menait directement à mon explorateur et pour cela je lui en étais très reconnaissant. Je suivais sa trace d'assez loin pour ne pas éveiller ses soupçons, me glissant dans un tas de fougère, derrière une vieille poubelle ou même derrière un bâtiment. Je savais que je devais être discret, surtout que plus j'approchais la salle de Namjoon plus les hommes étaient nombreux, même que la porte principale était gardée par deux hommes armés d'armes plutôt lourdes au canon long. Je n'avais jamais connu le nom des armes mais ce que je savais c'était qu'une balle de ces monstres était forcément létale. La porte d'entrée était donc inaccessible. La meilleure solution qui s'offrit à moi fut alors de faire le tour du minuscule bâtiment qui ne devait se composer que d'une simple pièce, pas plus au vu de la taille insignifiante de cette petite maison de tôle. Les murs étaient fins et fait d'un fer rouillé et loin d'être résistant, mais passer par la force était encore moins judicieux. J'avais finalement trouvé une vielle fenêtre, découpée directement dans la tôle. Ainsi, aucune fenêtre en verre n'avait été aménagée et j'avais pu entendre la conversation à l'intérieur. Conversation qui me faisait trembler de panique.
« Personne ne viendra tu le sais ça ? »
« Je sais. »
« Mes hommes ont entendu ton gamin frapper sur la paroi avant de s'arrêter d'un seul coup, ils pensent qu'il a déjà rendu l'âme. C'est mieux ainsi. »
« Ta gueule ! »
« Enfin Namjoon, calmons-nous. Tu n'étais pas si vulgaire lorsque nous flirtions ensemble. Tu m'as eu, bravo d'ailleurs, mais j'aimerai me venger pour cela. Tu ne connais pas le déplaisir de se réveiller, les hanches en feu alors que le connard qui a partagé la couche avec vous à disparu à des kilomètres de là, vous abandonnant à Rio alors qu'il s'était déjà envolé vers Pékin. »
« Tu ne fais cela que par vengeance ? Que pour une seule absence ? Tu es un détraqué Jooheon. »
« Non, je le fais parce que tu as tenté à tout prix de faire naître en moi la tendresse. Tes baisers volés, puis tu me laisse dormir à tes côtés, j'ouvrais les yeux sous tes caresses dans mes cheveux, tu respectais le fait que je n'étais pas prêt et tu ne te contentais que de baisers. Mais ensuite, lorsque je me mis à montrer des signes de faiblesse tu m'as pris et tu as disparu. C'est en ce nom que je me venge, car tu m'as volé ma dignité. »
« Tu es trop sentimental. C'était bien et c'est ce qui compte. Mais comme tu es là pour me faire payer je t'en prie. Défoule-toi. J'en ai plus rien à foutre de toutes manières. »
« C'est bien ce que je compte faire. Mais j'hésite... par quoi je commence ? Je te coupe d'abord les couilles pour te les faire bouffer, ou avant je te passe la radio et tu écoutes les prochains évènements. Humm... je pense bien d'abord de laisser te délecter de mes prochains mots. »
Un silence s'en suivit alors que j'entendais la radio du milicien grésiller, indiquant qu'il commençait le contact. Je l'entendis ensuite s'éclaircir la voix et il commença.
« Hoseok ? Rapport de la situation ? »
« Toujours rien patron. Le gamin a arrêté de donner des signes de vie depuis déjà presque une heure. Je pense qu'il s'est étouffé là-dessous. On a senti une odeur de fumée et je pense qu'il a perdu la vie. A vous. »
« Parfait. »
Il éteignit la radio alors que j'entendais le souffle sifflant et douloureux de l'autre explorateur. Je me sentais affreusement mal car ce qu'avait subi Jooheon, Namjoon le reproduisait sur moi, mais dans un sens j'avais mal pour lui et je me disais que les tortures qu'il avait subies devaient être les pires jamais créées.
« Ça fait mal hein ? D'apprendre que sa raison de rester sur terre a cessé de vivre. Ça fait mal l'abandon non ? »
« Je vais me détacher, t'arracher la langue et te la rentrer dans le cul. Tu verras ce qui fait mal. »
« Toujours aussi vulgaire mon ami. Bon. Passons aux choses sérieuses. »
Le bruit d'une lame sifflant dans l'air ne me laissa pas une once d'hésitation et je m'étais relevé de mon coin et avais pénétré dans la pièce. J'étais arrivé de dos au Milicien mais face à Namjoon qui avait directement repéré ma présence, contrairement au grand brun qui était trop occupé à siffler et à passer la lame le long de la poitrine du blond. J'avais une peur bleue de voir la lame disparaître sous la chair, et des aiguillons voyageaient sous la peau de mes mains. Je ne voulais pas tirer, mais je n'avais pas le choix, il risquait de tuer Namjoon et cela n'était pas acceptable. J'avais alors remonté mon arme, les doigts tremblants et j'avais visé la directement l'arrière du crâne. L'autre historien mima alors un « non » avant de me montrer plus loin une minuscule table médicalisée. Il avait pu bouger car le milicien s'était mis à fouiller ses poches pour y chercher je ne sais quoi.
Sur cette table de fer il y avait des dizaines d'instruments contondants, tous tâchés de sang, sûrement celui de Namjoon dont l'état était déplorable. Mais ce qu'il y avait surtout sur cette table, c'était une seringue pleine d'un liquide bleuâtre qui d'où j'étais sentait l'antigel à plein nez. J'avais alors prit la seringue entre mes doigts tremblants et dans un ultime effort j'avais planté l'aiguille dans le cou du milicien. J'avais appuyé sur le piston qui injecta tout le contenu de la seringue dans l'organisme de l'autre qui me regarda furieux. Il voulut lever son arme mais son corps se figea et il tomba à la renverse. Je l'avais vu convulser une seconde avant de devenir aussi raide qu'un piquet en bois. Ses paupières s'étaient closes et ses lèvres avaient légèrement écumé.
« Arrête de phaser et détache-moi. »
J'avais sursauté en entendant le murmure de Namjoon, mais pourtant j'avais obéis. J'avais volé le couteau du milicien et j'avais détaché les poings et les pieds de l'explorateur. Il s'était immédiatement redressé, ignorant les dizaines de coupures qui rayaient son torse à peine couvert de son haut en miettes. Il avait ignoré les entailles profondes sur ses bras et son cou, c'était comme s'il ne sentait aucunes douleurs, rien.
« Arrête de regarder le corps aussi fixement cela ne lui rendra pas la vie. »
« Il est déjà m-mort ? »
« Les poisons de Jungkook sont vachement efficaces. »
Il épongea son front à l'aide de son avant-bras droit avant de s'approcher de moi. Il m'avait enveloppé dans une étreinte chaude mais pourtant douloureuse. Il avait appuyé sur mon dos blessé et je n'avais pas pu retenir un minuscule gémissement de douleur. Il se mis immédiatement à analyser mon corps. Il regarda tout d'abord mes vêtements mouillés en grimaçant, puis il me tourna et regarda mon dos qu'il caressa de bas en haut lentement. Puis, il attrapa mon poignet gauche brisé, qui le fit serrer les mâchoires dans un grincement désagréable.
« Ton dos est en miettes, ton poignet est pété, et tu es sur le point de faire une pneumonie. Je vais te tuer. »
« Nous n'avons pas le temps pour tant de tergiversations. Ma santé m'importe peu à présent, et il nous faut aller chercher Jimin et Taehyung. Il le faut sinon je ne me le pardonnerai jamais ! Partons ! »
Il soupira et sans un mot il sauta par la fenêtre. Il avait pris avec lui un couteau et l'arme du défunt Jooheon, avant de sortir. Je l'avais suivi à l'extérieur, me cachant directement dans un gros massif de fougères hautes. Il regardait avec attention le groupe de miliciens qui se baladaient dans la rue principale et enfin il me regarda, comme effaré que j'aie pu traverser ces épreuves. Je n'en étais pas peu fier mais tout n'était pas fait. Mes deux amis étaient encore à sauver, et nous savions pertinemment que cela n'allait pas être une partie de plaisir.
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