Mon tombeau
j'ai mis une éternité à faire la suite mais la voilà! Je l'adore je ne sais pas pourquoi mais je l'aime beaucoup. La ff ne sera pas très longue mais pour le moment j'adore vraiment les personnages alors je compte la continuer encore un peu :3 je vous nem <3
Une fois arrivé dans la chambre de l'autre explorateur je n'avais su où me mettre. J'avais tourné en rond dans la pièce mal éclairée, alors que mon dos recommençait à me procurer de longues décharges électriques loin d'être des plus agréables. Il m'avait semblé même avoir senti un mince filet d'hémoglobine glisser le long de ma peau brûlante à cause de la température ambiante. Mais, cela n'avait pas été d'une grande importance sachant que j'avais concentré une grande part de mon attention sur tous les mouvements de mon vis-à-vis. Il avait parcouru la chambre de long en large, rassemblant un maximum de ses affaires pour se donner un air plus ordonné. La réalité était bien différente et chaque centimètre carré du parquet impeccable de l'hôtel était recouvert d'un morceau de papier griffonné ou d'un vêtement négligemment abandonné. Il n'était pas quelqu'un d'ordonné et cela n'était pas une grande nouvelle, mais l'état de la pauvre chambre restait déplorable. Je me demandais même pourquoi il n'avait pas fait ses petits rangements avant que je ne pointe le bout de mon nez. Après tout, il s'attendait à ma visite alors il aurait pu disons, ranger quelques carnets, ou ne pas laisser au sol ses vêtements couverts de boue ou d'eau sale. Sans oublier que le peignoir de l'hôtel, identique à celui que je portais à l'instant, était en boule sur le lit, aussi froissé qu'un linge n'ayant jamais connu les joies du repassage. D'ailleurs, ce peignoir il aurait pu l'enfiler plutôt que de rester le torse à la vue de tous, et ce les rideaux ouverts sur une fenêtre face à la ville.il n'avait aucune pudeur. Enfin, après tout il restait un tueur de sang-froid, et montrer quelques parcelles de peau ne devaient certainement pas être pour lui un malaise, contrairement à ce que moi je pensais.
Me dirigeant timidement vers la fenêtre, j'avais tenté d'ignorer ce qu'il faisait. J'aurais pu tenter de l'aider à ranger mais j'avais trop peur qu'il ne me fasse une remarque sur le fait que je ne rangeais pas correctement les choses. Car bien évidemment, il avait un sens du rangement bien à lui, qui pouvait être résumé par ceci : la place du t-shirt sale et dans la valise, et surtout dépose tous tes papiers importants en boule au fond de ton sac de voyage. Il n'avait certainement pas ma logique et je ne pouvais pas l'aider en conséquence. C'est ainsi que je m'étais retrouvé face à une ville à peine éclairée par les étoile, une brise chaude et voluptueuse glissant entre les palmes des palmiers qui avaient paresseusement poussé sur le bord de la plage. La lune était d'une beauté apaisante en cette nuit d'été sur l'île des caraïbes et la douceur de la saison était au rendez-vous, planant dans l'air comme une chanson d'amour. Etais-je soudainement sensible aux beautés de la nature en sentant la douce présence de l'autre explorateur au caractère aussi dur qu'un mur de brique ? Certainement. Mais ce n'était pas pour me déplaire. Bien au contraire. J'aimais me sentir aussi fleur bleue, comme au cours de mes études. J'aimais regarder les flocons de neige percer la couche de pollution et se déverser sur les rues de ma ville minuscule. Sauf que ce jour-ci, mes yeux avaient été attirés par les beautés des tropiques et de l'océan qui léchait langoureusement le sable fin de la plage. Sur celle-ci, un petit groupe avait démarré un feu sur lequel je les voyais faire griller quelques poissons et autres nourritures meilleurs cuites au feu de bois. Ils se souriaient et avaient l'air de se dire quelques anecdotes plus hilarantes les unes que les autres.
Un peu plus loin, un couple se prélassait sur le sable encore chaud, laissant l'eau lécher leurs pieds nus et exposés aux vagues estivales. J'avais longuement recherché de bonheur au côté d'une âme sœur, mais la passion avait pris la place de l'amour dans mon cœur et j'avais pris mon temps dans les bibliothèques plutôt que de sortir en compagnie de jeunes filles frivoles. Enfin, je n'avais jamais vraiment attiré le regard des belles Norvégiennes aux longs cheveux platines, ni ceux des Norvégiens d'ailleurs, mais j'avais toujours l'espoir qu'un jour je puisse pénétrer dans une boîte de nuit ou un club de ce genre. Mais jamais je n'avais osé bougé de ma petite chambre et la seule fois que je l'avais faite c'était pour aller me cacher en Espagne et plonger le nez dans de vieux ouvrages poussiéreux. Le charme de mon ancien pays ne faisait aucuns doutes, mais l'appel de l'aventure avait été trop fort. Et c'est ainsi que je m'étais retrouvé à voir une petite partie de notre magnifique terre, me délectant des beautés de ses paysages, de ses climats, et de ses populations.
« Tu rêvasses ? »
Des bras se nouèrent autour de ma taille alors que ses lèvres s'étaient posées sur ma nuque. Je m'étais lourdement tendu, essayant tant bien que mal d'oublier le fait que mes joues étaient soudainement aussi chaudes que des braises, me donnant rapidement un aperçu des enfers. Mais, il ne fallait pas que je laisse paraître le fait que son contact m'avait chamboulé, et il me fallait à tout prix faire face à cet homme. Je ne voulais plus être ce rat de bibliothèque sans expérience, toujours étroitement attaché aux études et aux livres. Je voulais devenir un vrai explorateur, un homme qui laisserait penser en un regard que sa vie était florissante et pleine d'expériences. Je voulais que lorsque l'on me regarde dans les yeux, on sache que j'avais derrière moi un réel bagage et pas seulement culturel, mais aussi social.
« Je ne rêvasse pas, je regardais ailleurs pour ignorer le fait que ta chambre était dans un désordre sans nom. »
« J'avoue que c'est difficile à voir quand on n'y est pas habitué. Mais, je voulais te dire que quand tu es arrivé je comptais aller me doucher alors si tu veux tu peux déjà te mettre au lit et te reposer un peu. Tu en penses quoi ? »
J'avais hoché la tête me disant seulement que si je coupais court à la conversation il me relâcherait et disparaîtrais enfin. Et pour une fois dans ma mince vie, je fus soulagé de voir que j'avais raison. Il s'était lentement détaché de mon corps, laissant traîner quelques baiser sur la base de ma nuque, avant de disparaître derrière la porte de la salle de bain. J'en avais profité pour défaire les draps du lit et me laisser glisser sous les couvertures. J'avais éteins la lumière qui embellissait la commode, et après avoir retiré mes lunettes rondes j'avais cherché le sommeil. Evidemment, je ne pouvais ignorer les sons qui sortaient de la salle de bain et qui me berçaient doucement. J'entendais l'eau glisser le long des parois et du corps de l'homme avec qui j'allais à nouveau partager une couche. Je l'entendais parfois soupirer et siffler, tandis que l'eau claquait parfois au sol dans un son plus aigüe et plus fort, mais à vrai dire cela ne me poussait que d'autant plus à dormir. La journée avait été épuisante et mon corps était totalement endoloris, sans oublier que mon dos était suturé, enflé, et sûrement en mauvais état.
L'explorateur ne quitta sa cabine que quelques minutes après être entré mais je cru que cela avait duré plusieurs heures, si bien que j'avais déjà ressenti le besoin de dormir et je somnolais lourdement sur son oreiller de plumes. Je n'avais pas non plus daigné ouvrir les yeux, me disant que de toutes manières je n'étais pas en état de le voir au sortir de la douche, les cheveux et la peau encore humide et lissée par le savon. C'est donc surpris je le senti se glisser dans les draps et me serrer contre lui. Nous avions déjà dormi dans les bras de l'autre mais pourtant je me sentais affreusement gêné à ce contact. Je n'avais jamais eu une réelle habitude en ce qui concertait les caresses et les baisers, mais depuis qu'il avait commencé à m'en voler j'avais une envie folle d'en ressentir plus, et ce même si je n'arrivais nullement à me l'avouer. C'est donc partagé entre l'idée que ses bras autour de ma taille me faisaient du bien et celle que cela me gênait profondément, que je m'endormis profondément.
Au réveil, mon visage était pressé contre une masse molle et chaude, mais je sentais tout de même que cette masse était animée de légers tressautements comparables à un ballet basé sur un vas et vient aussi lent que possible. C'était assez délicat pour que je prenne le courage de rouler mes bras autour de cette masse mouvante, fouissant un peu plus mon visage contre la peau chaude de celui avec qui je partageais le lit. D'ailleurs, même si la respiration qui animait la cage thoracique sur laquelle je somnolais était lente, je savais que l'homme était éveillé, car avec délicatesse il nouait ses doigts autour de mes mèches de cheveux blonds. Il les roulait autour d'une phalange avant de poser sa main en entier dans la toison pour mieux jouer avec les longs cheveux. C'était délicat, même que cela aurait pu me pousser à me rendormir, mais j'avais bien trop envie de sentir son parfum et son contact pour retrouver le sommeil. De plus, au dehors le soleil était levé et il n'était plus temps de se prélasser et de me rendormir. J'avais donc ouvert doucement les yeux, redécouvrant la chambre en semi-désordre, avant de remarquer que mon peignoir avait été retiré pour être parfaitement plié et déposé sur la commode. J'avais soudainement remarqué que ma peau était délicatement coulée contre la sienne, mon épiderme directement en contact avec la sienne. J'avais alors violemment réagit, m'éloignant le plus possible de ce corps bien trop chaud à mon goût, me retrouvant ainsi rapidement assit en tailleurs sur le lit, la couverture remontée jusqu'à la base de mon cou. Il me regardait de ses yeux encore endormit alors que sa poitrine se découvrit à moi. Ma salive s'était coincée dans ma gorge alors que je le regardais passer ses doigts sur ses paupières enflées et collées par le sommeil, lissant ainsi la peau de son torse qui laissa apparaître chacun de ses muscles déliés, chacune des fibres composant cette musculature puissante. Je savais que je n'avais aucuns droits sur ce corps alors j'avais détourné le regard, posant un pied hors du lit. Le second suivit bien vite mais un fameux explorateur plaqua le haut de mon corps sur le lit alors que dans ma chute j'avais emporté le drap avec moi. Il se tenait au-dessus de mon visage, son dos se bombant pour que ses lèvres se placent au-dessus des miennes, son menton posté face à mon nez.
« On ne dit plus bonjour ? Quelle impolitesse... »
« B-Bonjour... »
Il ricana mais ma réponse ne lui avait certainement pas plu, ainsi se furent ses lèvres qui saluèrent les miennes dans une caresse délicate, qui devint rapidement plus intense au fil des coups de dents et de langues furtifs. Il avait joué à emprisonner ma lèvre inférieure entre les siennes pour mieux goûter à ce baiser si étrange, si doux, qui faisait brûler mes pauvres joues cireuses. Mais, fort heureusement d'ailleurs, sa bouche quitta la mienne pour se déplacer sur mon arrête nasale. Il l'embrassa avec toute la tendresse dont il pouvait faire preuve avant de me sourire doucement. Ce n'était pas un de ces sourires hautains, le genre de sourires qui me blessaient, mais un sourire sincère qui traduisait une certaine tendresse. J'aimais ce sourire droit sur ce visage, pour le simple fait qu'il était très rare à observer, donc très appréciable une fois qu'il pointait le bout de son nez. Malheureusement la joie ne dura pas lorsque je me rendis compte que la place que j'avais occupée durant la nuit était largement tâchée de sang. Mes blessures d'ailleurs s'étaient remises à tirer ma pauvre peau dans des chocs électriques le long de ma colonne vertébrale. D'ailleurs, l'explorateur se rendit rapidement compte que je souffrais légèrement et il entreprit de soulager la douleur. Il m'avait allongé sur le ventre et avant que je ne puisse refuser il était de retour avec une serviette humide et une pommade. Il avait commencé par passer la fibre humide sur les plaies pour les nettoyer. Lorsqu'il reposa la serviette sur le matelas, non loin de mes yeux, je cru bien tomber dans un profond coma. Elle était couverte d'hémoglobine et j'avais même remarqué qu'il avait retiré quelques-uns des points de suture de fortune. Mais ensuite ses doigts massèrent ma peau délicatement, appliquant une pommade aux effets chauffant. J'avais soupiré de bien être longuement alors que du bout des doigts il avait retracé toute la longueur des plaies encore sanguinolentes pour certaines. Mais, cela faisait un bien fou et la sensation déchirante laissa place à celle comparable aux sensations d'un massage faits par des doigts de fée.
Malheureusement, il se stoppa et me força à me tenir assit sur le matelas. Il ne fit cela que pour pouvoir enrouler la totalité de mon torse dans une bande médicale épaisse. J'avais alors presque la totalité de mon corps couvert par cette bande nouvelle tandis que lui regardait son œuvre avec fierté, fierté qui d'ailleurs ne le quittait que très rarement. Il était constamment sûr de lui et c'était sûrement cela qui m'attirait chez lui. Il était ma parfaite antithèse et pourtant c'est une chose qui me laissait penser qu'il me complétait, bien qu'en soi j'avais une peur affolante de me faire à l'idée qu'il était un coureur de jupons. Encore quelques jours plus tôt il ne supportait même pas la mention de mon prénom et à présent il échangeait avec moi des moments de délicatesse et des baisers. Cela ne pouvait être qu'éphémère, il n'était pas vraiment un homme stable et je savais qu'une fois qu'il aurait eu ce qu'il désirait il me laisserait tomber. J'avais alors décidé de ne jamais lui offrir ce qu'il désirait de ma part, d'ailleurs je n'avais aucunement le besoin de passer à des choses plus intimes en sa compagnie. Enfin, je l'espérais.
« Tu devrais rentrer dans ta chambre car si Jimin et Taehyung ne t'y trouvent pas tu risquerais beaucoup... »
« Je sais... Merci pour... le bandage. »
« C'est la moindre des choses. Allez sauve-toi. »
Il me lança mon peignoir blanc que j'avais enfilé en quelques secondes avant de me précipiter à l'extérieur. J'avais directement repris possession de ma chambre et m'étais installé assit en tailleurs sur mon lit, contemplant l'horloge qui indiquait 7h37. Je supposais d'ailleurs que les deux autres n'allaient pas tarder, ce qui arriva d'ailleurs. J'avais à peine eu le temps de m'installer dans le lit que qu'un Jimin excité pénétra dans la pièce. Il avait sur le dos un sac rempli de je ne sais quoi, tandis que son corps était couvert de boues en tout genre, de poussière et d'eau sale. Il avait lui aussi pu pénétrer dans la grotte et ils avaient su passer les pièges au vu de leurs sac aussi chargés que possible. Il avait l'air d'avoir trouvé le bonheur.
« On est allé jusqu'à la dernière salle ! elle était pleine d'ambre et de pierres précieuses ! »
« Vous êtes allés pendant la nuit alors que vous m'aviez dit que vous alliez y aller pendant la journée. Vous avez pris des risques idiots en retournant dans cette grotte. »
« On ne pouvait plus attendre. Maintenant il faut aller à la prochaine. Tae est persuadé qu'elle n'était pas la plus riche et que l'ambre n'est pas là pour rien. »
« C'est moi qui lui ai dit qu'il fallait étudier l'ambre. »
« Alors il a été très persuasif en me disant que c'était son idée. »
Il se mis à rire et enfin il déposa son sac sur le lit. Lorsqu'il l'ouvrit ma bouche s'ouvrit en grand me laissant sans voix. Il l'avait principalement rempli de pierres précieuses en tout genre et rien qu'avec celui il pouvait s'installer dans un paradis fiscal et prendre soin de sa famille sur des générations. Mais cela ne lui avait pas suffi, d'ailleurs cela ne suffit pas non plus au commandant qui me força à trouver un autre emplacement à sonder. C'est ainsi que dans l'après-midi, après que les deux autres se soient reposés, que nous prîmes le chemin vers un autre emplacement sur l'île. Il était au cœur des terres et à mes yeux il devait s'y trouver le trésor le plus impressionnant. En effet, l'emplacement était un grand massif montagneux et les grottes y étaient sûrement plus profondes, moins explorées et surtout mieux conservées. Alors nous avions quitté l'hôtel. Avant de partir j'avais lancé un regard triste à la porte de Namjoon et pour m'assurer que je le reverrai j'avais glissé sous sa porte une note écrite de ma main pour qu'il puisse deviner notre position. J'espérais sincèrement qu'il n'allait pas ramener son patron et que je l'avais pas à avoir à utiliser l'arme que je traînais sous ma ceinture et que j'avais gardé durant tout le voyage vers le centre de l'île. Lorsque nous arrivâmes à destination le Taxi nous jugea durement Il avait parlé en espagnol mais je l'avais parfaitement compris lorsqu'il nous avait insulté. J'avais alors simplement remonté mes lunettes sur mon nez et avait quitté le véhicule pour m'enfoncer dans la forêt qui s'étalait sur la montagne. Nous savions quel flanc étudier et j'avais calculé à quelle altitude devait se trouver l'entrée de la grotte, et malheureusement nous avions un bout de chemin avant de l'atteindre. Voilà ce qui renforça la joie de trouver une entrée dissimulée sous un minuscule éboulement. L'entrée n'était pas plus grosse que celle de mes épaules et les regards désespérés de mes compagnons me firent comprendre que j'allais devoir à nouveau donner de moi-même.
« Yoongi tu penses le faire ? »
« Bien sûr... je reviendrais vite... »
Ils m'avaient souri tout en nouant autour de mes hanches une grosse corde au cas où je ne trouve plus la sortie. Ils m'avaient donné un sac à dos qui était rempli d'eau, de nourriture, ainsi que de cordes, d'allumettes et de deux lampes torches. J'avais tout pour réussir sans oublier que j'avais laissé l'astrolabe à taehyung pour qu'il puisse m'indiquer le code d'ouverture et que je connaissais parfaitement la marche à suivre. J'avais alors allumé une des lampes torches que j'avais enfoncée dans ma bouche pour pouvoir m'éclairer et ramper dans le boyau minuscule. L'autre bout de la corde était noué à la taille de Jimin, ainsi je pouvais le prévenir par radio si je désirais remonter ou si je faisais une chute il pouvait me retenir. J'étais rempli d'un courage inconnu, et je m'étais retrouvé à racler le sol avec mon pauvre ventre, tentant de me faufiler entre toutes les roches tranchantes. Mon corps se pressait et se tordait dans des poses impossibles pour avancer, tandis que j'entendais mes semelles glisser sur les roches sèches tant je mettais de mes forces pour arriver au fond du boyau. Mais, l'air se faisait plus rare et il me fallait faire attendre pour reprendre une respiration lente et calme. J'avais longuement attendu, ainsi allongé sur des roches défoncées, avant de reprendre ma route dans le noir presque complet. Je poussais devant moi mon sac, garde une hanche accrochée autour de ma main. C'est alors que je le poussais une dernière fois, me hissant plus fortement que mon corps s'extirpa du boyau pour glisser directement vers un gouffre. Je m'étais senti tomber sur plusieurs mètres, hurlant à pleine voix, laissant donc tomber ma lampe torche, avant que la corde ne me retienne en me sectionnant presque le corps. J'avais senti la corde serrer avec force mes chairs tandis que mon sac était tombé avec une force innommable, tirant directement sur mon poignet auquel il était accroché. J'avais hurlé à cette douleur si lancinante alors que je sentais qu'on me remontait difficilement de l'autre côté. Donc, de ma main libre j'avais attrapé ma radio et c'est tout tremblant que j'avais lancé la conversation.
« Le boyau se terminait par un gouffre. Je pense que je me suis déboîté le poignet ou quelque chose du genre. A vous. »
« Attend, on te remonte et ensuite tu nous en parle. »
Ils avaient redoublé de force et peu à peu j'avais pu remonter dans le boyau et m'y allonger comme un cloporte caché dans son trou. J'avais alors détaché la sangle autour de mon poignet et avait examiné ma main avec une autre torche que j'avais dans le sac. La peau était rouge alors que je voyais distinctement le poignet enfler et il n'y avait pas de doute, il était disloqué. J'étais au bord de la crise de nerf et mon souffle sifflait tant j'avais peur de devoir toucher ma main gauche complètement enflée et sur le point de bleuir.
« Yoongi tu es en sécurité ? » me demande Jimin a bout de souffle
« Je suis allongé dans le boyau, mais mon poignet est déboîté. »
« Pas cassé ? »
« Je ne pense pas... »
« alors maintenant tu vas suivre à la lettre ce que je vais te dire. Tu vas le remettre en place. Si tu ne le fais pas tu vas devoir faire le chemin inverse avec ta main inutilisable et ce n'est pas une bonne idée. »
J'avais avalé difficilement alors que j'avais posé entre mes dents ma lampe de poche. J'avais ensuite pris entre mes doigts ma main et j'avais tâté les os. Un creux s'était fait entre l'os du poignet et celui de ma main apparemment, et je mourrais de peur de devoir le remettre en place.
« Alors yoongi, tu vas devoir reloger correctement l'os. Tu t'es déjà craqué un doigt ? »
« O-Oui... »
« C'est pareil mais en plus fort et le mouvement est inversé. Tu vas devoir pousser sur ta main et reloger l'os. Ce n'est pas dur. Tu cherches la bonne entrée et tu pousses. Il va falloir que tu tournes ta main et quand tu sentiras que tu y es, tu pousses dessus de toutes tes forces. Mets entre tes dents quelques chose que tu pourras mordre et ensuite tu craque le tout. »
J'avais à peine répondu alors que j'avais remplacé la lampe entre mes dents par un morceau de bois que j'avais trouvé au sol au hasard. J'avais senti la fibre du bois craquer alors que j'avais commencé à bouger la main abîmée. Dès lors la douleur me tira le corps entier et je cru bien perdre connaissance. Mais ce ne fut rien lorsque je me mis à pousser sur la main et que l'os se relogea correctement. J'avais serré le bois avec une telle force que j'avais l'impression que j'allais me briser les dents, tandis qu'un long râle de douleur m'avait échappé. Mon os avait broyé mes chairs alors qu'il retrouvait sa place dans son logement. Mais au moins, je pouvais à nouveau bouger la main et m'appuyer quelques peu dessus.
« Je suppose que c'est fait... on t'a entendu... bravo Yoongi » souffla Taehyung à l'autre bout du fil.
« Merci... je fais quoi maintenant ? »
« Tu vas entourer ta main avec un bandage serré et tu utilises le moins possible cette main. Puis tu reprends ou tu reviens. » me hurla Jimin au travers du boyau.
« Je continue. »
J'avais éteins ma radio me glissant vers la fin du boyau. Avec ma lampe torche j'avais éclairé la grotte pour analyser l'endroit. Celui-ci était aussi sec qu'un vieux désert, bien le contraire de l'ancienne grotte qui était noyée. Au fond du gouffre, mon ancienne lampe éclairait de grosses stalactites que si j'avais rencontré après ma chute m'aurait percé de part en part. évidemment le passage n'était pas en bas. J'avais alors levé les yeux au ciel pour trouver un plafond sec et à peine couvert de stalagmites. Alors j'avais examiné les parois à mes côtés pour voir qu'il y avait là un petit emplacement sur lequel je pouvais marcher de côté. Ils faisaient la taille de mes pieds et je pouvais donc m'y glisser assez facilement. J'avais donc commencé par me prendre au boyau pour au final grimper sur cet avancement de roche. Mon dos blessé était collé à la roche sèche, tandis que je me jurais de ne pas tomber au cas où de me faire arracher le corps cette fois-ci. Je n'avais pas le choix, tomber signifiait me tuer, alors j'avais gardé ma concentration sur mon chemin et j'avais glissé mes pieds sur le roche et j'avais avancé. Sur mon sillon des minuscules pierres tombaient dans un bruit de poussière qui me faisait frissonner. J'avais peur d'être à mon tour sujet à une telle chute et ne pas y survivre, mais je pensais surtout que j'allais m'en sortir et je me concentrais sur la plateforme qui s'approchait de ma vue. J'avais, étonnement, pu atteindre la plateforme et me déplacer dessus, les jambes tremblantes et les lèvres étirées dans un sourire triomphant. J'avais alors rallumé ma radio pour annoncer la bonne nouvelle à mes amis, mais c'est alors que je vis la corde qui était accrochée à ma taille devenir lâche et glisser le long de boyau pour tomber le long du gouffre. J'avais longuement frissonné me disant qu'une chute maintenant signifiait immédiatement la mort, ils n'allaient pas le remonter. J'avais alors remonté la corde, l'avait retirée de ma taille et l'avait rangé dans mon sac. J'avais gardé la radio collée à mon oreille, ne prononçant pas un seul mot de peur de leur créer de gros problèmes, mais c'est alors que des coups de feu retentirent à l'entrée. J'avais longuement tremblé et instinctivement j'avais sorti mon arme de ma ceinture. J'entendais Jimin leur hurler qu'il allait leur faire payer alors que je me tendais sur ma plateforme rocheuse, le corps tremblant et gelé.
« J-Jimin ? »
« Passe la porte et ferme derrière toi ! Ils arrivent ! à droite à 11h, gauche à 9 heures et retour à positon initiale. Sauve-toi. »
Il avait alors soudainement coupé le contact me forçant à obéir, de plus j'entendais que quelqu'un se faufilait dans le boyau rocheux pour me rejoindre. J'avais alors attrapé mon engrenage, l'avait placé sur les aspérités rocheuses pour tourner cet engrenage lentement. J'avais obéis à Jimin, les doigts tremblants tandis que le son de l'homme était plus proche. Mais enfin, la porte céda et s'ouvrit dans un vacarme de tous les diables. Le mécanisme avait été des plus violents tandis que des roches se détachaient du plafond suite à l'ouverture de la porte à même taillée dans la roche aussi lourde qu'une montagne. Mais fort heureusement je pu pousser son ouverture en poussant sur celle-ci. Mais, cela ne suffit pas et j'avais vu l'homme me rejoindre sur la plateforme. Paniqué j'avais frappé sur la porte pour qu'elle s'ouvre plus vite, hurlant au désespoir, tandis que celui qui s'était approché était lourdement armé, et qu'il portait des tenues de protection avancée. Il me tenait en joug et je savais que si je tentais une fuite je n'avais aucunes chances de m'en sortir vivant. Je m'étais alors dit qu'il fallait que je fasse face et sans vraiment savoir ce que je faisais j'avais pointé l'homme de mon arme «et j'avais tiré. Il avait sûrement pensé que je ne presserais pas la gâchette alors il n'avait osé tirer avant, ainsi ma balle avait pu atteindre sa cible. L'homme s'écroula alors à mes pieds dans un bruit sourd, son front laissant échapper un liquide rouge et épais. J'avais tué. J'avais provoqué la mort d'un homme.
Mon cœur sembla s'arrêter de battre tandis que le coup de feu avait provoqué un sifflement dans mes oreilles et que mes doigts s'étaient retrouvés brûlés par la poudre. Je n'osais croire que j'avais pu faire cela et je m'étais laissé tomber sur la roche sèche. Il ne bougeait plus, et c'était par ma faute. J'avais tué un homme, qui avait une famille, des proches, des amis... Je n'arrivais à y croire et ce n'est que lorsque j'entendis que les coups de feu avaient pris fin que je me rendis compte que moi aussi j'avais pris part à cette infamie.
« Bonsoir Yoongi. »
La voix grave de Jungkook résonna longuement dans mes oreilles et la grotte, me parvenant parfaitement par la radio que j'avais abandonnée au sol. Je n'osais répondre et c'est avec horreur que je ne me rendis compte qu'il avait la radio de mes amis. Je m'étais alors précipité sur l'appareil et je l'avais porté à ma bouche.
« Qu-Qu'avez-vous fait d'eux ? »
« Pour le moment rien, mais sache que je n'apprécie pas que l'on se moque de moi. Je trouverai bien un traitement à leur hauteur. Toi je sais quoi faire. »
« P-Pardon ? »
« Tu as trompé ma confiance, et je dois te tuer. C'est dommage tu en avais dans le crâne... »
Il marqua une longue pause durant laquelle j'avais entendu un lourd déplacement de roche à l'entrée.
« Un historien mérite de mourir en faisant ce qu'il aime. Voici ton tombeau Yoongi. L'histoire t'accueille en son sein, et maintenant tu vas devenir une pièce de musée. Quoi de mieux pour un homme de ton rang. As-tu des adieux à faire ? »
« Vous êtes un pourrit ! Vous méritez de brûler en enfer ! »
« Surement autant que ton petit ami. Oh d'ailleurs tu devrais lui faire tes adieux d'ici quelques secondes, je compte bien mettre fin à ses jours le premier. Il a osé me mentir pour protéger une raclure dans ton genre si tu n'avais pas laissé la note sous la porte il n'aurait rien avoué, mais tu t'es offert à nous. Tu sais, je savais que vous aviez décidé de partir, que vous n'étiez pas restés sur la Mer Egée. J'ai alors envoyé Namjoon et un autre de mes hommes pour voir où tu en étais. Namjoon m'a menti, l'autre m'a dit la vérité, et maintenant je vous tiens tous les quatre. Je te souhaite une bonne mort. »
Le bruit strident dans la radio m'indiqua qu'il venait de la briser tandis que la roche qu'il avait voulu placer devant l'entrée venait de s'battre au sol lourdement. Le sol avait tremblé sous le choc et je pouvais affirmer qu'il venait de sceller mon tombeau. Le mien et celui de cet homme de main...
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