Hoseok
La radio sifflait des notes qui me semblaient sans goût. Comment avait-il pensé une seconde que je ne faiais que jouer avec lui ? Je n'avais pas été assez clair avec lui ? Peut-être que les seules choses que j'ai faites pour lui n'avaient pas été assez romantiques. Il est vrai que je n'avais pas vraiment été quelqu'un de tendre, mais je n'arrive pas à être doux et ce même si je m'inquiète pour lui. Le jour où il est venu me rechercher j'avais eu la soudaine envie de l'embrasser, le serrer contre moi, mais la seule chose qu'il avait en tête était de sauver ses amis, et ce sans se soucier de sa santé. Santé qui lui avait fait un gros défaut et surement que je l'aurais perdu sans Marty. Il m'avait permis de lui donner du sang, même qu'il m'avait dit de ne pas trop en donner et que j'ai refusé. Il en avait trop perdu et je n'ai pas compté la quantité que j'avais donnée. Tout ce qui comptait était le fait que lui reprenait doucement des couleurs. J'avais même l'air d'un vrai loup lorsque Jimin s'approchait et je ne compte plus les fois où je l'avais menacé car il s'approchait trop de Yoongi. Mais entendre de sa bouche que je n'étais pas désiré m'a fait la sensation qu'on me poignardait dans le dos. Comme s'il avait décidé de me tuer avec juste des mots. Alors j'avais quitté le petit groupe et pris la route vers le Caire. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas revu les pyramides et je comptais bien prendre un peu de temps pour moi-même avant que Jungkook ne m'explose la cervelle. J'ai vu Hoseok, et quand il est là, Jin n'est jamais loin. Et Jin n'est pas un tendre tout en sachant qu'il n'hésitera pas à me balancer à son patron. Alors, sils me trouvent moi, je peux espérer sauver Yoongi et lui laisser le temps de faire ses fouilles et disparaître. Et puis, si je dois perdre la vie je serai soulagé. Tant que lui vive et qu'il trouve quelqu'un à sa hauteur, quelqu'un qui ne le poussera pas à faire exploser des hommes, ou à piller des temples. J'ai la pire influence possible sur ce petit rat de bibliothèque. Quand on y pense, j'avais fait de lui une chose tellement nouvelle. C'était à peine s'il osait me regarder en maillot de bain et maintenant c'était un mercenaire redoutable qui avait le tir dans les veines. Je n'avais jamais vu quelqu'un viser aussi rapidement sans entrainement. Tout en sachant que le recul de l'arme est toujours difficile à assimiler pour les débutants. Mais non, il savait viser la tête sans vaciller et pourtant il regrettait chaque fois que sa balle atteignait sa cible. Pour ma part, rien ne me touchait. Tant que je restais en vie je m'en contrefichais d'en stopper d'autres. Mais, je pense que les choses changent et qu'à partir de cet instant j'avais décidé que ma vie ne valait plus la peine d'être vécu, ce n'était plus la peine de se battre j'avais assez fait.
Après quelques heures de routes j'avais atteint un petit village, mais comme j'avais dormit la nuit d'avant je me sentais capable de conduire de nuit. Malheureusement, lorsque j'avais osé pénétrer dans le village, ma voiture se vit stopper par un avant-poste. Je ne savais pas ce que ces types faisaient là, mais ils avaient stoppé la voiture alors que la seule chose que j'apercevais c'était leurs yeux car ils portaient des masques. Mais, je n'étais pas idiot et je savais parfaitement qu'il s'agissait des hommes de main de Jungkook, après tout combien d'asiatiques y-a-t-il dans les petits villages égyptiens ? Je ne dirais pas plus d'un et encore je suis généreux, alors me retrouver devant quatre de ces hommes m'avait directement mis la puce à l'oreille. J'avais alors posé ma main sur ma ceinture et au moment où ils allaient dégainer leurs armes je l'avais fait et les avais abattus sans remords. Les pauvres villageois avaient hurlé et s'étaient réfugiés chez eux, tandis qu'instinctivement j'avais mis un pied à l'extérieur du véhicule. J'avais cherché du regard tout autre trace de Jungkook mais tout était redevenu silencieux. Le sable volait dans l'air alors que les respirations rapides et affolées des habitants me parvenaient. J'entendais tout, les animaux dans leurs enclos, les oiseaux qui frappaient les branches des arbres avec leurs ailes, le sable qui griffait la carrosserie, mais enfin un autre bruit attira mon attention. Le crissement d'une radio. Cela venait de l'arrière d'une maisonnette et sans hésiter j'avais foncé vers la maison, l'arme pointée face à moi. Je savais que je n'avais pas beaucoup de temps avant que la police locale n'arrive alors il fallait que j'efface toutes les preuves et surtout qu'aucuns des hommes de main ne survive. Je mettais en péril la vie de l'autre historien si je ne m'occupais pas d'eux et surtout si je ne persuadais pas Jungkook de ne pas faire de recherches ici. D'ailleurs je n'arrivais pas à comprendre comment il avait su pour l'Egypte.
Après un instant, j'avais atteint l'arrière de la maison où était prostré un type encagoulé, les mains levées au ciel en signe de rédemption. J'avais alors, d'un signe de l'arme, ordonné au type de se relever, chose qu'il fit. Il laissa même tomber son arme, sa radio et tout ce qu'il possédait de dangereux. D'un mouvement du pied j'avais tout éloigné et il retira lentement sa cagoule. Je ne fus pas surpris de voir le visage pâle de Hoseok me faire face. Ses lèvres tremblaient de peur alors que je voyais parfaitement qu'il était à deux doigts de pleurer. Je ne savais pas ce qui lui arrivait mais je n'avais jamais tué un homme désarmé et qui plus est, se rendait. J'avais alors attrapé une vieille corde accrochée à l'enclot de vaches laitières non loin, et avait attaché ses deux poignets dans son dos. Puis, je l'avais assis à mes côtés dans la voiture et je l'avais attaché. Il était silencieux, mais à part le fait qu'il reniflait en regardant les corps allongés autour du véhicule. Je m'étais toujours demandé comment une tapette comme lui avait pu intégrer les rangs de Jungkook. Il ne lui était pas fidèle, il avait le physique parfait pour se casser de partout à chaque assaut, et surtout il était ouvertement gay et cela m'énervait. Il était bien le seul homosexuel que je ne m'étais pas tapé sur le bateau, enfin avec Yoongi. Il n'avait d'ailleurs pas un grand charme et pour l'instant j'étais heureux de l'avoir vu car j'avais pu récupérer sa radio et surtout ses armes. Je n'avais plus beaucoup de munitions et Marty n'avais pas vraiment de quoi m'aider sur ce point. Par contre, lui et ses collègues avaient pu remplir mes magasins et j'étais plutôt heureux sur ce point. Ainsi, j'avais pu reprendre la route, avec un nouveau compagnon et surtout avec les poches pleines de tout ce dont j'avais besoin. Malheureusement, je savais que j'allais avoir la police aux basques et il me fallait trouver un moyen pour les semer. J'avais donc passé une zone de terre qui réunissait les deux bords du Nil. Après tout, nous étions au tout début du fleuve et il y avait de nombreuses zones planes où l'eau coulait à peine et par où je pouvais passer en tout terrain
Au bout d'une heure de route, j'étais persuadé d'avoir semé la police sans même l'avoir entraperçue, et surtout mon nouveau compagnon n'était pas bavard. Cela m'allait parfaitement, au moins je pouvais écouter la radio sans qu'il ne me les brise avec sa petite voix de tafiole. Suis-je trop méchant avec lui ? Surement pas.
« C'est bientôt l'heure de la prière peut-être que... »
« Que quoi Hoseok ? »
« Qu'on devrait écouter le Muezzin. »
Il avait quoi celui-là ? Ecouter le Muezzin et quoi encore ? Je n'avais pas que cela à faire et je n'étais pas musulman alors je n'en avais rien à faire. Personnellement, je pensais surtout à Yoongi qui était surement déjà arrivé sur site et qui devait mourir d'impatience pour commencer les recherches. J'aurai voulu voir son regard heureux, son sourire satisfait, ses yeux briller, mais il ne désirait pas plus de moi. Après tout, j'aurais était un vrai boulet pour lui et sur cette histoire je n'avais jamais eu raison sur aucun point. J'avais faux pour les Açores, faux pour les emplacements à Grenade, faux sur toute la ligne, et jamais encore cela ne m'était arrivé. Cela faisait étrange de se rendre compte que je n'étais pas si parfait que j'aurais voulu le faire croire.
Alors que je coupais la radio, un chant lointain me parvint aux oreilles. L'air froid du début de journée caressait nos cheveux alors que le Muezzin appelait les fidèles à la prière. Etrangement ce son était doux, cela me faisait presque du bien d'entendre sa voix résonner dans la ville, sa seule voix déformant le silence de la nuit. Même Hoseok avait l'air fasciné, il avait même l'air d'être bien en écoutant cette voix masculine réciter un texte religieux. D'ailleurs, j'avais longuement étudié l'islam, et j'avais longuement suivit mes compagnons dans leur culte. J'avais pendant mes études et mes recherches en Egypte, commencé la prière et beaucoup de ces choses fascinantes qui prônaient la paix et le bien-être psychologique et spirituel. Mais ensuite, j'avais changé. J'avais connu le bonheur de piller des temples, de tuer et d'être adulé par mes hommes. Oui, j'avais trouvé bien plus que ce confort spirituel à la noix. Il n'y avait pas de Dieu à mes yeux, juste cet enfer qui nous entoure tous les jours. Oui, l'enfer c'est être sur terre, rien de plus.
« Tu n'as jamais donc eu de cœur ? Tu tues sans remords, tu abandonnes celui que tu dis aimer et pire encore, tu ne respectes pas la religion. »
« Je la respectais autrefois, et c'est Yoongi qui m'a dit de partir. »
« Il a surement bien fait. Tu es toxique pour tous ceux qui t'entourent. J'ai appris que Yoongi avait tué, et je suis persuadé que c'est parce que tu lui as dit que c'était la bonne chose à faire. »
« Comment voulais-tu qu'il s'en sorte vivant s'il ne tuait pas en échange ? Tu me fais rire, tu fais comme si tu avais une vie plus saine que la mienne, que tu avais parfaitement raison sur tous les points et que bien sûr je n'ai fait que des erreurs mais laisse-moi te dire Hoseok, que j'ai autant tué que toi, et que tu avais les mêmes intentions que moi envers Yoongi tout le monde voyait à quel point tu crevais pour son cul, à quel point tu as regretté ne pas t'être lancé quand il a manifesté des tendances homosexuelles je suis persuadé que si t'avais pu le baiser tu n'aurais pas hésité »
« Comme toi ! Comme si tu allais hésiter à baiser un nouvel homme ! Comme si tu te souciais de ses sentiments et du fait qu'il était clairement puceau. Il t'intéressait et t'excitait justement parce qu'il avait peur de toi, parce que tu savais qu'il était puceau à vingt-cinq ans et que ça serait bon tout en étant facile. »
« Tous les membres de l'équipage l'ont pensé bordel ! tu peux pas me claquer à la gueule ce que tout le monde pensait, ce que tout le monde voulait de lui ! je sais aussi parfaitement que tu aurais aimé te le taper pour te dire que tu as eu un puceau comme lui. Alors arrêtes de me faire croire que je suis le méchant dans l'histoire. Personne n'est assez bien placé pour l'ouvrir alors ta gueule tu veux ? »
« Je ne voulais pas de lui comme toi et Jimin le voudraient. »
« Comment ça Jimin ? »
« Depuis le début il avait mis en place ce plan de l'approcher en lui disant qu'il n'était pas gay et que son but était toujours les femmes. L'étape suivante était de lui faire croire qu'il voulait de lui parce qu'il était exceptionnel, qu'il était craquant et que même pour un homme il ne pouvait pas lui résister. Et enfin, il disait qu'il gagnerait son amour pour le baiser. En plus, lorsque l'occasion d'être avec lui seul et de faire bande à part s'est présenté, il n'a pas demandé mieux. Il savait qu'il gagnerait des thunes, qu'il se taperait l'historien, et qu'en plus il pourrait se payer une villa au Cap d'Agde. »
Mes doigts s'étaient resserrés sur le volant tandis que j'avais soudainement freiné.3 nous étions seul au milieu d'une route au bord d'un village. Le Muezzin avait arrêté son chant depuis pas mal de temps, et la seule chose que l'on pouvait entendre c'était ma respiration haletante à cause de la haine. J'étais encore plus en colère sachant qu'il avait réussi à faire croire à Yoongi qu'il ressentait pour lui un parfait amour, qu'il pourrait lui donner tout ce dont il avait besoin ; alors qu'il n'était rien d'autre qu'un porc de mon niveau. Je n'avais fait que des allés retour ces derniers temps et même si je commençais à fatiguer j'avais décidé qu'il fallait que je retrouve les trois autres. J'avais donc pris une carte de la route et j'avais fait un nouvel itinéraire sans que j'aie à faire demi-tour, après tout je ne voulais pas retomber sur la police.
« Namjoon, je veux que tu saches que je veux l'aider. Je veux moi aussi prendre part à votre petite aventure. J'ai accepté l'offre de Jungkook car il parlait d'aventure et que nous allions voir des choses extraordinaires, pas tuer des innocentes. Si tu as peur que je ne mente tu peux ne jamais me donner d'arme, me tenir toujours menotté, et même me tabasser tous les jours, mais laisse moi au moins tenter de vous aider. Je connais les prochains plans de Jungkook et je sais que je peux vous aider. »
« Je te crois pas. Qu'est ce qui me dis que pendant la nuit quand je dormirais t'ira pas piocher dans mes poches pour me voler une arme et nous exterminer ? »
« Tu n'auras qu'à m'attacher la nuit ! »
« Qu'est ce qui me dit que tu ne me voleras pas la radio pour prévenir Jungkook dès que possible ? »
« Cache la radio dans un endroit sans que je le sache et attache moi comme je te l'ai dit, je ne volerai rien, mes intentions sont sincères ! »
« Alors donnes moi les plans de ton 'ancien patron' »
« Il a visité la grotte que Yoongi a vu en dernier. Il a visité tout le chemin qu'il a fait et le problème est qu'il avait laissé des traces de ses recherches. Alors on a fait que copier ce qu'il a fait et on a vu qu'il fallait venir en Egypte, quelque part dans ces alentours. Alors il a dispatché des hommes un peu partout et il a fait des avant-postes. On est tombé l'un sur l'autre au hasard à l'aéroport. De plus, vous n'avez pas brouillé vos pistes et il a suffi de vous suivre ! il a simplement cherché quel vol vous avez réservé pour être sûr qu'il fallait aller en Egypte. Maintenant tu sais tout. »
« Non, je veux savoir s'ils ont envoyé quelqu'un suivre notre voiture. Enfin, celle des trois autres. »
« Non, je ne leur ai pas dit que je vous avais vu alors ils ne savent pas quelle direction vous avez prise, mais si tes amis ne sont pas discrets ils risquent de se faire prendre rapidement. »
Je n'avais pas hésité et j'avais repris la route à toute vitesse. Toute la matinée, sans m'arrêter j'avais conduit. J'avais entendu Hoseok s'endormi, tortillant ses poignets endoloris. J'avais au bout d'un certain temps décidé qu'il fallait que je le libère un peu plus et j'avais retiré la corde sur ses poignets. Le pauvre avait même eu quelques morceaux de peaux qui s'étaient décollés à cause de la friction avec la corde et surtout il avait légèrement saigné. Ainsi, alors que nous n'étions plus qu'à cinq minutes de voiture de l'emplacement des fouilles j'avais décidé de m'arrêter et j'avais pris la trousse de secours qui se trouvait dans le vide poche. J'avais alors pu soigner ses blessures légères et lui passer un bandage autour du poignet gauche. J'avais d'ailleurs souris en coin en me disant que le petit historien blond avait lui aussi une blessure au même endroit, et j'avais même revu son visage me sourire. J'avais hâte d'aller le voir et encore plus de casser les dents à Jimin.
Délicatement j'avais réveillé le milicien endormit à mes côtés. Chaque fois que je pensais à Yoongi j'étais soudainement délicat et Hoseok avait même été surpris que je le réveille doucement et lui caressant l'épaule. Mais à vrai dire il n'en fut que plus ravit et il regarda autour de nous. Enfin, il pointa du doigts une tente de berbère face à nous, où sept chameaux se prélassaient au soleil, ou ingurgitaient des quantités énormes d'eau et de nourriture. Il avait, sans me demander mon avis, foncé vers la tente du berbère. Il avait sorti de sa poche une petite liasse de billets. Le berbère nous avait alors loué deux chameaux car le cher Hoseok mourrait d'envie de grimper sur le dos de l'un d'eux. Pour ma part, pour en avoir fait pendant des années, je ne voyais pas l'intérêt d'abandonner une voiture en bon état pour un chameau. Mais, lorsque je vis que non loin, le tout-terrain des trois autres était garé j'avais grimpé sur le dos du chameau. J'avais immédiatement enroulé l'écharpe que j'avais autour du cou, sur ma bouche et mon nez. Il y avait souvent des tempêtes de sable ou simplement des bourrasques qui emportaient le sable dans vos bronches, très mauvais pour la santé croyez-moi. Le propriétaire des animaux avait alors décidé que Hoseok devait aussi en porter un, et c'est avec un châle bleu marine, noué en chèche, qu'il grimpa sur le dos d'un chameau couleur sable. Le mien était plutôt blanc, il avait le nez fin et le pelage plutôt doux, j'avais surement eu l'un des meilleurs.
Après un petit coup de talon l'animal se releva. J'avais oublié la sensation magnifique que l'on ressent quand l'animal se lève et vous fait grimper à bientôt deux mètres de haut. Oui, ces animaux étaient si grands que le propriétaire m'arrivait aux genoux lorsque le chameau était debout. Enfin, en y regardant bien, Hoseok avait hérité d'un dromadaire. Mais cela ne changeait pas grand-chose à l'affaire et il fallait que nous démarrions. Ainsi, après avoir longuement parlé au propriétaire et l'avoir assuré que ses animaux reviendraient sains et saufs, il nous laissa partir. J'avais pris la tête, les rennes en main et les jambes pendantes, j'avais attendu que Hoseok me rejoigne. Ensuite, j'avais attrapé ma cravache et avait touché la croupe de l'animal à mes côtés. Il partit aussitôt à grande vitesse ce qui surpris Hoseok qui s'accrocha à la selle comme s'il allait mourir bientôt. Puis, j'avais à mon tour demandé à mon chameau d'accélérer et c'est avec joie que je senti le vent brûlant du désert éventer nos visages couverts de chèches. D'ailleurs, j'avais oublié à quel point j'aimais être sur ces animaux et faire des courses.
« Hey, je te parie que j'arrive avant ! »
« Bien sûr que tu arriveras avant c'est ma première sur ces choses. »
« Petit joueur. »
« Bien, tu veux parier ? On parie. Si je gagne tu me laisse ma chance avec Yoongi. »
« Ce n'est pas à moi de choisir avec qui il peut aller. »
« Alors marché conclu ! »
Il donna un coup de talon à l'animal et il se mis à accélérer soudainement. J'avais été surpris mais pourtant j'avais su me reprendre et faire accélérer mon propre animal. Nous avions longuement été côte à côté, nous souriant en coin comme pour nous dire que nous savions que nous allions gagner sur l'autre. Mais bien évidemment, j'avais été le premier à arrêter mon chameau sur un camp de fortune, le premier à mettre pied à terre alors que l'animal était toujours sur ses pieds. C'était simple, il suffisait de passer les deux jambes du même côté et se laisser tomber. Enfin, on se rattrapait et le tour était fait. Mais pour le moment j'avais autre chose à faire. Le camp était encore habité puisque trois chameaux étaient encore allongés à mâchonner je ne sais quoi. Et surtout, j'entendais du mouvement dans la tente. Ils avaient dû bien trop dormir sans s'en rendre compte. Mais qu'importe, je voyais rouge et la seule chose dont j'avais envie c'était arracher les ongles de Jimin. Alors, retirant le châle qui était devant ma bouche, j'avais ouvert la tente et pénétré à l'intérieur. Là, y dormaient encore tous les trois, mais lorsque j'avais attrapé violemment le col de Jimin tous ouvrirent les yeux, enfin surtout le petit mercenaire que je tenais au bout des mains. Il avait tenté de se débattre mais lorsqu'il vit mon regard de haine et surtout que j'amenais Hoesok avec moi il se mis à trembler et à appréhender.
« Tu sais parfaitement pourquoi je suis là du con ? »
« P-pas du tout à vrai dire ! »
« Je vais t'arracher les couilles et te... »
« STOP ! »
Yoongi venait de se lever, les bras croisés sur sa poitrine, mais surtout les jambes nues. J'avais regardé son petit corps blanc avant de remonter à ses yeux qui étaient larmoyants et plissés. Nous savions parfaitement que notre comportement lui déplaisait, mais la seule chose qui avait compté à nos yeux c'était lui et ses fesses, pas ses sentiments.
« Et si o-on faisait de l'histoire, des recherches. Et si on arrêtait de se tuer, de se menacer et de se détester, et juste faire des fouilles !! »
J'avais plissé les yeux et relâché Jimin lorsque je vis que Yoongi s'était mis à trembler. Il avait rapidement enfilé un pantalon, son visage se crispant de dégoût et enfin il disparut hors de la tente. Il attrapa son sac, toutes ses affaires, sans oublier sa cravache, et il grimpa sur le dos d'un des chameaux allongés. Il passa autour de son visage son chèche et tout en nous ignorant il fit se lever l'animal. J'avais alors attrapé sa cheville et j'avais tiré dessus sans gêne. Je n'aimais pas que l'on m'ignore alors il n'allait pas le faire. Il tomba alors à la renverse, son corps se plaquant douloureusement au mien. D'ailleurs son plâtre avait frappé le haut de mon crâne et j'avais vraiment eu mal, pour une fois. Mais étrangement il ne m'en avait pas voulu pour l'avoir ainsi renversé et il se jeta sur mes lèvres. Il les dévorait de dizaines de caresses, de morsures alors que sa langue avait réussi à s'insinuer dans ma cavité buccale. Il s'était accroché à ma nuque, gémissant de gêne lorsqu'il me senti poser mes mains sur ses hanches. Mais, je n'avais pas envie de ne pas profiter et mes mains glissèrent sous sa chemise, caressant sa peau brûlante et douce. Il continuait à jouer avec ma langue, pressant timidement son muscle sur le mien. Il tremblait dans mes bras, ses larmes se mêlant doucement à notre baiser lui donnant un goût étrangement salé, mais loin d'être désagréable. Mais lorsqu'il senti mes doigts jouer sur son ventre plus que plat il se décala et me regarda tristement. Il avait l'air de ne rien comprendre et je savais à quel point cela pouvait le faire souffrir.
« Je t'aime, je ne joue pas avec toi. »
Il se figea à mes mots et je le sentis fondre entre mes doigts, comme s'il avait toujours voulu m'entendre prononcer ces mots, comme si je venais là de soulager toutes ses peines, comme si je venais de dire ce qu'il fallait. C'était d'ailleurs la toute première fois qu'il avait l'air d'être heureux car je lui avais parlé. Peut-être que pour lui j'avais changé au final...
« Tu ne dis pas ça pour m'avoir plus facilement et profiter ? »
« Non, je te considère différemment des autres. Et pour te le prouver je m'en fiche que tu sois asexué. »
« Tu penses que je suis asexuel ? »
« Tu l'es pas ? »
« Bah non Namjoon ! ce n'est pas parce qu'à vingt-cinq ans je suis puceau que je suis forcément asexuel ! C-C'est juste que personne n'a jamais voulu de moi en Norvège. Mais n'en parlons plus c'est gênant ! »
Il se dégagea de mes bras en tentant de cacher ses joues rouges, avant de se laisser tomber sur le sable et d'ouvrir en grand son sac. Il en sorti alors son petit carnet, une carte et un crayon à papier. Ainsi, il se plongea dans ses recherches et nous ignora totalement tandis que les autres avaient décidé de préparer un plat pour le déjeuner et qu'il fallait boire. Lui, il s'était à nouveau déconnecté, plissant son petit nez à chaque fois qu'une chose le tracassait. Mais au final, il avait tracé sur la carte qu'il avait les zones à rechercher et surtout les zones à risques. Il avait un certain talent et il n'y allait jamais la tête baissée comme moi. Dommage, qu'il ne soit pas un peu plus spontané comme plus tôt, cela lui vaudrait une évolution plus rapide dans la société. D'ailleurs, il n'avait même pas remarqué que Hoseok nous avait rejoint et lorsque celui-ci lui donna à manger il sursauta en hurlant. Parfois je me demandais ce qu'il avait dans la tête.
« Bonjour ! »
« P-Pourquoi vous êtes là ? Vous êtes celui qui a voulu me sortir de la grotte ? »
« E-Euh entre autres... mais oui. Je suis ici car Namjoon m'a fait prisonnier. »
« Vous avez l'air bien libre pour un prisonnier mais je suis content que notre petit groupe gonfle doucement ! »
« Oui, des bras en plus ça aide. »
« Surtout avec ce que l'on a à faire. Cela risque d'être excitant ! »
Oh que oui... très...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top