Prologue
Babel East est une de ses villes qui ne s'arrête jamais, logée sur un continent où la compétition est rude et où tout doit toujours progresser. Les gens normaux ne regardent plus autour d'eux. Ils ne remarquent plus rien, car s'ils ralentissaient ne serait-ce que quelques secondes, pour voir ce qui cloche ils auraient déjà un train de retard sur tout le monde.
Plus personne ne regarde ni ne cherche a réparer ce qui pourrit dans l'ombre des immeubles immaculés. Ils passent devant tout les jour pourtant ils se contentent de prétendre que ce n'est pas là et d'ignorer l'odeur.
Newmill Town est un de ces endroits, un quartier fantôme et putride figé dans le passé et bloqué entre quatre vieux murs. Un lieu autrefois florissant qui devait être une ode a l'industrie et a la conquête d'un nouveau continent qui n'est a présent qu'un témoin gênant d'une période sombre de l'histoire que l'humanité cherche a oublier.
Lorsque les humains ont débarqué, ils ont découvert de nouveaux peuples, de nouveaux animaux, de nouvelles plantes et de nouvelles maladies. La peste irradiante que les locaux avait vaincu depuis bien longtemps eut facilement raison des fragiles organismes dépourvus de magie des humains. Et en quelques mois leur nouveau quartier fabuleux devint une zone de quarantaine puis le terrain des émeutes les plus explosives de son siècle.
Très vite il n'y eut plus aucun résidents si ce n'est la fange et la mousse. Personne ne s'est jamais embêter a réparer les dégâts ni même a raser pour reconstruire par dessus. Alors que Babel East grandissait, Newmill Town restait là, dans l'indifférence la plus totale, une des nombreuses tâches sur le séduisant visage de la ville, grossièrement camoufler avec du maquillage.
Et pourtant après des décennies ce quartier fantôme que personne ne voulait regarder était de nouveaux peuplé mais uniquement par deux types de personnes: ceux qu'on ne voulait plus voir et ceux qui ne veulent pas être vu...
Au plus noir de la nuit une silhouette capuchonné courrait a perdre haleine en trimbalant un lourd paquetage : un grand sac a dos renfermant les gains d'un bien curieux larcin. Une fuite effrénée semblant presque désespérée et aléatoire mais suivant en réalité un chemin qui fut pris de maintes fois, a travers ruelles sombres, évitant toute rues ne serais-ce qu'encore un peu éclairé.
Même lorsqu'elle n'entendit plus les sirènes de police résonner dans ses oreilles la voleuse ne ralentit pas. Elle galopa jusqu'à l'un des murs de Newmill Town et ne s'arrêta que lorsqu'elle se glissa dans le quartier en ruine par une fissure dans la muraille dissimulé derrière une benne à ordure factice.
Elle reprit son souffle pendant quelques maigres secondes avant de se remettre à avancer avec aise dans les rues que l'accumulation de débris et de saletés avait transformer en labyrinthe incohérent et malodorant.
Elle contournait les rues bouchée par des éboulements et les routes dont la chaussées s'était effondré laissant des égouts a ciel ouvert. Passant par des bâtiments éventrés et délaissés ou même par les toits des habitations les plus basses quand le terrain devenait impraticable.
Elle finit par arriver dans la grande rue. L'un des rares endroits encore assez en bonne état pour que les voitures puissent y rouler et, embusquée dans un coin, se trouvait une voiture d'où surgirent deux hommes armées qui lui aboyèrent de ne plus bouger.
Rien d'inhabituel à Newmill Town si ce n'est que les deux hommes portaient des uniformes de police.
-Restez où vous êtes, sortez vos papiers et ouvrer votre sac-
L'homme n'eut pas le temps de finir sa phrase que la femme capuchonné partit en courant dans une ruelle dérobée, évitant tout les obstacles pourtant invisible dans le noir, tandis que les deux hommes la poursuivaient en criant. L'un d'eux trébucha, s'étalant dans la crasse, et l'autre perdu rapidement de vue la femme.
-Ici voiture cinq, on a un suspect, il se dirige vers-
C'est tout ce que la fuyarde put entendre des paroles que le policier prononça avec colère dans sa radio. Combien y avait-il de forces de l'ordre dans le quartier ce soir ?
A peine put-elle se poser cette question que d'autres policiers débarquèrent d'un croisement, lui bloquant la retraite. La seule issue était une rue qui menaçait de s'écrouler à tout moment, bordée de bâtiment trop haut pour grimper sur les toits et l'accès était bloqué par un grillage de trois mètres de haut orné de pics en fer à son sommet Alors la voleuse bondit par dessus sans le moindre effort et avança au dessus de la route défoncé et impraticable en sautant de murs en murs.
-Le suspect est un demi ! de type-
Et la même chose recommença plusieurs fois, forçant la criminelle a partir a l'opposé de là où elle voulait se rendre. Sautant par dessus un autre grillage rouillé, elle finit par être a bout de souffle et ces quelques moments qu'elle passa immobile, les pieds touchant le sol laissèrent le temps a une autre femme sortit des ombres de la braquer de son arme de poing.
Elle ne portait pas l'uniforme bleu des autres policiers mais un un étrange manteau brun sur lequel brillait une insigne doré où était gravé les lettres "BPP".
-On ne bouge plus ! dit-elle en s'approchant, la main tremblante sur son arme. Vous êtes-
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase car la fuyarde lui fonça dessus malgré ces avertissement et lui assena un coup de poing en plein visage qui l'envoya au sol avant d'essayer de s'enfuir a nouveau. Mais après avoir seulement fait quelques mètres elle s'arrêta soudainement, son corps se raidissant dans un éclair lumineux avant de tomber brutalement au sol, face contre terre. On aurait put la croire victime de mort subite si elle n'avait pas été agité de légers soubresauts.
Un homme chauve habillé comme la femme ayant essayer d'arrêter la voleuse sortit d'un coin embusqué, portant un étrange fusil d'un blanc immaculé dont l'embout en U émettait un arc électrique.
-Tout va bien, Payet ? demanda-t-il d'une voix profonde a sa collègue qui se relevait difficilement.
-Ouais... merci, Rainer. Je devrais vraiment demander un de ses trucs a Heinrich, répondit-t-elle en faisant un signe de tête vers l'arme électrique.
Les deux agents du BPP commencèrent ensuite a fouiller la voleuse, la dénommée Payet trouva plusieurs fausses cartes d'identité dans ses poches tandis que son collègue découvrit une étrange boite réfrigérée dans son sac. Il l'ouvrit avec précaution et eut l'air troublé un instant puis sembla satisfait.
-C'est probablement pas le meurtrier qu'on cherche mais ça reste une belle prise, déclara-t-il avant de rajouter, devant l'air intrigué de sa collègue. C'est celle qui a volé des poches de sang a l'hôpital cette nuit et probablement tout les autres vols de la semaine.
Ils échangèrent un regard et retirèrent la capuche de la femme avant d'éclairer son visage pour pouvoir le regarder en détail et ils remarquèrent très vite que deux canines pointus lui sortant légèrement de la bouche.
-Vampire, déclarèrent-ils a l'unisson.
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