xv. Dénouement
Nous nous sommes donc installés dans le village de Beruna. Dans tout le royaume, des messagers ont été envoyés pour annoncer que Caspian était devenu Roi. On déclarait dans la proclamation que, par conséquent, Narnia appartient à tous les animaux qui parlent, aux nains, aux dryades, aux faunes et autres créatures, exactement au même titre qu'aux hommes. Ceux qui choisiraient de rester sous ces conditions pouvaient le faire librement. Mais pour ceux qui souhaiteraient partir, Aslan avait promis un nouveau lieu où ils pourraient se réfugier. Le Grand Lion avait prévu d'organiser ça le cinquième jour après le couronnement de Caspian.
En parlant de ça, la cérémonie fut somptueuse. J'avais revêtu l'une des plus belles toilettes qui avait été créée sur cette Terre. Une rouge, brodée de dentelle sur le buste.
((je vous mets juste un petit gif pour que vous ayez un aperçu de la robe, que je trouve magnifique))
Juste après que Caspian eut reçu sa couronne, nous sommes allés défiler dans les rues, chacun sur une monture. J'avais retrouvé Topaze, qui m'avait donc accompagné durant cette petite promenade à travers la ville. Nous étions rangés par deux, et Caspian et moi étions en tête, ouvrant la marche. Vers la fin, il avait prit ma main et l'avait levé au-dessus de nos têtes. La foule nous avait acclamé tels des héros. Je n'avais pu contenir mon émotion bien longtemps. En y repensant, j'avais laissé couler beaucoup de larmes durant ce second séjour à Narnia. Et pour l'instant, j'évitais de penser au moment où nous allions devoir revenir en Angleterre. Je profitais de chaque instant que je passais ici.
Les festivités avaient duré trois jours complets. J'avais passé beaucoup de temps avec Susan, mais je sentais que quelque chose avait changé. Elle était mon amie, ça ne bougeait pas, mais elle était plus mature, elle avait une façon de penser beaucoup plus réfléchie. C'était donc ça, entrer dans le monde des adultes ?
Mis à part elle, j'avais passé le plus clair de mon temps avec Caspian. Que ce soit pour discuter, danser ou tout simplement rester ensemble. J'étais toujours heureuse d'être avec lui. Je me sentais pleinement sereine et détendue.
Durant les deux jours précédant le rassemblement qu'Aslan avait planifié, nous avons visité Beruna de fond en combles. J'ai plusieurs fois essayé de le faire revenir sur la chose importante qu'il devait me dire, mais il parvenait à esquiver le sujet à chaque fois. J'avais fini par penser que ce n'était pas si important que ça.
En ce moment même, nous sommes assis sur le balcon d'une fenêtre, assez large pour que nous puissions y tenir à deux. Mes jambes pendent dans le vide et j'essaie de garder le regard droit, ce serait quand même dommage de perdre l'équilibre.
— Aby ? m'appelle soudain Caspian.
— Oui ?
— Demain, quand Aslan ouvrira le passage... que décideras-tu ?
Je reste silencieuse un instant, avant de pousser un léger soupir.
— Je ne sais pas encore, dis-je sincèrement. Avant, j'aurais choisi Londres sans hésiter. C'est la solution de facilité... Ma vie là-bas est normale, enfin si on peut dire... Rester ici, c'était avoir le goût du risque et de l'aventure, et... je crois que je l'ai trouvé. J'ai trouvé la raison qui me donne envie de foncer vers l'inconnu... Mais je ne suis pas sûre de moi... Et maintenant, je suis face à un énorme dilemme.
Caspian semble cogiter.
— Je préfère ne rien te dire, pouffe-t-il doucement. Je ne veux pas t'influencer dans ton choix.
— Tu crois sincèrement que je n'ai pas deviné ce que tu veux ? le taquiné-je.
Il baisse la tête, à moitié gêné.
— Ce que j'aimerais savoir, Caspian, c'est pourquoi ? je lui demande en posant une main sur son épaule.
Je pense qu'une partie de moi le sait. Mais l'autre partie souhaite l'entendre de vive voix. Ainsi, je pourrais confirmer mes doutes.
— ... Ça me paraît assez évident, non ? répond timidement Caspian.
Je le fixe un instant, un léger sourire au coin des lèvres. Comprenant qu'il ne souhaite pas en parler, je ne le brusque pas.
— Oui, je finis par dire. Oui, ça l'est.
Doucement, je pose ma tête sur son épaule. Il entoure ma taille de son bras et me serre contre lui, déposant un baiser sur mon crâne. Nos doigts s'entrelaçent presque automatiquement.
Le quitter va être très dur.
OUUUUULALA
je sens que je vais me faire taper 😭
déjà, petites explications : comme vous avez dû le remarquer, ce chapitre est TRÈS court. du coup, je le poste comme transition, en attendant le chapitre du samedi :)
j'espère qu'il vous a plus quand même 💖
je vous embrasseee
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