Chapitre XXIX
Hello hello Loves ❤️❤️❤️❤️ voici pour bous le chapitre 29. Le rythme est très lent dernièrement et je m'en excuse. Le tuc c'est que je suis très occuppée dernièrement.
Bonne lecture!
Il faisait particulièrement chaud en cette fin de matinée. Adossée au mur de la cafeteria, Brenda conversait avec Sacha. Cette dernière lui faisait face. Elle était plus concentrée sur son téléphone que sur la conversation. Vêtue d’une robe droite noire qui exposait sa fine silhouette, elle était perchée sur des escarpins rouge sang comme la couleur de son rouge à lèvre, qui faisait ressortir la pâleur de son teint et du blond de ses cheveux.
—Tu m’écoute au moins ?
—Oui oui, je te suis.
—Elle a toujours été cachotière. C’est vrai qu’elle a une vie compliquée et tout, mais elle répond toujours au téléphone. Là ça va faire une semaine qu’on a pas de nouvelle. C’est inquiétant.
—Hum hum.
—Mais tu te fou de moi toi avec ton téléphone ! On parle de notre amie qui est introuvable et tout ce que tu trouve à faire c’est chater. Avec qui tu parle au fait ?
Brenda se rapprocha d’elle et lui prit le cellulaire des mains.
—Rends-moi ça ! Allez ne fait pas ta conne ! Rend-moi ce téléphone, insista Sacha en essayant de récupérer l’objet.
—Comment s’est… réveillé…mon… so…leil aujourd’hui ? lisait difficilement Brenda en essayant d’esquiver son amie. J’ai… trop… hâte…de te revoir… mon pigeon ? Il est sérieux ? Mon pigeon ? Qui dit ça à sa c…. Eh !
Sacha fini par récupérer l’appareil presque essoufflée.
—T’es pas croyable ! Grandit un peu.
—C’est pour un mec que tu ne t’intéresse pas au fait qu’Amalia ait disparut des radars ? C’est toujours les copines avant les mecs.
—Je sais. Ce n’est pas ce que tu crois. Ce n’est pas mon mec. Je suis forcée de lui faire
la conversation, de le voir, de supporter sa compagnie et ses…
—De quoi tu me parle là ?
—Mon père veut à tout prix signer ce foutu contrat avec son père et je ne dois absolument pas contrarier « le petit prince » pour qu’il arrive à ses fins.
—Ton père t’utilise ?
—C’est compliqué. Je t’expliquerai ça une autre fois, mais là je dois y aller. Appelle-moi si il y a du nouveau sur Amalia.
—Ne pars pas, ne me laisse pas seule avec lui, dit-elle en pointant du bout de la bouche la personne à quelques mètres.
—Hum, je sais qu’il te plait aussi. C’est marqué en rouge sur ton visage d’ange. Tu devrais vous donner une chance. Bon je file. Je dois être là bas dans trente minute. Ciao ciao.
—Lâcheuse ! Attention, ne te fais pas plumer rourou, elle faisait semblant de roucouler.
Sacha lui tira la langue avec un clin d’œil.
—Salut Cody ! lança-t-elle en passant.
—Salut Sacha.
Arrivé devant la cafeteria, il se posta devant Brenda.
—Bonjour !
—Bonjour.
—Tout va bien ? Tu voulais me voir ? questionnât-il tendrement.
—Je veux savoir si tu as des nouvelles d’Amalia. Ça fait une semaine qu’elle n’est pas joignable.
—Ça fait un moment que je ne l’ai pas vu. Brandon doit en savoir plus que moi. Je lui demanderai ce soir.
Il marqua une petite pause avant de reprendre.
—T’as quelque chose à faire là tout de suite ?
—Non. J’ai fini pour aujourd’hui. Je m’apprêtais à rentrer.
—J’ai un peu de temps devant moi. Ça te dirait de prendre un pot avant de rentrer ?
—Je ne prends pas d’alcool.
—Alors ça sera ce que tu voudra.
—D’accord !
Cody jeta le mégot de sa cigarette à terre avant de l’écraser.
—Pourquoi tu fumes ? questionna Brenda.
—Pourquoi tu cache tes formes ? Tu t’encombre toujours, même par une chaleur pareille.
En silence ils pénètrent la pièce. Brenda portait un t-shirt gris sur un jean slim bleu foncé qu’elle avait enfouit sous une longue tunique au motifs linéaires. Ses cheveux châtains cendrés étaient attachés en queue de cheval pas très serrée. A ses pieds, elle portait des tennis bicolores noire et blanc. Avant de prendre place, elle accrocha son sac à dos noir sur le dossier de sa chaise. Cody en fit de même.
—Je déteste l’odeur de la cigarette.
—Je suis désolé. Je ne savais pas.
—Tu te détruit en fumant.
—Je sais. C’est une vielle habitude qui peine à partir, dit-il en sortant d’une petite boîte en plastique un bonbon mentholé qu’il plaça dans sa bouche. C’est gentil de t’inquiéter.
Son charisme était tel qu’on pourrait le qualifier de gangster. Son calme renvoyait l’image d’une parfaite maitrise et d’une confiance en soi inébranlable.. ses cheveux blonds courts était ramenés en arrière. Comme très souvent, il était en noir. Sa veste en cuir et ses gants de la même matière reposaient sur ses cuisses. Il gardait son t-shirt noir sur son jean de la même couleur. A ses pieds, des bottines style baskets de la même teinte que le reste.
Leur commande arriva. Cody prit une limonade avec des petits gâteaux comme Brenda.
—Alors quoi de neuf ? commença-t-il en reposant son verre.
—Rien, tout est vieux.
Il afficha un sourire qui dévoila ses fossette.
—Une question me taraude depuis quelques mois. J’aimerai vraiment avoir une réponse.
—Qu’est-ce que tu veux savoir ?
—Pourquoi tu m’évite ? Tu fais tout pour ne pas te retrouver seule avec moi.
—Euh c’est rien.
—Tu en es sûr ? Je crois plutôt que tu fuis l’étincelle qu’il y a entre nous. Tu as peur de te consumer une fois la flamme attisé, confia Cody sur un ton amusé.
—Tu veux vraiment savoir ?
—Absolument !
—Je n’aime pas les embrouilles.
—Je ne te suis pas, répondit Cody les yeux légèrement plissés.
—Tu te balade presque toujours avec une arme à feu et à ce que je sache, tu n’es ni policier, ni militaire à moins que tu sois d’une unité secrète. Je sais que tout le monde peut posséder une arme, mais ressentir le besoin de toujours l’avoir sur soi peut être le signe que tu essaie de te protéger de quelque chose d’assez dangereux et je ne veux pas être mêlée à ça.
Cody hocha la tête et prit une gorgée de sa boisson. La réflexion de Brenda l’avait quelque peu surpris. Le moment de silence qui suivit fut noyé dans le brouhaha de la salle. Des étudiants discutaient entre eux aux tables voisines. D’autres sortaient en groupes, tandis que les nouveaux arrivants prenaient place. Quelques loups solitaires étaient plongés dans leurs bouquins et d’autres absorbés par leurs écrans.
—Tu es une sacrée observatrice. C’est vrai que j’ai une vie assez compliquée, mais pour rien au monde je n’accepterai de te mettre en danger. Tu me plait. Je crois que ça tu l’a déjà compris. Et je sais que je ne te suis pas indifférent non plus.
—Je dois rentrer, coupa Brenda. Je dois aller aider ma mère…
—A la pâtisserie ?
—Oui et je vais être en retard, dit-elle en se pressant, comme si elle sortait brutalement d’un rêve et qu’elle se faisait rattraper par la réalité. Et tout ces embouteillages mon Dieu ! murmura-t-elle.
—Je peux te déposer si tu veux. Ça te ferai gagner du temps.
Brenda réfléchis quelques secondes et pesa le pour et le contre. A moto, elle y arriverai beaucoup plus vite. Pourquoi avait-elle accepté cette invitation ? Pourquoi elle avait accepter de passer du temps avec lui ? Qu’est-ce qui l’avait prit ? L’idée d’être aussi proche de lui, lui titillait les sens. Mise au pied du mur par les aiguilles de la grande horloge de la cafeteria qui la narguait, elle finit par accepter l’offre.
Un sourire illumina le visage de Cody. Il se leva, sortit son portemonnaie de la poche arrière de son pantalon et régla la note.
—On y va ? Proposa-t-il en remettant sa veste.
Brenda hocha la tête et ils sortirent de la pièce. Une fois sur la moto, Cody demanda à Brenda de se cramponner à lui pour ne pas être déséquilibrée par les secousses du véhicule. Il démarra et très vite, ils prirent la direction de la pâtisserie.
❤️
Vingt deux heure trente ! Cody passe le pas de la porte en chantonnant. Il dépose les clés de sa moto sur la table de la salle à manger. Un sourire fit apparaître ses fossettes. Il se remémorait sa journée et la soirée qu’il venait de passer. Il retira sa veste, sous laquelle il cacha l’arme qu’il avait soigneusement dissimulée dans son dos.
Flash back quatorze heure deux minutes
Le moteur de la bécane de Cody vrombit avant de s’arrêter. Brenda descend et retire de sa tête le casque que Cody lui avait prêté. Elle passe ses mains sur ses cheveux légèrement ébouriffés avant d’articuler :
—Merci de m’avoir déposé. A un de ces quatre ?
Cody qui l’observait n’eut pas le temps de lui répondre. Devant eux avait débarqué une dame, à la même couleur de cheveux que Brenda, des lunette sur le nez. Elle était entrain de retirer son tablier.
—Tu arrives enfin ! dis la dame en confiant son tablier à Brenda. Je dois me rendre d’urgence à l’aéroport. Ton grand père a encore fait des siennes, la police m’a appelé il y a dix minutes.
—Mais maman comment je vais faire toute seule. Laisse faire la police, ils vont le ramener de toute façon. Comment je vais assurer en cuisine, à la caisse et au service en salle en même temps ? Tu sais bien que Peter ne sera pas là aujourd’hui !
—Et bien ils ne vont pas le ramener cette fois. Figure-toi qu’il doit passer devant le juge. Je vais chercher Carola en passant pour…. Oh ! Pourquoi il a fallut que j’ai un père pareil ! Quelle misère !
—Pas possible, murmura Brenda la main devant sa bouche.
—Ton ami peut t’aider à tenir la caisse non ? Tu peux mon garçon n’est-ce pas ?
—Euh… je suppose que oui…répondit-il hésitant.
—Parfait ! Brenda s’occupera de te verser un salaire à la fin du service. Je dois filer maintenant. Au revoir les jeunes. Vous allez assurer, cria-t-elle presque en refermant la portière de sa voiture à quelques mètre d’eux. La minute qui suivit, elle avait déjà prit la route. Ils suivirent la voiture des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse de leur champ de vision.
—Et maintenant ? questionna Cody.
—Oh non !
—Quoi ? s’enquit-il inquiet voyant l’expression du visage de la jeune femme.
Sans rien dire, elle se précipita dans la bâtisse, dépassant quelques clients attablés au passage. Cody la suivit aussitôt au même rythme. Brenda se précipita dans la cuisine et de manière méthodique, elle sortie le plateau du four qui laissait s’échapper une fumée noire. Elle déposa rapidement l’objet métallique dans l’évier, avant de se débarrasser rapidement des torchons dont elle s’était servis
—Ce n’est pas vrai ! Toute la fournée est foutue ! dit-elle une main sur la tête.
L’instant qui suivit, la sonnette du comptoir retentit. Un client visiblement impatient s’acharnait sur l’objet.
—Je vais devenir folle avec tout ça.
—Personne ne va péter les plombs. Calme-toi ok ? Je vais aller en caisse et calmement tu vas repréparer d’autres magnifiques cupcakes. Où est-ce que je dépose mes affaires ?
—Derrière cette porte.
—Ok. Laisse-moi te débarrasser, dit-il en lui retirant son sac à dos.
Il déposa leurs affaires avant d’enfiler un des tabliers accroché sur le mur près d’une étagère.
—Les pâtisseries à vendre sont dans la vitrine réfrigérée. Tout est disposé dans l’ordre du menu allant de la gauche vers la droite.
—Très bien.
—Il y a un menu à droite au fond de la vitrine et tout juste à côté tu as les emballages. Si tu sais te servir des logiciels de vente, il y a une page déjà ouverte sur le pc du comptoir.
Cody hocha la tête et se retourna pour sortir, mais la voix de Brenda le fit se retourner.
—Eh Cody ! Je sais que c’est trop te demander, mais tu pourrais aussi assurer le service en salle ? Je te rejoindrai dès que j’aurai fini ici.
—C’est d’accord. Ne t’inquiète pas, conclut-il avec un sourire doublé d’un clin d’œil.
Brenda le regarda sortir et soupira un bon coup avant de se mettre au travail. Elle prépara une nouvelle fournée de cupcakes et des cinnamom rolls, selon les instructions que sa mère avait laissé sur un pense-bête collé sur la porte du frigo. En sortant pour ranger les nouvelles pâtisseries, elle entendit Cody essayer de convaincre un client de prendre des brownies à la place des cupcakes qui étaient finis. La scène lui arracha un sourire.
—Des cupcakes tout frais ! Cria-t-elle en entrant dans la pièce.
—Ah ! Nous sommes sauvés ! Je vous emballe ça vite fait.
Il finalisa la vente avant de se retourner vers Brenda qui s’était mise à sa gauche.
—Alors, ça se passe bien ?
—Un jeu d’enfant.
—Hum. Tout semble en règle. Je crois que des félicitations s’imposent.
—Garde les pour la fin du service. Tu n’as encore rien vu.
—Tu as été très aimable aujourd’hui Peter. Prends ça. Tu pourra te payer une nouvelle coupe de cheveux, dis une vielle dame en déposant un billet sur le comptoir.
—Oh madame Anderson, vous avez encore oublier vos lunette ! fit remarquer Brenda.
—Oh elle ne me servent à rien très chère. Je vois parfaitement bien, renchérit madame Anderson. D’ailleurs je trouve que vous avez prit un coup de jeune. Je ne connait pas le nom de votre élixir, mais je veux le même, ajouta-t-elle suivit d’un petit rire en quittant les lieux.
—Une nouvelle coupe de cheveux ? Elle est sérieuse ? Je suis trop canon avec cette coupe, dit-il avec un air faussement outré.
—Elle m’a prit pour ma mère.
Une mère et sa fille mirent fin à leur conversation se présentèrent au comptoir pour acheter des croissants. Les deux jeunes gens continuèrent leurs service en se jetant parfois des regards furtifs.
L’heure de la fermeture arriva vite. Le dernier client fit sonner la clochette en passant la porte, laissant une ambiance nostalgique dans la salle.
—Je ne sais vraiment pas comment te remercier. Si tu n’avais pas été là, je ne m’en serais pas sorti.
—Je t’en prie, répondit-il avec le regard chargé d’émotion.
Il détourna le regard un moment pour tenter de fuir ce qu’il ressentait.
—Les gens ne semblent pas apprécier ce Peter. A ce qu’on dit, il serai arrogant et mal poli.
—Peter est un casse-tête à résoudre. Ma mère le laisse travailler ici pour qu’il ait un semblant de vie normale et qu’il ne sombre pas dans la drogue comme ses parents. Nos mères sont sœurs et ça brise le cœur de la mienne d’observer impuissante leur décadence. Il peut disparaître des jours entiers sans faire signe de vie. Ma mère inquiété, passe son temps à prier pour qu’il ne lui arrive rien. Entre ça et les délires de mon grand père, elle ne sait pas où donner de la tête. Bref, tu as fais du bon boulot et tout ouvrier mérite sa paye. Tiens, dit-elle en lui tendant une enveloppe blanche.
—C’est gentil, mais garde ça pour toi. Considère ça comme un cadeau de ma part.
—Allez ! Prends la ! Tu vas me vexer sinon.
—C’est moi que tu vexe en insistant. Prend la c’est à toi, incisât-il en repoussant gentiment le petit Paquet vers elle.
—Je vais me sentir mal de t’avoir fait travailler pour rien. Surtout que je veux encore te demander un petit service, dit-elle un peu gênée.
—Qu’est-ce que c’est ? questionna-t-il un air faussement suspicieux.
—Je dois faire les comptes et passer les commandes pour demain. Il faut aussi nettoyer et ranger la salle, puis rentrer les tables et les chaises qui sont à l’extérieur…
—Rien que ça, dit-il l’air ironique avec un petit rire. Je vais t’aider . Par contre je veux quelque chose en échange.
—Oh ! Euh d’accord. Je pourrais ajouter quelques billets dans l’enveloppe…
—Qui te parle d’argent ? Je veux deux heure en tête à tête avec toi.
—Oh ! C’est cher payé ! répondit-elle avec un faux air sérieux.
—Une journée de travail contre deux heures de discutions, ça me semble équitable.
—Une heure.
—Tu n’es pas sérieuse là ? Une heure et demie avec une bière en prime.
—Ok tu as gagné, répondit-elle en redoutant déjà cette heure et demie. C’est d’accord ! On se met au travail ?
Cody acquiesça et chacun se mit au travail. Brenda fit les comptes avant de passer quelques appels pendant que Cody rendait les lieux propres et rangé. Brenda invita ensuite Cody à monter au premier où se trouvait son domicile familial. Elle éteignit la lumière intérieure de la boutique. L’enseigne lumineuse quant à elle, se reflétait joyeusement sur les véhicules passant et les baies vitrées environantes.
Une fois en haut, Brenda ouvrit la porte qui était fermée à clé. Elle alluma la lumière, déposa ses clés sur la commode en invitant Cody à entrer.
—Soit le bienvenu chez nous. Mets toi à l’aise. Je vais me rafraichir. Il y a des bières dans le frigo.
Elle montât les marches qui mènent vers l’espace nuit d’un pas léger, le laissant seul dans le séjour. Cody regarda autour de lui. Les lieux dégageaient de la chaleur familiale. Au dessus de la cheminée, des photos des membre de familles étaient disposées en mosaïque. On y voyait son père, un homme noire vêtu d’un uniforme de la navy. On le boit porter fièrement sa casquette blanche entourée d’un ruban bleu nuit et décorée à l’avant. Le portrait ne révélait qu’une partie de son buste. Il portait une veste bleu nuit décorée. Cody venait de trouver la réponse à la question qu’il se posait sur le teint mat de Brenda. Elle était donc métisse. Il reconnu sans difficulté sa mère sur le cadre à côté. Une photo de Brenda en fin de maternelle révélait un sourire radieux avec des dents en moins. Elle arracha un sourire à Cody. Une autre où elle devait avoir environ quatorze ans dans un parc. Une autre encore semblait montrer des images de vacances familiale. Une autre d’elle en canoé. Il y en avait tellement de cette famille qui semblait vraiment être heureuse.
En voulant se rendre à la cuisine chercher sa bière, un livre posé sur une tablette attira son attention. Il ressemblait à première vue à un journal intime. En le prenant, une photo en tomba. Il se baissa pour la ramasser. Elle devait avoir six ans dessus. Un sourire éclatant, déguisée en coccinelle, elle tenait une glace dans sa main droite.
—Tu es un sacré fouineur !
Il se retourna vers elle surprit.
—J’avais six ans et je rêvait d’être une coccinelle. Stop ! Ne me juge pas dit-elle avec un sourire en coin.
—Sérieusement ? Une coccinelle ?
—Ce sont des bestioles magnifique et sympathique. En plus elles sont mignonnes. Qui n’aime pas les coccinelles ?
—Pas la peine de te justifier. Je n’ai rien dit, dit-il avec un petit rire.
—Bien allons la chercher cette bière, dit-elle en reprenant son carnet des mains de Cody.
Un sourire en coin, il la suivit sans broncher.
—A qui sont les bières ?
—Aux visiteurs et à mon père. Ma mère et moi on ne boit pas.
Elle lui tendit une bouteille et prit un verre de jus fais maison pour elle-même. Elle replaça la carafe dans le frigidaire. Ils retournèrent dans le séjour et s’installèrent sur les fauteuils en cuir moelleux. D’une teinte rose légèrement sombre.
—C’est ton père sur les photos ?
—Oui. Il est dans la navy.
Cody hocha la tête.
—C’est tellement paisible ici, fit remarquer le jeune homme.
—Ouais.
—Je te sens un peu ailleurs.
—Oh désolée. Je texte ma mère pour avoir des nouvelles de mon grand père et elle ne me répond pas.
—Tu devrais peut-être l’appeler.
—Tu as raison, dit-elle en se levant pour aller au balcon.
Cody l’observait à travers la baie vitrée qui séparait l’intérieur de l’extérieur. Le rideau rose gris était légèrement tiré, créait une fente qui le permettait de la voir.
Elle s’ébouriffa les cheveux d’une main, puis posa cette dernière sur la rambarde. Son pied habillé d’une chaussette blanche caressa son mollet un cour instant. Elle portait un pantalon gris confortable avec une blouse rose pale sans manche. La vue était belle pour le jeune homme. Elle renforçait les sentiment qu’il lui portait. Un léger sourire s’afficha sur le visage de la jeune fille. Sa conversation finie, elle poussa la porte de verre pour retourner à l’intérieur.
—Il est tiré d’affaire. Ma mère s’occupe de la paperasse et ils pourront rentrer.
—C’est chouette.
—En effet ! Je suis plus tranquille maintenant.
—C’est une vraie torture de travailler dans votre pâtisserie, dit Cody en s’étirant. J’ai mal partout.
—Désolée, dit-elle avec un petit rire. Tu as fait un travail remarquable. La pâtisserie est très propre et bien ordonnée. C’est rare de trouver des mecs propre comme ça.
—Wow ! Je ne sais pas comment le prendre. Même si c’est un compliment, c’est une insulte pour la gente masculine.
—Tu as appris tout seul à faire le ménage ?
—J’ai appris tôt à mes dépends. Ma vie n’a pas toujours été facile.
—Raconte !
—Une autre fois c’est promis. Parlons plutôt de toi aujourd’hui, dit-il en sortant de dessous le coussin sur lequel il était assis le carnet de tout à l’heure.
—Eh ! Mais comment tu l’a reprit ? Rends-le moi ! dit-elle en se jetant presque sur lui pour le récupérer.
Son acharnrement attisait les rires de Cody qui s’assurait qu’elle ne le récupère pas en le déviant.
—Allez ! Rends le moi !
—Tu peux toujours courir coccinelle. Ou plutôt voler, dit-il en riant de plus belle.
Brenda finit par lui reprendre le carnet. Légèrement essoufflée, elle alla s’asseoir sur le fauteuil à côté, essayant de calmer sa respiration pendant que les rires de Cody s’estompaient. Ses mains passèrent sur ses cheveux pour les recoiffer. Arborant une posture droite, elle afficha une mine sérieuse.
—Ne fais pas cette tête coccinelle, c’était juste pour rire.
—Tu es un vrai gamin.
—Je suis désolé. Je ne voulais pas t’énerver, dit-il en se redressant aussi sur son siège. Tu me pardonne ? s’enquit-il avec un petit sourire en coin.
—Tu as intérêt à ne plus recommencer, prononça-t-elle en se retenant de sourire.
—A vos ordres votre majesté. Je savais que tu ne résisterai pas à mon sourire.
—Tu es un gros prétentieux en fait. Tu te crois si irrésistible que ça ?
—Je ne sais pas à toi de me le dire, lui lançât- il avec un regard séducteur.
Brenda souffla bruyamment pour feindre l’exaspération. En vérité, elle n’avait pas besoin de regard spécial ni de sourire aguicheur. Son cœur était déjà conquis. Seulement, sa raison l’emportait.
—Comment vont ta mère et ta sœur ? questionna-t-elle pour dévier la conversation.
—Elles vont bien. Merci de demander. Je savais que tu changerais de sujet de conversation. Je commence à te connaître.
—Et moi je ne sais presque rien de toi, dit-elle avant de prendre une gorgée de son jus de fruit.
—Eh bien ! commença-t-il en s’enfonçant nonchalamment dans le fauteuil. Que veux-tu savoir ? Je devine déjà ta première question.
—Pourquoi tu te promène toujours avec une arme ?
—Je le savais. Tu vois comme je lis en toi comme dans un livre ouvert ?
—Ne change pas de sujet. Répond !
—Tout de suite ma coccinelle.
Il déposa sa bouteille sur la table basse après avoir prit une gorgée. Il n’était pas très à l’aise avec la question. Ça le gênait d’en parler. Il ne savait pas comment elle allait le prendre. Allait-elle le juger, le rejeter ? Perdrait-il toutes ses chances avec elle ? Il se caressa le cou et expira de manière lente et contrôlée. Assis pratiquement au bord de son siège, les mains jointes, il commença :
—Ma vie n’a pas toujours été facile. Je…j’ai fais beaucoup de mauvais choix, pas parce que je le voulais, mais par obligation. Quand mon père nous a abandonné, ma mère est tombée malade. Elle ne pouvait plus travailler. On était presque à la rue et on était endetté jusqu’aux dents. On m’a proposé des petits jobs par des jeunes de mon quartier. Je faisais le gué pour eux. Après ils m’ont initié aux armes. Je volais, braquait et intimidait les gens. Mes cousins et moi on était de bons petits soldats de ces trafiquants. Jusqu’à ce qu’un autre cartel prenne le pouvoir. Ils ont tué notre boss et c’est là que tout à capoté. Pour notre sécurité, on a du partir et effacer toutes nos traces…
—Ta mère était au courant de tout ça ? questionna Brenda absorbée par le récit.
—Au début non. Et quand elle a su, ça l’a effondré. Jamais plus je n’aimerai voir ce regard là. J’ai juré de ne plus tremper dans les trafiques et je me tiens à l’écart de tout ça. Et si je porte toujours une arme sur moi, c’est par prévention. On ne sait jamais avec ces gens.
Il prit une gorgée de sa bière.
—Je comprend ! Et je suis vraiment désolée que tu ai eu à subir ça. Mais je ne peux m’empêcher de constater que nous venons de deux mondes différents et qu’il y a toujours une menace qui plane sur toi et tes proches. Supposons que l’on se mette ensemble. Qu’est-ce qu’il va se passer si tes ennemis te retrouvent et me trouvent moi par la même occasion ? Tu me mettrai en danger et toute ma famille avec. Si ils sont aussi pire que ceux qu’on voit dans les films…
—Je comprends tes craintes et tu as parfaitement raison. J’ai pris des mesures qui garantissent ma paix et celle de ma famille aujourd’hui et justement le port de cette arme en fait partie. Me retrouver relèverai d’un miracle…
—Les miracles arrivent. En plus quand je nous regarde j’ai l’impression de voir mon grand père et ma grand-mère. Elle n’a jamais eu de répit. Paix à son âme. Ils venaient de milieux différents avec des éducations très opposées. Mon grand père a pratiquement grandit dans la rue. Il a promis à mainte reprise de changer, mais on le retrouve toujours dans des situations plus folles et dangereuses que les autres. Il est l’exemple parfait du fait que les gens ne changent pas, à moins d’avoir une volonté profonde et beaucoup de discipline…
—J’ai cette volonté et la discipline qui va avec. Et je vais être franc avec toi. Ma mère m’a donné une bonne éducation. Et elle a insisté pour que je voie un psychologue pour m’aider à faire face à tous mes traumas. Je me soigne Brenda parce que je veux être un homme meilleur. Je travaille sans relâche et encore plus depuis que je te connais. Parce que tu mérite la meilleure version de moi. Tu sais que mon cœur t’appartient. Tu le sais n’est-ce pas ? Tu sais que je remuerai ciel et terre pour toi s’il le faut. Et ce ne sont pas des paroles en l’air. Je sais que tu peux le ressentir. Et pour ma part cette petite lueur que je vois dans tes yeux quand tu me regarde suffit à me rendre heureux.
—Cody.., commença-t-elle gênée. Je ne peux pas…
—Quoi ? Ecouter ton cœur ? Te laisser aimer ? Tu ne peux pas quoi Brenda ?
—Mettre les miens en danger même par amour.
—Tu es entrain d’admettre que tu m’aimes ?
—Cody ne change pas de sujet…
—Mais je ne change pas de sujet coccinelle. Tu viens de me dire que tu m’aime et que tu choisis de sacrifier cet amour pour ne pas mettre ta famille en danger et je respecte ça. Si j’ai été franc avec toi sur cette partie de ma vie, c’est parce que je ne veux rien te cacher. Je veux être transparent avec toi.
—Ça ne changera rien à la situation. Quoi que tu dise, on est au pieds du mur. Il n’y a aucune issue, confia Brenda la mort dans l’âme.
Cody quitta son siège pour celui de la jeune femme. Il se rapprocha d’elle et avec un regard sincère, il lui dit d’une voix douce :
—Ne sois pas défaitiste princesse, lui dit-il en replaçant quelques mèches de ses cheveux derrière son oreille.
Leurs cœurs s’emballaient à cause de la proximité et du faible contact physique qui avait été établit. Des frissons voraces parcouraient leurs corps. Brenda planta ses yeux dans ceux de Cody, avec une émotion palpable, mais indescriptible qui plongeait l’homme à côté d’elle dans un doux émoi.
—Tu es mon âme sœur Brenda, confessa-t-il en lui caressant tendrement la joue.
—Toutes les âmes sœurs ne finissent pas ensemble, réplica-t-elle.
—C’est vrai. Mais je te promet de me battre pour que ce soit le cas pour nous. Je ferai ce qu’il faut. Je m’assurerai que ta famille et toi soyez en sécurité. Je travaillerai même à la pâtisserie tous les jours et risquer de me faire critiquer par madame Anderson, si ça me permet de passer du temps avec toi.
Sur ces mots, ils laissèrent échapper un petit rire avant de se reconcentrer sur le regard l’un de l’autre. Leurs visages hésitants étaient dangereusement proches. Et comme aimanté, ils ne cessaient de se rapprocher jusqu’à sceller leurs lèvres dans un doux et passionnant baiser. L’émotion montait. Leurs sens émoustillés et leurs cœurs battant la chamade créait une mélodie douce autour de leurs âmes comblées. Les lèvres décollées, un regard tendre échangé, des sourires tendres, le moment était tout simplement exquis.
—Je t’aurais encore embrassé si tu ne sentais pas autant la nicotine, commenta Brenda l’air provocateur.
Les rires, les plaintes et les dérogations de Cody n’avaient pour effet que de la rendre plus hilare.
Après quelques instants à discuter et à rire, Cody prit congé avant le retour de la mère et du grand père de sa bienaimée.
Fin du flash back.
Sortit de ses doux souvenirs par les tapotements de sa sœur sur sa cuisse, la réalité le rattrapa.
—Cody !
—Quoi ?
—Ça fait des heures que je t’appelle. Tu es complètement ailleurs. A tous les coups tu penses à Brenda.
—Qu’est-ce qu’il y a ?
—C’est le prince Kassim. Il ne va pas bien. J’ai l’impression qu’il est malade. Il est bouleversement.
—Qu’est-ce que tu raconte encore toi? Dit-il en se levant pour se rendre à l’étage.
—Je te jure il est bouleversement !
—On dit bouleversé et tu ne jure pas c’est compris ?
La petite hocha la tête et se rendit dans sa chambre pendant que Cody entra dans la sienne.
—Ça va mec ? questionna-t-il inquiet en voyant son ami triste et tendu.
—Ça fait plus d’une semaine que je n’ai pas de nouvelle. Je me suis introduit chez elle. Tout était désert. Comme si personne n’avait vécu là depuis les dix dernières années.. Juan est injoignable lui aussi. J’ai l’impression de perdre la tête.
—Brenda m’a appelée pour savoir si j’avais des nouvelles. Elle et Sacha s’inquiètent aussi. Qu’est-ce qu’on peut faire ?
—Je n’en sais rien. Je n’en sait rien Cody, répondit-il en se passant la main dans les cheveux.
Après un court instant, le téléphone d’ Evan vibra sur le bureau de Cody. Il se précipita pour le prendre et décrocher. Le numéro appelant était masqué
—Allo ? Juan c’est toi ?
Il écouta attentivement son interlocuteur, avant que ce dernier ne raccroche brusquement.
—C’était Juan ?
Evan hocha la tête et retourna s’asseoir sur le lit encore plus troublé.
—Allez ! Parle !
—Amalia et son père se sont tombés dans une embuscade au retour de l’hôpital l’autre jour.
—Elle va bien ? questionna Cody inquiet.
—Je n’en sais rien. Il n’en sait rien non plus. Il ne l’a pas revu depuis, mais il a reçut un sms ce matin. Il n’en est pas sûr, mais il pense qu’il vient d’elle.
—Que disait ce message ?
—Il était juste écrit « Kamar ».
Voilà c'est la fin! La suite au prochain chapitre
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