Hello hello Loves ❤️❤️❤️❤️ vous allez bien ?
Moi ça va. Il est 3h34 minutes chez-moi. Je somnole, mais je tenais à poster le chapitre pour ne pas prolonger l'attente.
Encore toutes mes excuses, je fais vraiment de mon mieux.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Les élus s’étaient vu remplacer leurs chevalières par celles avec une spirale gravée dessus lors de la cérémonie officielle de leur sacre. Ils devaient être mentorés par quatre membres haut gradés du conseil des sages et devaient se rendre au temple de Telluride deux fois plus que la normale, pour des retraites d’apprentissage pratique.
A une certaine époque, Evan aurait été heureux d’être un élu. Il en était heureux actuellement, mais moins qu'autrefois. Ce qu’il voulait c’était rendre son père fier en dirigeant une des plus grandes organisations du monde.
Aujourd’hui, tout ce qui lui importait était de mettre Amalia en sécurité et de vivre une belle vie à ses côtés.
Il avait eu le temps de parler d’elle avec Alvaro lors de leur semaine de travaux forcés due à leur absence non autorisée. Ce dernier n’avait pas manqué de se confier sur Maya également.
Les tâches étaient ardues, sollicitant tant leurs muscles que leurs concentrations. L’expérience les avait rapproché autant que leur amours illégaux. Ils ont dû rester une semaine après le sacre pour faire leurs corvées.
La verdure commençait à refaire surface et les bourgeons de fleurs à éclore. Comme à son habitude depuis trois mois déjà, Evan passait à pied devant la clôture de la maison d’Amalia.
Trois mois qu’il ne lui avait pas parlé, trois mois qu’il ne l’avait pas vu, trois mois qu’il n’avait pas ne fut ce qu'effleurer sa peau.
Son numéro de téléphone ne passait plus et comme à chacun de ses passages, il voyait clairement que la sécurité était renforcée. Il avait pu cependant constater quelques failles dans le système et avait décidé de s’en servir pour pouvoir au moins la voir.
Il redoutait d’oublier son visage, sa voix, ses grands yeux ronds pour lesquels il était tombé, son odeur, la délicatesse et la lenteur de ses caresses,… il frissonnait à leurs souvenirs. Son cœur meurtri la réclamait, empiétant sur sa raison à cet instant précis, où il a décidé d’escalader le mur de la propriété.
Ses pieds entrent en contact avec le sol dans un bruit sourd.
Caché derrière l’arbre complice de ses intrusions, il observait le mouvement des gardes, avant de rapidement courir vers la fenêtre de la chambre de Juan et se faufiler à l’intérieur.
Adossé sur le mur derrière une des faces de la garde robe de Juan, il entendait la voix du jeune homme dans le couloir se rapprocher des lieux. Il parlait en espagnol. Tout indiquait qu’il conversait avec sa mère au téléphone, lui donnant des nouvelles d'eux.
Le bruit de la poignée fit palpiter le cœur d’Evan. Il se rassura que son hôte était seul avant de se montrer. Juan sursauta. L’expression de son visage détendue, se renfrogna.
—Te llamaré mamá. ( Je te rappelle maman), dit-il simplement avant de raccrocher. Qu’est-ce que tu fais ici murmura-t-il. Mon oncle est ici. Comment es-tu entré ?
—J’ai fait le mur. Comment elle va ?
—Tu es sérieux Brandon ? Tu veux vraiment savoir comment elle va ? Entre toi et son père, je ne sais pas qui est le pire. Tu lui as donné l’illusion du bonheur. Elle rêvait de faire sa vie avec toi. Elle voulait avoir des enfants, elle rêvait d’une vie tranquille en bord de mer. Vous auriez une basse cours et aurez accès à la plage à tout moment. Tu veux savoir comment elle va hein? C’est à peine si elle prononce une phrase. Elle mange à peine, elle dépérit un peu plus chaque jour. Et elle ne peut même plus profiter de son semblant de liberté depuis plus de trois mois maintenant. Tu ferais mieux de partir d’ici avant qu’elle ne te voit.
Evan était au bord des larmes en écoutant le discours de Juan.
—Je ne l’ai jamais trompé. Je me sentais mal de ne pas pouvoir la joindre, je m’inquiétais, je croyais que quelque chose lui était arrivé. J’ai fait un malaise en montagne et pour me sentir mieux j’ai pris des médicaments pour m'aider à dormir. Sauf que J’en ai pris trop et j’étais sonné quand cette fille est venue dans ma chambre. Il faut que tu me crois. Je te promets que je n’ai rien fait. J’aime ta sœur. Je mourrais pour elle, je tuerais pour elle, tu comprends ? Je ne lui ferai jamais ça. Laisse-moi la voir…
Juan était partagé entre les dires d’Amalia et la sincérité qu’il lisait dans les yeux d’Evan. Le doute vint s’immiscer dans sa tête.
—Je n’en peux plus de ne plus la voir. Je ne veux pas la perdre. Ce n’était qu’un malentendu rien d’autre.
—Elle est très fragile en ce moment. Je ne peux pas me permettre…
—Laisse-moi lui expliquer, laisse-moi lui parler.
A cet instant, le chien du père d’Amalia se mit à aboyer devant la porte.
—Il faut que tu t’en ailles. Mon oncle va finir par venir voir pourquoi son chien aboie autant.
—Je veux au moins la voir. Juste la voir même de loin.
Le chien répondit au sifflet de son maître, libérant ainsi la porte. Evan, sans écouter son interlocuteur, le dépassa, actionna la poignée et sortit dans le couloir. Il s’arrêta net devant la porte ouverte de la chambre de sa bien-aimée. Elle était de dos, assise sur son lit regardant le paysage que lui offrait sa fenêtre.
Quelques larmes coulèrent des yeux du jeune homme. Son cœur se brisa de la voir aussi mince. Il se fit la promesse de la sortir de là coûte que coûte. Sa douleur fut rejointe par la surprise de l’entente des pas du chien qui revenaient à grande vitesse. Juan le tira par le bras.
Alertée par le mouvement derrière elle, la jeune femme se retourna et ses iris tombèrent dans celles d’ Evan. La stupéfaction marqua son visage, mais ce qu’Evan perçut, c’était la détresse que racontait son regard. Ils étaient figés le temps d'un instant. Le regard d’Amalia qitta le visage d’Evan pour tomber sur son bandana enroulé autour de son poignet. Quand elle releva les yeux dans les siens, il lui souffla « je t’aime » des mouvements de ses lèvres sans émettre de son.
Ça s'est passé si vite, on aurait dit un rêve.
Juan le traîna dans sa chambre avant de refermer la porte.
—Tu dois t’en aller maintenant. Mon oncle ne va pas tarder à venir voir pourquoi son clébard aboie comme ça.
—Prends soin d’elle s’il te plaît. Je reviendrai. Dis-lui que je n’ai rien fait de mal, dis-lui que je l’aime. Qu’elle est tout pour moi.
—D’accord, mais vas t'en maintenant ! le pressa Juan tendu à cause de la peur qui s'immisçait dans ses veines.
Evan passa par la fenêtre, mais fut surpris par un garde. Au même instant, Amalia entra dans la chambre de Juan, suivi par le chien. Evan se débattant, arriva à semer le vigile. Mais en se retournant près du mur, une douleur stridente se fit ressentir dans son bras. Il venait de se faire tirer dessus par un autre garde. Dans un gémissement étouffé, il enserra la zone touchée de son autre main.
La Scène arracha à Amalia un hoquet de surprise. Ses mains devant la bouche, ses gros yeux écarquillés verseront de larmes.
Son père qui venait d’arriver, observa la situation et commanda aux gardes de se saisir de lui.
Evan dans un ultime effort, se glissa hors de la propriété courant de toutes ses forces pour se mettre à l’abri.
Des hommes en noirs et blancs se précipitèrent dans la rue, sous les regards impuissant de Juan et Amalia. Le maître des lieux sortit de la maison pour se rassurer du bon fonctionnement des hostilités.
—Ils vont le tuer Juan, ils vont le tuer, dit Amalia sanglotant, cramponnée au bras de son cousin.
—Calme-toi, je suis sûr qu’il va s’en sortir. Viens on va te passer de l’eau sur le visage. Il faut que tu me promettes d’être calme. Comme ça je pourrais aller voir si tout va bien.
—Je serai calme.
Une fois l’agitation retombée, Juan prit sa voiture pour se rendre chez Cody. En arrivant, Brittany lui ouvrit la porte et le conduisit en sautillant à la cave.
—Dieu soit loué, tu es vivant ! s’exclama Juan en entrant dans la pièce.
Evan était torse nu, assis sur la table, pendant que Cody lui faisait un pansement.
—La balle n’a fait que l’effleurer, fort heureusement. Et toi comment tu es au courant ? questionna Cody.
—J’étais là quand ça s’est produit.
—Mais bon sang dans quoi vous baignez ? Pourquoi il t’arrive des embrouilles pareilles ? Vous n’allez rien me dire c’est ça, questionna Cody en voyant l’expression de leurs visages. J’ai fini dit-il en déposant le bistouri sur la table avant de quitter la pièce.
—Comment elle va ?
—Mal. Elle s’inquiète pour toi.
Savoir qu’elle s’inquiétait pour lui, lui avait mis un peu de baume au cœur, mais pas assez pour effacer sa tristesse.
—Je ne l’ai pas trompé Juan…
—Ce n’est pas moi que tu dois convaincre. Écoute ! Je sais que je ne peux pas te blairer en ce moment, mais tu es le seul à pouvoir nous aider. J’ai surpris une conversation de mon oncle. La personne au bout du fil semblait savoir qu’il a une fille et lui exige la réparation des dommages causés en espèce ou en un mariage de leurs enfants pour enterrer la hache de guerre.
—Quoi ?
—Mon oncle n’est pas d’accord, mais je ne connais pas la suite de cette conversation. Il est très nerveux en ce moment. Il devient encore plus paranoïaque et ton intrusion n’arrange rien.
Le mot mariage résonnait dans l’esprit d'Evan. La marier de force ? A un autre homme que lui ? Ces pensées réveillaient en lui une colère qui empoisonnait sournoisement tout son être.
—Il nous a changé de ligne téléphonique deux fois ces trois derniers mois. Si ça se trouve, on va bientôt quitter Denver.
—Donne-moi ton nouveau numéro. Il faut qu’on reste en contact pour trouver comment gérer ça.
Juan le lui dicta et il l’enregistra de sa main valide.
—Tu pourrais me donner aussi le sien ?
—Je ne pense pas qu’elle sera d’accord Brandon. Elle s’inquiète pour toi, mais elle est très meurtrie. Elle veut me le cacher, mais je peux le voir. Il n’y a plus d’éclat dans ses yeux. On dirait qu’elle est éteinte.
—Il faut que je lui parle ! Elle n’a pas à être dans cet état. Elle est la seule dans mon cœur et dans ma tête… s’il te plaît laisse-moi lui parler. Laisse-moi lui expliquer.
—Si elle le souhaite, je le ferai.
Evan hocha la tête.
—Je vais réfléchir au problème dont tu viens de me parler. Tiens-moi informé de tout ce qui se passe s’il te plaît. Il faut vite trouver une solution à tout ça.
Après un petit silence, il reprit:
—Merci de prendre soin d’elle. Tu es le meilleur des frères.
—C’est mon rôle. A quoi tu penses.
—A un moyen de nous échapper pour aller vivre ailleurs.
—Ça va être compliqué pour elle de quitter la propriété. Il y a plus de garde et mon oncle est en train de faire installer des caméras de surveillance.
—On trouvera un moyen.
—Je dois y retourner.
—Je peux lui envoyer des fleurs ? Je voudrais lui prendre de la glace aussi…
—Je ne sais pas si elle acceptera et je ne vais pas prendre le risque qu’elle se retourne contre moi.
—Attends ! Laisse-moi au moins lui envoyer une lettre pour m’expliquer. Je vais trouver de quoi écrire. Attends s’il te plaît.
Il trouva de quoi écrire sur le bureau de Cody. Il prit le temps de coucher ses émotions sur le papier, en prenant soin de justifier ce qui s’était passé. Il plia ensuite la feuille en quatre avant d’en agrafer les bords extérieurs.
—Donne-lui ça je t’en prie. Et s’il te plaît prend lui au moins de la glace vanille et chocolat, dit-il en lui tendant un billet de banque.
—Mais c’est beaucoup trop pour une glace !
—Je sais. Tu peux en prendre plusieurs. Je n’ai pas eu l’occasion de la gâter ces derniers temps. Dis-lui de ne pas s’inquiéter, que je vais bien. Dis lui de prendre soin d’elle et que je l’aime à la folie…
—C’est bon ! Tu pourras lui dire tout ça si elle accepte de te parler. Je vais y aller maintenant. On reste en contact.
Juan passa par le salon pour dire au revoir à Cody, mais il ne le trouva pas. Il trouva Brittany en train de jouer à la poupée.
—Dis à ton frère que j’ai dû partir, dit-il avant de prendre la porte.
Evan réfléchissait à ce que venait de lui dire Juan. Il était persuadé qu’une part de lui le croyait.
Sans perdre plus de temps, il quitta la cave pour chercher Cody. En passant par le salon, il tombaA sur Brittany.
—Le prince Kassim va être content d’apprendre la nouvelle, un bébé est toujours une bénédiction, dit-elle dans une voix qui se voulait grave en agitant messire Gino. En effet notre royaume est comblé. La princesse Molly est une bonne princesse, dit-elle d’une petite voix en agitant une brebis en plastique.
Evan sourit et continua sa route en hélant Cody. Il le trouva assis nonchalamment sur sa chaise de bureau, faisant glisser les roues de gauche à droite. Ses doigts s'amusaient à retourner un stylo dans tous ses angles.
—Ça y est vous avez fini ? dit-il en se redressant.
—Je suis désolé Cody, c’est juste que je ne savais pas comment aborder le sujet avec toi. Ça fait des mois que je n’avais pas vu Amalia. Je suis entré par effraction chez elle et un des gardes m’a tiré dessus.
—Tu es entré par effraction ?
—A vrai dire, elle est en quelque sorte prisonnière chez elle. Son père ne la laisse pas sortir. On s’est toujours vu en cachette…
—Vous vous êtes réconciliés ?
—Non, mais je n’en pouvais plus de ne pas la voir, alors j’y suis allé.
—Tu prends beaucoup de risques pour elle. Tu te mets en danger, dit-il en se levant.
—Tu n’en ferais pas autant pour Brenda ?
Cody s’arrêta net dans sa marche vers sa garde-robe.
—Je sais que tu l'aimes, mais que tu n’arrives pas à lui avouer.
—Si elle m’aimait comme Amalia t’aime,... Tu as raison, je crois que je ferais pareil.
—Je veux m’enfuir avec elle. Je veux qu’on parte loin de tout ça.
—Elle est d’accord ?
—Elle a déjà fugué plusieurs fois, mais ses tentatives ont échoué. Cette fois-ci sera la bonne.
—Je l’espère pour vous. Et l’épisode de l’étranglement c’était qui ?
Evan poussa un soupir.
—Cody je…je fais partie d’une organisation…
—Oh non ! Ma famille et moi on est en fuite depuis des années. On a réussi à semer le gang qui était après nous et on a une vie tranquille que je ne voudrais compromettre pour rien au monde. Je dois veiller sur ma mère et ma sœur. Je ne voudrais pas avoir d’autres sales types sur le dos.
—Je sais tu m’en a déjà parlé et je te comprends. Tu sais que ta famille est la mienne aussi. Jamais je ne vous mettrais en danger. Si jamais ma présence devient préjudiciable pour vous, je m’en irai sans hésitation.
Cody hocha la tête.
—Je te fais confiance, mais ne nous ramène pas de problème, je t'en prie.
—J’y veille chaque jour.
—Amalia est au courant ? Pour cette organisation.
—Non.
—Et Juan ?
—Non plus.
—Et qu’est-ce que tu as fait pour que l’on tente de l'assassiner ?
—J’ai mis les bâtons dans les roues à un supérieur.
—C’est pour ça que tu ne peux plus rentrer chez toi ?
—En quelques sortes.
—Tu es sûr qu’ils ne viendront pas te chercher ici ?
—De tout le temps que j’ai passé ici, s’ils voulaient me trouver, crois-moi ils l’auraient déjà fait.
Cody hocha encore la tête.
—Et sinon qu’est-ce que tu prévois pour ta fugue avec Amalia ?
—De faux passeports, de fausses empreintes, de quoi nous transformer en d’autres personnes, j’y réfléchis encore.
—C’est faisable, j’ai un contact qui peut vous aider pour ça, mais ça va demander un peu de temps, il est cavale en ce moment.
C’est au tour d’Evan d’hocher la tête.
—Alors, elle te croit pour l’histoire de la blonde ?
—On a pas pu parler aujourd'hui, mais je ne vais pas m’avouer vaincu.
—Tu vas y retourner ? dit Cody hilare. Tu n’es pas sérieux ! Cette fois-ci la balle ira directement dans la tête.
—Je trouverai un moyen. Juan semble me croire un petit peu. Il pourrait être mon intermédiaire.
—Et si elle ne te croit pas, si elle ne veut pas revenir avec toi ?
—Je vais la reconquérir peu importe le temps que ça prendra. Je ne me vois pas avec une autre femme qu’elle. Je ne pourrai pas en aimer une autre comme je l’aime elle tu comprends?
—Tu es un vrai amoureux. Sérieusement tu es vraiment piqué.
—Je suis carrément mordu, dit-il en riant. Je ne permettrait pas qu’une sans gêne vienne nous séparer, dit-il un peu plus sérieusement.
❤️
De l’autre côté, Juan venait de pénétrer la maison victorienne qui faisait office de prison dorée pour Amalia. Cette dernière l’attendait sous pression, redoutant le pire. Ayant vu sa voiture passer le portail, elle se précipita dans sa chambre, pour être sûr de parler tranquillement.
Elle faisait les cents pas quand la porte s’ouvrit sur son cousin.
—Alors ? Comment il va ?
—Pour quelqu’un qui ne veut plus entendre parler de son « ex », je te trouve trop inquiète, dit-il amusé.
—Arrête de me faire marcher, dit-elle tendue.
—Il va bien.
—Tu dis ça juste pour que je ne m’inquiète pas hein? Je te connais. Dis-moi comment il va je t’en prie. Ne joue pas avec mes nerfs.
—Puisque je te dis qu’il va bien.
—Appelle-le !
—Quoi, tu veux lui parler maintenant ?
—Je veux juste vérifier.
—Okeyyy. Puisque madame joue les méfiantes. Je te le passe ou…
—Raconte-lui tout ce que tu veux. Je veux juste m’assurer qu’il va bien.
—Tout ce stresse pour quelqu’un qu’on ne veut plus voir. Les jeunes je te jure, dit Juan de manière ironique en recherchant le numéro d’Evan dans son répertoire.
Il lança l'appel et ce dernier répondit après deux sonneries.
—Juan ? Tout va bien ? Amalia va bien ?
Les poumons d’Amalia reçurent une dose d'air suffisante à l’instant où elle reconnut sa voix. Ses muscles se détendirent et elle souffla en passant ses mains sur son visage. Ses mains trouvèrent ensuite ses cheveux. Ses bagues qui ne la quittaient que rarement se laissaient couvrir par sa longueur à leur passage. Le trop plein d'émotions se fraya un chemin de sortie par des larmes silencieuses.
Le regard attentif de Juan ne manquait aucun détail.
—Elle va bien. Et toi ça va maintenant ?
—Un peu mieux. Je n’irai mieux que quand je serai à nouveau dans ses bras. Dis-lui que je l’aime Juan, que je l’aime à la folie. Je ne vais pas bien sans elle, elle me manque terriblement.
—Je dois raccrocher. Prends soin de toi, on se rappelle plus tard.
—Tu lui as remis la lettre et les glaces ?
—Pas encore, mais je le ferai ne t’inquiètes pas.
—Merci.
—A plus.
Il raccrocha.
—C’est évident que tu l’aime toujours.
—Je pourrais l’aimer toute ma vie, mais là n’est pas la question, dit-elle en essuyant ses larmes de ses paumes.
—Il a pris d’énormes risques en venant ici. Il aurait pu mourir et tout ça rien que pour te voir. Il t’aime Amalia. Je n’aurais pas fait la moitié de ce qu’il a fait même pour des chilaquiles.
—De quel côté tu es ? questionna-t-elle sans lui accorder un regard.
—Du tien cousine, je veille à tes intérêts.
—Ne me reparle plus de lui.
—Il t’a écrit une lettre et t’a offert des glaces.
—Je n’en veux pas, dit-elle en reniflant. J’aimerais rester seule un instant s’il te plaît.
—D’accord. Je serai dans ma chambre, dit-il en déposant la lettre sur sa commode avant de sortir.
Amalia s’effondra en larmes sur son lit. « Dis-lui que je l’aime, que je l’aime à la folie » les mots d’Evan lui revenaient.
—Pourquoi il a fallu que tu me mentes, pourquoi tu m’as trompé ? se lamentait-elle en pleurant, la rage dans le cœur aussi forte que l’amour qui y brûlait.
Le sommeil la happa et pour une fois depuis longtemps, il était paisible et réparateur.
Son estomac la rappela à l’ordre en plein milieu de la nuit. Elle quitta sa chambre pour se rendre à la cuisine. Elle fouilla le frigidaire et elle n’eut pas besoin de chercher longtemps avant de trouver la dizaine d’énormes pots de glace alignés. Elle en saisit un, l’ouvrit et se mit à prendre des bouchées. Les yeux fermés, elle savourait le mélange sacré de vanille et chocolat en exultant, émettant quelques petits sons au passage.
—Je croyais que tu n’en voulais pas, dit Juan en entrant dans la pièce.
Il prit une cuillère et la rejoignit sur le plan de travail.
—Où est donc passé ton orgueil sœurette ?
—Au même endroit où se cache le tien quand tu danses pour avoir des chilaquiles.
—Mauvaise langue !
—Mange et tais-toi !
Juan en voulait à Evan pour toutes les larmes qu’il avait fait couler à sa sœur. Mais il réalisait aussi qu’il avait fallu une seule apparition pour délier la langue et l’estomac de cette dernière. Revoir son sourire réchauffait son cœur. Il en était reconnaissant pour celà.
Voilà c'est la fin !
J'espère que le chapitre vous a plus.
Merci encore de me lire.
Je vous dis à la semaine prochaine !
Xoxo Loves ❤️❤️❤️❤️
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