Chapitre XXI
Hello hello my Loves ❤️❤️❤️ comment ça va?
J'espère que vous allez bien.
Le chapitre arrive un peu en retard, désolée. J'étais en panne d'inspiration cette semaine, mais bon voilà , il est la maintenant !
J'espère qu'il va vous plaire !
Bonne lecture !
PS: Je vais publier une photo de ce à quoi ressemble Evan sur insta.
Le soleil illuminait la journée de ses rayons. Sa douce chaleur avait eu raison des quelques couches de neige empilées ça et là.
Les derniers groupes de jeunes gens migraient en autobus vers le centre de Telluride où devait se dérouler le bal.
La veille, dans la soirée, s’était tenue une réunion explicative du déroulement de l’événement.
Il ne débuterait vraiment qu’à partir de neuf heures du soir, la première partie à savoir de sept heures à huit heures cinquante neuf étant dédiée à un exercice important. Ils devaient pouvoir se reconnaître entre eux à l’aveugle. Pour ce faire, ils devaient tous êtres masqués, vêtus de leurs toges et mêlés à des figurants scrupuleusement sélectionnés en même tenue. Ils ne porteraient leurs chevalières qu’une fois tous les figurants repérés. Ces derniers pensaient se rendre à un simple bal tout ce qu’il y a de plus banal. Ils devaient continuer la soirée entre eux dans une autre pièce.
Les jeunes caméléons avaient appris plusieurs techniques pour se reconnaître entre eux et c’était là l'occasion de montrer qu’ils avaient retenu la leçon.
La salle de bal, somptueusement décorée, était située au rez-de-chaussée d’un immeuble du centre ville. Les étages supérieurs, avaient été mis à la disposition de la jeunesse de l’Ordre avant et après l’événement.
Ils arrivaient chacun avec des housses de vêtements et des petits sacs. Les lieux avaient pris vie, entre les bruits des vas et viens de certains et des conversations des autres.
Les anges noirs s’étaient dissimulés dans les coins stratégiques à l'intérieur et aux alentours du bâtiment.
Chaque équipe s’était installée. Certains traînaient dans les couloirs, d’autres à l’extérieur de la bâtisse. L’ambiance était joyeuse et détendue.
Alors que l’heure approchait, ils commencèrent à regagner les chambres pour se préparer. Evan sortit sa toge de sa housse. Il avait retroussé la manche droite de sa chemise pour enrouler le bandana d’Amalia autour de son poignet. Bradley entra dans la pièce et se rapprocha de lui.
—Ton oncle te fait dire qu’elle va bien, mais…
—On fait des messes basses par ici ? Allez dites tout à papa les enfants, leur coupa Matthew.
Il se plaça entre eux et posa ses bras de tous leurs long sur leurs épaules respectives.
—Alors on ne parle plus ? Je suis blessé que vous ne me fassiez pas assez confiance pour me faire part de vos confidences, dit-il faussement outré. Heureusement que je vais passer la soirée en compagnie de la plus merveilleuse des femmes. Je vous ai dit qu’elle avait accepté ma proposition…
—Au moins une centaine de fois, lui coupa Bradley exaspéré. Je la plains. Bon on se voit tout à l’heure Evan, dit Bradley en sortant.
—Eh ! Mais attends ! l’interpella Evan.
Il le suivit dans le couloir, mais il ne le trouva pas. A cet instant, une pensée s’imposa à son esprit. Ce n’était pas la première fois depuis le début de la retraite que Bradley disparaissait sans crier gare.
« Où est-il allé si précipitamment ? Alors comme ça il travaille avec mon oncle ? Pourquoi le maïs ? Mais quoi Bradley ?» réfléchissait-il en lui-même.
Matthew le rejoint.
—La tête que tu tires, on aurait dit que tu as croisé un revenant. Il est où l’autre, dit-il en balayant le couloir du regard. On va finir par être en retard. J’ai hâte de me débarrasser de tous ses intrus pour me retrouver en tête à tête avec ma déesse. Tu la passes avec qui ta soirée…
—Avec personne ! le coupa-t-il avant de rentrer dans la chambre.
Elle allait bien, c’est tout ce qui comptait, mais le mais de Bradley le tourmentait quelque peu.
Sept heures du soir. Matthew, Evan et Alvaro mêlés à la foule pénétraient la salle de bal. La pièce de forme circulaire renvoyait une image royale. Des murs, aux arcs des fenêtres, en passant par les lustres, tout était doré. Les tons différents utilisés, rendaient agréable la vue, sans tomber dans l'excès. Des voiles fins étaient disposés de part et d'autre pour apporter une touche de légèreté. Sur le sol, au centre de la pièce, s’étendait une image à la fois circulaire et linéaire, qui résonnait avec les vitraux des grandes fenêtres arquées. Des grandes tables rondes étaient soigneusement disposées à proximité des portes qui donnaient accès à l’extérieur et à un couloir menant vers les sanitaires. Les assises étaient recouvertes de velours rouge bordeaux. Ce même rouge apparaissait sous forme de nappe, en dessous d’une autre étoffe dorée. Coupe, assiettes, couverts en or trônaient sur les tables.
Sur l’estrade, un groupe de musiciens souhaitait la bienvenue aux jeunes gens masqués avant de les plonger dans l’ambiance correspondant au thème.
Les trois élus dans la pièce, se dispersèrent dans le but d’atteindre le quota déterminé, à savoir dix frères et dix figurants reconnus minimum par personne. Ils usaient de gestes rapides et subtils avec leurs doigts. Certains feignaient de se gratter la tête, d’autres encore utilisaient des codes verbaux, des expressions qui d’ordinaire paraîtraient hors de propos.
Dans sa quête, Evan conversait avec une jeune femme qui ne semblait pas être de l’Ordre. La conversation à peine entamée se fit interrompre par une voix qui captiva le jeune homme.
—Bonsoir, Evan Spark’s.
Evan se retourna aussitôt intrigué par le son de cette voix et par l’accent qui rendait chacun des mots prononcés particuliers. Son cœur rata un battement et quand ses yeux croisèrent ceux de la nouvelle arrivée, il plongea dans l’incompréhension totale. Il reconnaîtrait ces yeux entre mille, mais la lueur qu’ils avaient ce soir lui faisait froid dans le dos.
—Amalia ?
Flashback le 27 décembre après le départ d’Evan.
—Tu es vraiment sûr de toi ? questionna Juan.
Amalia se contenta d’hocher la tête.
—Attends tu es vraiment sûr que tu veux faire ça ? Tu vas te retrouver seule dans un endroit inconnu. Comment vas-tu faire s’il y a un problème ?
—Je suis une grande fille. Je vais m’en sortir. Ne te fais pas trop de soucis, dit-elle en finissant de tirer le curseur de la fermeture éclair de son sac. En plus tu es la meilleure couverture que je puisse avoir.
—Comment tu vas le retrouver ? dit Juan toujours plus inquiet. Il ne serait pas mieux de l’attendre ici ?
—J’ai installé une application sur son portable qui m’indique où il va et combien de temps il y passe.
—Ne fais pas ça ! Reste s’il te plaît.
—Je veux juste passer le réveillon avec lui. Je te promets que je prends la route dès le lendemain.
—Je ne le sens pas ton road trip là. Et s’il y avait un problème ?
—Tout va bien se passer. J’y vais et je reviens. Croise les doigts pour moi. Je peux déjà imaginer la tête qu’il va faire, dit-elle avec un petit rire. Bon j’y vais. Tu ne vas pas pleurer ?
—Bien sûr que non. Qu’est-ce que tu crois ? Tu m’appelles une fois toutes les heures sinon je débarque là bas moi aussi. Et envoie-moi l’appli de localisation. Je veux pouvoir te localiser aussi.
Amalia lui envoya le logiciel avant de le prendre dans ses bras.
—Fais attention à toi, dit Juan toujours inquiet. Tu gardes ton téléphone toujours en marche.
—Oui, ne t’inquiètes pas.
—Prends soin de toi sœurette.
—Prends soin de toi aussi.
—Allez ! Vas-y je vais faire diversion, dit-il avec un sourire triste.
Ses yeux étaient rougis des larmes qu’il retenait. Il aida sa sœur à s’échapper, puis retourna à l’intérieur.
Sur la route, Amalia surveillait les mouvements d’Evan sur son téléphone. Elle avait fait appel à une compagnie de taxi et était tranquillement assise à l’arrière pendant que le chauffeur silencieux conduisait.
Quand ses yeux n’étaient pas sur l’écran de son portable, ils se perdaient sur le paysage qui défilait à toute vitesse. Il lui arrivait de sourire par moment en imaginant le moment où ils se verraient.
Elle remarqua qu’il s’arrêta un moment et quelques secondes après, son téléphone se mit à sonner. Elle ne décrocha pas, évitant tout risque d’être démasquée. Après plusieurs tentatives de la part d’Evan, son téléphone sonna à nouveau. Cette fois c’était Juan..
—Il n’arrête pas de m’appeler, qu’est-ce je lui dis ?
—Que tout va bien, répondit-elle.
—Il va tout de suite trouver ça bizarre et ça pourra lui mettre la puce à l’oreille. Il va commencer à poser beaucoup de questions, tu sais qu’il est perspicace ton mec.
—Bon dans ce cas ne lui dit rien.
—Ok. Je vais essayer.
—N’essaie pas. Ne réponds pas carrément.
—Mais il va s’inquiéter ! Je pourrais lui dire que tu es sous la douche ou aux toilettes…
—A chaque fois qu’il appellerai ? Ne réponds juste pas ça sera vite réglé de toute façon.
—Ok. A toute.
—A toute.
Elle demanda au chauffeur de la déposer à l’auberge où s'était arrêté Evan sur son écran. Elle y prit une chambre auprès d’un gentil vieil homme à la réception. Ce dernier parlait avec la jeune femme qui s’affairait à remplir le frigo transparent de touts sortes de boisson. Le monsieur la guida vers sa chambre et elle s’y enferma un moment.
Elle étouffa ses cris d'excitation dans un oreiller en sautant sur le lit. Elle n’en revenait pas d’être allée aussi loin de sa prison et toute seule. Ce n’était pas seulement un exploit, c’était un rêve devenu réalité et elle avait l’intention d’en profiter jusqu'au bout. Mais pour l'instant, ce qu'elle voulait c'était se reposer. Elle était épuisée par le voyage.
Sur son application, Evan avait quitté l’auberge depuis peu et avait rejoint une zone montagneuse.
Son téléphone sonna à nouveau, mais c’était un numéro inconnu. Elle décrocha et se rendit vite compte de qui s’était.
—Allo! Amalia?
—Cody ?
—Tu réponds enfin ! Brandon s’inquiète , il n’arrive pas à te joindre. Tu vas bien ?
—Oui, très bien ne t’inquiètes pas. Si je ne réponds pas à ses appels c’est parce que je lui prépare une surprise. Je ne veux pas qu’il se doute de quelque chose. Je sais que je ne pourrai pas m’empêcher de lui dire, alors je préfère ne pas répondre. Ça va prendre un à deux jours donc pas d’inquiétude dans ces délais.
—Ok.
—Et Juan a les mêmes consignes. Je ne sais pas ce que tu vas lui dire, mais ne révèle rien de ce que je suis en train de faire, s'il te plaît.
—D’accord ne t’inquiètes pas.
—Merci. Bonne après midi, dit-elle toujours à genoux sur son lit avec un coussin serré contre elle.
—Bon après-midi.
Elle se laissa tomber sur le lit dans un soupir joyeux, mais ne tarda pas à céder au sommeil.
Au petit matin, elle se leva le sourire au lèvres, constatant qu’elle avait réussi à briser ses barrières. Si c'était facile pour n’importe qui de changer de ville, pour elle c’était un vrai cheval de bataille en commençant d’abord par ses blocages internes. Elle célébrait le fait d’être partie aussi loin.
Sa trousse de toilette en main, Amalia se dirigea en chantonnant et en dansant vers la salle de bain attenante. Elle se fit couler un bain en réfléchissant à ce qu’elle allait faire de sa journée.
La sonnerie de son téléphone retentit dans la pièce voisine. Elle se dépêcha d’aller voir. C’était Juan.
—Ça va ?
—Je suis sur un petit nuage Juan et toi ça va ?
—J’ai fini de ronger tous mes ongles. Alors vous vous êtes vu ?
—Pas encore j’ai réservé une chambre à l’auberge où il est descendu. Il n’y a pas passé la nuit, il est dans une zone montagneuse selon l’App et il bouge beaucoup depuis ce matin. Je pense que…
—Amalia Hernandez del Carmen. Je t’interdis formellement de mettre tes pieds dans ces montagnes. Il va finir par rentrer et vous allez vous voir…
—Du calme, dit-elle en riant. Calme-toi je n’ai pas l’intention d’y aller. Ce matin je vais faire les boutiques au centre.
—Tu as intérêt ! Tu me tiens au courant de tout. De tout, tu m’entends bien ? Sinon je débarque là bas, tu ne vas rien comprendre.
—Je te tiens au courant de tout. Je vais prendre mon bain maintenant. Passe une bonne journée !
—C’est ça ouais.
Elle riait encore du ton inquiet et autoritaire de Juan même après avoir raccroché. La sensation de liberté la rendait quelque peu euphorique. Elle rejoint son bain en chantant et savourant chaque instant.
Après avoir pris son petit déjeuner, elle se rendit en ville et parcourut plusieurs boutiques d’habillement, de gadgets de cuisine et même d’ameublement.
En début d'après-midi, son téléphone lui indiqua qu’Evan était en route vers l’auberge. Elle finit rapidement son déjeuner, paya sa note et partit se trouver un taxi pour le rejoindre.
Arrivée à la pension, elle remarqua son pick up garé dans le parking. Elle pénétra l’établissement et chercha à récupérer ses clés, mais il n’y avait personne derrière le comptoir. Elle prit alors les marches pour essayer de trouver la chambre d’Evan.
En parcourant le couloir, elle s’arrêta net devant une porte entrouverte. Son cœur se brisa en mille morceaux, son souffle devint erratique et des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues. La main posée sur le chambranle, elle observait l’homme qu’elle aimait poser les mains sur les hanches d’une autre femme.
—Tu es venu mon amour, murmura-t-il.
A l’entente de ces mots, Amalia plaça sa main sur sa bouche. Un flot de larmes vint lui brouiller la vue. Elle se dépêcha de quitter les lieux, pour trouver refuge dans une chambre qui n'était pas fermée à clé. Elle vérifia qu’il n’y avait personne avant de fermer la porte. Laissant libre cours à sa douleur, elle s'effondra sur le lit. Les effets de la trahison lui brûlaient l'estomac et lui transperçaient le cœur.
Ça ne pouvait pas être le même homme. Non ce n'était pas lui, pensait-elle. Le même qui lui avait fait vivre ces bons moments, le même qui lui avait juré amour et fidélité, celui-là même pour qui elle avait décidé de rester… Ses regards tendres et captivants, ses caresses… tout était faux ? Sacré menteur! Escroc! Et elle, qui s'était fait avoir comme une débutante. Pauvre petite naïve qu'est-ce que tu croyais ? se blâmait-elle.
Une vingtaine de minutes plus tard, un jeune homme aux cheveux châtains plaqués à l’allure enjouée ouvrit brusquement la porte sans frapper.
—Evan ? Oh pardon mademoiselle excusez-moi. Je cherche mon pote… je pensais qu’il était ici dans cette pièce. Pas forcément avec vous, mais,… bref je suis désolé.
Il referma la porte, puis la rouvrit.
—Quelle que soit la situation, sachez que ça va s’arranger, lui dit-il. Sachez aussi que le croupion qui est à la base de ces pleurs en paiera les conséquences, dit-il avant de refermer la porte.
Elle essuya ses larmes et décida de rentrer. Puis, se dit qu’elle ne pouvait pas partir sans avoir vider son sac. En sortant pour aller chercher ses clés à la réception, elle entendit le jeune homme de tout à l’heure parler avec son petit ami. La surprise parcourut ses traits.
—Evan ? Spark’s ? Il s’appelle Evan ?
Ses traits torturés de tristesse et de confusion, laissèrent venir des larmes, qui la poussèrent à retourner s’enfermer. Elle entendit la porte s’ouvrir et les voix des deux hommes lui parvinrent faiblement dans le couloir.
Elle avait l’impression de ne plus pouvoir respirer. Elle se sentait stupide de s’être laissée séduire par lui. Elle lui en voulait, mais elle s’en voulait aussi. Son cœur la torturait. Elle se sentait brisée.
Le temps d’un instant des idées suicidaires lui traversèrent l’esprit comme jadis, après les multiples violences de son père. Le semblant de paix qu’elle avait, le monde qu’elle s’était construit, son univers, son oasis, étaient en train de s’émietter sous ses pieds. En fait, ils n'avaient jamais existé, ils n'étaient que mensonges! Ne cessait-elle de s'accabler.
Elle avait l’impression d’être née pour souffrir, de ne pas avoir droit au bonheur, elle était perdue. Mais il ne lui fallut que quelques minutes pour se ressaisir et décider de l’affronter.
Tout cette aventure l’avait prouvé une chose, c'est qu’elle était capable de s’en sortir, de partir pour recommencer sa vie. Elle sécha ses larmes en se donnant des encouragements, ses pieds firent grincer le plancher pour sortir de la chambre et la mener vers le comptoir.
La réceptionniste, qui avait un air quelque peu troublé, conversait avec une demoiselle qui semblait être une proche.
—Et c’est tout ? questionna la blonde.
—Oui c’est tout. Les gens ont vraiment de l’argent à jeter par les fenêtres.
—Ah ouais. Juste pour porter cette cape et ce masque pendant une soirée, on vous paie mille dollars !
—Je n’en revenais pas quand ma cousine m’a recommandé. C’est pour un bal organisé par des frères de je ne sais plus quoi. Ils portent tous une bague comme celles des jeunes qui viennent de sortir.
Ces derniers mots attirèrent l’attention d’Amalia, qui s’approcha rapidement, feignant le désintéressement.
—Je peux avoir les clés de ma chambre ? questionna-t-elle.
La dame du comptoir les lui tendit sans vraiment prêter attention à elle, absorbée par les dires de son amie.
—Tu crois que je pourrais m’inscrire aussi ? s’enquit la réceptionniste en posant une boisson devant son interlocutrice.
—Non malheureusement, ils ont affiché complet. Je suis vraiment désolée je t’aurais prévenu si j’étais informée plus tôt.
—A ce genre de soirée on peut rencontrer des mecs badass, tu vois de quoi je parle ?
—Ouais absolument ! Je viens d'avoir une…
Amalia ne les écoutait plus. Elle se dirigea simplement vers la housse contenant la toge de la brune, la saisit et monta rapidement comme si de rien n’était. Elle rassembla ses affaires, mis l’objet de son délit dans son sac et se sauva par la sortie de secours. Elle prit soin de laisser l’argent qu’elle devait à ses hôtes sur le lit.
Fin du flashback
—Tu… comment ? Pourquoi es-tu là ? Tu n’aurais pas dû venir.
—Pour te permettre de continuer ta double vie en toute quiétude ?
—Ecoutes-moi, il faut que tu sortes d’ici.
—Bien évidemment que je vais sortir, mais je tenais à te dire en face de m’oublier et de ne plus jamais chercher à me contacter. C’est fini entre nous.
A ces mots, elle fit volte face et se dirigea d’un pas rapide vers la sortie la plus proche. Evan hébété, la regarda partir un instant avant de se lancer à sa poursuite.
Quand il arriva à l’extérieur, elle avait déjà traversé la route. Sa silhouette s’enfonçait dans les rues de Telluride. Evan dû se faufiler entre des véhicules en circulation, occasionnant une cacophonie de klaxons. Il dû sauter un capot de voiture, en s’aidant de sa main pour s’appuyer sur celui-ci.
Il accéléra sa course et la retint par le bras. Il la mit face à lui avant de retirer son masque pendant qu’Amalia dévisageait son bandana accroché à son poignet. Elle porta ensuite son regard sur son visage et fit parcourut par un frisson qu’elle détesta ressentir.
—Amalia écoute-moi…
Elle se retourna pour s’en aller, mais il l’a retint.
—Tu ne mesures pas le risque que tu as pris en venant ici. Tu n’aurais pas dû venir ici, dit-il en retenant son bras. Écoute-moi Estimada…
—Ecouter quoi ? Les salades que tu me racontes Evan ? Tu vas me dire quoi ?
—Je sais. Je te demande pardon de t’avoir caché ma vraie identité, mais c’était pour des raisons de sécurité…
—La sécurité de qui, cria-t-elle avec des larmes silencieuses. J’ai cru en toi… je t’ai tout donné…et tu me fais ça ?
—J’ai de bonnes raisons de ne pas t’avoir révélé mon ide…
—Mais bien-sûr, rit-elle. C’est très évident ! Pour mieux cacher ta double vie, pour mieux gérer tes copines.
—De quoi tu parles ?
—Monsieur se donne le luxe de faire semblant. Je parle de celle qui s’agitait sur toi comme un poisson asphyxié. Tu te souviens, celle que tu appelais « mon amour » dit-elle en mimant des guillemets.
—Quoi ?
Confus, Evan cherchait à faire le lien avec les dires d’Amalia, quand soudain, l’épisode de l’auberge lui revint à l’esprit.
—Oh non ! dit-il en plaçant ses mains sur son visage. Chérie, ce n'est pas ce que tu crois.
—Bien-sûr ! Ce n’est jamais ce qu’on croit n’est-ce pas Evan ? dit-elle avec un ton ironique. Oublie-moi, dit-elle en larmes en marchant à reculons.
—C’est un malentendu Ama, écoute-moi mon amour. Je te promets que je ne connais pas cette fille. Je reconn…
—Evan ! cria une voix derrière lui.
Il regarda en arrière et aperçut un jeune homme cagoulé et masqué qui s’approchait de lui, quand il reporta son regard sur elle, elle avait disparu.
Il courut jusqu’à la rue voisine pour la chercher. Il fit un tour sur lui-même et ne vit que la toge et le masque par terre. Aucune trace d’elle.
Sa main gagna se tête, qu’elle quitta ensuite pour balayer son visage. Ses yeux étaient vides, vitreux. Il n’en revenait pas. Il avait envie de mettre une balle dans la tête de la blonde écervelée qui venait pontentielement de briser son couple.
—Qu’est-ce que tu fais là ? Qu’est-ce que tu cherches ? Et pourquoi tu es dans cet état ? Eh! Evan, je te parle ! insista-t-il en voyant son état.
Evan avait la main devant la bouche, il peinait à réaliser ce qui venait de se passer. Il scrutait les alentours à sa recherche, mais il n’y avait rien qu' une rue vide avec quelques amas de neige sur le trottoir et des arbres dont les feuilles se mouvaient faiblement au rythme du vent. Le reflet de la lune était visible sur l’asphalte légèrement mouillé par la petite pluie qui était tombée.
L’image d’elle les yeux humides lui brisait le cœur. Ce dernier battait plus que de raison, oscillant entre la surprise, la tristesse et la déception, mais par-dessus tout, la peur. La peur qu’elle puisse se faire prendre, celle de la perdre, de ne plus pouvoir la revoir. Il s’en voulait de ne pas lui avoir donné sa vraie identité, d’avoir prit deux comprimés au lieu d’un seul, d’être venu à Telluride.
—Evan ! dit Matthew en le tapant sur l’épaule. Tu vas bien ?
Son geste a eu le mérite de le ramener sur terre. Deux larmes silencieuses roulèrent sur ses joues. Il les effaça de sa paume droite avant de se retourner.
—Qu’est-ce qu’il t’arrive mec ? Je t’ai vu sortir comme un fou. Tu courais après quoi ? Qu’est-ce que tu as ? Pourquoi tu es comme ça ?
—Ce n’est rien. Tout va bien, répondit-il finalement.
—Tu en es sûr ?
—Ça va je te dis, trancha-t-il.
Attends-moi un instant je reviens.
Il parcourut en courant les rues environnantes, mais il ne l’a trouva pas. Il n’avait pas entendu le son d’un quelconque moteur. Il déduit donc qu’elle était à pied et qu’elle était peut-être cachée quelque part. Il passa une demie heure à la chercher sous les regards et commentaires de Matthew.
Il ne pouvait ni l’appeler ni la nommer, il ne fallait pas éveiller des soupçons ni mettre qui que ce soit sur sa trace. Il décida de rentrer au lieu de réception pour récupérer son téléphone et passer quelques coups de fils.
Sans rien dire, il prit la direction opposée et commença à rebrousser chemin. Matthew le suivit. Il dû courir un peu pour le rattraper. Leurs ombres s’étalaient de leur long sur la route de même que celles des lampadaires.
Arrivés à la salle, ils trouvèrent Alvaro dehors. Quelques groupes de jeunes s’étaient formés. Les murmures montaient dans un brouhaha intriguant. Les activités semblaient avoir cessé.
—Qu’est-ce qu’il se passe ? questionna Matthew à l’intention d’Alvaro.
—Il semble qu’il y avait une intruse. Elle a été capturée. Elle sera entendue par le conseil des sages et exécutée demain à l’aube.
Voilà c'est la fin !
J'espère que vous avez aimé. Je vous remercie de me lire. Je vous souhaite un excellent weekend !
Xoxo Loves ❤️❤️❤️
IG: @conte--moi
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top