Chapitre XVI
Hello hello Loves ❤️❤️❤️ ça va?
Je sais, je suis désolée. Plus de deux semaines sans rien poster. Ce n'était pas facile pour moi aussi, mais me revoilà. Et je compte reprendre un rythme régulier.
Je vous laisse avec la suite.
Bonne Lecture !
Les arbres du parc paraissaient comme enflammés depuis la fenêtre de la chambre de Cody. Les couleurs jaune et oranges se rependaient à perte de vue.
Il faisait frisquet, ce qui arrachait quelques frissons occasionnels à Evan.
A l'ennui, il préférait le sommeil pour passer le temps.
Une légère sensation de pression dans le cœur doublé d’une lourdeur l’accompagnait depuis plusieurs jours.
Ça faisait une semaine jour pour jour qu’il ne lui avait pas parlé, qu’il ne l’avait pas vu.
Le contact de sa peau et son odeur lui manquaient. Seuls ses souvenirs et l’espoir de vite la retrouver le réconfortait.
Sa gorge se portait un peu mieux. Cody prenait bien soin de lui. Juan qui passait de temps en temps ramenait lui aussi sa bonne humeur qui lui mettait du baume au cœur.
Il était amusé par l’imagination de Brittany, qui lui avait annoncé récemment qu’il venait d’être père pour la dixième fois. Princesse Molly venait d’accoucher du prince Albert, l’héritier du trône parce qu’il était plus mignon que ses frères, avait-elle déclaré.
Depuis son accouchement, princesse Molly dormait tous les jours avec son prince sous les recommandations de dame gentille.
Evan s’empêchait de céder à son hilarité pour ne pas aggraver sa situation. C’était un vrai défis pour lui car pensait-il « Brittany mérite l’oscar du comique mêlé au ridicule et à la surprise.»
Malgré tout, dans ses moments de solitude, ses inquiétudes revenaient. Il n’avait aucune nouvelle de son père et il craignait le pire vu l’état de ce dernier.
Confortablement installé sur le lit de son hôte aux côtés de princesse Molly, Evan du fond de son sommeil, commençait à sentir une gêne dans ses mouvements. Revenant peu à peu à lui, il essayait dans son inconscience d’en découvrir la cause.
Dans son rêve, il humait le parfum d’une orchidée, qui lui chatouillait le nez.
Sa main passa physiquement sur celui-ci pour le gratter. Une fois encore il sentit ces chatouilles.
Émergeant de plus en plus, cette odeur lui semblait réelle et une énième démangeaison eut raison de son sommeil.
Il ouvrit les yeux légèrement plissés, s’apprêtant à blâmer Brittany pour ce dérangement. Mais la surprise lui fit écarquiller les yeux.
Faiblement appuyée sur son torse, la dame de ses pensées le fixait avec un sourire angélique, passant et repassant son index sur son nez.
Il l’a perçu comme entouré de lumière dans un premier temps, se croyant dans un rêve.
—Amalia ? dit-il d’une enraillée, avant de se redresser.
Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu'elle était vraiment là. Il la prend dans ses bras en la serrant fort contre lui. Son bras gauche l’entourait, tandis que sa main droite soutenait l’arrière de sa tête.
Les yeux fermés, il humait son parfum au creux de son cou délicat et y déposait des baisers qui faisaient naître et parcourir des frissons dans leurs corps respectifs.
La chaleur émanant de ce contact était réconfortante, cicatrisante, apaisante.
Lui rendant son étreinte, Amalia était en larmes, submergée par les émotions et les derniers événements.
—Plora estimada meu allibera’t ( Pleurs ma chérie, libère-toi), murmurait Evan de sa voix quasiment sèche à l’oreille de sa douce compagne.
Elle avait visiblement maigri et paraissait faible. Ce qui l' inquiétait encore plus.
—Tuve mucho miedo por ti (J’ai eu très peur pour toi), dit-elle les bras derrière la nuque d'Evan.
—Je vais bien, tout va bien estimada.
Il se voulait rassurant, mais son coeur se creusait un peu plus car il voyait clairement qu'elle n'allait pas bien. Il craignait aussi pour leur sécurité surtout sachant qu’il ne pouvait peut-être plus compter sur son père.
Après s’être détachés, Evan regardait le visage d’Amalia tout en essayant ses larmes. Il avait son visage en coupe. Avec tristesse, il constata qu’un voile triste la recouvrait, elle avait perdu son éclat naturel.
Il caressait tendrement ses joues sans la quitter des yeux.
—Tu m’as tellement manqué, lui dit-il tout bas en déposant des baisers sur ses lèvres. Ne pleure plus mon amour.
—Tu m’as beaucoup manqué aussi, répond-elle en reniflant.
—Tu es venu seule ? Comment as-tu su ?
—Shut estimat. Tu dois ménager ta voix, dit-elle en plaçant son index sur les lèvres d'Evan. Juan est incapable de me cacher quoi que ce soit très longtemps. Et je sais comment le faire parler, commente-t-elle avec un petit sourire.
Evan sourit à son tour.
—Ton père…
—Il est parti hier. J’ai cru qu’il ne s’en irait jamais. Je n’en pouvais plus. Et ton père, il n’est pas au courant ?
—Il est en mission à l’étranger et il est injoignable depuis plusieurs jours, dit-il après s’être légèrement éclairci la voix.
—Étrange ! Pourquoi tu n’as pas voulu appeler la police ? Il auraient pu retrouver celui qui t’as fait ça.
—N’en parlons plus s’il te plaît.
—Tu ne dois pas beaucoup parler de toute façon.
—Tu as mangé aujourd’hui ?
—A vrai dire, je n’ai pas très faim.
—Tu as maigri estimada. Et tu as perdu des couleurs. Je t’en prie, prends soin de toi, mange ! dit-il toujours ses yeux dans les siens.
Son cœur était excité, malgré la tristesse, il débordait de joie. L'avoir en face de lui, la prendre dans ses bras, ôtait toute la déprime qui commençait doucement à s'installer.
Une quinte de toux qu’il essayait de contrôler l’empêcha de continuer la conversation.
Amalia lui tapota le dos, puis lui servit rapidement un verre d’eau de la carafe qui était sur le bureau de Cody.
Elle porta le cristal à sa bouche. Il bu quelques gorgées avec un regard malicieux.
—Tu es mignonne quand tu t’inquiètes, fit-il remarquer avec un sourire aux lèvres.
Il luttait encore contre sa toux en ricanant.
—Ce n’est pas drôle.
—Je pourrais être cloué au lit pendant des mois rien que pour que tu me chouchoutes.
—Tu n’as pas besoin de ça pour avoir mon attention et mes petits soins, confia-t-elle en lui caressant la joue de son index avec un regard aguicheur.
—Oh toi tu m’as vraiment manqué, dit Evan en la saisissant par la taille et l’attirant vers elle.
Le verre tomba sur le lit tandis qu’il lui vola un baiser un peu plus gourmand que les précédents. Elle le lui rendit aussitôt.
Au même instant, la porte s’ouvrit sur Cody.
—Oh ! Désolé ! Je voulais juste vous prévenir que le déjeuner était prêt, dit-il avant de se retourner, mais il se ravisa.
Eh ! Doucement ! Je tiens à ce que mon patient se remette bien et rapidement. Brandon si tu veux je te monte ta soupe…
—Ce n’est pas la peine, on va descendre merci, dit Amalia avec un sourire.
—A tout de suite les amoureux, prononça Cody avant de refermer la porte.
Le son de ses pas rapides sur les marches s’évanouirent très vite.
—Alors comme ça tu mange tout seul ici ?
—Il faut dire que je n’avais pas trop le moral.
—Attends, dit-elle les yeux rieurs. Tu joues à la poupée maintenant ? dit-elle d’un ton moqueur.
Son regard sur le côté lui fait comprendre la question d’Amalia.
—Je te présente princesse Molly. La dame gentille a insisté pour qu’elle dorme ici. Figure-toi qu’elle vient d’accoucher de notre dixième enfant.
—Quoi ?
—Il semble que ses grossesses durent moins d'une journée. A oui j’oubliais, tu a devant toi sa majesté le prince Kassim.
Amalia éclata de rire. Non seulement son histoire était drôle, mais sa voix sèche n’arrangeait pas les choses.
—C’est quoi encore cette histoire ?
—Je te raconterai, mais avant j’ai besoin de ma dose Hernandez.
❤️
En descendant les dernières marches blanches en bois, le grincement des deux dernières alerta Britney la mère de Cody. Elle les interpella en les voyant arriver.
—Ah ! Il fallait une femme pour t’obliger à sortir de cette chambre, lança-t-elle avec un sourire chaleureux en mettant la table. Tu vas mieux à ce que je vois ! Ma grand-mère disait toujours, « la femme a un pouvoir qu’elle ignore et c’est ça le drame. » Allez ! Prenez place le repas sera servi dans quelques minutes.
Juan sortit de la cuisine avec une démarche assez rapide. Ses mains étaient engouffrées dans des gants de cuisine fleuris. Il portait entre ces dernières un plat fumant, dont les arômes réveillaient déjà l’appétit.
Pendant qu’il le posait à table, Britney répondait au téléphone fixe posé sur une petite table haute juste à côté de l’annuaire téléphonique.
—Oui pas de problème. Je suis à la maison. C’est gentil de votre part merci.
—Qui c’était ? questionna Cody qui venait d’entrer dans la pièce.
—C’était l’école de Britt. Sa maîtresse est malade et ils ont proposé de la ramener.
Cody hoche la tête avant de trouver le siège à l’extrémité de la table.
Evan et Amalia étaient assis côte à côte, main dans la main. Evan releva son poing pour déposer des baisers sur le dos de la main d'Amalia.
—C’est beau l’amour, commenta Britney. Dis Cody, quand est-ce que tu vas me présenter ta petite amie ?
—Je n’en ai pas, répondit-il nonchalamment, les yeux fixés sur son téléphone.
Il écrivait un message à Brian pour lui demander d’être à l’heure ce soir et lui faisait un briefing sur ce qu’ils avaient à faire.
Chacun se servait une portion du gratin de pommes de terre au poulet fumant. Le vert des herbes parsemées sur le plat était vif et la mozzarella fondue s’étirait longuement avant de lâcher sa prise.
—Voilà pour toi, murmura Juan à Evan en déposant un bol en porcelaine devant lui.
Il en avait marre de manger de la soupe et l’expression de son visage le témoignait. Amalia poussa un petit rire.
—Goûte ça tu m’en dira des nouvelles, lança Juan en voyant le visage froissé d’Evan.
—Sérieusement fiston, quand comptes-tu te mettre en couple ?
—Jamais ! dit-il en relevant ses yeux de son écran. J’ai opté pour le mode de reproduction asexuée.
—Mais bien sûr, dit Britney en ricanant. Tu n’as simplement pas encore trouvé la perle rare.
—Qu’est-ce qu’elles ont les femmes de cette maison à vouloir me caser, dit-il tout bas en se servant sa portion de gratin.
—Bon appétit les enfants, lança Britney.
Ils lui répondirent tous chaleureusement.
—Juan, poursuivit-elle. Tu devrais venir plus souvent. C’est excellent !
—Gracias Britney.
Cody reprit son téléphone pour répondre au message qui venait de faire tinter ce dernier.
Britney quant à elle, regardait vers la fenêtre pour vérifier si le bus scolaire arrivait enfin car l’école n’était pas loin de la maison.
—Quand Cody était petit…
—Non maman s’il te plaît ! dit-il exaspéré.
—Il avait l’habitude…, commença-t-elle avec un sourire taquin.
—Maman ! Arrête s’il te plaît !
Le bus scolaire s’arrêta devant la maison. Brittany en descendit disant au revoir à ses copines.
Ses cheveux blonds dorés étaient attachés en deux nattes de part et d'autre de sa tête. Sa petite frange sur ses sourcils, lui donnait un air angélique et ses tâches de rousseur la rendaient encore plus mignonne.
Ses petits yeux bleus regardaient avec émerveillement le pas de la porte. Elle frotta de son poing son petit nez fin, avant d’essuyer ce dernier sur sa salopette en jean bleu. Son sac à dos sur ses épaules cachait partiellement les motifs de chat sur son polo rose à manches bouffantes avec col Claudine.
Ses petites jambes firent mouvoir rapidement ses baskets roses violet sur le bitume. Elle n'écoutait déjà plus la voix de la dame qui l'a aidé à traverser la rue.
Ça faisait bien cinq minutes qu’elle devait déjà être dans la pièce. Ne la voyant pas arriver, Britney se leva pour aller jeter un œil, quand la porte qui mène vers la cave s’ouvrit sur la petite essoufflée.
—Pourquoi tu passes par la cave toi….
—Cody ! s’écria-t-elle essoufflée. Il y a deux bombes devant la porte.
La panique se saisit de tout le monde à table.
Cody se leva le cœur battant la chamade. Les muscles tendus il s’avançait doucement vers la porte d’entrée.
—Je vais voir ce qu’il se passe.
Evan fit quelques pas vers lui pour l’accompagner, mais Cody l’en dissuada. Il se disait en lui-même que c’était peut-être pour lui qu’on avait placé des bombes. Il se sentait déjà coupable d’avoir pu exposer cette adorable famille aux dangers qui sont les siens. Des ennemis de l’ordre ? Une vengeance ?
Il était déjà en train d’échafauder un plan d’ exfiltration. Son regard se porta rapidement vers les portes qui donnaient accès à l’extérieur. Il scrutait les alentours et réfléchissait à comment minimiser les dégâts. Son esprit ne cessait de cogiter.
Amalia elle se demandait comme Juan si par hasard ça avait un rapport avec son père.
Britney quant à elle craignait que les gangs que son fils et elle avaient fuits les aient retrouvés et qu’ils voulaient en finir.
L’ambiance était tendue et glaciale. Ils avaient tous les yeux rivés sur Cody qui venait de placer sa main sur la poignée.
Déglutissant difficilement, l’humidité naissante sur son front témoignait de la pression et de la tension qu’il y avait en lui.
Le cliquetis qui indiquait l’ouverture de la porte arracha à Amalia un petit son d’effroi. Evan la ramena contre lui et lui caressa le bras. Ses mains devenaient moites. Son regard perçant vers la porte, guettait la moindre anomalie pour passer à l’action.
Brittany avait rejoint sa mère, qui la tenait par les épaules. Elle ne comprenait pas la lourde atmosphère qui venait de s'installer.
Une fois la porte ouverte, positionné à l’embrasure, ses yeux firent rapidement le tour du périmètre. Une multitude d’émotions le parcoururent. Le visage marqué par la surprise, il prit quelques secondes avant de réaliser ce qui se présentait devant lui.
—Euh…. Désolée. On ne voulait pas déranger… on a vu notre amie entrer ici tout à l’heure. On veut juste lui parler.
Il dévisagea longuement la jeune femme qui venait de parler. Les deux jeunes femmes le regardaient avec un brin d’incompréhension.
Il sourit en se frottant le montant recouvert d’une barbe de deux jours, cherchant déjà dans sa tête comment il allait se venger de sa sœur.
Il revint sur terre, quand la demoiselle aux cheveux châtains cendrés l’interrogea du regard.
—Oh désolé. C’est Amalia c’est ça ?
—Oui.
—Amalia c’est pour toi, cria-t-il en basculant légèrement son torse vers l’arrière. Je vais retourner à l'intérieur, dit-il aux demoiselles avant de prendre congé.
Au regard qu’il porta à sa sœur en entrant dans la maison, cette dernière s’enfuit en criant et monta dans sa chambre.
—Alors? s'enquit Britney.
—Il n'y avait pas de bombes à proprement parler. Enfin si, mais ce n'est pas ce qu'on pensait.
La tension redescendit quelque peu. Ils se trouvèrent un peu bêtes et s'en sont voulu d'avoir pris au pied de la lettre les dires d'une enfant de cinq ans débordant d'imagination, sans vérifier au préalable.
Amalia avança vers la porte.
—Qu’est-ce que vous faites ici les filles ?
—Si tu n'agissais pas comme un fantôme on aurait pas eu besoin de te suivre, répondit Sacha.
Amalia jeta un coup d’œil en arrière, puis sortit et ferma la porte.
—Tu disparaît plus d’une semaine, tu reviens maigre, tu t'éclipses après les cours sans même chercher à nous voir, gronda Brenda. On t’as fait quelque chose ?
Amalia secoua négativement la tête.
—Je sais qu’on ne se connait pas depuis longtemps, mais tu peux nous parler on peut peut-être t’aider ? renchérit Brenda.
Sacha la fixait les bras croisés à cause du froid qui commençait à revenir.
—On ne sait pas où tu vis, on ne peut pas venir te voir. On peut à peine te parler quelques fois au téléphone. Qu’est-ce qu’il se passe ? enchaîna Sacha.
—Je suis vraiment désolée de vous avoir autant inquiété les filles. Ce n’est pas ce que je voulais. Je vous promet de vous expliquer, mais là….
Des gouttes de pluie commençaient à s’abattre sur le sol. La porte s’ouvrit sur Britney.
—Les filles, je vous suggère de continuer votre conversation à l’intérieur, dit-elle en pointant du doigt le ciel.
Elles se précipitèrent toutes à l' intérieur, à cause des gouttes qui devenaient plus violentes.
—Je vous raconterai plus tard les filles promis, murmura Amalia à ses amies.
—Faites comme chez vous. Les filles. On finissait de déjeuner. Vous voulez quelque chose ?
—Ça va aller merci, dit Sacha après un échange visuel avec Brenda.
Remarquant les regards insistants de Cody sur Brenda, Britney renchérit. Je vous présente mon fils Cody. Il est en fac de médecine. Il est céli-ba-taire.
—Maman je t’en prie, dit-il estomaqué.
Comme si de rien n’était , elle poursuivit avec un sourire taquin.
—Ce beau jeune homme jeune homme que voilà…
—Brandon, dit Cody en voulant rafraîchir la mémoire de sa mère.
—Brandon est dans la même fac que lui. Lui par contre il est prit, par la chambre jeune femme que voilà.
—Lui c’est Juan…
—Célibataire, coupa Juan.
Son intervention provoqua des rires. Amalia secoua négativement la tête avec un sourire.
—Comment on vous appelle mesdemoiselles ? questionna Britney.
—Moi c’est Brenda.
—Et moi Sacha.
—Brenda, murmura Brittany, cachée derrière la rambarde des escaliers. Un troisième B à la maison, ça sera parfait.
Voilà c'est la fin. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
Bonne nouvelle ! Je peux à nouveau commenter sur les histoires.
Merci de m'avoir lu et merci à tout ceux qui vote aussi ❤️❤️❤️
Je vous dis à très vite
Xoxo Loves ❤️❤️❤️
Instagram : @conte--moi
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