Chapitre XIX
Hello hello Loves ❤️❤️❤️❤️ voici un nouveau chapitre.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Par réflexe et d’un geste rapide, Evan, impassible, sortit son arme de sa boîte à gants. Il baissa machinalement la sécurité et tira sur les deux roues avant avec une précision et une célérité à glacer le sang.
L’automobile en perte d’équilibre, semblait atteinte de folie. Le choc brusque en collision avec la vitesse obligea le conducteur à faire crisser les pneus en appuyant rageusement sur les freins.
Le véhicule s’immobilisa enfin, laissant échapper de la fumée du dessous du capot. L’odeur du disque à frein extrêmement sollicité se propagea dans l’air.
Aucun mouvement. Evan sur ses gardes observait la scène. Il était prêt à éliminer la menace pour rentrer le cœur tranquille.
Après plusieurs minutes, la portière du côté conducteur s’ouvrit dans un mouvement sec. L’homme derrière le volant sortit les mains en l’air en riant. Comme il avançait vers Evan, ce dernier eut un sentiment contradictoire. Ce rire ne lui était pas inconnu. Il n’arrivait plus à se rappeler à qui il appartenait, mais il était certain de le connaître.
—Beau réflexe petit, dit l’homme en retirant la cagoule de sa tête.
—Oncle Jordi ? Ce n’est pas vrai, dit-il joyeux en accourant vers lui. Tu es vivant !
Il se prirent dans les bras l’un de l’autre.
—Comme tu as grandi fiston, dit-il les yeux étirés par un sourire.
—J’ai failli te tuer ! C’est quoi toute cette mise en scène ?
—Oh tu me connais. Après tant d’années sans se voir, je voulais faire une entrée mémorable, confia-t-il avec fierté.
—Tu ne changeras jamais. Comment tu vas? Comment va ma tante?
Un petit silence s’installa. Evan dans l’incompréhension, l’interrogea du regard.
—Ta tante nous a quitté mon petit.
La main devant la bouche, Evan fut pris par un mélange de tristesse, de surprise et de mélancolie. Le souvenir de son sourire et de sa douceur le happèrent.
Elle était très aimable et le chouchoutait un peu trop. Tout à coup, ce bel Aurore hivernal était devenu terne pour lui tout à coup. Il savait son oncle plaisantin, mais savait qu’il ne plaisanterai pas avec un tel sujet.
L’expression de son visage et son accablement pouvaient le témoigner.
Jordi se retenait de verser des larmes pour garder la face devant son filleul, mais il était anéanti.
Evan voyait sa détresse, mais ne pouvait s'empêcher de céder à la curiosité.
—Comment ? Quand ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? questionna Evan troublé.
—Il y a exactement cinq ans, deux mois et douze jours, dit-il amèrement.
La tristesse le prit aux tripes. Il n'avait que de lointains souvenirs d'elle, mais il l'a portait à cœur. Elle était comme une mère pour elle. Evan ne voulait pas y croire, mais l'air sérieux et consterné de Jordi lui criaient ce qu'il ne voulait pas admettre.
Voyant la détresse de son neveu, il le prit dans ses bras.
—Je suis vraiment désolé, dit Evan sans contrôler les larmes qui coulaient sur ses joues.
—Je n’attends que le jour où je la rejoindrai, dit-il en mettant fin à leur étreinte. Ne parlons pas de choses tristes, dit-il en essuyant rapidement ses yeux. Comment tu vas ? Raconte un peu.
—Je m’adapte, dit- il toujours triste. J’ai rencontré quelqu’un.
—Elle est très ravissante, mais auréolée de mystères. Tu devrais être sur tes gardes. Surtout qu’elle n’est pas de l’ordre .
—Je sais. Attends, comment tu es au courant. C'est mon père qui t'en a parlé ?
—Oh tu sais, je n'ai pas besoin de ton père pour savoir des choses. Je suis très bien informé, dit-il toujours avec autant de fierté. Cependant, fais très attention fils
—Je ferai attention.
Jordi sourit avant de poursuivre.
—Aussi amoureux que ton père à l'époque. Tu es complètement gaga, dit-il en riant. Il suffit de te voir la regarder pour comprendre.
Evan afficha un sourire gêné.
—Je voudrais l'emmener loin d'ici, loin de tous ces problèmes, pour vivre notre amour librement…
—Tant que l'Orde existera tu ne seras jamais libre de vivre cet amour, à moins qu'elle n'y adhère.
—J’ai essayé de rester loin d'elle, mais je te promets que je n'y arrive pas.
—Tu ne te mets pas seulement toi-même en danger, tu l'exposes également à de graves ennuis. Tu lui fais marcher continuellement avec un pistolet sur la tempe. La seule chose dont on n'est pas certain, c'est du moment où le coup va partir. Crois-moi, j'ai vu beaucoup de gens être brisés par les principes de cette organisation.
Les propos de Jordi réveillèrent un sentiment d'urgence en lui. La cadence de son coeur avait accélérée. Il avait la désagréable sensation de s'étrangler de l'intérieur. Il sortit une de ses mains moites de sa moufle pour se la passer dans les cheveux qu'il avait libérés de son bonnet.
Il n'aimait pas ce qu'il entendait, ça lui mettait sous pression. Il avait chaud tout à coup. Il ne voulait pas qu'il arrive quoi que ce soit à Amalia. Être discret n'était pas suffisant, il lui fallait plus, mais quoi?
Il peinait à conclure que pour la protéger de l'Ordre, il devait la protéger de lui-même. Subitement, la vision qu'il avait eu d'elle une balle dans la tête lui revint. Son sang se glaça et une onde électrique lui parcourut le corps. Le simple fait de l'imaginer mettait son être en détresse.
—Qu’est-ce que je dois faire mon oncle? Comment je peux la protéger? questionna-t-il visiblement inquiet.
—Tu ne peux pas. A moins que…
—A moins que quoi mon oncle?
—Laisse tomber.
—Tu ne peux pas juste me demander de laisser tomber.
—Je dois la laisser tomber, c'est ça?
—C’est beaucoup plus complexe. Je dois en parler avec ton père.
—Tu ne crois pas que je suis assez grand pour savoir.
—Tu l'es! Et tu dois savoir que dans ce genre de cas le sang doit couler. De l'un ou de l'autre, mais comme l'Ordre est insatiable, vous finirez par y passer tous les deux.
—On est condamné c'est ça?
—Il peut y avoir une autre solution. Elle est risquée. Je dois en parler avec ton père pour voir ce qu'il en pense. En ce qui te concerne, contente-toi d'être extrêmement discret. On te tiendra au courant.
Evan n'était toujours pas rassuré. Il continuait de cogiter, cependant, les questions sur la localisation et l’état de son père lui brûlait sur les lèvres, mais il n’osait pas l’aborder. L’incertitude l’avait gagné. Il était confus et ne savait pas comment réagir à ce que son père l’avait fait. Pourtant, il n’arrivait pas à le détester.
Cela faisait deux semaines qu’il était à sa recherche sans succès. L’air gêné, il se lança tout de même:
—Tu as des nouvelles de mon père ?
Jordi sourit à sa question.
—Il va bien. Il sera bientôt de retour. Evan il faut que tu saches que ce qui s’est passé n’était pas de sa faute. Il n’était pas lui-même lors des faits. Il était sous l’emprise de quelque chose de puissant qu’il ne pouvait pas contrôler. Il est revenu à lui il y a peu et il s’est comme, réveillé en plein cauchemar en se souvenant de ce qu’il t’avait fait. Il a peur que tu le rejettes, il en est vraiment malade.
—Ça s’est passé quelques jours après son retour de Telluride. Il avait reçu une invitation spéciale du grand maître. J’avais découvert ta fiche technique et j’essayais de le dissuader, relata-t-il les yeux dans le vide et le visage marqué d’horreur, comme s’il revivait le moment. Il… j’ai cru que j’allais mourir. J’en fait encore des cauchemars. Je crois que je ne suis pas prêt à le revoir. Je n’en sais rien, je… je veux qu’il aille bien et je n'arrive même pas à le détester, mais parfois je suis en colère pour ce qui m'est arrivé… pour ce qui nous est arrivé. J'ai juste envie de crier et de tout casser…je suis tellement confus…
—Je te comprends. Ce n’est vraiment pas facile. Ne t’inquiètes pas, prends le temps qu’il te faut. J’ai pris des mesures pour que ce genre de choses n’arrive plus. Il faudra que l'on prenne le temps d'en parler en long et en large, mais là, je dois y aller.
—Si tu le vois, dis-lui de bien prendre soin de lui. Dis-lui que je vais bien. Qu’il ne s’inquiète pas. J’ai juste besoin d’un peu de temps.
—Je lui transmettrai ton message.
—Du coup, tu rentres comment ? Tu as bousillé ta voiture.
—Ne t’inquiètes pas pour moi. Allez ! Rentre !
Il remit sa capuche et mit les mains dans les poches de sa doudoune avant de disparaître dans un virage. Evan soulage de le savoir en vie, mais tout de même confus par ce qu'il venait d'apprendre, reprit sa route pour rentrer chez Cody.
❤️
Depuis le début du mois de décembre, la ville de Denver était marquée par les préparatifs des festivités de fin d’année. Des jeux de lumières aux guirlandes de toutes sortes, Denver resplendissait. Une joyeuse ambiance planait sur la ville.
Evan, chaudement habillé, marchait d’un pas lent dans les rues de Low Downtown. Les rires cristallins des enfants courant emmitouflés dans leurs manteaux avec des bonnets et des moufles égayaient les rues et lui arrachaient des sourires au passage. Il en esquivait certains de justesse. Ce tableau joyeux réveillait des souvenirs de son enfance. Comme son premier Noël avec Jerry.
Flashback
Jerry avait décoré leur maison de l’époque. Un sapin orné de boules de noël, des jeux de lumière et de guirlandes trônait dans un coin du séjour. Il avait cuisiné des plats Catalan et avait acheté une bûche de noël.
Malgré qu’il s’affairait pour rendre son fils joyeux, ce dernier regardait à travers la fenêtre, poussant des soupirs et essuyant des larmes silencieuses.
En posant le plat de pa amb tomàquet sur la table, Jerry fixa Evan du regard un moment. Il était assis tristement sur le fauteuil près de la baie vitrée. Il eut un pincement au cœur en observant cette scène.
Il s’épousseta les mains sur son tablier noir, enjamba le camion de pompier en jouet qui trainait sur le sol pour s’approcher doucement du petit garçon.
Les reniflement timides du petit lui brisèrent le cœur. Il regarda dans la même direction que lui et constata que l’enfant observait des familles jouer dans la neige. Un sourire triste se dessina sur son visage.
Il rebroussa chemin, prit une doudoune et un manteau pour le petit. Il lui prit aussi des bottes à fourrure.
—Viens petit, l'interpella-t-il. Enfiles ça!
—On va sortir ? questionna-t-il de sa petite voix impactée par les pleurs.
—Oui, je vais prendre mon manteau.
Il prit son manteau, puis un peu de tout ce qu’il avait préparé dans un thermos alimentaire, quelques assiettes, des gobelets, une brique de jus de fruit et une bouteille de vin. Il prit soin de les placer dans un grand cabas avec un grand tapis isolant.
Ils sortirent tous deux de la maison, bien protégés de la tête aux pieds. Main dans la main, ils avançaient dans la rue. Evan était émerveillé devant les chanteurs de rue. Sa tristesse semblait s’être évaporée.
Ils arrivèrent au parc qui était non loin de chez eux.
Jerry étala le tapis et y plaça leur déjeuner. Le petit était excité à la vue des enfants qui s’amusaient avec un groupe d’adultes.
—Je peux y aller ? questionna Evan d’une petite voix.
—Oui à condition que tu manges quelque chose. Tu n’as rien pris depuis ce matin, répondit Jerry avec un sourire cause par la bonne humeur du petit.
Son regard d’enfant balaya rapidement les mets sur le tapis. Il prit un pa amb tomàquet qu’il engloutit en un rien de temps et bu d’une traite le jus dans le gobelet que lui avait tendu son père adoptif. Il lui lança un regard pour avoir son approbation. Jerry hocha la tête pour lui signifier qu’il pouvait y aller.
Le garçon courut pour rejoindre la foule.
—Est-ce qu’on a un autre candidat ? Qui d’autre veut nous démontrer ses talents de chercheur ? criait l’un des adultes qui encadrait le groupe d’orphelins.
—Moi, moi, criait Evan en sautant pour se faire remarquer depuis l’arrière.
—On a un courageux. Viens là. Allez laissez le passer.
Evan arriva enfin près de l’instructeur.
—Comment tu t'appelles mon grand ?
—Jo…Evan.
Jerry écarquilla les yeux. L’entente de ce nom émoustilla les sens de Jerry. La suite d’émotions qui le traversa fissura de son long la carapace qu’il s’était construite depuis des années et s’exprima par un sourire niais. C’était la première fois qu’Evan s’identifiait en tant que tel.
—Evaaan ! Quel âge as-tu mon grand ?
—Quatre ans.
—Wow quel grand garçon !
Ce commentaire lui arracha un sourire timide. Les yeux de tous étaient braqués sur lui.
—Tu es venu seul ? poursuivit l’animateur.
—Non, dit-il avant de pointer du doigt Jerry derrière la foule.
—On fait un coucou au papa d’Evan les enfants.
Les enfants se retournèrent et firent des signes de la main avec de beaux sourires à Jerry. Ce qui approfondit un peu plus la fissure. Il découvrait un univers parallèle à celui qu’il avait toujours connu et il aimait ce qui se présentait à lui.
—Alors, on va continuer trois équipes. Les bleus, les oranges et les rouges. Vous allez parcourir le parc et ramener chacun des glaçons de votre couleur. L’équipe qui en rapportera le plus gagnera des bons de cadeaux gratuits pour des jouets dans le supermarché au coin de la rue.
Les petits blocs de glace sont cachés partout dans le parc. Chaque équipe devra choisir un gardien, celui où celle qui va surveiller le trésor. Soyez prêt, à mon signal cherchez !
Les enfants se concertèrent par groupe de couleur et de décidèrent qui devait être le gardien. Ensuite, avec une fille à la doudoune rose et un garçon à la doudoune verte, ils coururent tous à travers le parc pour trouver des petits blocs de glace bleus. Leurs pieds s’enfonçaient dans la neige. L’air qu’ils expiraient se condensait et apparaissait comme une sorte de fumée. Ils parlaient entre eux comme s’ils se connaissaient depuis toujours.
L’équipe des bleus avait travaillé d’arrache-pied et naturellement, ils avaient gagné.
La chasse au trésor terminée, Jerry et Evan allèrent encaisser leur dû. Le petit de quatre ans avait choisi un dinosaure comme jouet. C’était un trex vert à la peau rugueuse.
Malgré tous les bagages qu’il avait, Jerry porta Evan sur ses épaules jusqu’à leur maison. L’enfant était excité et joyeux. Une fois rentrés, ils dînèrent ensemble.
Le petit alla se brosser les dents à la recommandation de Jerry.
Un peu plus tard, ce dernier alla le mettre au lit et lui raconta une histoire d’un livre de contes Catalan. Une fois l’histoire finie et qu’il voulait s’en aller, le petit enroula ses bras autour de son cou en lui souhaitant bonne nuit.
—Je voulais que papa et maman soient là, dit-il avec des larmes silencieuses.
—Je sais. Mais tu dois savoir qu’ils sont toujours là avec toi, même si tu ne les vois pas. Ils veillent sur toi Tous les jours. On va faire quelque chose, dit-il en se levant pour chercher de quoi écrire, sous le regard inquisiteur d’Evan.
Il revint très vite.
—Tu veux leur dire quelque chose ?
Le gamin hocha la tête. Assis sur son lit douillet, les jambes recouvertes de sa couette, une lueur d’espoir passa dans ses yeux. L’ ambiance douce et joyeuse créée par la décoration et la lumière de la veilleuse les enveloppaient.
—On va leur écrire une lettre. Qu’est-ce que tu veux leur dire ?
—Hum, qu’ils me manquent beaucoup.
—Hum hum.
—Que les bisous de maman me manquent aussi.
—Quoi d’autre ?
—J’ai passé une super journée. J’ai gagné à la chasse au trésor au parc.
—Hum hum.
—Que je les aime très fort, gros comme ça, dit-il en ouvrant ses bras. Et je leur souhaite un joyeux noël.
—Quoi d’autre ?
—C’est tout.
—Ok, je vais mettre ça dans une enveloppe et on va la poster.
—Maintenant ?
—Oui tout de suite. La poste du ciel est toujours disponible.
Le garçon excité sortit de son lit et enfila ses pantoufles.
—Met ton manteau, je reviens.
Jerry mit la lettre dans une enveloppe et prit parmi les décorations au séjour, un des ballons gonflés à l’hélium.
Il trouva le petit déjà habillé avec les boutons mal agrafés. Le mauvais alignement de ces derniers créait des plis disgracieux sur le vêtement. Jerry sourit et les remit correctement en place.
—On y va ?
L’enfant acquiesça d’un signe de la tête. Main dans la main, ils sortirent de la maison. Le froid de l’hiver les ceuillits et fit légèrement frissonner Evan. Rapidement, ils transgressèrent la neige immaculée qui avait recouvert la verdure de leur jardin. Jerry attacha l’enveloppe à la ficelle, puis demanda au gamin de tenir le courrier.
Après avoir compté jusqu’à trois, ils lâchèrent tous deux le papier, qui s’envola avec le ballon. Ils le suivirent des yeux l’enveloppe jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans l'immensité bleue. La nuit noire, éclairée par les décorations lumineuses du quartier, les enveloppait.
—Ils ont reçu ta lettre mon petit.
Evan souriait, le regard toujours fixé vers le ciel.
—On rentre maintenant, décréta Jerry.
Ils regagnèrent l’intérieur de la maison, laissant derrière eux, une pluie naissante de flocons de neige. Evan s'endormi très rapidement. Avec un sentiment de paix au fond de lui.
Le lendemain matin, à son réveil, Jerry vint dans sa chambre.
—Tu es réveillé champion ?
Le petit se frotta les yeux un moment.
—J’ai une lettre pour toi, poursuivit Jerry.
—Ils ont répondu ? questionna-t-il avec entrain, les yeux écarquillés.
Jerry hocha la tête avec un sourire. Evan se rapprocha rapidement de l’extrémité du lit où était assis son facteur. Ses petits pieds s’écrasaient sur la couette et s’enfonçaient dans le matelas moelleux.
—Qu’est-ce qu’ils ont dit ?
—Je vais te la lire. Ça dit : « Mon cher petit garçon, mon ange, mon amour maman et papa t’aiment très fort grand comme toute la terre...
Le petit sourit à ces mots.
—Tu nous manques beaucoup et nous te souhaitons un joyeux noël même avec un jour de retard. Sache que tu ne seras jamais seul papa et moi nous veillons toujours sur toi. J’ai appris que tu as changé de prénom. Est-ce qu’il te plaît ton nouveau prénom ? Je vais te dire un secret. Il faut que tu sois un enfant joyeux. Parce que si tu es joyeux, nous le serons aussi. Il peux t’arriver d’être triste, mais n’oublie jamais d’être heureux, promet le moi. Tu peux nous écrire quand tu en a envie. Ça nous fait plaisir de te lire. Sois gentil et poli avec le monsieur qui prend soin de toi. N’oublie pas que nous veillons sur toi et que nous t’aimons très très très très très très fort. On te fait des gros bisous. Sois heureux mon fiston »
Fin du flashback
Evan arriva devant la clôture de leur maison de Low Downtown. Il resta longtemps à regarder la maison et la cour. Il remarqua que le tout terrain de son père était garé près du perron. Il hésita à entrer. En fait, il voulait le voir, mais tout à coup, l’image de l’incident lui revint et le boulversa. Il eut l’impression de revivre le moment. Son cœur se mit à battre la chamade et ses muscles se raidirent.
Il ne parvint pas à rester plus longtemps et il rebroussa chemin.
Jerry qui venait de s’installer devant la baie vitrée l’aperçut. Sans réfléchir, il descendit les marches qui menaient au séjour pour ensuite sortir de la bâtisse. Mais en arrivant à l’extérieur, il ne le vit plus. Il trotta sur quelques mètres, mais il était déjà parti. Il regardait encore dans l’espoir de l’apercevoir, mais son espoir lui tomba sur la tête, entraînant son cœur avec lui dans sa chute.
Le sentiment de haine qu’il avait pour l’ordre ne cessait de grandir. Ils avaient réussi à le séparer de son fils.
Il aurait été pour leurs projets un simple dommage collatéral. Ils ne tiendraient pas compte de sa souffrance, comme ils ne tiennent pas compte de celle de toutes leurs victimes. Le Catalan voulait récupérer son fils et pouvoir recommencer une nouvelle vie en dehors de l’ordre. Sa hargne grandissait contre le grand maître et toute l’organisation à cause de l’absence de son fils, mais il était loin de savoir qu’il avait beaucoup d’autres raisons de les détester.
C'est déjà la fin.
Comment vous avez trouvé le chapitre ?
Je vous remercie de m'avoir lu et je vous dis à la prochaine !
❤️❤️❤️❤️❤️❤️
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