Chapitre XI

Hello hello Loves ❤️❤️❤️❤️! Comment vous allez? Moi ça va. La suite à un peu tarder. C'est à cause de mon nouvel emploi du temps. J'ai un peu de mal à m'adapter, mais ça ira.

En attendant je vous laisse avec un long chapitre. En tout cas le plus long depuis le début de cette histoire.

Bonne lecture.
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Les yeux fermés, Evan savourait la douceur du baiser que l’offrait Amalia. Son cœur palpitant s’accordait avec la variété d’émotions et de sensations qui parcouraient son être. Ses mains quittaient son visage et parcouraient ses cheveux jusqu’à sa nuque.
Il lui exprimait par cet échange toute la tendresse qu’il pouvait ressentir pour elle.

Les paroles de la chanson de type romance les enveloppaient de leur douceur : «  Je te promets, par le soleil, la lune et les étoiles que je serai là, toujours là pour toi. Je remuerai ciel et terre pour te savoir en sécurité. Ma vie servira à sauver la tienne s' il le faut. S' il le faut je la donnerai pour toi mon amour. »

Quelques pics de piano venaient accentuer la profondeur des mots.
C’était un moment parfait, qu’ils auraient souhaité prolonger indéfiniment, mais la vie en avait décidé autrement.

Une image s’imprima brusquement dans l’esprit d’Evan. C’était l’image d’Amalia, le front perforé par une balle. La vision était tellement réaliste qu’il se détacha d’elle légèrement tremblant.
Troublé, il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre ses esprits.

—Qu’est-ce qu’il y a ? questionna Amalia inquiète en scrutant son visage. Qu’est-ce que tu as ?

Elle tenait son visage en coupe et tentait de trouver son regard.
La vision d’horreur qu’il venait d’avoir lui provoqua des frissons et réanima le sentiment peur qu’il tentait de faire disparaître. La peur de la conduire à l’abattoir, de la livrer sur un plateau d’argent.
Il dut maîtriser sa respiration pour ne pas étaler sa panique. Il ferma les yeux un moment, frottant sa main sur ces derniers comme pour effacer le tableau qui s’était peint dans sa tête.

—Qu’est-ce que tu as, réitéra Amalia.

—Je… je ne peux pas… Je suis désolé Amalia. Je ne peux pas…

—Tu ne peux pas quoi Brandon ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

—Je ne peux pas continuer.

Amalia le fixa confuse. Il s’était laissé tomber à cheval entre son siège et la portière. Le coude appuyé sur cette dernière et la main  sur son front.

—J’ai fait quelques qu’il ne fallait pas ? J’ai  dit quelque chose…

—Non, je suis désolé…je…

—Oh laisse-moi deviner. Tu n’es pas assez bien pour moi. Ou plutôt je ne suis pas assez bien pour toi…

—Non, ne te méprends pas, dit-il en lui prenant les mains. Tu es une personne merveilleuse. Je ne peux juste pas…je…

—Tu es engagé ? Tu es promis à quelqu'un ?

—Non, non je t’assure !

—Mais quoi ? Explique-moi !

—Je ne peux pas, tu ne comprendrais pas.

Amalia le fixa sans rien dire pendant un moment, puis ouvrit la portière et descendit. Elle s’avançait  vers son mur pendant qu’Evan l’interpellait. Elle prit le soin de vérifier qu' il n’y avait personne à l’horizon avant de monter et passer de l’autre côté.

Que pouvait-il bien lui dire après tout? Qu’il faisait partie d’une secte qui l’empêchait de l’aimer ? Qu'il pactisait avec des monstres qui ôtaient la vie sans ciller? Qu'il en était un lui-même ? Et qu'il craignait que l'un des siens ne lui mette une balle dans la tête ?

Evan appuyé contre le volant baissa la tête contre celui-ci. Accablé par les principes de l’ordre, il se sentait impuissant. La douleur dans son cœur n’arrangeait rien.
Les souvenirs frais de ce baiser l'émoustillaient, mais créaient avec le poids de ses obligations un mal être.

Il ne savait pas quoi lui dire, comment l’expliquer. Comprendrait-elle ?
Il essayait de se convaincre que le mieux était qu’ils s’arrêtent là. Il valait mieux la voir vivre loin de lui plutôt que morte à cause de lui.

Il écrasa violemment sa main sur le volant en poussant un juron. Ses mains ramenèrent ses cheveux en arrière et sans faire exprès, il huma les senteurs d’orchidées sauvages du parfum d’Amalia.
L'odeur le rendit mélancolique.

Il se passa la main sur le visage. L'esprit embrumé de confusion. Malgré tout, il n’arrivait pas à mettre en cause l’ordre.
Malheureusement, comme pour tous les caméléons, en dehors de quelques moments de lucidité, ils baignaient tous dans la pensée et la logique de la confrérie. Ils étaient conditionnés de manière très subtile à agir, à penser et à vivre selon les principes de l’ordre.

Il prit le volant et rentra chez lui.

Dans la salle de sport, au sous-sol, il se déchaînait contre le sac de frappe. Suant et espérant se changer les idées. Il vaut mieux tuer une graine que d’abattre un arbre se disait-il en lui-même. Mais cette graine était tenace et il n’était pas sûr de pouvoir en venir à bout.

— Eh! Eh ! Evan calme-toi ! Tu vas finir par te faire mal, l’interpella son père qui venait d'entrer dans la pièce. Qu’est-ce que tu as ?

—Je veux juste me vider la tête. Je veux juste ne pas penser, dit-il en cognant le cuir.

—Qu’est-ce que tu as, questionna Jerry inquiet.

—Je n’arrive pas à la sortir de ma tête.

—Qui ? Amalia?

Il hocha la tête avant de prendre une gorgée d’eau. Il reposa la bouteille en plastique sur le tabouret.

—Qu’est-ce qu’il se passe avec elle ? Pourquoi tu veux la sortir de ta tête ?

—Je ne veux pas qu’elle subisse le même sort que Maryse, dit-il essoufflé.

Il marqua une pause avant de reprendre.

—J’ai décidé de ne plus la voir. Pour son bien, dit-il difficilement.

Le souffle court, il posa ses mains sur ses hanches, pour essayer de soulager son dos. Il s’assit sur un banc non loin du sac de boxe, la respiration haletante. Les bras sur ses cuisses, la tête vers le bas.

—Tu l'aime vraiment hein, dit son père avec un petit sourire triste.

Voir son fils aussi bouleversé l’a rendu nostalgique. Il s’est revu quelques années en arrière, passionné, prêt à tout pour sa Maryse.

—Si le simple fait de décider de ne plus la voir te met dans cet état et qu’en plus tu le fais pour elle…Tu fais passer ses intérêts avant les tiens...Est-ce que au moins c’est réciproque ?

—Elle m’a embrassé aujourd’hui.

Jerry écarquilla les yeux. Ses lèvres étirées par un petit sourire ne laisseront sortir aucun mot. Il était heureux pour son fils, mais triste qu’il ne puisse pas avoir la liberté d’aimer et d’être aimé en retour.

—Et… je crois qu’elle ressent quelque chose pour moi aussi.
Dis-moi quoi faire papa. Je me sens perdu ! J’ai l’impression de suffoquer. Je me sens vide. Elle me manque, dit-il avec un souffle plus régulier.

Sa poitrine le faisait souffrir et ses pensées contradictoires lui donnaient un mal de tête aigu et perçant.

—Tu dois prendre le temps de réfléchir à ce que tu veux vraiment fils.

—Je la veux en vie et en sécurité, dit-il en se massant le front.

—Je te soutiendrai quoi que tu décides. Tu devrais te reposer, tu m’as l’air exténué. Tu as déjà dîné ? s’enquit-il en s’approchant de lui.

—Pas encore et à vrai dire, je n'ai pas faim.

—Eh ! Je sais que c’est dur, mais tu dois être fort et manger surtout. Tu as mis ta chevalière aujourd’hui, questionna-t-il en remarquant l’objet sur le tabouret.

—Je l’avais sur moi, mais je ne l’ai pas mise.

Jerry hocha la tête avant de se diriger vers les marchés qui mènent au rez-de-chaussée.

—Je vais préparer quelque chose pour le dîner. Tu te joins à moi ?

—Je vais prendre une douche avant.

Une petite serviette sur les épaules, Evan se leva pour rejoindre sa chambre. Il s’interdisait de penser, mais se demandait tout de même comment elle se sentait. Que pensait-elle de lui ?
Que devait-il faire ?

Il prit son téléphone et composa son numéro pour l’appeler, mais il raccrocha. Il voulut lui envoyer un message, mais il fit disparaître les lettres une à une. Il se passa la main dans les cheveux et fixa son cellulaire.
Il le parcourut et réalisa qu’il n’avait même pas une photo d’elle.
Il la rechercha sur les réseaux sociaux, mais ne trouva aucun profil à son nom. Ça ne le surpris pas.

Après un long soupir, il balança son portable sur son lit avant de rejoindre la salle de bain. Il prit une douche chaude pour changer.

A travers les vitres de la cabine de douche, on pouvait voir la vapeur s’accumuler. Les gouttes chaudes frappaient sa peau qu’il moussait généreusement.

Le son de l’eau avoisinant celui de la pluie, apaisait quelque peu son esprit tourmenté.

Une serviette autour de la taille et une autre plus petite avec laquelle il épongeait ses cheveux, il sortit de la pièce, s’habilla et rejoignit nonchalamment la salle à manger.

—Te voilà enfin. Je commençais à croire que tu ne dînerais pas. Je t’ai fait des pa amb tomàquet, dit Jerry en présentant le plat à son fils.

Evan se servit et commença à manger en silence après avoir remercié son père. Il aimait les pa amb tomàquet depuis son enfance. Cette recette d’origine Catalane de pain toasté sur lequel on frotte de l’ail, une moitié de tomate crue et que l’on assaisonne avec de l’huile d’olive, du sel et du poivre, avait toujours fait son bonheur et lui ouvrait l’appétit quelques soient les circonstances.

—Je vais devoir me rendre à Telluride demain, commença le père.

—Tu n’étais pas censé te reposer ? questionna Evan très posément.

—Normalement, mais j’ai été convié par le grand maître en personne.

—Pourquoi ?

—Une communication spéciale selon la lettre.

—Ok.

—Tu sais ce que tu vas faire pour Amalia ? questionna-t-il en piochant un morceau de viande dans son assiette.

—Je crois que je vais m’éloigner d’elle. C’est  ce qu’il y a de mieux à faire. Je vais prendre un peu de temps pour essayer de me remettre de tout ça.

—Tu pourrais venir avec moi à Telluride, en plus il y a les préparatifs du bal des nouveaux. Ça pourrait te changer les idées.

—Non, je préfère rester ici pour réfléchir.

—Comme tu veux, dit-il en s’essuyant les lèvres avec une serviette. Bon je vais préparer mes bagages je pars tôt demain.

Il posa une main sur l’épaule  de son fils et lui dit :

—Ça va aller tu verras.

Evan lui sourit tristement.

—J’ai eu une vision d’elle avec une balle dans le crâne.

Jerry s'arrêta en entendant cette phrase.

—C’était tellement réaliste. J’avais même l’impression de sentir l’odeur du sang qui s’échappait d'elle. Je n’ai pas su quoi faire ou quoi lui dire. Je…

Il prit une grande inspiration avant de continuer.

—J’ai eu très peur papa.

Jerry ne savait pas quoi répondre à ça. Il prit simplement son fils dans ses bras.

—Je suis désolé mon fils. Je ne sais pas comment t’aider. Mais tu pourras toujours compter sur moi.

                                 ❤️

La nuit fut pauvre en sommeil pour Evan. Dans sa tête, la chanson qui avait bercé leur baiser jouait en boucle. Quelques séquences de ce moment venaient aussi hanter son esprit.

Très tôt, le matin, il aida son père à se préparer. Il lui porta sa valise jusqu’à sa voiture. Il était vêtu d’un simple singlet blanc sur un pantalon de jogging gris et noir avec des tongues de la même couleur.

Il regarda le véhicule de son père s’éloigner avant de rentrer à l’intérieur .

                                   ❤️

Après une semaine, Evan était toujours à la maison. Il ne sortait que pour vider les poubelles. Il avait beau réfléchir et philosopher ou encore se convaincre de rester dans son coin, il voulait la voir.
Il déposa l’arme qu’il astiquait sur la table, posa ses mains sur les rebords de celle-ci et rejeta la tête en arrière. Il ne s’était pas rasé depuis trois jours et ses poils répondaient à l’appel.

Après un énième soupir, poussé par l’adrénaline, il sortit de la pièce secrète en prenant soin de la refermer. Il se changea et se parfuma rapidement. Il descendit à la même allure les marchés de l’étage, traversa le séjour, prit ses clés et sortit de la maison. Il la referma avant d’aller vers son véhicule.

Il vérifia le niveau d’huile, le radiateur et s’assura que tout était parfait.
Il mit en marche le moteur, réajusta le rétroviseur où il se mira. Il démarra la climatisation et alluma son lecteur de musique.

La clé USB contenant sa playlist préférée en place, il bougeait la tête au rythme du tempo. Une marche arrière rapide, puis il braqua le levier sur la première vitesse.
Il passa le portail qu’il avait préalablement ouvert à l’aide d’une télécommande. Il referma de la même manière.

Au volant, il se sentait revivre. Tout son corps était irradié de faibles ondes électriques que lui provoquait l'excitation de pouvoir la retrouver.

Le volant se braquait sous l'impulsion de ses mains étaient moites. Il était nerveux à l’idée de revoir une femme, alors que d’ordinaire, il n’était que très rarement dans cet état.

Rapidement, il arriva au campus. Il se passa la main dans les cheveux. Il regardait les endroits qu’elle avait l’habitude de fréquenter. Il ne voyait rien de pertinent alors il se gara.

A peine avait-il coupé le moteur qu'il la vit sortir de la bibliothèque avec ses deux copines. Elles étaient en pleine conversation.

Elle avait opté pour un look oversize. Une chemise manche courte dans les tons bleu de sarcelles avec des motifs beiges sur une jupe plissée beige avec des sandales à talons d’un rose très pâle. Ses cheveux étaient lâchés. Il se fit la réflexion qu’ils ne les avaient encore jamais vu ainsi et il aimait ce qu’il voyait. Sa chevelure épaisse était sur le côté et tombait presque sur sa poitrine.

Son cabas sur son épaule, une montre argentée à son poignet gauche. Il put sans difficulté reconnaître ses anneaux quand elle se passa les cheveux derrière son oreille.

Son cœur bondit dans sa poitrine. Un vide venait de se combler, mais il y en avait d'autres. Celui de pouvoir la toucher, celui de pouvoir l’entendre, la voir rire,…
Il les suivait du regard calmement, jusqu’à ce qu'un jeune homme se rapproche du groupe. Son regard intrigué et méfiant se fit plus attentif.

Les jeunes gens cheminèrent ensemble, puis la blonde se retira. Plusieurs pas après ce fut le tour de celle aux cheveux châtains cendrés.
Le jeune homme était donc seul avec Amalia. Ils marchaient tranquillement vers une des sorties du campus.

Le cœur d’Evan se mit à battre plus vite. Il n’était pas à l’aise avec le fait qu’un autre homme soit aussi proche d’elle.
Si encore il ne se contentait que de marcher près d'elle, ça ne le dérangerait pas tant que ça. Mais il avait l'air très entreprenant.

Ce qui l’a fait craquer, c’est que ce lascar se soit penché pour murmurer quelque chose à l’oreille de sa protégée. Il bondit hors de son pickup et se dirigea vers le couple.

Amalia semblait amusée par la confidence du beau brun, ce qui excita un brin de colère en lui. Il les rattrapa sans trop réfléchir et se posta près d’Amalia maîtrisant sa respiration pour qu’elle ne paraissent pas haletante car il avait courut pour les rattraper.

La température n’était plus aussi ardente qu’il y a quelques heures. Le vent qui soufflait entraînait la verdure et leurs vêtements dans sa douce dance.

—Tu as encore oublié ton portable dans la salle de cours ma chérie ? commença Evan pour captiver son attention.

Étonnée, Amalia se tourna vers lui, ne trouvant pas les mots.

—Tu me présente ton ami ?

Elle le fixa éberluée et ne put dire mot.

—Brandon, dit-il en tendant la main au jeune homme.

Il lui tendit la sienne avec hésitation.

—Ethan, répondit-il. Tu es…

—Son petit ami. Si tu permets, il faut que je lui parle en privé.

—Euh… Amalia je te dis à demain, dit Ethan gêné. Salut Brandon, dit-il en s’en allant.

Evan le regardait partir avec un regard assassin, mais cependant heureux d’avoir éloigné la menace.
Amalia surprise ne réalisait toujours pas.

—Attends c’était quoi ce cinéma ? questionna-t-elle les traits déformés par la colère. Tu te moques de moi, ensuite tu disparais une semaine et tu ose te pointer là pour faire fuir mes amis ?

—Je sais. Je suis désolé, dit-il sur un ton doux. C’est vrai, je n’ai pas le droit de faire ça, mais écoute…

—Tu as eu tout le temps qu’il te fallait pour t’expliquer.

Elle soupira et essaya de se calmer.

—Je sais et je te présente mes excuses du plus profond de mon cœur. Je te promets de tout t’expliquer quand ce sera le bon moment.

Il la regardait et sentait la paix venir effacer ses tourments. Ses yeux ronds l’avaient manqué, ses cheveux, son odeur, ses doigts fin parfaitement manucurés, sa voix,…il avait l’impression d’avoir été en détresse respiratoire pendant longtemps et  qu’on venait de lui poser un masque d’oxygène sur le nez.

Malgré la colère d’Amalia, il était heureux d'être là, en face d’elle. Sa présence le faisait planer, comme quelqu’un qui venait d’avoir sa dose.

—Ça n’a plus d’importance, dit-elle plus calmement. Tu peux garder tes explications.

Elle fit un pas en avant, puis se retourna pour ajouter :

—Merci pour les bons moments passés ensemble. Au revoir Brandon, dit-elle avant de hâter le pas en hélant un taxi.

Evan ne rajouta rien, mais à ses oreilles, cet au revoir ressemblait à un adieu. Son cœur n’était pas tranquille.
Il retourna rapidement à sa voiture, toujours aussi confus. Il cherchait quoi lui dire pour qu’elle se calme, qu’elle lui pardonne, parce que la sensation qu’il avait ressenti en se rapprochant d’elle, en lui parlant, il ne voulait plus la perdre.

Il mit le contact et se mit en route pour LoHi. Arrivé devant la clôture, il l’appela sur son portable après de longues minutes d’hésitation. Elle ne répondit pas. Il lui écrit pour lui demander de sortir ou si elle préférait, il pouvait entrer.

Il s’affala sur son siège en soufflant. Les yeux fermés, il sursauta quand la portière du côté passager s’ouvrit. Son cœur s'excita. Il pensait la voir, mais ses espoirs retombèrent net quand il tomba sur le visage fraîchement sorti du sommeil de Juan.
Ce dernier se frotta le visage et bailla avant d’articuler :

—Elle ne veux pas te voir. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre vous, mais…je ne l’ai jamais vu comme ça. Je n’ai rien contre toi, mais s’il te plaît ne joue pas avec elle. Tu ne sais pas par quoi elle est passée et ce qu’elle a eu à surmonter. N’en rajoute pas s’il te plaît, dit-il avec un air très sérieux, les bras croisés sur son ventre.

—Je te promets que je ne veux pas la faire souffrir Juan. J’ai merdé, mais ça ne se répétera plus. Dis-lui s’il te plaît. Dis-lui que je m’en veux, que je suis désolé…

—Je transmettrai ton message, mais je ne te promets rien, dit-il avant de bailler. Je te laisse. Je dois retourner à l’intérieur. Bonne soirée.

—A toi aussi.

Il descendit et le laissa seul. La cabine était éclairée par la petite lumière jaune tamisée. L’odeur de pomme de pin embaumait le lieu. Il posa ses mains et sa tête sur le volant pendant un long moment.  Il savait que ça ne serait pas facile et il était prêt à faire ce qu’il fallait.

Il fallait cependant qu’il sache quoi lui dire de cohérent, mais surtout comment il comptait la protéger de l’ordre et de ses adeptes.

Il en était sûr maintenant, il voulait être avec elle, mais ça impliquait de se préparer à une guerre sans merci.

Il reprit la route pour LoDo.
Il rentra plus apaisé qu’à son départ. Il se prépara des pa amb tomàquet, qu’il mangea joyeusement. Il ne tarda pas à aller se coucher et pour une fois depuis plusieurs jours, il s’endormit facilement et paisiblement.

Son repos fut troublé non pas par son cauchemar habituel, mais par un coup de téléphone. Il prit l’appareil et décrocha sans regarder. Il porta l’objet à son oreille et une voix paniquée et essoufflée lui parvint.

—Il va me ratatiner, je suis un homme mort.

—Juan ? Qu’est-ce que tu as, dit-il en se redressant sur son lit.

—J’ai regardé partout, j’ai vraiment fouillé, je ne savais pas, je dormais…

—Juan, écoute ! Calme-toi ! Calme-toi ! Respire ok ? Dis-moi ce qu’il se passe.

—Amalia est partie.

Voilà, j'espère que ça vous a plu.

Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
Votre avis est très important pour moi.

Merci encore de m'avoir lu mes Loves.

Je vous dit à très vite pour la suite.

Xoxo ❤️❤️❤️❤️❤️❤️

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