Chapitre X


Hello hello Loves... Ça va? Moi ça va. Je vous préviens le chapitre est assez long.

                      Bonne lecture.

Amalia avait fini plus tôt que prévu, un professeur s’étant absenté. Dans l’attente de sa dose d’adrénaline, elle conversait avec Sacha et Brenda, deux jeunes femmes avec qui elle s’entendait bien.
Elles suivaient la même filière qu’elle. La littérature était pour les trois étudiantes, une passion. L’une voulait devenir éditrice, l’autre écrivaine et la troisième libraire.
Amalia avait malgré ses restrictions de vie, une facilité particulière à socialiser.

A les entendre rire et discuter, on croirait qu’elles se connaissaient depuis des années.
Sacha avait une silhouette svelte et la peau très blanche. Ses cheveux blonds platine lisses et brillants entouraient son visage dans un carré plongeant. Colorées d’un bleu électrique, ses lèvres rejoignaient presque la couleur de ses pupilles. Simplement vêtue d’une robe droite noire avec des sandales de la même couleur, Sacha sirotait son jus de figue à la paille tout en participant à la conversation.

—Selon les statistiques, en tant que libraire, je gagne plus d’argent que vous deux réunis, dit Brenda en posant son verre de jus de raisin sur la table.

Elle portait un polo à rayures de couleur rose pelures d’oignons et gris flèche. Le vêtement épousait ses formes et mettait en valeur sa poitrine généreuse malgré elle. Ses jambes dans son  jean bleu étaient croisées, laissant apercevoir ses baskets blanches. Ses épais cheveux châtain cendré étaient attachés en queue de cheval.
Ses petits yeux noirs cachés derrière ses lunettes rondes observaient Amalia vérifier son téléphone. Elle ne portait aucun maquillage.
Elle ouvrit ses lèvres charnues pour interpeller son amie.

—Tu nous écoutes au moins !

—Oui oui ne t’inquiètes pas, répondit Amalia. Tu ne fais plus d’argent que si Sacha et moi te confions notre travail. En fait, c’est moi la mine d’or. Parce que si je n’écris pas, vous n’avez pas de boulot. Je pourrais aussi décider de faire de l’autoédition et là je gagnerais plus que vous deux réunies. Vous devez me chouchouter, dit-elle en les pointant du doigt à tour de rôle.

Un message d’Evan s’afficha sur son téléphone. Elle sourit en le voyant.

—Hum… Tu penses à ce que je pense Brenda ? dit Sacha le regard suspicieux.

—Je crois que oui très chère, dit-elle en reprenant son verre.
Hum hum, fit-elle pour attirer l’attention d’Amalia.

—Je crois qu’on l’a perdu, répliqua Sacha sa paille entre les lèvres.

—Amalia ! appela Brenda.

—Hum ?

—On a prévu de passer la soirée chez toi pour regarder la nouvelle saison de black girl.

—Hum hum, répondit Amalia les yeux fixés sur son cellulaire.

—Je t'ai dit qu’on l'avait perdu, répondit Sacha en buvant bruyamment.

—Je déteste parler aux zombies.

—Toi avec tes métaphores, rit Sacha.

—Avec sa petite tête là je te jure ! L’autre jour elle m’est rentrée dedans, je te jure mes dents ont reculé d’un pouce.

—T’es folle, dit Sacha en riant.

—Euh les filles il faut que je vous laisse, dit Amalia en rangeant ses affaires. On s’appelle ? Bisous bisous, dit-elle en envoyant des bisous en l’air.

Elle s’éloigna rapidement. Son cabas sur l’épaule droite.

—Sherlock Sacha, à vous de jouer, dit Brenda.

—Je suis sur le coup Watson.

Amalia se dirigea vers le parking où l’attendait Evan. Elle marchait d’un pas assuré dans son pantalon cargo et son haut noir cintré sans manches. Ses cheveux étaient relevés en un joli chignon bas. Ses baskets noires venaient parfaire son look d’adrénaline.

Evan la regardait arriver avec un brin d’excitation. Ces deux jours l’avaient semblé être une éternité.

Appuyé sur le capot de son pickup, tournant son trousseau de clés autour de son index, il était incapable d’effacer le sourire qui se dessinait sur ses lèvres.

—Wow ! Tu as changé de look ?

—Tu m’as promis de l’adrénaline, alors je me suis préparée en conséquence.

—Et tes cheveux, ils sont…enroulés… ? dit-il, l'air embarrassé.

—C’est un chignon. C’est comme ça que ça s’appelle, dit-elle en souriant.

—Je trouve que ça te va bien.
« Je te trouve magnifique » se dit-il en lui-même.

—Merci, répondit-elle un peu timidement.

—J’espère que tu sais conduire.

—Tu veux que je prenne le volant ?

—Pas tout de suite. Allez monte !

Ils montèrent dans le véhicule et prirent la route pour la destination choisie par Evan. Ils quittèrent la ville de Denver pour rejoindre Morrison en passant par Lakewood.

Le trajet fut assez court en raison du trafic moins important.
Amalia était émerveillée de découvrir la ville. Pas très grande, à peine quelques kilomètres carrés, mais une beauté à couper le souffle.
Le Red Rocks Park était impressionnant avec son énorme rocher oblique imposant attenant à un immense amphithéâtre hors du commun.

Mais le cœur d’Amalia se mit à bondir lorsqu’elle vit la direction que prenait Evan. Il passa l’entrée et se dirigea vers le parking.

—Du karting ? questionna la jeune femme.

—Alors tu sais conduire ou pas ? dit Evan l’avant bras sur le volant, le sourire satisfait de la réaction de sa passagère.

—Carrément !

—Viens on va vérifier ça.

Ils descendirent du véhicule pour se rendre à l’accueil.
Un aimable jeune homme les reçut. Après qu’il ait fini d’effectuer les transactions avec la Visa d’Evan, il leur présenta les vestiaires.
Ils enfilèrent à tour de rôle des combinaisons et des casques assortis.
Amalia était très excitée, elle était même euphorique.

—Je cours contre toi, dit Evan à Amalia. Comme je suis sûr de gagner, je vais donc exiger un prix.

—Je t’écoute, dit-elle amusée.

—Étant donné que tu es une futur écrivaine, si je gagne tu écriras un roman dont je serai le personnage principal.

Elle sourit, parce que c’était déjà le cas, même s' il ne le savait pas.

—Si ? Monsieur remet en question ses capacités ? dit-elle avec un petit rire. Bon ! Puisque je suis sûr de gagner, tu me prendras un abonnement annuel chez mon glacier préféré.

—Tu aimes trop les glaces.

—Tu ne sais pas à quel point. C’est le meilleur remonte moral qui puisse exister sur terre.

—Je veux bien te croire.

—Attends que je t’initie et tu comprendras.

—Tu es une sorte de gourou de la glace ?

—Je n’irais pas jusque là, dit-il avec un petit rire. Alors, marché conclu ?

—Marché conclu.

En revenant à la réception, une jeune femme de l’équipe vint leurs expliquer les consignes de sécurité. Elle leurs expliqua la signification des différents drapeaux sur le parcours et les aida à s’installer dans les karts.

Les moteurs se mirent à ronronner. Amalia avança de quelques centimètres. Dès que l’homme  au milieu agita le drapeau aux couleurs nationales, ils s'élançèrent  chacun sur le circuit.

Ce dernier s’étendait sur plus de mille kilomètres, épousant les reliefs de la ville. A certains endroits, il se retrouvait entre deux collines, à d’autres sur ces dernières. Le paysage qui défilait à toute vitesse était d'un vert magnifique qui se faisait remplacer par des coins que l’on qualifierait de désertique.

Quelques touffes d’herbes marquaient leurs présences au bas des gradins non couverts.

Amalia se donnait à cœur joie à la course. Sous l’emprise de l’adrénaline, elle poussait quelques cris d'excitation dans son casque, en passant de plus en plus vite entre les cônes de signalisation.

Evan n’était pas en reste. Sa voiture bleue suivait la sienne de très près.

Après plusieurs virages et trois tours de piste, le kart rouge d'Amalia se vit brandir le drapeau de damier.

—Ouuuu ouuuuuuu, s’écria-elle avant de descendre du véhicule.

Evan qui la suivait de près s’était  garé juste à côté. Il descendit et retira son casque.
Les battements rapides, ils pouvaient sentir pratiquement sentir les mouvements de leurs cœurs dans leurs cages. Les pupilles dilatées, ils s’observaient en avançant l’un vers l’autre. Le son de leurs souffles saccadées se portaient à leurs oreilles.
Le sourire aux lèvres, ils se fixèrent un moment sans un mot.

—Je t’ai sous-estimé, dit Evan, les lèvres étirées en un sourire, peinant à reprendre son souffle.

—J’ai fait une sélection de saveur pendant la course, dit-elle aussi joyeuse que son adversaire.

Cette confession le fit sourire. Lui pendant l’épreuve, pensait à l’histoire que son père lui avait raconté sur Maryse. En son fort intérieur, il était persuadé qu’on ne l’avait  pas simplement laissé partir, mais plutôt qu’elle avait été tuée. Cette pensée lui glaçait le sang et le tourmentait. Il ne voulait pas que quoi que ce soit arrive à Amalia.

Ils se posèrent un moment pour reprendre leurs souffle puis allèrent se changer.
Ils quittèrent le circuit et reprirent la route. Ils s’arrêtèrent  chez un glacier.

Assis à une table, ils dégustaient leurs glaces dans des coupes de cristal. Amalia avait insisté pour payer la note.

—Prends une bouchée puis ferme les yeux, dit Amalia à Evan.

—Hum hum.

—Essaie de deviner les ingrédients.

—Tu y arrives ?

—Non.

—Prends une autre bouchée. Imagine-toi être dans un endroit paradisiaque. Tu es avec quelqu’un de spécial et vous êtes heureux.

Evan s’imaginait  sur une plage avec elle. Il lui prenait la main et devant un magnifique couché de soleil, lui donnait le baiser dont il rêvait depuis plusieurs jours maintenant. Il rouvrit les yeux malgré lui à cause d’un faible mouvement de la table.

—Alors comment c’était ?

—C’était beau, dit-il avec un sourire en coin.

—Parle-moi un peu de
toi, dit Amalia en effleurant le contenu de son verre de sa cuillère.

Sa main avec ses bagues au pouce, à l’index et au majeur jouait avec l’objet. Sa manucure parfaite aux tons rose et marron, mettait en valeur ses doigts fins.

—Qu’est-ce que tu veux savoir ?

Evan dégageait un calme et une sérénité qui inspirait confiance. Son charisme naturel le rendait sexy.

—Tes parents étaient tous les deux Minorquins ?

—D’après les recherches de mon père adoptif, mon père biologique était Minorquins et ma mère était de Catalogne. Lui-même est d’origine Catalane.
C’est… c’est là bas qu’ils ont été tués, dit-il avec de l' amertume lisible sur ses traits. Je n’aime pas trop en parler.

—Je suis désolée je…

—Ne t’inquiètes pas. Qu' est-ce que tu voulais savoir d’autre ?

—Je me demandait si les fêtes populaires chez toi étaient pareilles que partout dans le monde.

—Nous fêtons Noël, Pâques, le nouvel an comme tout le monde ou presque. Mais nous avons plusieurs fêtes plus traditionnelles.

—Et la saint Valentin ?

—Quoi la saint Valentin ? dit-il avec un rire léger.

—Vous la fêtez aussi ?

—C’est un peu différent. Du côté de ma mère par exemple, la fête des amoureux c’est le vingt trois avril.

—Comment ça ? s’enquit-elle les yeux légèrement froncés.

—Le vingt trois avril en Catalogne on fête la Sant Jordi. Ça signifie Saint Georges.  La légende raconte qu’il avait combattu et vaincu un dragon pour sauver une princesse et que le sang de ce dernier était en fait des roses rouges. Il en offrit une à la princesse. La tradition voulait qu’en commémorant Sant Jordi, les hommes offrent des roses à leurs bien-aimés.

—Wow.

—Mais ce n’est pas tout. Plusieurs siècles après Saint Georges, deux célèbres écrivains vont décéder un 23 avril.

—Mille six cent seize. Shakespeare et Cervantès, dit la jeune femme absorbée par le récit.

—Et la journée à été proclamée journée du livre. Depuis lors. Les hommes offraient toujours une rose à leurs compagnes et les femmes en retour leurs offraient un livre. La semaine de Sant Jordi, les rues sont bondées de vendeurs de livres et de roses. C’est une vraie foire.
Aujourd’hui, les hommes et les femmes s’offrent et rose et livre sans distinction de sexe.

—C’est passionnant, dit-elle, l'air rêveur. Tu as déjà assisté à la Saint Georges ? Sant Jordi c'est en Catalan?

—Oui et oui. J'ai assisté une fois, pendant des vacances en Catalogne avec mon père.

—Et tu as offert une rose à quelqu’une ?

—Non. Je n’étais pas en couple à ce moment-là.

—Tu l’es maintenant ?

—Non, pas que je sache, rit-il légèrement.

Elle sourit légèrement.

—Fête du livre, fête de l’amour…

—Et aussi fête de la culture Catalane, compléta Evan.

—C’est une journée chargée en histoire.

—Oui. Durant les festivités, plusieurs personnes dansent la Sardane c’est une danse où l’on se tient la main, on avance, puis on recule en exécutant certains pas. Le tout sur les sons de certains instruments traditionnels comme le Cobla.

—Apprends-moi.

—Quoi ?

—La danse !

—Déjà elle se pratique à plusieurs et on est que deux.

—Ce n’est pas grave au moins j’aurai les bases.

—Peut-être un jour.

—Allez ! S’il te plaît, dit-elle avec un air de chien battu.

—Déjà, termine ta glace.

—Après tu me montre ? S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît…

—Ok ! Tu n’es pas croyable, dit-il amusé.

Ils finirent leurs glaces dans les rires et la bonne humeur.
Sur une aire de verdure, avant de rejoindre le parking, Evan s’arrêta et demanda à Amalia de faire de même.

—Qu’est-ce qu’il y a, s’enquit-elle.

—Au début de la danse, on a les mains jointes vers le bas, dit-il en lui prenant les siennes.

Ce contact leurs provoqua un nombre incalculable de frissons. Ce touché, pourtant si simple était particulier. Il créait en eux de l’émotion, une connexion qui les plongeait dans une autre dimension, une dimension où ils n’étaient que tous les deux. Il les émoustillait.

Ce rapprochement ressemblait à un rêve éveillé. Ils étaient déconnectés de tout à l'entour. Et c’était de plus en plus électrique chaque fois que leurs peaux se frottaient, chaque fois que leurs regards se croisaient.
Leurs joues s’empourpraient et il était de plus en plus difficile pour eux de masquer leurs sourires.

—On met un pied à plat sur le sol et avec l’autre tu pointe contre le sol en l’avançant légèrement. Comme une ballerine.
Elle perdit l’équilibre et il en rit. Elle bouda faussement et se mit à rire elle aussi.

—Retire tes chaussures. Ça ira mieux tu verras.

Ils retirèrent tous deux leurs chaussures et reprirent l’exercice .

—Un pied à plat sur le sol et les orteils de l’autre en pointe contre le sol. C’est déjà mieux. On refait la même chose, mais avec l’autre pied.
Tu met ton pied légèrement sur la pointe, puis tu le recule légèrement. Tu le remet à plat ensuite tu viens croiser la jambe droite sur la gauche. Tu les reposes un court instant puis on refait la même chose de l’autre côté.

—Ça demande beaucoup d’équilibre, dit-elle en oscillant.

—En effet, mais tu te débrouilles bien pour une première fois.

Il continuèrent le cours jusqu’à ce qu’elle  n’en puisse plus. Ils remontèrent alors dans le pickup et reprirent la route pour Denver.

Arrivés devant le mur de clôture de la maison d’Amalia, Evan coupa le moteur. La petite lumière tamisée et la musique douce créaient une ambiance romantique. Cependant le jeune homme était tourmenté par le sort qu’avait certainement subie Maryse. Il voulait être avec Amalia, mais se forçait à s’éloigner pour sa sécurité. Pourtant il n’y arrivait pas, malgré tous ses efforts.

—En arrivant ici, j’avais décidé de bien connaître la ville pour fuguer. Je voulais partir loin de cette vie de prisonnière. Vivre seule s’il le fallait, mais libre.

—Tu voulais ?

—Et puis je t’ai rencontré. Tu as chamboulé tous mes plans Brandon.

Il était surpris de ces déclarations. Elles le touchaient. Ça lui plaisait qu’elle ait de l’intérêt  pour lui, mais il craignait pour elle.

Pendant qu’il cogitait, sans crier gare, Amalia s’avança vers lui et scella leurs lèvres dans un baiser.

Bon bon bon. 🙃🙃🙃🙃 Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

Je vous dis à bientôt mes Lovesss

Xoxo

Instagram : @conte--moi

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