Chapitre VIII.

Hello hello Loves! Heureuse de vous retrouver. J'ai eu un peu de mal à écrire ce chapitre. Il est un peu long, mais J'espère qu'il vous plaira.
Bonne lecture!
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Trois heures du matin, Evan se réveilla haletant, plein de sueur, remerciant le ciel d’avoir pu sortir de ce cauchemar tellement réaliste qu’il s’y croyait vraiment. Son regard vers le réveil lui indique qu’il est trois heures du matin. Il se passe les mains sur le visage, ensuite dans les cheveux en essayant de calmer sa respiration.

Comme à son habitude, il fit un petit tour aux toilettes, avant de descendre les marches qui menaient au séjour. Il se pencha sur les notifications de son téléphone. Il tomba sur un message d’Amalia envoyé quelques heures plus tôt, qui voulait savoir s' il serait disponible dans la journée.

Le simple fait de la lire, illumina son visage d’un sourire. Assis dans le noir, sur un des fauteuils, seule la lumière de son écran illuminait son visage et marquait sa présence qui d’ordinaire serait passé inaperçue.

—Les choses ont changé par ici, dit son père posté devant lui.

—Papa ? Depuis quand est-ce que tu es là ?

—Tu dois être plus vigilant fils. Ça fait une bonne trentaine de minutes que je suis arrivé.

Evan se leva pour se mettre à la hauteur de son père.

—Je sais. Tu vas bien ?

—Aussi bien que possible, répondit l’homme en faisant quelques pas pour contourner son fils.

—Ça fait plus d’une semaine que tu es parti. Tu n'as donné aucune nouvelle. Je me suis inquiété. Tu n’es plus si jeune. Tu devrais sérieusement songer à te reposer.

Jerry s’affala sur le siège deux places où était son fils un peu plus tôt.

—Je vais prendre quelques jours de repos un peu plus tard. Dis-moi, tu n’es pas en train d’astiquer les armes? Tu ne sues pas, tu es plutôt souriant. Est-ce que cela aurait à voir avec le parfum de femme que j’ai senti dans ta voiture ?

—Tu fouilles dans mes affaires papa ?

—J’avais besoin de ta clé à roue, j'ai dû me débarrasser de la mienne. C’est l'une des nôtres ?

—Je ne crois pas. Sinon elle aurait répondu aux signaux que je lui ai envoyé.

—Il y a quelque chose entre vous ? questionna-t-il de manière très posée en desserrant sa cravate.

—Non, mais…

—Mais ?

—Attends tu disparaît plus d’une semaine et tu reviens en me bombardant de questions ? Où t'étais ? Qu’est-ce que tu faisais ? dit-il l’inquiétude sur le visage.
Tu n’es plus tout jeune papa et trimballer des armes de quarante cinq kilos et plus tous les jours n’est pas bon pour toi, poursuivit-il.

Son père l’observa avec un petit sourire révélé par les faibles rayons de lune qui pénétraient la pièce.

—Tu t’inquiètes pour moi ? questionna-t-il agréablement surpris.

—Comment je ne pourrai pas ? Voyons papa, tu es ma seule famille. Tu as consacré la moitié de ta vie à l’ordre. Il est temps de te reposer.

—Tu sais que ça ne dépend pas directement de moi.

—Au moins reposes-toi de temps en temps. Prends des vacances par exemple. Je pourrai remplir tes obligations pour toi.

Le cœur de Jerry était rempli de joie. Il ressentait de la fierté. Le constat agréable de compter pour son fils le remplit d’un sentiment de plénitude, de gratitude. Son fils l’aimait et cela le réjouissait, surtout que c’était réciproque. Jerry donnerait sa vie pour celle de son fils.

Ne pouvant contrôler le sourire, il mit une main devant ce dernier pour ne pas froisser le jeune homme debout en face de lui.
L’expression d’Evan était des plus sérieuses. Ses pupilles noires fixaient son père avec des lueurs de peine, mais aussi de sévérité.

—Je vais bien fiston, dit-il pour le rassurer. Je prépare ma retraite et ton futur.

—Mon futur va bien. Là, c'est  mon présent et le tien qui m'inquiètent. Tu risques de ne pas profiter de cette retraite si tu ne te ménage pas maintenant.

—J’ai compris ! C’est bon ! Ok ! dit-il les mains levées en signe de capitulation. Je vais prendre des vacances.

—Quand ?

—Dès que je termine cette mission, dit-il en lui tendant une enveloppe. Tu sera mon binôme à partir d’aujourd’hui. Après ça je te promets de prendre quelques jours de congé.

—Tu as intérêt ! dit-il en prenant l’enveloppe.

Evan s’assit sur le fauteuil d’une place placé perpendiculairement à celui de son père. Le luminaire sur la tablette s’alluma au contact de ses doigts.

Le contenu de l'étui contenait des informations sur la cible à abattre. Deux photos, une de portrait limitée au buste et une prise dans son entièreté. Les images révélaient une jeune femme rousse d’environ trente ans. Un sourire jovial, des petits yeux plissés, elle semblait mordre la vie à pleines dents.

Il sortit la fiche d’informations de l’enveloppe et se mit à la lire. Il y avait l’identité complète de leur future victime, la date et l’heure de l’exécution, le lieu où elle sera à ladite date, les parties du corps sur lesquelles il fallait tirer, la distance à laquelle il fallait tirer, s'il fallait tirer sur des objets et enfin le type d’arme à utiliser.

—Barrett 50, souffla Evan en poussant un juron.

Il aimait cette arme, mais détestait la puissance de son ressort. Il trouvait aussi qu’elle était trop bruyante.

—Tu devrais aller te coucher papa, dit-il voyant son père somnoler.

—Dites donc ! On ne sait plus qui est le père, dit-il dans un petit rire. Il y a des choses sur lesquelles tu ne m'as pas éclairé.

—Je te promets de répondre à toutes tes questions une fois que tu te seras reposé.

—Ok, je capitule. Je vais me coucher, dit-il en se levant. Dors bien fils, poursuivit-il en se dirigeant vers sa chambre.

—Dors bien papa.

Il resta un instant à étudier les informations de sa future victime. Il s’y pencha pendant une trentaine de minutes avant de décider d’aller se coucher à son tour.

Cinq heures du matin. Evan se redressa sur son lit. Il se frotta les yeux du bout de ses doigts avant de bâiller. Il avait la tête lourde car il ne dormait pas suffisamment. Il sentait son coeur battre dans ses tempes. Il s'avança vers la table de chevet, prit un cachet et l'avala avec le reste de la bouteille d'eau qui traînait par là.

Le ciel était encore sombre et certains oiseaux s'étaient mis à chanter.Il se leva quand le comprimé commença à faire effet. Il alla se débarbouiller et se rendit en bas pour passer une vingtaine de minutes sur le tapis de course.

Il passa une petite serviette sur son corps pour éponger la sueur. Sa respiration quelque peu saccadée, faisait mouvoir ses muscles que la transpiration se chargeait de de faire luire.

Il n’arrêtait pas de penser à Amalia et était dégoûté de ne pas pouvoir la voir aujourd’hui. Il réfléchissait à une réponse adéquate. Une fois de plus il prit son téléphone, le secoua entre ses doigts et le reposa. Enfin il se mit à répondre à son message. Il hésita, effaça, puis réécrit.

«  On ne pourra pas se voir aujourd’hui et demain par contre ton guide te promet un parcours chargé d’adrénaline pour le vendredi après-midi. Prends soin de toi. » Il effaça le « Je t’embrasse » qu’il avait écrit plus tôt et envoya sa communication.

Sa serviette sur les épaules, il alla prendre sa douche en sifflotant.

Il s'arrêta quand le son d'une notification retentit. Il porta son regard sur l'appareil. Elle avait répondu. Plusieurs émojis tristes suivis de ceux qui pleurent à chaudes larmes, un cœur brisé, suivi du texte: "Je vais prendre mon mal en patience, passe une bonne journée."

Il sourit, les joues légèrement empourprées. Il répondit à son tour:

"Merci. Je te souhaite une excellente journée. Ne t'amuse pas trop sans moi."

Son téléphone tintât aussitôt.  Elle venait d'envoyer l'emoji d'une femme qui danse suivi du texte "N'y compte pas trop."

Il lui envoya un smiley triste. Et elle répondit par celui qui rit aux éclats suivi de la phrase, "Ne tarde pas trop."

A son tour il écrit : "Ne t'inquiètes pas. Prends soin de toi." Ce à quoi elle répondit: " Toi aussi."

Ces deux petits mots ont eu pour effet de créer une vague de sensations électrique agréable dans son ventre qui s'irradièrent dans tout son être. Son sourire ne le quittait plus. Il continua sa marche vers l'étage et entra dans sa salle de bain.

La pièce était remplie de l'odeur de verveine citronnée de son gel douche. Il se frottait en chantonnant.
Le jet d’eau froide balayait la mousse blanche et épaisse tout en rafraîchissant sa peau à son passage.

Après avoir enfilé un t-shirt vert et un jeans, il rejoignit le bureau, inclina les quelques livres qui donnaient accès à la pièce secrète et pénétra celle-ci.

Il connecta son téléphone à l'enceinte Bluetooth sur la grande table métallique verte et lança une de ses musiques préférées. Une de celles qui fait penser à de belles vacances au bord de la mer, avec un soleil luisant, doux et réchauffant.

Cet air contrastait avec ce qu’il se préparait à faire. Cela pouvait être considéré comme de l’ironie, mais pour lui, c’était juste normal.

La douceur de la mélodie lui fit penser aux derniers instants qu’il avait passés avec Amalia. Moment durant lequel il avait dû lutter avec lui-même pour ne pas lui voler un baiser. Il voulait garder ces images en tête, mais craignait d'en faire trop.

Il enfila des gants noirs en polyester et prit sur une étagère une mallette rectangulaire de près de cent cinquante centimètres. Il la dépoussiéra à l’aide d’un chiffon.
Après l’avoir ouverte, il démoula et astiqua une à une chacune des pièces qui s’y trouvait. Il les disposa ensuite sur le meuble en fer.

—Bien réveillé ? dit son père en entrant dans la pièce.

—Si on veut et toi ?

—Très bien. J'ai dormi comme un bébé.

—Tout sera prêt d’ici une heure.

—Hum. Tu as mangé quelque chose ? demanda le sexagénaire.

—Non, répondit Evan concentré.

—C’est toujours mieux de manger avant de partir. Je vais nous préparer un bon petit déjeuner, dit l’homme  en se retournant.

—Papa ?

—Oui fiston ?

—Tu crois que c’est possible de tomber amoureux d’une personne qu’on connaît à peine ?

—Oh ! Je crois que c’est possible.

—Ça t’es déjà arrivé ?

—Oui, dit-il avec un sourire d'air rêveur. J’avais trente ans. On s’était rencontré à Paris lors d'une conférence. On a discuté pendant plusieurs heures ce même. C’était tellement facile. On aurait dit qu’on se connaissait depuis longtemps.

—Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ?

—On s’est mis ensemble, dit-il dans un sourire en posant le bas de son dos contre la table. On ne se quittait plus. On faisait des projets ensemble, dit-il avant que son sourire ne ternisse.

—Pourquoi vous n’êtes plus ensemble ?

—Elle n’était pas de l’ordre. On a dû se séparer. Du moins, l’ordre nous a séparés.

A ces mots, Evan s'arrêta pour porter toute son attention à son père.

—Comment ?

—Ils lui ont effacé la mémoire sur tout le temps qu’on a été ensemble et l’on laissé repartir.

—Tu n’as plus de nouvelles d’elle ?

—Plus aucune, mais j’espère la retrouver un jour.

—Je suis vraiment désolé. Tu l’aimes toujours ? reprit-il après un moment de silence.

—Ce genre d’amour ne meurt pas fils. Surtout quand il a été réciproque, confiât-il, les traits abattus, exprimant un profond désespoir et beaucoup de regrets.

Il exhala un profond soupir avant de reprendre.

—Alors comme ça tu es amoureux, fiston ? dit-il pour fuir ses tristes souvenirs.

—Je crois que oui, dit-il avec un petit sourire.

—C’est celle dont j’ai senti le parfum dans ta voiture ?
Si elle n’est pas de de l’ordre, il faudra qu’elle y adhère pour que vous restiez ensemble. Sinon elle subira le même sort que Maryse.

—C’est comme ça qu’elle s’appelait ? s'enquit-il avec un faible sourire.

—Oui, dit-il toujours triste.

—L’ordre prône l’amour fraternel. Je trouve qu'il ne devrait pas faire subir de telles restrictions. Quel intérêt d’avoir des membres malheureux et privés de ceux qu’ils aiment ? Si cela devait m’arriver, il vaudrait mieux m’effacer la mémoire aussi. Sinon je ne lâcherai rien.

—Il faut respecter les règles pour l’équilibre de la société mon fils.

—Une société avec des individus déséquilibrés est vouée à la destruction tôt ou tard. Tu as été loyal et fidèle durant tant d’années. Ils auraient pu faire une exception ?

—Je ne suis pas le seul à avoir subi ça. Certains hauts dignitaires ont dû y faire face aussi.

—N’empêche que ça reste injuste. Quelqu’un devrait faire quelque chose pour changer ça.

—Ne tente rien mon fils, tu as compris ? dit Jerry en lui prenant le bras, la peur dans le regard. Ne tente rien de stupide. Cette société existe depuis une centaine d’années et personne ne peut se permettre d’enfreindre les règles sans en subir les conséquences.

Il avait peur pour son fils à cause des paroles de l’oracle, qui d’ailleurs n’était toujours pas réapparu. Mais une chose était certaine pour lui, c’est qu’il était prêt à enfreindre les règles si c’était pour sauver la vie de son fils.

Merci de m'avoir lu. J'espère que ça vous a plu. Je vous reviens très vite.
Xoxo Loves...

Instagram : @conte--moi

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