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Il galopait à fond de train dans le sous-bois évitant les branches dégoulinantes d'eau.
Martelant le sol spongieux de ses sabots, faisant gicler des gerbes de boue, son cheval alezan soufflait, des panaches de vapeur s'échappant de ses naseaux.

Pourvu qu'il puisse rentrer et avertir les autres de ce qui se passait. Il n'était pas loin de la sortie du bois et il savait que ses poursuivants ne s'aventureraient pas au-delà. Du moins, pas avant qu'ils ne soient prêts...

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Kian repoussa du pied la porte de sa chambre qui claqua. Sans détacher ses lèvres de celles la jeune femme, dans un baiser enflammé, il enleva rapidement sa chemise pendant qu'elle lui dénouait ses braies. Il se débarrassa hâtivement de ses effets et remonta la robe de Seren par-dessus sa tête. Elle le lâcha un instant le fin tissu alla s'étaler sur le sol.

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Le cheval pila net, il faillit passer par-dessus son encolure. Il lâcha un juron en reprenant son équilibre. Hennissant de terreur, l'animal se cabra et tenta de faire demi-tour. Il tira brutalement sur les rênes, il sentit une odeur de sang. Mais son cheval n'aurait jamais dû réagir comme ça, il était entraîné au combat, il servait d'arme autant que de bouclier et le sang ou les cris ne l'effrayaient pas.

Trempé de sueur, son étalon se débattait pour retourner en arrière. Il vit ce qui perturbait tant sa monture; entre les arbres noirs, se dissimulait un tumulus couleur d'os, dont l'entrée était barbouillée de sang frais et d'où des rouleaux de brumes s'exhalait. Un frisson de terreur glacial rampa le long de sa colonne vertébrale. L'étalon continuait à se cabrer et ses hennissement ressemblaient à des hurlements. La sonnerie d'un cor de chasse résonna. Sa terreur redoubla, fouettant son cheval terrorisé, il reprit sa course infernale contournant le tombeau.

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Échangeant des caresses brûlantes, il l'embrassa dans le cou, descendit jusqu'à ses seins tendu, mordillant et suçotant ses mamelons. Il goûta son sexe tandis qu'elle s'aggripait à ses épaules. Il la sentait tressaillir et se crisper entre ses mains, ses coups de langue se firent plus précis, plus rapides. La respiration de la jeune femme était haletante, elle ne tarda pas à jouir, se mordant les lèvres pour étouffer ses cris.

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Un sifflement.
Il sentit une onde de douleur lui traverser l'épaule, il se raccrocha à l'encolure penché en avant et serrant les dents, poussa son cheval.

Un terrible grondement résonnait, des aboiements métalliques sortis tout droit des bas-fonds de l'Annwyn se répercutaient sur les arbres semblant provenir de partout à la fois.

Sa fin était proche, il fit taire le gémissement de terreur qui essayait de se frayer un passage à travers sa gorge.

La tête lui tournait, sa vision était trouble, des points noirs dansaient devant ses yeux, il n'était plus capable de diriger son étalon affolé. La flèche plantée dans son épaule était inatteignable, sa blessure le cuisait. Le cor de chasse sonna à nouveau, il entendit les hululements des spectres, ils seraient bientôt sur lui.

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Kian mangeant de baisers le corps de son amante offerte à ses lèvres et à ses mains, remonta rapidement jusqu'à sa bouche qu'il reprit avec passion. La jeune femme répondant à son baiser noua ses bras autour de sa nuque ses seins frais s'écrasant contre son torse, sa vulve humide se pressant contre son pénis dur comme de la pierre.

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La forêt s'éclaircissait, il ne lui restait qu'une quinzaine de mètres à parcourir pour en atteindre la sortie.

Un grognement, l'arrière train de son cheval s'affaissa brusquement. Il gicla de la selle et tomba sur le sol glacé sur son épaule déjà blessée. L'étalon hurlant pût se redresser, la croupe entamée par de larges griffures, il reprit sa course folle, les rênes traînant sur le sol.

La bave aux lèvres, aboyant, le monstrueux chien blanc aux oreilles rouges chargea le guerrier assis, qui tentait de se relever. Il lui atterrit sur la poitrine le faisant retomber sur le dos, la flèche dans son épaule s'enfonçant davantage dans sa chair, il hurla de douleur. Le chien emporté par son élan roula plus loin. Le guerrier tenta de se relever à nouveau.

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Il émit un son étranglé en pénétrant son sexe étroit d'un coup de rein, alors qu'elle retenait son souffle. Allant et venant à un rythme de plus en plus soutenu, il crut bien perdre le contrôle quand Seren, cramponnée à sa nuque, se cambra l'invitant à venir plus profondément son sexe se resserrant autour de son pénis. Se sentant aspiré par le bas, il accéléra, le sang lui battant les tempes.

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Le cheval hennissant était encerclé par trois autres monstres presque aussi grands que lui. L'étalon dansait sur place cherchant une échappatoire, mais les chiens, agiles, le ramenait au centre, évitant aisément les coups de sabots. Ils attaquèrent.

Le premier s'aplatissant, les oreilles couchées attaqua sous le ventre et mordit, déchirant la sangle, faisant tomber la selle.
Le cheval de bataille, ruant, lui fracassa la tête dans une pluie de sang et de cervelle, faisant fuir le deuxième des lambeaux de chairs sanglants dans sa gueule qui lui avait arraché le poitrail. D'un coup de tête, l'étalon parvint à se débarrasser du troisième qui lui avait sauté sur l'épaule gauche, lui avait labouré la peau et tailladé le muscle.

Le cheval de bataille, continua sa course hors de la forêt, les yeux exorbités, ses flancs se soulevant rapidement, les naseaux pissant le sang. Ses jambes se dérobèrent, il finit par s'effondrer sur l'herbe verte de la colline, dans la nuit qui était tombée.

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Le corps de la jeune femme se tendit sous le sien, elle ressera ses jambes autour de sa taille. Il vint plus fort et plus profondément jusqu'à ce qu'elle crie, un autre orgasme la secouant des pieds à la tête, sa peau glissante, dégageant un parfum de miel.
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Un terrifiant bruit de galopade, le chien la gueule ouverte, ses yeux rouges luisants dans les ténèbres, fonça sur lui. Il protégea son visage de ses bras, mais le monstre lui happa la jambe et le traîna sur plusieurs mètres, le ramenant à l'intérieur du bois maudit, jusqu'à jusqu'à ce que la peau se déchire et ne céde, laissant l'os de son tibia à nu.

Les muscles arraché pendouillaient dans la gueule du chien, le but étant de l'estropier pour qu'il ne puisse pas s'enfuir en attendant l'arrivée de son maître. Il hurla à nouveau, la douleur était atroce. Sanglotant il essaya de bouger, mais un autre élancement de douleur le terrassa. Le chien s'élança dans un aboiement abominable, du sang dégoulinant de ses babines. Il réussit à le repousser de ses deux mains et faillit s'évanouir en sentant son haleine fétide.

Mais il était trop tard. Une flèche lui cloua le bras au sol, les chasseurs pourrissants étaient arrivés sur leurs chevaux cadaveriques. Il eut juste le temps de voir un immense cheval blanc, des flammes sortant de ses naseaux, se cabrer gracieusement, et foncer sur lui à un train d'enfer, avant que son cavalier couronné et putréfié ne lui plonge une lance dans l'estomac pour que les chiens puissent se nourrir, et, tirant son épée, ne sépare sa tête du tronc.

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L'orgasme explosa, annihilant toutes pensées cohérentes. Les deux amants mêlant leurs cris, leur corps et liant leur âme, se laissèrent porter par la vague de plaisir qui les submergeait.

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